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On
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Définitions de « on »
Trésor de la Langue Française informatisé
ON, pron. pers. indéf.
Pronom personnel de troisième personne, exprimant l'idée d'animé humain et fonctionnant toujours comme sujet.Wiktionnaire
Pronom personnel - français
on \ɔ̃\ singulier indéfini
- Pronom de la troisième personne du singulier. — Note d’usage : S’utilise pour désigner une ou des personnes indéfinies, en remplacement d’une forme passive.
- Ainsi donc on nous a mariés sans que nous nous connussions, sans que nous nous aimassions ; on nous a mariés sans nous consulter, nous qu’on mariait. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
- On fait aussi du pain, mais d'une digestion assez difficile, avec du seigle, de l’orge et même de l’avoine ; […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 117)
- Ce qui est certain, c'est qu’en Extrême-Orient on meurt beaucoup plus par la fièvre typhoïde que par le choléra. — (Jules Guiart, Les Parasites inoculateurs de maladies, Paris : Flammarion, 1918, page 297)
- Avec une vigueur remarquable, ils se mirent à improviser un blockhaus autour du canon à pivot et à longue portée qu’on avait placé là. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 235 de l’édition de 1921)
- Depuis fort longtemps, « on » se sert des Chrétiens pour vilipender, fustiger et guerroyer les Musulmans. Depuis fort longtemps, « on » oppose le Christianisme à l'Islam! Depuis fort longtemps, « on » arbore les valeurs chrétiennes comme supérieures aux valeurs musulmanes en omettant sciemment les legs de ces dernières aux premières. — (Nas E. Boutammina, Sociologie du Français musulman : Perspectives d'avenir ?, BoD/Books on Demand, 2017, page 27)
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Nous.
- Tout s'est déroulé comme d'habitude : on a récupéré le fric, on l'a laissé à l'hôtel, et on est sortis fêter le succès, tu sais, le truc typique, d'abord en allant dîner, et puis boire des coups jusqu'à pas d'heure. Comme toujours. — (Ramon Palomar, 60 kilos, Éditions Prisma, 2013, chapitre 11)
- Moi et ma fille, on essaye de se transmettre la culture de plein de façons. — (Annie-Claude Brisson, L'art traditionnel du perlage transmis virtuellement, radio-canada.ca, 1er janvier 2021)
- On chiale parce qu’on est tannés de regarder Netflix, tannés de pitonner sur nos cellulaires, tannés de lire, d’écouter de la musique, tannés des jeux de société, tannés de travailler de la maison. — (Joseph Facal, Chronique baveuse, Le Journal de Montréal, 9 janvier 2021)
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Parlons plutôt de cette colère sourde qui semble gronder et collectivement nous habiter. De cette façon dont, lentement mais sûrement, nous glissons dans la haine de l’autre.
C’est pas mêlant, on dirait qu’on a mangé de la vache enragée. — (Geneviève Pettersen, Sommes-nous atteints de rage collective?, Le Journal de Québec, 16 avril 2021)
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(Informel) Je. Note d’usage : pour indiquer que le locuteur ne s’engage que peu.
- Ne craignez rien, on s’occupera de votre affaire.
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(Familier) Tu, vous ou n’importe quelle personne autre que moi.
- On n’a pas été sage aujourd’hui, malgré ma mise en garde !
- Alors, comme ça, on n’en fait qu’à sa tête et on veut faire son malin !
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
qui indique d'une manière générale une ou plusieurs personnes et qui est toujours sujet d'un verbe. On dit, on raconte que... On fait la guerre. Que fait-on ici? Aussi dit-on que... Prendra-t-on cette place? Ce qu'on aime. Si vous faites cela, que dira-t-on? Qu'en dira-t-on? On lui a confié un secret. On lui a écrit une lettre. On n'a pas plus d'esprit que lui. Quelquefois, pour l'euphonie, on met avant ce pronom l'article élidé. Il faut que l'on consente. Si l'on nous entendait. Il se prend, dans le langage familier, pour Je, nous. Ne craignez rien, on s'occupera de votre affaire. Il y a longtemps qu'on ne nous a vu. Il peut se prendre aussi pour Tu, vous, il, elle, ils, elles. On n'a pas été sage aujourd'hui, Malgré toutes mes avances, on n'a montré que de l'indifférence à mon égard. Quoique ce pronom soit ordinairement suivi d'un masculin, comme dans cette phrase : On n'est pas toujours heureux, il y a des circonstances qui marquent si précisément qu'on parle d'une femme, qu'alors On est suivi d'un féminin. On n'est pas toujours jeune et belle. Il s'emploie aussi, familièrement, avec le pluriel des et un nom. On n'est pas des esclaves pour endurer de si mauvais traitements.
