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Écouter

Définitions de « écouter »

Trésor de la Langue Française informatisé

ÉCOUTER, verbe trans.

A.− [Souvent en liaison/ou en oppos. avec entendre*, en face duquel il exprime l'effort volontaire; cf. regarder et voir] Tendre l'oreille vers ce qu'on peut entendre, prêter attention à ce qu'on entend. Synon. inusité dans la lang. cour. ouïr.
1. [L'obj. désigne un inanimé ou un animal] Écouter un bruit de, un disque, un murmure, la radio, le silence. Écouter du Beethoven que je préfère à tous les opéras (Barb. d'Aurev., 1erMemor.,1838, p. 186).Il écouta la plainte du vent, l'oreille tendue (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 194):
1. Il était midi. Alors, elle [la pendule] sonna les douze coups. On n'avait jamais entendu encore sonner l'heure dans la maison. Tout le monde l'écouta, comme on écoute l'Angélus au bord du champ. Pesquidoux, Le Livre de raison,1932, p. 7.
[P. réf. à la théorie platonicienne de l'harmonie des sphères] J'aime la nuit écouter les étoiles. C'est comme cinq cents millions de grelots (Saint-Exup., Pt Prince,1943, p. 493).
En partic. [L'obj. désigne un organe ou une fonction organique du corps faisant entendre un son, un bruit] Écouter les battements du cœur. Elle écoute la respiration paisible du vieillard (Chateaubr., Martyrs,t. 3, 1810, p. 236).La joue au creux de l'oreiller, il écoute le battement de l'artère temporale (Bernanos, Joie,1929, p. 629).
[Souvent avec un double obj. (nom + inf.)] :
2. Il [Smarh] allait dans les bois et il écoutait la pluie tomber sur le feuillage, les oiseaux qui roucoulent sur la haie fleurie, et les insectes qui bourdonnent dans les airs et qui se jouent dans les rayons du soleil; il regardait la neige tomber, il écoutait le vent mugir. Flaubert, Smarh,1839, p. 108.
2. [L'obj. désigne une pers. qui parle ou ce qu'elle dit]
a) Cour. C'est elle [Mmede Nevers] que j'aimais à entendre : je l'écoutais avec délices (Duras, Édouard,1825, p. 125):
3. Vous fermez les yeux? − Je vous écoute. − Écoute-moi, cette nuit. Vous ne m'entendrez pas toujours. − Je voudrais vous entendre toujours. Duhamel, La Nuit de la Saint-Jean,1935, p. 199.
Souvent en emploi abs. L'individu tendait l'oreille. Il écoutait (Bloch, Dest. du S.,1931, p. 296):
4. L'habitude que j'ai d'écouter, et qui est une grâce d'état, me mit à même de recevoir de tous ceux qui m'entourèrent une certaine somme de clarté et beaucoup de sujets de réflexion. Sand, Histoire de ma vie,t. 4, 1855, p. 266.
THÉÂTRE. [Le suj. désigne un acteur] Écouter bien, savoir écouter. Être en scène attentif et savoir l'exprimer physiquement quand un interlocuteur vous parle. Elle [Janine Crispin] sait admirablement, de tout son visage, écouter (Colette, Jumelle,1938, p. 98).
Emploi pronom.
réfl. S'écouter (parler). Parler avec affectation, en se complaisant à ce que l'on dit et à la manière dont on le dit. En se voyant écoutée avec extase, elle [Dinah] s'habitua par degrés à s'écouter aussi, prit plaisir à pérorer (Balzac, Muse départ.,1844, p. 71):
5. Mérimée vient le soir; et pour la première fois, nous l'entendons causer. Il cause en s'écoutant, lentement, avec de mortels silences, mot à mot, goutte à goutte, comme s'il distillait ses effets, faisant tomber peu à peu, autour de lui, une sorte de froideur glaciale. Goncourt, Journal,1865, p. 211.
réciproque. Au lieu de s'éclairer on s'irrite; les passions s'exaltent, on ne s'écoute même plus (Lamennais, L'Avenir,1831, p. 150).
SYNT. Écouter une chanson, un discours, une histoire, des paroles, une réponse, une voix; écouter avec admiration, attention, complaisance, curiosité, étonnement, impatience, intérêt, plaisir, recueillement; écouter distraitement, gravement, à peine, en silence, en souriant, volontiers; écouter sans interrompre, sans répondre, jusqu'au bout; s'arrêter pour, avoir l'air de, cesser de, daigner, refuser de, se taire pour écouter.
