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Fromage

Variantes Singulier Pluriel
Masculin fromage fromages

Définitions de « fromage »

Trésor de la Langue Française informatisé

FROMAGE, subst. masc.

A.− Substance alimentaire résultant de la fermentation du caillé sous l'action de la présure sur le lait, ou par acidification de celui-ci; masse de cette substance moulée selon diverses formes. Les chasseurs de palombes racontaient des histoires autour des tables en plein vent sur lesquelles les fermiers mangeaient du fromage sec et buvaient le vin résiné des montagnes (Nizan, Conspiration,1938, p. 119).Le lait produit devra être essentiellement du lait de consommation (et accessoirement fournir la crème de consommation et les fromages frais) (Qq. aspects équip. agric.,1951, p. 30):
1. Les fromages [it. ds le texte] maigres peuvent être consommés comme des fromages frais, avec sucre, ou confiture, ou pomme râpée, ou fines herbes; ils peuvent également être utilisés en cuisine, purées, croquettes, sauces, etc. R. Lalanne, Alim. hum.,1942, p. 103.
SYNT. Fromage de brebis, de chèvre; fromage râpé; fromage qui coule; fromage gras, maigre, blanc, frais, à la crème, affiné, fermenté, fondu, mou, sec, à pâte molle, à pâte ferme, à pâte pressée; fromage de Gruyère, de Hollande, de Brie; fromage à pâte bleue; morceau de fromage; omelette, soufflé, tarte, soupe au fromage; crêpes au fromage blanc; cloche, plateau à fromage; couteau, râpe à fromage; affiner le fromage; fromage fait, fait à cœur, trop fait.
Loc. fig. Faire des fromages [Jeu de petites filles] Tourner rapidement et se baisser tout à coup de sorte que la jupe se gonfle et présente une forme ronde comparable à celle d'un fromage (Dict. xixeet xxes.).
Expr. Entre la poire et le fromage. Sur la fin du repas, lorsque la gaîté résultant d'une bonne chère favorise l'échange de propos. Je lui fis redresser son premier jugement sur les hommes, entre la poire et le fromage (Ponchon, Muse cabaret,1920, p. 183).
Au fig., fam. Situation lucrative et de tout repos. Synon. sinécure.Il a trouvé un fromage, un bon fromage; se retirer dans un fromage (Ac.1932) :
2. Quand on avait édifié l'Institut National de Biologie, M. Larminat s'était trouvé choisi, presque sans concurrent, comme directeur général et il s'était installé dans ce fromage considérable avec le sentiment qu'il atteignait au faîte de sa vie à une œuvre digne de son prestigieux mérite. Duhamel, Combat ombres,1939, p. 15.
Pop. En faire tout un fromage. En faire tout un plat (d'apr. Esn.).
B.− P. anal., CHARCUT. Fromage de cochon (vieilli) ou de tête. Tête de porc désossée, hachée, accommodée de diverses manières et moulée en forme de fromage. Sept sous de fromage de cochon, dix-huit sous de pommes de terre (Zola, Germinal,1885, p. 1231).Fromage d'Italie. Foie de veau ou de cochon assaisonné de sel, épices, etc., haché avec du lard et de la panne et cuit au four (cf. Ac. Gastr. 1962).
Rem. Synon. tête fromagée, région. (Canada). Nulle femme ne savait mieux qu'elle apprêter le rat d'eau, la graisse de rôti et la tête fromagée qu'elle démoulait d'un unique et rapide coup de couteau circulaire (Guèvremont, Survenant, 1945, p. 168).
REM. 1.
Fromegi, fromgi, subst. masc.,pop. Fromage. N'ayant rien à claper, ni fromgi, ni bidoche (Marcus, Quinze fables,1947, p. 3).Autres var. ds Car. Argot 1977 : from, fromjo, fromgom, fromtegom.
2.
Frometon, subst. masc. arg.Même sens. Le frometon reniflait tellement dans la rue qu'il valait mieux pioncer la fenêtre fermée (Le Breton1960).
3.
Fromageon, subst. masc.,,Variété de fromage blanc fabriqué avec du lait de brebis dans le midi de la France`` (Fén. 1970).
4.
Fromager, verbe trans.Ajouter une certaine quantité de fromage râpé à une sauce, à une farce, à un mets devant être gratiné (cf. Mont. 1967). Part. passé adj. Un gâteau fromagé. Fromagé n'est pas français (Dionne1909).
Prononc. et Orth. : [fʀ ɔma:ʒ]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1135 fromage (Couronnement de Louis, éd. E. Langlois, 485). Du b. lat. formaticus [caseus] (795 ds Nierm.) « [fromage] moulé dans une forme », dér. de forma « moule, forme à fromage »; cf. forme* au sens de « éclisse dans laquelle on dresse les fromages » et fourme*. Fréq. abs. littér. : 816. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 687, b) 1 500; xxes. : a) 1 215, b) 1 348. Bbg. Chautard (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 643 (s.v. frometon).Darm. 1877, p. 82. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 296. (s.v. fromegi).