ON-DIT est employé substantivement et signifie Propos qui se répète de bouche en bouche. Croire sur un on-dit, sur des on-dit; condamner quelqu'un sur un on-dit, sur des on-dit, Croire quelque chose, condamner quelqu'un sur un simple rapport, sur des bruits vagues.
QU'EN-DIRA-T-ON est aussi employé substantivement et désigne l'Opinion. Se moquer du qu'en-dira-t-on, braver le qu'en-dira-t-on, Mépriser tout ce que les gens pourront dire. Il est sensible au qu'en-dira-t-on.
Littré (1872-1877)
-
1Il indique d'une manière générale ou vague les gens, les personnes ; il n'est employé jamais que comme sujet du verbe, qui se met toujours au singulier.
On est toujours trop prêt quand on a du courage
, Corneille, Cid. IV, 5.On garde sans remords ce qu'on acquiert sans crimes
, Corneille, Cinna, II, 1.Tout le monde s'intéresse dans cette affaire [le procès de Foucquet] : on ne parle d'autre chose ; on raisonne, on tire des conséquences, on compte sur ses doigts, on s'attendrit, on espère, on craint, on peste, on souhaite, on hait, on admire, on est accablé
, Sévigné, Lett. à Pompone, 17 décemb. 1664.Par le travail, on charmait l'ennui, on ménageait le temps, on guérissait la langueur de la paresse
, Bossuet, Anne de Gonz.On aime les gens, on en est aimé, on en est sûr, on les néglige, on ne se contraint point avec eux
, Maintenon, Lett. à d'Aubigné, 2 mars 1681.On ne surmonte le vice qu'en le fuyant
, Fénelon, Tél. VII.L'on n'est rien devant Dieu quand on n'est pas ce que l'on doit être
, Massillon, Pet. carême, Écueils.On est plus criminel quelquefois qu'on ne pense
, Voltaire, Œdipe, IV, 1.On fut consterné dans Stockholm [à la suite de victoires des Russes], et l'on ne s'y croyait pas en sûreté
, Voltaire, Russie, II, 5.On a vu des souris se loger sur leur dos [des cochons], et leur manger le lard et la peau sans qu'ils parussent le sentir
, Buffon, Quadrup. t. I, p. 291.On entre dans le monde, on en est enivré, Au plus frivole accueil on se croit adoré
, Gresset, Méchant, IV, 4.On riait un moment des épigrammes, et on retournait pleurer au Préjugé à la mode et à Mélanide
, D'Alembert, Éloges, la Chaussée.On relit tout Racine, on choisit dans Voltaire
, Delille, l'Homme des champs, I. -
2On remplaçant un sujet déterminé.
Vous êtes malade, ma chère enfant : vous dites quelquefois que votre estomac vous parle ; vous voyez que votre tête vous parle aussi : on ne peut pas vous dire plus nettement que vous la cassez, que vous la mettez en pièces
, Sévigné, 1er avril 1689.On [Mme de la Vallière dans la grille d'en haut et se faisant carmélite] vous dira de là haut qu'on peut quelque chose de plus difficile, puisqu'on peut embrasser tout ce qui choque
, Bossuet, la Vallière.Quand on n'a jamais eu un mouvement de coquetterie, qu'on n'a dans ce genre aucune espèce d'expérience, et qu'on n'a que dix-huit ans, on s'engage avec beaucoup plus de facilité qu'une coquette de trente ans
, Genlis, Mlle de la Fayette, p. 148, dans POUGENS.On n'a pas plus d'esprit, de grâce…
, Collin D'Harleville, Mœurs du jour, I, 2. -
3On, désignant en général les hommes, les gens, peut, selon la signification du discours, restreindre son sens à telle ou telle personne désignée par je, tu, il, nous, vous, ils.
On se dit pour je. Soyez tranquille, on songera à vos intérêts. Il y a longtemps qu'on ne vous a vu.
