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Pute
Sommaire
- Définitions de « pute »
- Étymologie de « pute »
- Phonétique de « pute »
- Fréquence d'apparition du mot « pute » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « pute »
- Citations contenant le mot « pute »
- Traductions du mot « pute »
- Synonymes de « pute »
- Combien de points fait le mot pute au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Féminin | pute | putes |
Définitions de « pute »
Trésor de la Langue Française informatisé
PUTE, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun - français
pute \pyt\ féminin
-
(Vulgaire) (Péjoratif) Prostituée.
- Une pute a de l’honneur car elle sait que, si elle fait ce métier, c’est qu’elle n’a pas le choix. Une pute a plus de respect pour ses clients que toi pour tes coups d’un soir ! — (Jean Yves Le Quéau, La Métamorphose d'une veuve, 2009, page 44)
- En revanche, les putes des pays baltes étaient indéfendables d’un point de vue économique. Les putes n’apportaient que de l’argent de poche et représentaient avant tout une complication […]. — (Stieg Larsson, Millénium 2 : La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette, 2006, Actes Sud, 2011)
- Les putes sont des femmes qui vous donnent beaucoup de choses pour relativement peu d’argent. — (Michel Audiard, Garde à vue, 1981)
- Les plus militantes avancent à visage découvert, fières d’être putes, revendiquent leur droit à la parole et, face à la stigmatisation, aux injustices, à la répression, à la victimisation, au moralisme et au tabou, elles multiplient les débats et les interventions pour parvenir à exercer leur métier dans les meilleures conditions possibles. — (Jean-Michel Carré, Travailleu(r)ses du sexe. et fières de l'être, Le Seuil, 2010, chap. 6)
-
(Vulgaire) (Injurieux) (Par extension) Personne de mauvaise vie ou prête à tout pour réussir, avec une référence explicite à la sexualité.
- J’aime pas les sales enfoirés qui se mêlent des affaires des autres. Et j’aime encore moins les langues de pute dans ton genre qui vomissent des horreurs sur leur voisins. T’es une sale pute, hein ? Dis-le que t’es une sale pute ! — (Loana Hoarau, Buczko, ÉLP éditeur, 2015, page 222)
- (Vulgaire) (Péjoratif) Chose méprisable dans le tour « pute de + nom » ou « putain de + nom ».
Littré (1872-1877)
- Femme de mauvaise vie.
Il échappait souvent de dire à la reine [en parlant de Mme de Montespan] : cette pute me fera mourir
, Saint-Simon, 411, 158.
HISTORIQUE
XIIIe s. Et li senescaus pour itant A dit qu'il le fera dolant De la pute [jeune fille] que il n'a mie
, Du Cange, puta.
XVIe s. Il condamna la pute à avoir le fouet
, Paré, XIX, 22.
Étymologie de « pute »
Provenç. et espagn. puta ; ital. putta ; du lat. puta, jeune fille, putus, jeune garçon. En italien putta, en portugais puta ont été pris souvent en bonne acception ; dans le plus ancien exemple de l'historique à putain, ce mot ne signifie que jeune fille de service. Par son étymologie, pute n'implique aucun mauvais sens, pas plus que garce ; et il n'a aucun rapport avec l'ancien adjectif put, qui vient de putidus, et qui signifie laid, mauvais, déshonnête.
- De l’ancien français put (« sale »), du verbe latin putere (« puer, sentir mauvais ») ou de putidus (« fétide, puant »), les deux de même racine.
Phonétique du mot « pute »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
pute | pyt |
Fréquence d'apparition du mot « pute » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « pute »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « pute »
-
Un bon livre se retrouve toujours entre les mains d’un lecteur libre. Sinon il n’y reste pas longtemps, car le mauvais lecteur cherche à se débarrasser de tout ce qui ne ressemble pas à ce qu’il a déjà lu. Un livre-pute n’est jamais loin de devenir un livre-culte.
Dany Laferrière — L'art presque perdu de ne rien faire -
"Si tu te fais violer, faudra pas te plaindre, sale pute." C'est le genre de harcèlement que subissent les femmes qui témoignent via le compte Instagram @disbonjoursalepute.
Sexisme : le compte Insta "Dis bonjour sale pute" compile les témoignages de harcèlement - Terrafemina -
L’été : les vieux cons sont à Deauville, les putes à Saint-Tropez et les autres sont en voiture un peu partout.
Michel Audiard -
Un compte Instagram, intitulé "Dis bonjour sale pute", a été créé le 10 juillet par une militante des droits des femmes strasbourgeoise, Emanouela Todorov. Elle recense les témoignages de propos sexistes et comportements de harcèlement subis dans l'espace public.
France 3 Grand Est — Strasbourg : le sexisme et le harcèlement de rue dénoncés sur le compte Instagram "Dis bonjour sale pute" -
La formule est choc : « Dis bonjour sale pute »! « Je comprends que la phrase interpelle mais elle reflète ce que nous entendons chaque jour dans la rue », répond Emanouela Todorov pour expliquer le nom de ce compte qu'elle a créé le 10 juillet dernier. Une idée qui a germé après un énième harcèlement subi à Sélestat (Bas-Rhin) : « J'attendais ma mère à la gare. Un homme m'a abordée, pensant que parce que je portais une jupe et un décolleté, j'étais open. Je lui ai alors fait comprendre de tracer sa route avant de recevoir un « sale pute », raconte la jeune femme de 31 ans.
leparisien.fr — Elle crée un compte Instagram pour dénoncer le harcèlement de rue - Le Parisien -
« Dis bonjour la pute » vise à recueillir puis à diffuser sur un même compte Instagram les expériences de harcèlement de rue vécues par les femmes en France. Objectif ? Dénoncer ce fléau qui persiste encore et encore malgré la loi.