Wiktionnaire

Nom commun - français

fromage \fʁɔ.maʒ\ masculin

  1. Aliment moulé, obtenu à partir de la coagulation du lait suivie ou non de fermentation.
    • Son gardien s’assit en face de la porte de sa cellule, tira de son bissac du pain noir, des oignons et du fromage, qu’il se mit incontinent à dévorer. — (Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, 1844-1846)
    • Maître Corbeau, sur un arbre perché,
      Tenait en son bec un fromage.
      — (Jean de La Fontaine, Le Corbeau et le Renard, 1668)
    • Par définition, les fromages sont une forme de conservation des deux constituants insolubles du lait, la caséine et la matière grasse. Ils sont obtenus par coagulation du lait — formation du caillé — suivie d’un égouttage, qui sépare le caillé et le lactosérum. — (C. Meyer, J.-P. Denis, Elevage de la vache laitière en zone tropicale, Cirad, coll. « Techniques », Montpellier, 1999, page 284)
    • Les derniers développements, en matière de procédé continu, sont à mettre à l'actif des Suisses qui ont appliqué le principe de la stérilisation UHT au fromage fondu, alors qu'il avait été développé à l'origine pour le lait. — (Jean-Luc Boutonnier, Fabrication du fromage fondu, Éditions Techniques de l'ingénieur, n° F 6 310, septembre 2000, page 12)
    • L'accident n'avait en rien entamé la bonne humeur des convives qui attaquaient vaillamment le plateau de fromages bourguignons : clacbitou, chaource, époisses, trou du cru, soumaintrain... Quoique grand amateur de fromages, Adrien n'y toucha pas. — (Michèle Barrière, L'Assassin de la Nationale 7, Le Livre de Poche, 2014, chap. 5)
  2. (Par extension) Charcuterie pressée en forme de fromage.
    • Fromage de tête.
  3. (France) (Figuré) (Familier) Situation lucrative et de tout repos.
    • Il a trouvé un fromage, un bon fromage.
    • Se retirer dans un fromage.
    • Vous retournerez à Moscou où les petits camarades vous réserveront un fromage dans la Tchéka. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 251)
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

FROMAGE. n. m.
Sorte d'aliment qui est fait de lait caillé séparé de la sérosité qu'on appelle petit-lait et mis dans des formes. Fromage frais. Fromage blanc. Fromage mou. Fromage sec. Fromage à la pie. Fromage de Gruyère, de Brie, de Roquefort. Fromage parmesan. Fromage de lait de chèvre. Il se dit aussi d'un Pain, d'une masse de fromages. Acheter un fromage. Un navire chargé de fromages. Faire égoutter des fromages. Fromage à la crème, Fromage fraîchement fait qu'on délaie avec de la crème de lait. Fromage glacé, Crème sucrée aromatisée et frappée à la glace. En termes de Charcuterie, Fromage de porc, de tête de porc, Hachis en forme de fromage fait des débris de la tête du porc, sauf de la hure. Fromage d'Italie, Hachis de foie de porc et de lard. Prov. et fig., Entre la poire et le fromage. Voyez POIRE.

FROMAGE se dit, figurément et familièrement, d'une Situation lucrative et de tout repos. Il a trouvé un fromage, un bon fromage. Se retirer dans un fromage.

Littré (1872-1877)

FROMAGE (fro-ma-j') s. m.
  • 1Substance alimentaire préparée avec la crème ou le caséum du lait, et plus ordinairement avec ces deux matières unies en différentes proportions.
  • 2Masse de fromage en pain. Fromage de Chester, de Gruyère. Fromage blanc. Fromage mou. Ce fromage est d'une pâte fine. Maître corbeau sur un arbre perché Tenait en son bec un fromage, La Fontaine, Fabl. I, 2. Apprenez que tout flatteur Vit aux dépens de celui qui l'écoute ; Cette leçon vaut bien un fromage sans doute, La Fontaine, ib. Conduire leurs brebis, les tondre, traire leur lait et faire des fromages, Fénelon, Tél. II. Un dessert sans fromage est une belle à qui il manque un œil, Brillat-Savarin, Physiol. du goût, aphor. XI.