Rem. Écoute, écoutez se rencontre à l'impér. (souvent en début de phrase). a) Pour réclamer le silence. Attention, les clients, écoutez! Un peu de silence, que diable! (Claudel, Ours et lune, 1919, p. 588). b) Pour appeler quelqu'un, éveiller l'attention, appuyer une opinion, solliciter l'assentiment, inviter (comme par une confidence) à la réflexion ou introduire une atténuation à ce qu'on vient de dire. (Quasi-)synon. vois-tu, voyons. Écoutez, Dominique, il faut me le dire, afin que je sache : êtes-vous devenue amoureuse de moi? (Montherl., Songe, 1922, p. 176). Écoutez : il y a quelque chose que vous me cachez (Daniel-Rops, Mort, 1934, p. 334).
b) P. ext., souvent dans un cont. négatif. Prêter une attention plus ou moins bienveillante, ne pas refuser d'entendre. Écouter des doléances, des plaintes, une requête. Le roi (...) s'avança (...) sans vouloir écouter ou recevoir aucune députation (Barante, Hist. ducs Bourg.,t. 1, 1821-24, p. 272).Toutes les jeunes filles refusaient de recevoir, d'écouter le nouveau venu (Goncourt, R. Mauperin,1864, p. 69).
c) Loc. fig. fam.
N'écouter que d'une oreille. Prêter peu d'attention à ce qu'on entend. J'avais vraiment trop de fatigue (...) Je l'écoutais que d'une oreille (Céline, Mort à crédit,1936, p. 688).
Écouter de toutes/des deux oreilles. Être très attentif à ce qu'on entend. Synon. vieilli ou plaisant être tout ouïe.Un gros Anglais (...) qui écoutait gravement de toutes ses oreilles (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 158).Le bonhomme l'écouta des deux oreilles (Pourrat, Gaspard,1925, p. 229).
Écouter aux portes (parfois au fig.) Être curieux et indiscret. Pénétrer dans l'existence des voisins, au point d'écouter aux portes et de décacheter les lettres (Zola, Ventre Paris,1873, p. 668).Je n'écoute jamais aux portes et les histoires d'office m'écœurent (Barrès, Cahiers, t. 6, 1907-08, p. 145).
Écouter d'où vient le vent. Chercher à prendre le parti le plus avantageux pour soi en se conformant aux idées ou aux puissants du jour.
Le temps (s')écoute (région., Ouest). Le temps est indécis (cf. Fromentin cité par Littré).
3. P. anal., ÉQUIT. Écouter son cheval. ,,Être attentif à ne point le déranger de ses airs quand il manie bien`` (Ac. Compl. 1842).
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. et St-Riquier-Delp. 1975.
B.− P. ext.
1. [L'obj. désigne une pers. ou ce qu'elle dit] Accueillir avec faveur, en donnant sa confiance et son adhésion à ce qu'on entend. MmeTaboureau est une femme que l'on peut écouter (Zola, Ventre Paris,1873, p. 858).Une France en révolution préfère toujours écouter Danton plutôt que de s'endormir aux ronrons des formules d'autrefois (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 533):
6. Gilbert jouissait d'un grand prestige auprès de ses camarades; ils l'appelaient par son prénom, l'écoutaient avec déférence. Arland, L'Ordre,1929, p. 96.
7. Je ne veux pas être épargnée! − L'heure viendra pourtant où vous souhaiterez l'être, ma fille, dit-il, et vous regretterez de n'avoir pas voulu écouter le dernier conseil d'un ami. Bernanos, La Joie,1929, p. 699.
En partic. Donner une réponse favorable à une requête. Synon. exaucer.Les vœux d'un honnête homme (...) Dieu les écoute (Balzac, Goriot,1835, p. 209).C'était la septième année que j'allais à Lourdes, et la Sainte Vierge ne m'a pas écouté (Zola, Lourdes,1894, p. 250).
Loc. N'écouter que soi-même. Suivre son propre penchant en ne prenant avis de personne. Il [Bonnières] avait sur n'importe quoi des opinions d'autant plus inébranlables, qu'il n'écoutait jamais que lui (Gide, Si le grain,1924, p. 541).
2. P. ext. [L'obj. désigne une pers. ou un inanimé] Obéir spontanément à. Certains sujets doivent être tenus serrés, qui n'écoutent que la force (Mounier, Traité caract.,1946, p. 462).Ce n'est pas par hasard si, dans la plupart des langages, le mot obéissance a une proximité sémantique à l'audition : écouter (en allemand horchen) est la possibilité d'obéir (gehorchen) (Lavelle, La Parole et l'écrit,p. 125 ds Foulq. 1971, s.v. écouter):
8. − Mais veux-tu savoir leur vrai rêve [aux paysans]? C'est d'être leur maître au point de n'écouter personne, de suivre leur sentiment tout seul, et sans se soucier de quoi que ce puisse être. Pourrat, Gaspard des Montagnes,1930, p. 203.