POSITIVR — Après un énième harcèlement de rue, elle crée le compte Instagram "Dis bonjour sale pute" -
Emanouela a créé le compte Instagram "Dis bonjour sale pute" après avoir été elle-même victime de harcèlement de rue. Voilà pourquoi elle a décidé d'en parler.
Franceinfo — VIDEO. Elle dénonce le harcèlement de rue via un compte Instagram dédié -
Ce jour-là, à 9h du matin, un homme se présente devant son bâtiment. Au vidéophone, fleurs à la main, il lui annonce qu’elle a reçu un cadeau. Ne se doutant de rien, Marcela lui ouvre la porte principale et le laisse monter jusqu’à son appartement. « Une fois à la porte de ma maison, et devant mon fils de huit ans, il a jeté les fleurs à mes pieds, m’a traitée de ’fils de pute’, et a place un chapeau sur ma tête », explique-t-elle au journal espagnol.
sudinfo.be — Marcela souffre d’horribles brûlures au deuxième degré à la tête: «L’homme a jeté les fleurs à terre, m’a insultée et a placé un chapeau sur ma tête» -
Le temps a cessé d’être une suite insensible de jours, à remplir de cours et d’exposés, de stations dans les cafés et à la bibliothèque, menant aux examens et aux vacances d’été, à l’avenir. Il est devenu une chose informe qui avançait à l’intérieur de moi et qu’il fallait détruire à tout prix. J’allais aux cours de littérature et de sociologie, au restau U, je buvais des cafés midi et soir à la Faluche, le bar réservé aux étudiants. Je n’étais plus dans le même monde. Il y avait les autres filles, avec leurs ventres vides, et moi. Pour penser ma situation, je n’employais aucun des termes qui la désignent, ni « j’attends un enfant », ni « enceinte », encore moins « grossesse », voisin de « grotesque ». Ils contenaient l’acceptation d’un futur qui n’aurait pas lieu. Ce n’était pas la peine de nommer ce que j’avais décidé de faire disparaître. Dans l’agenda, j’écrivais : « ça », « cette chose-là », une seule fois « enceinte ». Je passais de l’incrédulité que cela m’arrive, à moi, à la certitude que cela devait forcément m’arriver. Cela m’attendait depuis la première fois que j’avais joui sous mes draps, à quatorze ans, n’ayant jamais pu, ensuite – malgré des prières à la Vierge et différentes saintes -, m’empêcher de renouveler l’expérience, rêvant avec persistance que j’étais une pute. Il était même miraculeux que je ne me sois pas trouvée plus tôt dans cette situation. Jusqu’à l’été précédent, j’avais réussi aux prix d’efforts et d’humiliations – être traitée de salope et d’allumeuse – à ne pas faire l’amour complètement. Je n’avais finalement dû mon salut qu’à la violence d’un désir qui, s’accommodant mal des limites du flirt, m’avait conduite à redouter jusqu’au simple baiser. J’établissais confusément un lien entre ma classe sociale d’origine et ce qui m’arrivait. Première à faire des études supérieures dans une famille d’ouvriers et de petits commerçants, j’avais échappé à l’usine et au comptoir. Mais ni le bac ni la licence de lettres n’avaient réussi à détourner la fatalité de la transmission d’une pauvreté dont la fille enceinte était, au même titre que l’alcoolique, l’emblème. J’étais rattrapée par le cul et ce qui poussait en moi c’était, d’une certaine manière, l’échec social. Je n’éprouvais aucune appréhension à l’idée d’avorter. Cela me paraissait, sinon facile, du moins faisable, et ne nécessitant aucun courage particulier. Une épreuve ordinaire. Il suffisait de suivre la voie dans laquelle une longue cohorte de femmes m’avait précédée. Depuis l’adolescence, j’avais accumulé des récits, lus dans des romans, apportés par la rumeur du quartier dans les conversations à voix basse. J’avais acquis un savoir vague sur les moyens à utiliser, l’aiguille à tricoter, la queue de persil, les injections d’eau savonneuse, l’équitation – la meilleure solution consistant à trouver un médecin dit « marron » ou une femme au joli nom, une « faiseuse d’anges », l’un et l’autre très coûteux mais je n’avais aucune idée des tarifs. L’année d’avant, une jeune femme divorcée m’avait racontée qu’un médecin de Strasbourg lui avait fait passer un enfant, sans me donner de détails, sauf, « j’avais tellement mal que je me cramponnais au lavabo ». J’étais prêter à me cramponner moi aussi au lavabo. Je ne pensais pas que je puisse en mourir.
Annie Ernaux — L’Événement – Éditions Gallimard 2000
Traductions du mot « pute »
Langue | Traduction |
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Anglais | whore |
Espagnol | puta |
Italien | puttana |
Allemand | hure |
Chinois | 妓女 |
Arabe | عاهرة |
Portugais | prostituta |
Russe | шлюха |
Japonais | 売春婦 |
Basque | puta |
Corse | puta |
Synonymes de « pute »
Source : synonymes de pute sur lebonsynonyme.frCombien de points fait le mot pute au Scrabble ?
Nombre de points du mot pute au scrabble : 6 points