    Familièrement. Entre la poire et le fromage, c'est-à-dire au dessert, lorsque la gaieté excitée par la bonne chère fait parler librement. Entre la poire et le fromage il nous conta son aventure.

    Fig. Laisser aller le chat au fromage, voy. CHAT.

    Faire des fromages, se dit familièrement d'un jeu des petites filles qui, tournant rapidement sur elles-mêmes, se baissent tout à coup, si bien que le jupon se gonfle et présente une forme ronde, comme celle d'un fromage.

    Fig. et populairement. Manger du fromage, être mécontent. Le duc de Parme [Cambacérès] déménage ; Plus d'hôtel, plus de courtisan ; Monseigneur mange du fromage, Mais ce n'est plus du parmesan, Épigr. faite en 1814 contre Cambacérès.

  • 3Fromage à la crème, celui qui est fait avec du bon lait auquel on ajoute de la crème. Elle était plus blanche que ces fromages à la crème qui commencèrent mon malheur, Voltaire, Zadig, 17.

    Fromage à la glace, fromage glacé, mets composé de crème, de sucre, etc. et frappé de glace.

  • 4 Par extension. Fromage de cochon, hachis de charcuterie.

    Fromage d'Italie, foie de veau ou de cochon, haché et pilé avec du lard et de la panne.

  • 5Fromage des arbres, espèce de champignon blanc.

PROVERBES

Fromage, poire et pain, repas de vilain.

HISTORIQUE

XIIIe s. Et ensi comme il entra en la salle à Paris, il fu appareilliés qui le fieri d'un froumage enfissielé [dans son moule] enmi le visage, Chr. de Rains, 192. De fromaches vit un millier Qu'en avoit fet asoleillier, Ren. 7211. Li morsiax qui fu en l'enging, Fu de fromage de gaain [d'automne, gaain signifiant regain, seconde coupe de foin], Et li laz estoit estenduz Par dessus deus paissons fenduz, ib. 18378. [Ils] Ne menjuent fromages mos [mou], ib. 1011.

XVe s. Le comte de Flandre qui sçut les nouvelles des laits et des frommages qui alloient à Gand…, Froissart, II, II, 148. Après la char vient le fromage, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 197.

XVIe s. Une rape à raper du fromage, Amyot, Dion, 73. …Comme le fromage nouvellement figé et coagulé, Paré, XVI, 34. Y a aussi des montaignes fertiles en fourmages de vache, De Serres, 286. Tout fromage est bien sain qui vient de chiche main [c'est-à-dire il ne faut pas, pour la santé, manger beaucoup de fromage], H. Estienne, Précell. du lang. françois, p. 170. Fromage et melon, au poids les prend on, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 197. Fromage et pain est medecine au sain, Leroux de Lincy, ib. Qui a fromage pour tous mets peut bien tailler bien espez, Leroux de Lincy, ib. p. 198.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

FROMAGE. Ajoutez :
6Fromage végétal, substance alimentaire qui se prépare en Chine avec la pulpe du dolic pourpre du Japon ; on broie les graines de cette plante, on tamise, et on humecte avec le jus de la tige, qui ne tarde pas à fermenter et à cailler à la façon du lait.
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Encyclopédie, 1re édition (1751)

* FROMAGE, le lait est composé de trois substances différentes : la creme, la partie séreuse, & la partie caséeuse, ou le fromage.

On sépare ces trois substances de toutes sortes de lait. Ainsi on a tout autant de sortes de fromages au moins qu’il y a d’animaux lactiferes.

Nos fromages ordinaires sont de lait de vache. Les bons fromages se font au commencement du printems ou au commencement de l’automne. On prend le lait le meilleur & le plus frais. On fait le fromage avec ce lait, ou écremé ou non écremé.

Pour faire du fromage, on a de la presure ou du lait caillé, qu’on trouve & qu’on conserve salé, dans l’estomac du veau, suspendu dans un lieu chaud, au coin de la cheminée. Prenez de ce lait : délayez-le dans une cuilliere avec celui que vous voulez tourner en fromage : répandez de cette presure délayée une demi-dragme, sur deux pintes de lait ; & le lait se mettra en fromage.