En partic. [Le suj. désigne un enfant] Exécuter les ordres, obéir à. Écouter sa maman.
3. Au fig. [L'obj. désigne un inanimé abstr.] Se laisser conduire sciemment par un sentiment, une passion, une faculté. N'écouter que son courage. Synon. s'abandonner à, suivre.Oh! laissez-moi, sans trêve, écouter ma blessure, Aimer mon mal et ne vouloir que lui (Sainte-Beuve, Livre d'am.,1843, p. 176).On lui fait la sourde oreille [à la tentation] pour n'écouter que son devoir (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 76):
9. Elle [Florentine] riait encore à des mots que lui disait Emmanuel sans entendre ces mots. Elle ne l'écoutait plus. Elle n'écoutait rien autre qu'un mauvais pressentiment. Roy, Bonheur d'occasion,1945, p. 164.
Emploi pronom. réfl., fam. Suivre son inspiration, son impulsion. Si je m'écoutais, j'irais le voir (Green, Journal,1944, p. 160).
,,Il s'écoute trop. Il s'inquiète trop de sa santé. On dit dans le même sens Il écoute trop son mal`` (Ac. 1835-1932). Écouter son mal, s'écouter (trop). Prendre un soin excessif de sa santé, de sa personne. Tu t'écoutes trop! (...) Tu te dorlotes comme un roi! (Flaub., MmeBovary,t. 2, 1857, p. 17).Qui s'écoute trop meurt bientôt (Bernanos, Imposture,1927, p. 483).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Écoutable, adj., rare. Qui mérite d'être écouté. Violons de village à peine écoutables dans une ville (Amiel, Journal, 1866, p. 291). Tout ce qu'ils récitent [ces mômes] c'est pas écoutable (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 274). b) Écoutation, subst. fém., pop. Ce que l'on écoute. C'est marrant, c't'écoutation-là (Barbusse, Feu, 1916, p. 200). Non attesté ds les dict. gén. du xixeet du xxes. c) Écoutement, subst. masc., rare. Fait d'écouter. Synon. écoute1. Il ne faut qu'un moment je ne dis pas d'attention, mais d'écoutement pour comprendre (...) les beautés de la Bible (Joubert, Pensées, t. 1, 1824, p. 131). d) Écoutoir, subst. masc., vx. Appareil acoustique utilisé par les personnes dures d'oreille, pour mieux entendre. Synon. vieilli cornet acoustique. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. e) Écoute-s'il-pleut, subst. masc., vx. Moulin qui manque d'eau et attend la pluie ou l'eau d'une écluse pour marcher. Écoute-s'il-pleut, surnom ancien − et charmant − donné au moulin de rivière (La Varende, Tourmente, 1948, p. 104). Au fig., fam. Personne faible qui se laisse rebuter par la moindre difficulté ou qui attend pour agir une aide incertaine. Attesté par la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. Promesse illusoire. Je paye en riant Tes écoute-s'il-pleut d'un va-t'en-voir-s'ils-viennent (Hugo, Toute la lyre, t. 2, 1885, p. 225).
Prononc. et Orth. : [ekute], (j')écoute [ekut]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Fin du ixes. « prêter l'oreille à; accueillir favorablement » (Séquence de Sainte Eulalie, 5 ds Henry, Chrestomathie, p. 3 : Elle no'nt eskoltet les mals conselliers); 1389 part. prés. subst. « auditeur » (A.N. JJ 136, pièce 268 ds Gdf. Compl. : Plusieurs autres abscoultans); 1690 avocat escoutant (Fur.); 1752 part. prés. subst. « catéchumène du second rang » (Trév. Suppl.); 1690 part. passé adj. man. pas escouté (Fur.); 2. 1558 s'escouter parler (Du Bellay, Regrets, LXXV, éd. E. Droz, p. 82 : Un sot audacieux [...] Qui s'escoute parler); 3. 1628 « se laisser guider par un sentiment, un principe » (Malherbe, Poésies, CIII, 31 ds Œuvres, éd. L. Lalanne, t. 1, p. 278 : Sans jamais écouter ni pitié ni clémence). Du b. lat. ascultare (iies., Caper ds TLL 1534, 39, s.v. ausculto), issu du lat. class. auscultare « écouter avec attention; ajouter foi, obéir », avec substitution du préf. courant es- (é-*) à as-. Fréq. abs. littér. : 17 124. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 19 489, b) 25 141; xxes. : a) 29 148, b) 25 194. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 13, 25. − Margerie (C. de), Moirand (S.), Porquier (R.). Les Constr. verbales avec faire, laisser, voir. Fr. Monde. 1973, no98, pp. 33-41.

