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Faluche

[falyʃ]
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Définitions de « faluche »

Faluche - Nom commun

  • Coiffe traditionnelle portée par les étudiants en France lors d'occasions officielles ou festives, associée à diverses traditions universitaires.

    Depuis lors, les étudiants de chaque université avaient à cœur, en certaines occasions officielles ou festives, de se coiffer de la faluche au sein de leurs associations : les bitards, les basochards et les faluchards. […]. La faluche, qui au départ se portait seule, s'était au fil du temps enrichie de rubans et d'insignes propres à chaque corporation.
    — Édouard Brasey, Les Fils du patriarche
  • Petit pain plat, blanc et rond, originaire des Flandres, caractérisé par l'absence de croûte et mesurant environ douze à quinze centimètres de diamètre.

    […] elle hume délicieusement les faluches que la servante a mises au four. Les faluches sont des petits pains plats, blancs et ronds, d’un diamètre de douze à quinze centimètres environ.
    — Gilberte-Louise Niquet, Le destin des Vanbergh

Étymologie de « faluche »

Peut-être issu d'une interférence entre l'italien feluca, désignant une coiffe estudiantine traditionnelle, et le lillois faluche, terme pour un pain mou, rond et plat consommé en Flandre française au XIXe siècle. Le concept de la coiffe est d'origine italienne, introduit en France par des étudiants en 1888 suite aux célébrations du 800e anniversaire de l'université de Bologne.

Usage du mot « faluche »

Évolution historique de l’usage du mot « faluche » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « faluche » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « faluche »

Citations contenant le mot « faluche »

  • 2 pains faluche ou ciabatta ou pitta
    MYTF1 — Recette Sandwich frais - Petits Plats en Equilibre | TF1
  • Ils la plantent chaque fin de semaine rue Élie-Dessaint, près du billon-club. L’été ils sont sur les fêtes foraines comme celle de Gayant. Le hamburger faluche, leur spécialité, est fait-maison. Il est au cheddar, à la raclette, au bacon…et on trouve aussi bien sûr, des frites, des américains et autres sandwichs variés. Ce soir, attirée par les néons bleus, une famille de la manche en camping-car s’y est arrêtée pour son repas.
    La Voix du Nord — À Roucourt, on a la frite cet hiver !
  • Séverine : C’est une faluche, la coiffe des étudiants français. Elle est apolitique, aconfessionnelle, indépendante et asyndicale. Elle aurait été rapportée en France après un congrès d’étudiants qui a eu lieu à Bologne, en Italie, le 12 juin 1888. Ils portaient des coiffes aux couleurs de leur fac, et ils ont trouvé le concept sympa.
    madmoiZelle.com — Étudiantes et faluchardes : reportage — madmoiZelle.com
  • Le temps a cessé d’être une suite insensible de jours, à remplir de cours et d’exposés, de stations dans les cafés et à la bibliothèque, menant aux examens et aux vacances d’été, à l’avenir. Il est devenu une chose informe qui avançait à l’intérieur de moi et qu’il fallait détruire à tout prix. J’allais aux cours de littérature et de sociologie, au restau U, je buvais des cafés midi et soir à la Faluche, le bar réservé aux étudiants. Je n’étais plus dans le même monde. Il y avait les autres filles, avec leurs ventres vides, et moi. Pour penser ma situation, je n’employais aucun des termes qui la désignent, ni « j’attends un enfant », ni « enceinte », encore moins « grossesse », voisin de « grotesque ». Ils contenaient l’acceptation d’un futur qui n’aurait pas lieu. Ce n’était pas la peine de nommer ce que j’avais décidé de faire disparaître. Dans l’agenda, j’écrivais : « ça », « cette chose-là », une seule fois « enceinte ». Je passais de l’incrédulité que cela m’arrive, à moi, à la certitude que cela devait forcément m’arriver. Cela m’attendait depuis la première fois que j’avais joui sous mes draps, à quatorze ans, n’ayant jamais pu, ensuite – malgré des prières à la Vierge et différentes saintes -, m’empêcher de renouveler l’expérience, rêvant avec persistance que j’étais une pute. Il était même miraculeux que je ne me sois pas trouvée plus tôt dans cette situation. Jusqu’à l’été précédent, j’avais réussi aux prix d’efforts et d’humiliations – être traitée de salope et d’allumeuse – à ne pas faire l’amour complètement. Je n’avais finalement dû mon salut qu’à la violence d’un désir qui, s’accommodant mal des limites du flirt, m’avait conduite à redouter jusqu’au simple baiser. J’établissais confusément un lien entre ma classe sociale d’origine et ce qui m’arrivait. Première à faire des études supérieures dans une famille d’ouvriers et de petits commerçants, j’avais échappé à l’usine et au comptoir. Mais ni le bac ni la licence de lettres n’avaient réussi à détourner la fatalité de la transmission d’une pauvreté dont la fille enceinte était, au même titre que l’alcoolique, l’emblème. J’étais rattrapée par le cul et ce qui poussait en moi c’était, d’une certaine manière, l’échec social. Je n’éprouvais aucune appréhension à l’idée d’avorter. Cela me paraissait, sinon facile, du moins faisable, et ne nécessitant aucun courage particulier. Une épreuve ordinaire. Il suffisait de suivre la voie dans laquelle une longue cohorte de femmes m’avait précédée. Depuis l’adolescence, j’avais accumulé des récits, lus dans des romans, apportés par la rumeur du quartier dans les conversations à voix basse. J’avais acquis un savoir vague sur les moyens à utiliser, l’aiguille à tricoter, la queue de persil, les injections d’eau savonneuse, l’équitation – la meilleure solution consistant à trouver un médecin dit « marron » ou une femme au joli nom, une « faiseuse d’anges », l’un et l’autre très coûteux mais je n’avais aucune idée des tarifs. L’année d’avant, une jeune femme divorcée m’avait racontée qu’un médecin de Strasbourg lui avait fait passer un enfant, sans me donner de détails, sauf, « j’avais tellement mal que je me cramponnais au lavabo ». J’étais prêter à me cramponner moi aussi au lavabo. Je ne pensais pas que je puisse en mourir.
    Annie Ernaux — L’Événement – Éditions Gallimard 2000

Traductions du mot « faluche »

Langue Traduction
Anglais faluche
Espagnol faluche
Italien faluche
Allemand faluche
Chinois 错觉
Arabe فاشلة
Portugais faluche
Russe фалуше
Japonais フォルシェ
Basque faluche
Corse faluche
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.