Alors vous le séparerez avec une cuilliere à écremer : vous aurez des vaisseaux percés de trous par les côtés & par le fond : vous y mettrez votre fromage pour égoutter & se mouler.

Quand il est moulé & égoutté, alors on le mange, ou on le sale, ou on lui donne d’autres préparations. Voyez l’article Lait, où l’on entrera dans un plus grand détail sur les différentes substances qu’on en tire.

Fromage, (Diete.) le fromage est, comme tout le monde sait, un des principes constitutifs du lait, dont on le retire par une véritable décomposition, pour l’usage de nos tables.

On prépare deux especes de fromage ; un fromage pur, c’est-à-dire qui n’est formé que par la partie caséeuse proprement dite du lait ; & un autre qui renferme ce dernier principe, & la partie butyreuse du lait, ou le beurre.

Le fromage de la premiere espece est grossier, peu lié, très-disposé à aigrir ; il est abandonné aux gens de la campagne. Tous les fromages qui ont quelque réputation, & qui se débitent dans les villes, sont de la seconde espece ; ils sont moëlleux, gras, délicats, peu sujets à aigrir ; ils ont une odeur & un goût fort agréables, au moins tant qu’ils sont récens : on les appelle communément gras ou beurrés. Plusieurs cantons du royaume en fournissent d’excellens. Le fromage de Rocquefort est sans contredit le premier fromage de l’Europe ; celui de Brie, celui de Sassenage, celui de Marolles, ne le cedent en rien aux meilleurs fromages des pays étrangers : celui des montagnes de Lorraine, de Franche-Comté, & des contrées voisines, imitent parfaitement celui de Gruyere : le fromage d’Auvergne est aussi bon que le meilleur fromage d’Hollande, &c.

Tous les Medecins qui ont parlé du fromage, l’ont distingué avec raison en frais ou récent, & en vieux, ou fort & picquant ; ils ont encore déduit d’autres différences, mais moins essentielles, de la diversité des animaux qui avoient fourni le lait dont on l’avoit retiré ; de l’odeur, du goût, du degré de salure, &c.

Les anciens ont prétendu que le fromage frais étoit froid, humide, & venteux, mais qu’il excitoit moins la soif que le vieux ; qu’il resserroit moins le ventre ; qu’il ne fournissoit pas un suc si grossier ; qu’il nourrissoit bien, & même qu’il engraissoit ; que cependant il étoit de difficile digestion ; qu’il engendroit le calcul ; qu’il causoit des obstructions, &c.

Le vieux étoit chaud & sec, selon leur doctrine, & à cause de ces qualités, difficile à digérer, très propre à engendrer le calcul, sur-tout s’il étoit fort salé. Galien, Dioscoride, & Avicenne en ont condamné l’usage, pour ces raisons ; & encore, parce qu’ils ont prétendu qu’il fournissoit un mauvais suc ; qu’il resserroit le ventre, & qu’il se tournoit en bile noire ou atrabile : ils ont avoüé cependant, que pris en petite quantité, il pouvoit faciliter la digestion, surtout des viandes, quoiqu’il fût difficile à digérer lui-même.

La plûpart de ces prétentions sont peu confirmées par les faits. Le fromage, à-moins qu’il ne soit absolument dégénéré par la putréfaction, est très-nourrissant : la partie caséeuse du lait est son principe vraiment alimenteux.

Le fromage frais assaisonné d’un peu de sel, est donc un aliment qui contient en abondance la matiere prochaine du suc nourricier, & dont la fadeur est utilement corrigée par l’activité du sel. Les gens de la campagne, & ceux qui sont occupés journellement à des travaux pénibles, se trouvent très-bien de l’usage de cet aliment, qui devient plus salutaire encore, comme tous les autres, par l’habitude.

Le fromage fait, c’est-à-dire qui a essuyé un commencement d’altération spontanée, dont les progrès l’auroient porté à un vrai état de putréfaction ; celui-là, dis-je, est moins nourrissant, mais plus irritant ; il convient encore mieux aux corps robustes & exercés.