Wiktionnaire

Verbe - français

écouter \e.ku.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’écouter)

  1. Faire attention, prêter l’oreille pour entendre.
    • – Je suis citoyen britannique ! – continua Bert, obstiné. – Vous n’êtes pas obligés d’écouter, mais rien ne me force à me taire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 352 de l’édition de 1921)
    • J’ai à la main gauche un mange-disques sur lequel nous écoutons un quarante-cinq tours de Barry Whit et un autre de Guitar Boogie. — (Azouz Begag, La guerre des moutons, éd. Fayard, 2008, p. 91)
    • De chaumières en tavernes, il écoute les bardes et les vieux rhapsodes qui lui récitent des chants populaires remontant à la nuit des temps. — (André Clavel, L’Iliade boréale, dans L’Express n° 3081, 21 juillet 2010)
    • Camille demanda à ses hôtes ce qu’ils buvaient, chercha les alcools avec des hésitations qu’on pouvait prendre pour de la distraction, puis s’assit avec un verre de jus d’orange, la mit en veilleuse et écouta. — (Tom Verdier, « Le beauf », dans Lucie dans le ciel, Éditions Albin Michel, 2011)
    • […] – au moment où j’écris ces lignes, mon voisin de palier, un Napolitain d’origine dont le restaurant a fermé, écoute de la variété italienne kitschissime en chantant à tue-tête. — (Victorine de Oliveira, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 20/03/2020 de Philosophie Magazine.)
    • À 19 h 20, après avoir dîné, les Washington ont entamé une partie de mistigri en écoutant de vieux succès de l’ère doo-wop. La conversation, en partie masquée par la musique, était banale. — (Dean Koontz, L'escalier du diable, traduit de l’américain par Sébastien Danchin, Éditions de L’Archipel, 2020)
    • (Théâtre) Cet acteur sait écouter, il écoute bien.
    • Écoute, écoutez, à l’impératif, s’emploient souvent pour appeler quelqu’un, ou pour éveiller fortement son attention.
    • Écoutez, j’ai quelque chose à vous dire.
    • Un écoute s’il pleut s’est dit d’un Moulin qui n’allait que par des écluses.
    • (Figuré)
    • C’est un écoute s’il pleut se dit d’un Homme faible qui se laisse arrêter par les moindres obstacles, ou qui attend toujours pour agir une aide incertaine.
  2. Prêter l’oreille, prêter attention avec plus ou moins de bienveillance.
    • Silence, voyons, dit le maire. Chacun doit écouter avec courtoisie l’adversaire, même s’il est de mauvaise foi, même s’il manque de civilité ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Pendant qu’il se débondait avec rage dans un besoin d’évacuer toute sa purulence, les autres écoutaient, vivement intéressés, presque apitoyés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 18)
    • Les chanteurs que nous écoutions lorsque nous étions ados nous paraissent un peu nian-nian, nous sommes passées à autre chose tout en les conservant dans notre cœur. — (Sioux Berger, Ma to-do list pour bien m'organiser : 100 listes pour aller à l'essentiel, éd. Marabout, 2013)
  3. Donner quelque croyance, quelque consentement à ce qu’une personne propose ; prendre plaisir à l’entendre.
    • On ne voulait pas écouter la proposition de paix qu’il faisait.
    • S’il me propose cela, je l’écouterai volontiers.
    • Il parla d’accommodement, mais il ne fut pas écouté.
    • Écoutez la voix, les inspirations de Dieu.
    • Écouter les conseils, les avis de quelqu’un.
    • Apaisement ! apaisement ! Hélas ! nous écoutera-t-on ? — (Victor Hugo, Actes et paroles — Avant l’exil, chapitre Le Droit et la Loi, 1875, p. 34)
  4. Obtempérer ou obéir à quelqu’un.
    • Cet enfant ne veut écouter personne.
    • Ces soldats indisciplinés n’écoutèrent pas leur chef. (Figuré)
    • Écouter la raison.
    • Écouter la voix de la nature.
    • N’écouter que sa passion, sa colère, son désespoir.
    • N’écouter que soi-même, Ne consulter que ses propres inspirations, bonnes ou mauvaises.
  5. (Figuré) Se laisser aller à un sentiment ou à une passion.
    • Au contraire, le roi Hilperik, sorte d’esprit fort à demi sauvage, n’écoutait que sa propre fantaisie, même lorsqu’il s’agissait du dogme et de la foi catholique. L’autorité du clergé lui semblait insupportable, […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
    • J’en aurais long à vous narrer sur son compte si je m’écoutais, mais il faut me borner et m’en tenir à cette frasque, qui, rien que d’y songer, amène encore le rire sur mes lèvres. — (Albert Cim (1845-1924), Mes amis et moi (1893))
  6. (Canada) Regarder (un film, la télévision).
    • Les 13–14 enfants de l’étude écoutaient en moyenne 8h50 de télévision par semaine à l’âge de deux ans et demi. — (Mathieu Perreault, La télévision plus néfaste que prévu, dans La Presse, 3 mai 2010 [texte intégral])
  7. (Pronominal) Parler lentement, avec apprêt en croyant bien dire.
  8. (Pronominal) S’inquiéter à tout propos de sa santé.
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

