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Moue

[mu]
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Définitions de « moue »

Moue - Nom commun

  • Expression faciale caractérisée par le rapprochement et l'allongement des lèvres, manifestant dérision ou mécontentement.

    Poulouc n’eut qu’une moue pour signifier qu’il n’entendait que couic à ce genre de problème.
    — René Fallet, Le Beaujolais nouveau est arrivé

Expressions liées

  • Faire la moue à/sur quelqu'un/quelque chose (se montrer réticent envers, dédaigner, repousser.)
  • Faire la/une moue (exprimer, par cette grimace, ses réticences, son mécontentement.)
  • Moue de dépit

Étymologie de « moue »

Du moyen français moue, issu de l'ancien français moe (« grimace »), emprunt au vieux-francique mauwa, d'où le moyen néerlandais mouwe « grosse lèvre ». Autres formes régionales : picard mouse, wallon mowe, namurois mawe, genevois mougne, anglais mow.

Usage du mot « moue »

Évolution historique de l’usage du mot « moue » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « moue » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « moue »

Citations contenant le mot « moue »

  • Sa petite moue chagrine trahissait l’importance qu’elle avait mise à se trouver à cette revue.
    Honoré de Balzac — La Femme de trente ans
  • - Dehors, j'ai dit. Disparais. Va te faire mettre. Il ne s'est même pas mis en colère. Il s'est levé en secouant la tête et ses lèvres grassouillettes avaient une moue amusée. - T'as tort de te braquer, il a dit. Mais je comprends. Je ne t'en veux pas. Je vais te laisser ma carte.
    Jean-Patrick Manchette — Morgue pleine
  • Parfois, quand tous ces grotesques tapaient à bras raccourcis sur la république, on voyait ses yeux rire sans que ses lèvres perdissent leur moue d'homme grave.
    Émile Zola — La Fortune des Rougon
  • Et tu as pleuré pour çà, fit Jacquie avec une moue dédaigneuse, tu n’est qu’un chignard !
    Liza Perfey — Epinay sur scène
  • Parfois, quand tous ces grotesques tapaient à bras raccourcis sur la République, on voyait ses yeux rire sans que ses lèvres perdissent leur moue d’homme grave. Sa façon recueillie d’écouter, sa complaisance inaltérable lui avaient concilié toutes les sympathies. On le jugeait nul, mais bon enfant.
    Émile Zola — La Fortune des Rougon
  • Les garçons s’étaient repliés dans leur chambre, Barthélémy ayant ordonné une retraite expectative que Milo, air renfrogné et moue boudeuse, avait suivie à la lettre.
    Delphine de Vigan — Rien ne s’oppose à la nuit
  • Quand on lui demandait son avis, il répétait poliment l’opinion de la majorité. Rien ne parvint à lasser sa patience, ni les rêves creux du marquis qui parlait des Bourbons comme au lendemain de 1815, ni les effusions bourgeoises de Roudier, qui s’attendrissait en comptant le nombre de paires de chaussettes qu’il avait fournies jadis au roi citoyen. Au contraire, il paraissait fort à l’aise au milieu de cette tour de Babel. Parfois, quand tous ces grotesques tapaient à bras raccourcis sur la République, on voyait ses yeux rire sans que ses lèvres perdissent leur moue d’homme grave.
    Émile Zola — La Fortune des Rougon
  • Ce Constantin avait contraint ses traits à exprimer toute une bonnasserie anodine propre à endormir la méfiance que nous inspire tout étranger, pourtant sa glabelle proéminente et la moue avançante de ses lèvres […] dissimulaient bien une riche nature secrète […]"
    Pierre Magnan — L'arbre

Traductions du mot « moue »

Langue Traduction
Anglais pout
Espagnol abadejo
Italien broncio
Allemand schmollmund
Chinois
Arabe العبوس
Portugais beicinho
Russe гримаса
Japonais ふくれっ面
Basque pout
Corse pichja
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.