Allez, vous êtes fou dans vos transports jaloux, Et ne méritez pas l'amour qu'on a pour vous
, Molière, Misanthrope, IV, 3.On ne s'attache à nulle société, on ne prend aucun plaisir, on a toujours le cœur serré
, Sévigné, 13.On a certains attraits, un certain enjouement, Que personne ne peut me disputer, je pense
, Regnard, le Joueur, II, 2.Encore si on pouvait bien digérer ! mais avoir toujours mal à l'estomac, craindre les rois et les libraires ! on n'y résiste pas
, Voltaire, Lett. d'Argental, octob. 1755.Le je est presque aussi scrupuleusement banni de la scène française que des écrits de Port-Royal, et les passions humaines, aussi modestes que l'humilité chrétienne, n'y parlent jamais que par on
, Rousseau, Hél. II, 17.On se dit pour tu.
Qu'on l'embrasse tout à l'heure devant moi ; qu'on lui témoigne son repentir et qu'on la prie de vouloir te pardonner
, Hauteroche, le Coch. 18.On se dit pour il ou elle.
On l'écouta, on se laissa lorgner [en parlant d'une femme]
, Hamilton, Gramm. 6.On était ! on parlait ! on m'a vu !… quel langage ! Mon neveu, ce garçon méconnaît-il l'usage De nommer les gens par leur nom ?
Imbert, Jaloux sans amour, III, 6.On se dit pour nous, et alterne avec nous.
Je trouve qu'on ne souhaite l'estime que de ceux que nous aimons et que nous estimons
, Sévigné, 17 nov. 1675.Qu'on hait un ennemi quand il est près de nous !
Racine, Théb. IV, 2.On sait sur les maris ce que l'on a d'empire
, Regnard, le Joueur, II, 2.On se dit pour vous.
Quoi ! Madame !… Le soin de son repos [d'Agamemnon livrant Iphigénie à la mort] est le seul qui vous presse ! On me ferme la bouche, on l'excuse, on le plaint [Achille à Iphigénie] !
Racine, Iph. III, 6.Et vous, à m'obéir, prince, qu'on se prépare
, Racine, Mithr. III, 1.Vous, Narcisse, approchez ; Et vous, qu'on se retire
, Racine, Brit. II, 1.On se dit pour ils ou elles, ou pour une compagnie, une masse de personnes dont on fait partie.
En vain de tous côtés on l'a voulu tourner ; Hors de son sentiment on n'a pu l'entraîner
, Molière, Mis. IV, 1.On se lève à huit heures ; très souvent je vais, jusqu'à neuf heures que la messe sonne, prendre la fraîcheur de ces bois ; après la messe on s'habille, on se dit bonjour, on retourne cueillir des fleurs d'orange, on dîne, jusqu'à cinq heures on travaille ou on lit
, Sévigné, 562.Mais, s'il vous plaît, Ne ferions-nous pas bien d'aller voir où l'on est ?
Gresset, le Méch. III, 5. -
4On peut désigner très clairement une femme ; et alors, emportés par la signification, nous accordons l'adjectif avec le sens et non avec la forme du mot, et le mettons au féminin ; c'est une syllepse. On n'est pas plus belle que cette femme-là.
C'est un admirable lieu que Paris, il s'y passe cent choses tous les jours qu'on ignore dans les provinces, quelque spirituelle qu'on puisse être
, Molière, Préc. 10.À quoi qu'en reprenant on soit assujettie, Je ne m'attendais pas à cette repartie
, Molière, Mis. III, 5.On a beau se sentir de la résolution, on est femme, et on ne répond point de soi pour l'avenir
, Lamotte, Minutolo, sc. 3.On vous épousera, toute fière qu'on est
, Marivaux, Fausse confid. I, 2.S'attrister est bien fou… On est plus jolie à présent, Et d'un minois plus séduisant On a les piquantes finesses
, Marmontel, Mél. de litt. Rép. à Voltaire.On espérait le lendemain qu'il viendrait de bonne heure et avant la foule : on l'attendit, on fut inquiète ; il ne vint point, on eut de l'humeur ; il écrivit, on lut son billet et l'humeur cessa
, Marmontel, Cont. mor. Heureux div.Et que trouvez-vous donc de si extravagant à vouloir régner avec vous ? est-on faite de manière à déparer un trône ?