ÉCOUTER. v. tr.
Faire attention, prêter l'oreille pour entendre. Ne parlez pas si haut, on nous écoute. Il était à la porte pour écouter ce qu'on disait. Absolument, Je suis venu ici pour écouter. Dans la compagnie d'un tel homme il vaut mieux écouter que parler. En termes de Théâtre, Cet acteur sait écouter, il écoute bien. Écoute, écoutez, à l'impératif, s'emploient souvent pour appeler quelqu'un, ou pour éveiller fortement son attention. Écoutez, j'ai quelque chose à vous dire. Un écoute s'il pleut s'est dit d'un Moulin qui n'allait que par des écluses. Fig., C'est un écoute s'il pleut se dit d'un Homme faible qui se laisse arrêter par les moindres obstacles, ou qui attend toujours pour agir une aide incertaine. Fig. et fam., N'écouter que d'une oreille, Ne prêter qu'une faible attention aux choses qu'on nous dit. J'ai beau lui faire des remontrances, il ne m'écoute que d'une oreille. Fig. et fam., Écouter aux portes, Être d'une curiosité indiscrète, chercher à surprendre les secrets des autres. Il signifie aussi Prêter l'oreille, prêter attention avec plus ou moins de bienveillance. Parlez, je vous écoute. On les renvoya sans les écouter. On dit dans un sens analogue Écouter la défense, les raisons de quelqu'un. On dit aussi Écouter la prière, les vœux de quelqu'un, Les exaucer. Le Ciel écouta nos vœux. Il signifie encore Donner quelque croyance, quelque consentement à ce qu'une personne propose ou Prendre plaisir à l'entendre. On ne voulait pas écouter la proposition de paix qu'il faisait. S'il me propose cela, je l'écouterai volontiers. Il parla d'accommodement, mais il ne fut pas écouté. Écoutez la voix, les inspirations de Dieu. Écouter les conseils, les avis de quelqu'un. Il signifie encore Obtempérer, obéir à quelqu'un. Cet enfant ne veut écouter personne. Ces soldats indisciplinés n'écoutèrent pas leur chef. Fig., Écouter la raison. Écouter la voix de la nature. N'écouter que sa passion, sa colère, son désespoir. N'écouter que soi-même, Ne consulter que ses propres inspirations, bonnes ou mauvaises.

S'ÉCOUTER s'emploie dans les phrases familières qui suivent : Il s'écoute parler, ou, absolument, Il s'écoute, se dit d'un Homme qui parle lentement, avec apprêt et croit bien dire. Il s'écoute trop, Il s'inquiète trop de sa santé. On dit dans le même sens, Il écoute trop son mal.

Littré (1872-1877)

ÉCOUTER (é-kou-té) v. a.
  • 1Prêter l'oreille pour entendre, prêter son attention à ce qu'on vous dit. Écoutez-moi attentivement. Écouter la leçon du maître. On l'embrasse à plusieurs reprises, on croit l'aimer, on lui parle à l'oreille dans le cabinet… on a soi-même plus de deux oreilles pour l'écouter, La Bruyère, III. Pourquoi voyons-nous tant de gens qui, nés avec de l'esprit, ne savent cependant ni causer ni écouter les autres ? c'est qu'on les a mis de trop bonne heure dans le monde, Genlis, Adèle et Théod. t. II, lett. 33, p. 276, dans POUGENS.
  • 2 Absolument. Je suis venu ici pour écouter. Écoute cependant et tiens mieux ta parole, Corneille, Cinna, V, 1. Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter, Pour dormir et pour écouter D'où vient le vent, il laisse la tortue…, La Fontaine, Fabl. VI, 10. Il [Théophile] écoute, il veille sur tout ce qui peut servir de pâture à son esprit d'intrigue, de médiation ou de manége, La Bruyère, IX. Il serait bien à souhaiter pour vous que vous puissiez être souvent en si bonne compagnie, et vous en pourriez retirer un grand avantage, pourvu qu'avec un homme tel que M. Despréaux vous eussiez plus de soin d'écouter que de parler, Racine, Lett. à son fils, IV. Vois quel est Mahomet ; nous sommes seuls ; écoute : Je suis ambitieux, tout homme l'est sans doute, Voltaire, Mahomet, II, 5. Je ne l'entendais plus et j'écoutais encore, Ducis, Othello, I, 6. Tu parles, mon cœur écoute ; Je soupire, tu m'entends ; Ton œil compte goutte à goutte Les larmes que je répands, Lamartine, Harm. I, 8.

