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Ovation
Sommaire
- Définitions de « ovation »
- Étymologie de « ovation »
- Phonétique de « ovation »
- Fréquence d'apparition du mot « ovation » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « ovation »
- Citations contenant le mot « ovation »
- Traductions du mot « ovation »
- Synonymes de « ovation »
- Antonymes de « ovation »
- Combien de points fait le mot ovation au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Féminin | ovation | ovations |
Définitions de « ovation »
Trésor de la Langue Française informatisé
OVATION, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun - français
ovation \ɔ.va.sjɔ̃\ féminin
- (Antiquité romaine) Sorte de triomphe, où le triomphateur entrait dans la ville à pied ou à cheval et sacrifiait une brebis ; à la différence du grand triomphe, où le triomphateur était sur un char et sacrifiait un taureau.
-
(Par extension) Acclamations, des marques bruyantes d’enthousiasme qui accueillent un orateur ou tout autre personnage auquel on rend honneur, que l’on fête.
- Hier les ovations des mineurs du Nord, aujourd'hui les acclamations des cultivateurs du Midi et des citoyens d'une ville, grande par son passé, …. — (Joseph Caillaux; Discours de Montpellier, dans "Ma doctrine" -1926)
- Nous avons décrit ces ovations des congrès, prolongées un quart d'heure entier et dont on se demande comment elles finissent? Car quelqu'un doit cesser le premier de battre des mains en cadence et quel est celui qui se le permet dans cet environnement de servilité? — (Victor Serge, Portrait de Staline -1940)
- Les chanteurs sont supérieurs à ceux du même ordre entendus à Paris. La salle, bondée, les encourage par des ovations. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Seul, Delcassé s'est rendu à l’Étoile en auto ouverte. Il espérait une ovation, mais la foule resta muette. Elle exprimait à son insu l’impopularité de cette guerre, et ses appréhensions. — (Michel Corday, L'envers de la guerre : journal inédit 1914-1916, Flammarion, 1932, p.131)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
T. d'Antiquité romaine. Sorte de triomphe, où le triomphateur entrait dans la ville à pied ou à cheval et sacrifiait une brebis; à la différence du grand triomphe, où le triomphateur était sur un char et sacrifiait un taureau. Il se dit, par extension, des Acclamations, des marques bruyantes d'enthousiasme qui accueillent un orateur ou tout autre personnage auquel on rend honneur, que l'on fête. Le public lui fit une ovation. Il fut accueilli par une ovation. Se dérober à une ovation.
Littré (1872-1877)
-
1Espèce inférieure de triomphe, qui s'accordait à un général après une victoire peu considérable, ou remportée dans une guerre qui n'avait pas été déclarée suivant les lois ; dans l'ovation le triomphateur était à cheval, et non porté sur un char.
Fig.
On dit que ce lièvre [qui faisait le brave] ne rentrait dans son gîte qu'avec des feuilles de laurier, et faisait l'ovation
, Fénelon, t. XIX, p. 53. -
2 Par extension, honneur rendu à une personne en lui faisant cortége, etc. Faire une ovation à quelqu'un.
Le vainqueur [pour un prix de peinture] élevé sur les épaules de ses camarades… après avoir joui des honneurs de cette espèce d'ovation, il fut déposé à la pension
, Diderot, Salon de 1767, Œuvr. t. XV, p. 155.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
OVATION, s. f. (Antiq. rom.) ovatio ; petit triomphe, qui ne consistoit qu’en une assez modique pompe, comparée à celle du grand triomphe. Ici le vainqueur, vêtu seulement d’une robe blanche bordée de poupre, marchoit à pié, ou à cheval, à la tête de ses troupes, sans autre marque de ses succès, que les acclamations populaires, que quelques couronnes de myrte, & qu’une partie de son armée qui le précédoit au son des flûtes. Le sénat néanmoins, les chevaliers, & les principaux citoyens, assistoient à son triomphe, dont la marche se terminoit au capitole, où l’on sacrifioit aux dieux des brebis blanches ; mais dans le grand triomphe le vainqueur, monté sur un char, étoit couronné de lauriers, & précédé de lauriers ; il parcouroit la ville jonchée de fleurs, & se rendoit au capitole, où il sacrifioit un taureau.
Cependant la même liberté qu’avoient les soldats de brocarder leurs généraux dans les grands triomphes, regnoit aussi dans les ovations. Le consul Valérius ayant fait des levées malgré la faction de Ménenius tribun du peuple, & ayant repris par sa valeur la forteresse de Caravantane sur les ennemis, le sénat lui décerna l’honneur du petit triomphe. Il crut devoir le lui accorder, quoiqu’il fût mal voulu du peuple & de l’armée, tant à cause de l’opposition qu’il avoit faite à la loi agraire, proposée par le même tribun Ménenius, que parce qu’il avoit mis tout le butin dans le trésor de l’épargne. Le soldat ne manqua pas, dit Tite-Live, d’user de sa licence ordinaire, & de brocarder son général dans des chansons grossieres, où il affecta d’élever le mérite du tribun par une infinité de louanges, auxquelles le peuple qui étoit accouru en foule, répondit à l’envi par ses acclamations. Les nouveaux applaudissemens du peuple jetterent plus d’effroi dans le sénat, que n’avoit fait l’insolence du soldat à l’égard du consul.