Marmontel, Contes mor. Soliman II. -
5On, par une syllepse semblable à la précédente, peut prendre l'adjectif pluriel masculin ou féminin. Est-on allé là ? on y est allé deux. Ici on est égaux, en parlant d'un cimetière.
On n'a tous deux qu'un cœur qui sent mêmes traverses
, Corneille, Poly. I, 3.Que tous deux on se taise
, Molière, Éc. des femm. I, 2.De tous vos façonniers on n'est point les esclaves
, Molière, Tart. I, 6.Quand je vois qu'on ne me veut point, il me prend une envie pareille de ne les avoir point
, Sévigné, 349.Hier on [le roi et Mme de Montespan] alla ensemble à Versailles, accompagnés de quelques dames ; on fut bien aise de le visiter avant que la cour y vienne
, Sévigné, 10 juill. 1676.Le commencement et le déclin de l'amour se font sentir par l'embarras où l'on est de se trouver seule
, La Bruyère, IV.Personne n'est surpris de me voir passer l'hiver à la campagne ; mille gens du monde en ont fait autant ; on est toujours séparés, mais on se rapproche par de longues et fréquentes visites
, Rousseau, Lett. au maréch. de Luxembourg.Mais par l'effet d'un rare aveuglement Qui fait bien voir que, quoi qu'on soit princesses, On peut parfois causer des maladresses…
, Dumouriez, Richardet, II, 11.On est réconciliées [Mme de Sévigné et sa fille], on dit les plus belles choses sur l'amitié, sur l'absence
, Abbé de Vauxcelles, Réflexions sur les lettres de Mme de Sévigné, t. XII, p. LXXV, édit. GROUVELLE, 1813. -
6On admet devant lui l'article l', particulièrement dans les cas où l'euphonie l'exige.
Pour paraître à mes yeux son mérite est trop grand, On n'aime pas à voir ceux à qui l'on doit tant
, Corneille, Nicom. II, 1.Il faut mettre que l'on et non pas qu'on devant des mots qui commencent par con ; je ne dirais pas qu'on conduise, mais que l'on conduise
, Vaugelas, Rem. t. I, p. 32, dans POUGENS.C'est l'oreille seule qu'on doit prendre pour juge sur le choix d'on et de l'on
, Acad. Observ. sur Vaugel. p. 15, dans POUGENS.Mais puisque l'on s'obstine à m'y vouloir réduire
, Molière, Tart. IV, 5.C'est d'un roi que l'on tient cette maxime auguste, Que jamais on n'est grand qu'autant que l'on est juste
, Boileau, Sat. X.Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement
, Boileau, Art p. I.L'on hait avec excès lorsque l'on hait un frère
, Racine, Théb. III, 6.L'on marche sur les mauvais plaisants ; et il pleut par tous pays de cette sorte d'insectes
, La Bruyère, V.Pour éviter un hiatus ou pour rompre la mesure du vers dans la prose, il est très permis d'écrire l'on, et c'est le seul de nos pronoms substantifs qui, par lui-même et sans que cela change rien à sa nature, souffre quelquefois l'article
, D'Olivet, Ess. gramm. III, 1. -
7Quand on suit le verbe dont il est le sujet, il s'y joint par un trait d'union.
Pensait-on que je céderais ? Mon père y tient l'urne fatale [aux enfers] ; Le sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains
, Racine, Phèdre, IV, 6.Si le verbe se termine par un e muet ou par un a, on le joint à on par un trait d'union et par un t euphonique. Pense-t-on que je céderai ? Prie-t-on ? Alla-t-on à Paris ? Ira-t-on à Lyon ?
- 8On dit, sorte de locution jouant le rôle de substantif, et signifiant : ce qui se dit. Un on dit. Les on dit. Croire les on dit, croire des rapports sans preuve, ajouter foi à des bruits vagues.
-
9Le qu'en dira-t-on, sorte de substantif composé. Se moquer du qu'en dira-t-on, se moquer de ce que les autres peuvent dire.
PROVERBE
On est un sot, c'est-à-dire qu'un rapport vague et sans autorité doit être regardé comme une sottise.Anselme : Et partout sa vertu lui donne tant de lustre, Que sur ce qu'on en dit… - Le marquis : Monsieur on est un sot
, Th. Corneille, Comtesse d'Orgueil, II, 1.