Enfin le fromage presque pourri, état dans lequel on le mange quelquefois, doit moins passer pour un aliment que pour un assaisonnement, irritamentum gulæ, qui excite souvent avec avantage le jeu de l’estomac déjà chargé de diverses viandes, & qu’on peut par conséquent manger avec succès à la fin du repas : c’est celui-ci principalement dont il s’agit dans ce vers connu de tout le monde :

Caseus ille bonus quem dat avara manus.

L’usage du fromage n’est pourtant point sans inconvénient : le fromage frais pris en grande quantité, produit quelquefois des indigestions chez les personnes qui n’y sont point accoûtumées : ceci est vrai, sur-tout de ces fromages mous & délicats qu’on mange très-frais, délayés avec de la creme ou du lait, & qu’on appelle communément fromages à la creme. Ceux-ci different à peine à cet égard, du lait entier. Voyez Lait, (Diete & Mat. med.) Le fromage fait pris aussi en trop grande quantité, excite la soif, produit une chaleur incommode dans l’estomac & dans les intestins, rend la salive gluante & épaisse, & cause de petites aphthes dans l’intérieur de la bouche. On prévient ces accidens, en usant sobrement de cet aliment ; & on les guérit, en faisant avaler quelques verres d’eau froide.

Le fromage vieux & piquant a toutes les mauvaises qualités des assaisonnemens très-irritans ; il est presque caustique.

En général, les personnes délicates, qui ont le genre nerveux sensible, ou qui sont sujettes aux maladies de la peau, doivent se priver de fromage ; le sel dont il est souvent très-chargé, & les parties actives développées par l’espece de fermentation qu’il éprouve, portent singulierement vers cet organe ; le fait est observé.

Le fromage est un de ces alimens pour lequel certaines personnes ont une répugnance naturelle, dont la cause est assez difficile à déterminer. Lémery le fils (traité des alimens), nous apprend qu’un Martin Schoockius a fait un traité particulier de aversione casei, auquel il a la discrétion de renvoyer le lecteur curieux : nous aurons aussi cette attention pour le lecteur raisonnable. (b)

Fromage, c’est chez les Orfevres, un morceau de terre plat & rond, que l’on met au fond du fourneau, & sur lequel on pose le creuset, pour l’élever, afin qu’il soit exposé de toutes parts à l’activité du feu, & défendu des coups d’air qui pourroient le refroidir & le faire casser.

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Étymologie de « fromage »

Picard, formage ; bourguign. formaige ; provenç. formatge, fromage ; ital. formaggio ; du bas-latin formaticum, dérivé de formare, former : ce à quoi on a donné une forme, le fromage se faisant dans des formes d'osier.

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D’abord formage (1135) du bas latin *formaticus, issu de forma (« moule à fromage ») (→ voir fourme) puis, par métathèse, fromage (1181).
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Phonétique du mot « fromage »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
fromage frɔmaʒ

Fréquence d'apparition du mot « fromage » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Citations contenant le mot « fromage »

  • Le fromage. L’âge adulte du lait.
    Richard Condon — A Talent for Loving
  • Camenbour : style de blagues qu’on aime bien faire entre la poire et le fromage.
    Alain Finkielkraut — Petit fictionnaire illustré
  • Evidemment, la science nous a appris à pasteuriser le fromage. Mais quid de la bombe à hydrogène ?
    Woody Allen — Mon allocution
  • On peut lire sur les boîtes de fromage : 45 % de matière grasse. Sur les couvertures de certains romans, on devrait lire : 1 % de matière grise !
    André Birabeau
  • Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage ?
    Charles de Gaulle
  • Le fromage est le supplément d'un bon repas et le complément d'un mauvais.
    Eugène Briffault
  • L'héroïsme, c'est comme le soufflé au fromage : ça ne supporte pas d'attendre.
    Marcel Pagnol
  • Qu'advient-il du trou lorsque le fromage a disparu ?
    Bertolt Brecht
  • Le fromage - le saut du lait vers l’immortalité.
    Cliff Fadiman
  • Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.
    Jean de La Fontaine — Fables, le Corbeau et le Renard
Voir toutes les citations du mot « fromage » →

Images d'illustration du mot « fromage »

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Traductions du mot « fromage »

Langue Traduction
Anglais cheese
Espagnol queso
Italien formaggio
Allemand käse
Chinois 起司
Arabe جبنه
Portugais queijo
Russe сыр
Japonais チーズ
Basque gazta
Corse casgiu
Source : Google Translate API

Synonymes de « fromage »

Source : synonymes de fromage sur lebonsynonyme.fr

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Fromage

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