En sourdine

Locution adverbiale - français

en sourdine \ɑ̃ suʁ.din\

1. Sans bruit.
   • "Je ne sais rien d'elle, reprenait en sourdine le chevalier. Une image profondément gravée dans mon cœur... un souvenir ! Voilà donc tout ce qui me reste de cette rencontre..." — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » n^o 31, 1907)
   • Déjà, parce que j’avais été obligé de courir les hommes d’affaires de Winnipeg, et parce que la nature m’avait enseigné, jusqu’à la discipline la plus parfaite, le Primum vivere, ma douleur ne chantait plus qu’en sourdine. Orchestrant le thème de mon cœur, les autres passions, l’orgueil, la colère et tous ces autres sentiments nécessaires qui sont en nous, avaient pris leur part de la symphonie cruelle. Répartie entre tant d’instruments, elle devenait plus facile pour chacun. — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 246)
2. (Figuré) Secrètement.
   • Et les camarades bien divers d’agir en sourdine, de miner peu à peu les résolutions les plus vaillantes, prêcheurs d’oubli, de laisser-courre, d’exutoires ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
   • Il s’est marié en sourdine.
   • Négocier une affaire en sourdine.