    Terme de théâtre. Cet acteur sait écouter, se dit d'un acteur qui est bien en scène quand l'interlocuteur lui parle.

    Écoute ! écoutez ! Apostrophe pour appeler quelqu'un ou pour fixer l'attention.

    Écouter aux portes, commettre des indiscrétions de curiosité, et aussi se tenir au courant des choses secrètes. Vous avez raison, il ne faut pas qu'on nous surprenne écoutant aux portes, Picard, Collatér. IV, 7.

    N'écouter que d'une oreille, faire peu d'attention, ne faire aucun cas de ce qu'on dit.

    Sonnez comme il écoute, se dit à une personne qui veut faire écouter un bruit qui n'existe pas réellement. Ce semble une contre-petterie plaisante pour : écoutez, comme il sonne.

    Par plaisanterie. Un écoute s'il pleut, un moulin auquel l'eau manque souvent, ou qui ne va que par écluses ; et fig. un homme faible que la moindre chose arrête ; une promesse illusoire.

  • 3 Par extension. Écouter, donner audience, entendre une réclamation, une demande, une observation. Notre sage magistrat écoutait également le riche et le pauvre, Bossuet, le Tellier. Je suis bien bon, dit-il, d'écouter ces gens-là, La Fontaine, Fabl. X, 2. Écoutez tout le monde, assidu consultant ; Un fat quelquefois ouvre un avis important, Boileau, Art p. IV. Tout va vous obéir, si le vainqueur m'écoute, Racine, Alex. III, 3.

    Écouter quelqu'un en confession, recevoir sa confession.

    Écouter un amant, ne pas repousser ses hommages. Et je n'obtiendrai point, seigneur, qu'elle m'écoute, Jusqu'à ce qu'elle ait vu votre hymen hors de doute, Corneille, Perthar. II, 3. Sur cette trahison [d'un mari] on la plaint, elle écoute ; Et cet on quelquefois qui se fait écouter, Trouve un heureux moment dont il sait profiter, Hauteroche, Appar. tromp. II, 6. Eh bien, madame, hé bien, écoutez donc Oreste, Racine, Andr. II, 1. Hélas ! pour mon malheur je l'ai trop écouté [Pyrrhus], Racine, ib. II, 1. J'adore depuis six mois une femme charmante ; j'en suis écouté, elle seule peut faire le bonheur de ma vie, Lesage, Diable boit. ch. V.

    Accueillir, ne pas repousser. Mais écouteriez-vous les conseils d'une femme ? Corneille, Cinna, IV, 3. Le choix est glorieux et vaut bien qu'on l'écoute, Molière, Tart. II, 4. Pour écouter jamais une offre si honteuse, Racine, Alex. I, 1. Il est vrai, si le ciel eût écouté mes vœux…, Racine, Baj. III, 4. Et si l'on veut, madame, écouter vos discours, Ma main de Claude même aura tranché les jours, Racine, Brit. V, 6. Les lois n'écoutent pas l'amitié paternelle, Voltaire, Tancr. II, 2.

  • 4Se laisser aller à un sentiment ou à une passion. Sabine, écoutez moins la douleur qui vous pousse, Corneille, Hor. V, 3. C'eût été démentir mon nom et ma naissance, Et ne point écouter le sang de mes parents, Qui ne crie en mon cœur que la mort des tyrans, Corneille, Héracl. III, 2. Ah ! si vous écoutez cet injuste courroux, Corneille, Sert. IV, 2. J'écoutais avec plaisir mille chimères ridicules qui vous peignaient innocent à mon cœur, Molière, le Festin de P. I, 3. J'écoute comme vous ce que l'honneur m'inspire, Racine, Alex. I, 2. Pylade, je suis las d'écouter la raison, Racine, Andr. III, 1. J'écoute trop peut-être une imprudente audace, Racine, Baj. II, 5. Je n'écoutai que ma passion, Fénelon, Tél. I. Mais n'écoutai-je point un espoir trop flatteur ? Voltaire, Brut. III, 4. Et si je n'écoutais que ta honte et ma gloire, Voltaire, Zaïre, III, 4. Permettez-moi, César, d'écouter l'espérance, Chénier M. J. Tibère, IV, 2.