REMARQUE
1. Il faut éviter dans une phrase que on se rapporte à des personnes différentes. Ce défaut se trouve dans les exemples suivants : On amorce le monde avec de tels portraits ; Pour les faire surprendre, on les apporte exprès ; On s'en fâche, on fait bruit, on nous les redemande ; Mais on tremble toujours de crainte qu'on les rende
, Corneille, la Suite du Ment. II, 7. Au moins en pareil cas est-ce un bonheur bien doux, Quand on sait qu'on n'a point d'avantage sur vous
, Molière, le Dép. II, 4. Si ces personnes étaient en danger d'être assassinées, s'offenseraient-elles de ce qu'on les avertirait de l'embûche qu'on leur dresse ?
Pascal, Prov. X.
Mais, dans l'exemple suivant, on, bien que se rapportant à des personnes différentes, est très clair : Puisqu'on [Orgon] ne veut point croire à tout ce qu'on [Elmire] peut dire, Et qu'on [Orgon] veut des témoins qui soient plus convaincants ; Il faut bien s'y résoudre et contenter les gens
, Molière, Tart. IV, 5.
2. On se met devant et après le verbe ; mais l'on ne se met jamais que devant.
HISTORIQUE
IXe s. Si cum om per dreit son fradra [frère] salvar dist [doit]
, Serment.
XIe s. Ce sait hom bien que je sui tis parastres [ton beau-père]
, Ch. de Rol. X.
XIIe s. Ço est la lei à hume, ke hum te serve en simplicited e pureted
, Rois, p. 145. Iluec dit on que Lucifer desçant
, Bat. d'Aleschans, v. 5980. Quant prez erent [étaient] de cel endreit Come hom piere jeter porreit, Rou, v, 6702. Ne dira l'on en France la louée…
, Ronc. p. 23. Mais à dame de valor Doit on penser nuit et jor
, Couci, I. Mais se vos ieuz où l'on se puet mirer…
, ib. II. On ne puet [peut] pas servir à tant seigneur
, ib. XXIV.
XIIIe s. L'en doit bien reculer pour le plus loin saillir
, Berte, XII. Si en fache on [qu'on en fasse] un mangier faire
, Lai d'Ignaurès. Une chançon tote de Rome, Onques si bele n'oït home
, Ren. t. III, p. 47.
XVe s. Tost serons au lieu que vouldroye, Que l'en appelle Nonchaloir
, Orléans, Départie d'Amour en ball. À commencer la guerre et à l'entreprendre ne se fault point tant haster, et a l'on assez de temps
, Commines, V, 18. Tant chauffe on le fer qu'il rougit
, Villon, Ballade. Tant aime on Dieu, qu'on craint l'eglise
, Villon, ib.
XVIe s. Il est des peuples où on tourne le dos à celuy qu'on salue, et ne regarde l'on jamais celuy qu'on veult honorer
, Montaigne, I, 110. Il en est où l'on pleure la mort des enfants, et festoye l'on celle des vieillards
, Montaigne, I, 112. On l'esteindroit [une antipathie], qui s'y prendroit de bonne heure
, Montaigne, I, 184. J'aime mieulx, dit-il, que l'on demande pourquoy l'on n'a point dressé de statue à Caton, que pourquoy on luy en a dressé
, Amyot, Caton, 38. Quand on est bien, qu'a l'on besoing d'amis ?
Amyot, Comm. disc. le flat. 49. Qu'on chante les nouveaux hymnes, Mais qu'on vante les vins vieux
, Ronsard, 394. L'en, l'on ou on peult estre bien joyeux
, Palsgrave, fol. 102, verso.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
ON. - REM. Ajoutez :3. Selon l'usage de la langue de Malherbe, on et l'on pouvaient avoir dans la phrase une place qu'on ne leur donnerait pas aujourd'hui. Rochefontaine s'est sauvé, et n'a-t-on trouvé sur Montchrestien autre chose qu'un billet,
† Lexique, éd. L. Lalanne. Le marché d'enclore les faubourgs dans la ville est fait, et y commencera l'on à ce printemps,
† ib. On l'a ouvert aujourd'hui [le comte de Sault], et a l'on trouvé qu'il avait les boyaux pourris,
† ib.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
ON, (Géogr. sacrée.) ville de la Palestine au pays de Samarie, selon S. Jérôme. Aquila & Symmaque rendent ce mot par l’épithete inutile. & Théodotien par le terme iniquité. Le P. Bonfrérius remarque judicieusement que le mot on séparément n’est point dans l’écriture le nom d’une ville particuliere de la Palestine ; mais que quand il est joint au mot maison, alors il devient un nom vraiment géographique, soit au propre, soit au figuré.