Le petit triomphe a été nommé ovation, dit Denis d’Halicarnasse, d’un mot grec que les Romains ont corrompu : le mot grec dont Denis d’Halicarnasse prétend que les Romains firent celui d’ovatio, est εὐασμὸς, qui signifie clameur ou cri de joie, que poussent les soldats après le gain d’une bataille. La corruption de ce mot est le changement de l’e en o, qui n’est pas extraordinaire chez ses Grecs. Ce sentiment est appuyé de Festus : quasi vero romani, dit cet auteur, εὐασμὸν, græcorum vocem, quæ clamorem significat, ovationis nomine voluerint imitari : « comme si les Romains, dit-il, eussent voulu imiter des Grecs, le mot εὐασμὸς, qui signifie cri de joie, par celui d’ovatio ».
Pour donner encore une interpretation plus précise du mot grec εὐασμὸς, ou εὐαστὴς, d’où les Romains formerent le terme d’ovatio, quelques savans croient pouvoir le tirer de l’ancien cri de joie εὐοῖ ou εὐὰν, que les Grecs faisoient retentir dans les bacchanales en l’honneur de Bacchus. Les Romains dans ce nouveau genre de triomphe, emprunterent ces mêmes termes εὐοῖ, εὐὰν, par lesquels ils applaudissoient au vainqueur, & pour en conserver l’origine, ils le nommerent ovatio ; & de même que les Grecs firent le mot εὐάζειν, pour signifier applaudir, les Latins firent pareillement celui d ovari, pour signifier la même chose. D’où vient qu’on lit dans Virgile, liv. VI. de l’Enéide : Evantes orgia circum Ducebat phrygias.
Ensuite du verbe evari, les Romains firent le nom evationes, pour rendre l’εὐασμὸς des Grecs. Enfin par une corruption qui fit perdre de vûe l’ancienne étymologie, ils firent le mot ovatio.
Plutarque dans la vie de Marcellus, donne une autre origine au mot ovatio ; il prétend que les Romains l’ont tiré du latin ovis, parce que, dit-il, ceux à qui l’on accordoit le petit triomphe, n’immoloient à Jupiter qu’une brebis ; tandis que ceux qui avoient les honneurs du grand triomphe, sacrifioient un taureau. Cette étymologie de Plutarque est la plus généralement approuvée.
Quoi qu’il en soit, Posthumius Tubertus fut le premier consul pour lequel on établit, vers l’an 325 de Rome, ce nouveau genre de triomphe qu’on appella ovation ; on le lui décerna pour la victoire qu’il remporta sur les Sabins. Le sénat voulut mettre quelque distinction entre lui & son collegue, qui eut les honneurs du grand triomphe, pour lui faire sentir le mauvais succès de sa premiere entreprise. Dans la suite, on n’accorda que l’ovation, à ceux qui avoient remporté la victoire sans grande perte de la part des ennemis, sans terminer la guerre, ou qui n’avoient défait que des rebelles, des esclaves, des pyrates, en un mot, des ennemis de peu de conséquence pour la république.
Enfin on décerna quelquefois l’ovation à ceux qui n’étant chargés d’aucune magistrature, ni d’aucun commandement en chef, rendoient à l’état des services importans. Nous trouvons, par exemple, qu’un particulier obtint cet honneur l’an de Rome 800. Je parle d’Aulus Plautius qui, sous les auspices de Claude, réduisit en province la partie méridionale de la Grande-Bretagne. L’empereur lui fit décerner le petit triomphe, vint au-devant de lui le jour qu’il entra dans Rome, l’accompagna pendant la cérémonie, & lui donna toujours la main. Il me semble qu’on ne connoît point d’ovation postérieure à celle de Plautius. (D. J.)
Étymologie de « ovation »
Lat. ovationem, de ovare, qui vient de ovis, brebis ; ainsi dit parce qu'on y immolait une brebis au lieu du taureau, qui était la victime dans le grand triomphe.
- (Siècle à préciser) Du latin ovatio.
Phonétique du mot « ovation »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
ovation | ɔvasjɔ̃ |
Fréquence d'apparition du mot « ovation » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « ovation »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « ovation »
-
Standing ovation au #conseildeparis pour Christophe #Girard après un "salut républicain" exprimé par Didier Lallement, rejoint par Anne Hidalgo.L'élue @EELV_Paris@alicecoffin a crié "honte à vous". Le son de la retransmission a été coupé à cet instant précis. pic.twitter.com/tB1Splh2ab
Europe 1 — Standing ovation et huées : la démission de Christophe Girard s'invite au Conseil de Paris -
Le public a été enchanté par sa prestation, applaudissant en standing-ovation la chanteuse.
Bonnétable. Festival d’été : Lola Baï a fait un tabac - Le Mans.maville.com -
Des mots qui ont été suivis d’une longue ovation de ses équipes, à laquelle l’ancien chef du gouvernement, a coupé court, d’un ton faussement agacé : "Ça suffit maintenant !". La note d'humour, façon Edouard Philippe.
LCI — Entre émotion, ovation et bons mots, les adieux d'Edouard Philippe à Matignon | LCI
Traductions du mot « ovation »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | ovation |
Espagnol | ovación |
Italien | ovazione |
Allemand | ovation |
Chinois | 鼓掌 |
Arabe | تصفيق |
Portugais | ovação |
Russe | овация |
Japonais | 拍手 |
Basque | txaloaldiak |
Corse | ovazione |
Synonymes de « ovation »
- acclamation
- applaudissements
- applaudissement
- bravo
- vivat
- faire une ovation à
Antonymes de « ovation »
Combien de points fait le mot ovation au Scrabble ?
Nombre de points du mot ovation au scrabble : 10 points