    Écouter trop son mal, s'en affecter trop vivement, se trop ménager.

  • 5 Terme de manége. Écouter son cheval, être attentif à ne point le déranger de ses airs quand il manie bien.

    On dit qu'un pas écoute les talons, quand il ne se jette ni sur l'un ni sur l'autre talon.

  • 6S'écouter, v. réfl. Prêter attention aux pensées qui surgissent dans l'esprit. En ce moment, aucune nécessité de position, aucun sentiment d'amour-propre ne pouvait forcer Napoléon à combattre ses propres raisonnements et l'empêcher de s'écouter lui-même, Ségur, Hist. de Nap. II, 4.

    N'écoutez que vous-même, ne consultez que vos propres inspirations.

    S'écouter parler, et, absolument, s'écouter, se dit de quelqu'un qui parle lentement et qui affecte de bien dire. Vous êtes bien maîtresse de mettre de la pédanterie dans vos phrases, de vous écouter en parlant, Genlis, Adèle et Théod. t. III, lett. 23, p. 179, dans POUGENS.

    Se laisser aller à l'intérêt pour soi-même. Je me prie, en pleurant, d'oser rompre ma chaîne ; Le fer libérateur qui percerait mon sein, Déjà frappe mes yeux et frémit sous ma main ; Et puis mon cœur s'écoute et s'ouvre à la faiblesse : Mes parents, mes amis, l'avenir, ma jeunesse…, Chénier, Élég. XXXVI.

    S'écouter, ménager ses forces, sa santé. Il s'écoute trop. Il ne faut pas s'écouter. On se fait violence, on ne s'écoute point, on croit qu'à force de prendre sur soi, à la fin on accoutumera le corps à obéir et à nous suivre, Massillon, Confér. sur le jubilé. Il [Maisons] est surpris d'un léger dévoiement dans ce temps de crise où il n'avait pas le temps de s'écouter, Saint-Simon, 401, 238. J'étais persuadé que toute production naturelle, agréable au goût, ne peut être nuisible au corps ; cependant je m'écoutai un peu tout le reste de la journée, Rouss. Prom. 7.

HISTORIQUE

Xe s. Elle n'out eskoltet les mals conselliers, Eulalie.

XIe s. Messe et matines a li reis esculté, Ch. de Rol. X.

XIIe s. Sire compeing [compagnon], plait-il vous [vous plaît-il] escouter ? Ronc. p. 47. Li emperere s'estut [sarrêta], si escota, ib. p. 95. Si vous daignez ma priere escouter, Couci, XII. Dunc l'a fait l'apostoiles en sun estant lever, E comanda à lire les leis e esculter, Th. le mart. 57. Parole, sire, kar tis serfs [ton serviteur] esculte, Rois, XI. E home felon de Israel vindrent là, li rois ne les vot [voulut] escotier, Machabées, I, 10.

XIIIe s. Plaise à la hautece de ta maesté escouter m' oroison, Psautier, f° 104. Encores est leens sans doute Deduit orendroit, qui escoute à chanter gais rossignolés, la Rose, V. 612. En une lande il s'aresta, Por sa muete [meute] k'il escouta, Lai de Melion.

XVe s. [Il doit] le poure oïr, le plaintif escouter, Deschamps, Des vertus nécessaires au prince. Et sembloit bien qu'ils escoutassent qui seroit le plus fort ou le roy ou les seigneurs, Commines, I, 2.

XVIe s. Il me faut ici adjurer les lecteurs non pas d'escouter à mes gloses, mais de donner quelque lieu à la parole de Dieu, Calvin, Instit. 511. Frere Jean, escoute icy, je ne suys point ingrat, et ne le fuz, ne seray, Rabelais, Pant. IV, 8. Quelque bon desseing qu'ayt un juge, s'il ne s'escoute de prez [se surveille]…, Montaigne, II, 323. J'escoute à mes resveries, parce que j'ay à les enrooller, Montaigne, III, 76.