Étymologie de « on »
Picard, un, ein, o, ol, os ; Berry, ou ; provenç. et anc. catal. hom ; anc. espagn. omne ; anc. portug. ome ; anc. ital. huom ; du lat. homo, homme. Hom, om, on, est le nominatif du mot dont le régime est home. On comprend comment ce mot homme a pu devenir le substantif abstrait on. Dans l'ancien français on a dit souvent en pour on, par une tendance à changer la voyelle on en en, comme o latin en a (exemple dame de domina).
- Du latin homo (« être humain »), par évolution en position atone. L’usage, en gallo-roman, de homo, comme pronom personnel indéfini, attesté très sporadiquement en latin tardif (et qui n’a pas donné de suite dans les autres langues romanes actuelles comme l’espagnol, l’italien, etc.), en catalan, langue latine, le pronom personnel indéfini hom existe et semble être dû au superstrat francique (cf. allemand man, de Mann, « homme »), mais il convient d’être prudent avec cette hypothèse. Il est à noter toutefois que les consonnes nasales se sont maintenus en moyen néerlandais et en néerlandais dans lesquelles ons signifie « nous » (il en est de même avec uns en vieux haut allemand, en allemand et en gotique), contrairement aux langues germaniques de la mer du Nord dont le « n » a disparu (d'où la loi des spirantes nasales ingvaeoniques). L’occitan possède une forme semblable, om (« on »), issue elle aussi de homo. Or la Gaule méridionale, sous suzeraineté wisigothique, n’a pas connu de superstrat francique et l’influence linguistique des Wisigoths y fut anecdotique. Il faudrait noter aussi, qu'en corse, autre langue latine, l'usage de omu pronom indéfini, est toujours en vigueur aujourd'hui.
Phonétique du mot « on »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
on | ɔ̃ |
Fréquence d'apparition du mot « on » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Citations contenant le mot « on »
-
Depuis quelques jours, les habitants du quartier de la Croix-Rousse entendent à nouveau le « bistanclaque », bruit caractéristique et séculaire des anciens métiers à tisser qui ont fait la réputation de Lyon (Rhône) comme capitale de la soie. Les canuts, ses ouvriers tisserands qui travaillaient à domicile et que l'on comptait par milliers au XIXe siècle, ont aujourd'hui disparu, remplacés par les métiers numériques installés dans des usines ultramodernes.
leparisien.fr — A Lyon, on tisse à nouveau la soie comme au temps des canuts - Le Parisien -
Plus on va loin, moins on apprend.
Lao-Tseu -
On ne choisit pas, on est choisi.
Louis Teissier Du Cros — L'amour, les femmes et nous -
Quand on aime, on aime toujours trop.
Marcel Achard — Gugusse -
Plus on connaît, plus on aime.
Léonard de Vinci — Carnets -
Un nouveau groupe a travaillé depuis la Toussaint. Nous avons eu deux matchs pour nous préparer (un nul 26-26 après une défaite face à la Serbie 27-24) et on voit qu’il y a encore du travail à faire. On sait que nous ne sommes pas encore à notre meilleur niveau de jeu mais on travaille tous les jours pour. J’espère qu’on verra dès jeudi que l’on ne travaille pas pour rien, que ça va commencer à payer.
Le Telegramme — Handball. Romain Lagarde : « Ce qu’on veut, c’est de l’or ! » - Handball - Le Télégramme -
Plus on lit, moins on imite.
Jules Renard — Journal -
On demande conseil, on cherche une approbation.
Charles Caleb Colton -
A brusquer on s’expose, on offre, on se donne...
Maryline Desbiolles -
Quand on aime on est davantage.
M.M. Martinié
Traductions du mot « on »
Langue | Traduction |
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Anglais | we |
Espagnol | nosotros |
Italien | noi |
Allemand | wir |
Chinois | 我们 |
Arabe | نحن |
Portugais | nós |
Russe | мы |
Japonais | 私達 |
Basque | guk |
Corse | noi |
Synonymes de « on »
Source : synonymes de on sur lebonsynonyme.frCombien de points fait le mot on au Scrabble ?
Nombre de points du mot on au scrabble : 2 points