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Étymologie de « écouter »

Bourguign. acoutai ; Berry et picard, acouter ; wall. hoûter ; namur. choûter ; rouchi, ascouter ; provenç. escotar, escoutar ; catal. escoltar ; espagn. escuchar ; portug. escutar ; ital. ascoltare ; du latin auscultare. Caper, grammairien latin, remarque qu'il ne faut point prononcer ascultare, ce qui prouve que cette prononciation était populaire. C'est celle que les langues romanes ont retenue ; quelques-unes ont changé l'as initial en es, par une méprise très naturelle, tant de mots commençant par es. Les étymologistes croient que aus-cultare est composé de aus, ancienne forme, oreille, et cultare ou clutare, fréquentatif de cluere, entendre : percevoir par l'oreille.

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Du moyen français escouter, de l’ancien français escouter, du latin populaire *escŭltare, réfection, par changement de préfixe (es- était la prononciation populaire de ex-), du bas latin ascŭltare, lui-même altération du latin classique auscŭltare (« écouter », « entendre »). Cognat du picard acouter qui a conservé la première voyelle a(s)-, de l’italien ascoltare, du wallon aschoûter, de l’espagnol escuchar.
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Phonétique du mot « écouter »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
écouter ekute

Évolution historique de l’usage du mot « écouter »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « écouter »

  • - Savez-vous que c'est fort mal d'écouter ?- C'est pourtant tout ce qu'il y a de mieux pour bien entendre. Pierre Augustin Caron de Beaumarchais, Le Barbier de Séville, II, 10
  • Écoute, mais n'entends pas. René Char, La Parole en archipel, Gallimard
  • C'est sagement fait que d'écouter tout le monde, et de ne croire entièrement ceux qui nous approchent, ni sur leurs ennemis, hors le bien qu'ils sont contraints d'y reconnaître, ni sur leurs amis, hors le mal qu'ils tâchent d'y excuser. Louis XIV, Mémoires
  • Sachez écouter, et soyez sûr que le silence produit souvent le même effet que la science. Napoléon Ier, Instructions pour le prince Eugène, 7 juin 1805
  • Il faut écouter beaucoup et parler peu pour bien agir au gouvernement d'un État. Armand Jean du Plessis, cardinal de Richelieu, Maximes d'État
  • Frappe, mais écoute. Plutarque, Vies parallèles, Vie de Thémistocle, II, 3 (traduction Labracherie)
  • La connaissance mûre écoute, Celle qui n'a pas mûri parle. Antony Christiaan Winand Staring, Dagelijks doen
  • Il ne faut jamais écouter. Ecouter est une marque d'indifférence vis-à-vis de vos auditeurs. De Oscar Wilde / Quelques maximes pour l'instruction des personnes trop instruites , 
  • Ecouter les clients des autres est le meilleur moyen d'accroître sa part de marché ; mais écouter les visionnaires est le meilleur moyen de créer de nouveaux marchés. De Esther Dyson , 
  • Il faut écouter... Parler, écouter, écrire, tout ça est évidemment la même chose. Les tableaux s'écoutent aussi. Ils sont faits pour être vus mais plus encore pour être écoutés. De Philippe Sollers / Entretien avec Carole Vantroys - Mars 1997 , 
  • Celui qui sait écouter deviendra celui qu'on écoute. De Vizir Ptahhotep , 
  • - Savez-vous que c'est fort mal d'écouter ?- C'est pourtant tout ce qu'il y a de mieux pour bien entendre. Pierre Augustin Caron de Beaumarchais, Le Barbier de Séville, II, 10
  • Écoute, mais n'entends pas. René Char, La Parole en archipel, Gallimard
  • C'est sagement fait que d'écouter tout le monde, et de ne croire entièrement ceux qui nous approchent, ni sur leurs ennemis, hors le bien qu'ils sont contraints d'y reconnaître, ni sur leurs amis, hors le mal qu'ils tâchent d'y excuser. Louis XIV, Mémoires
  • Sachez écouter, et soyez sûr que le silence produit souvent le même effet que la science. Napoléon Ier, Instructions pour le prince Eugène, 7 juin 1805
  • Il faut écouter beaucoup et parler peu pour bien agir au gouvernement d'un État. Armand Jean du Plessis, cardinal de Richelieu, Maximes d'État

Traductions du mot « écouter »

Langue Traduction
Anglais listen to
Espagnol escuchar
Italien ascolta
Allemand hör mal zu
Chinois
Arabe استمع
Portugais ouço
Russe слушать
Japonais 聴く
Basque entzun
Corse stà à sente
Source : Google Translate API

Synonymes de « écouter »

Source : synonymes de écouter sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « écouter »

Combien de points fait le mot écouter au Scrabble ?

Nombre de points du mot écouter au scrabble : 8 points

Écouter

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