
« Je vous joins des photos de vacance à cette carte postale. »
Lorsqu’on rédige un courriel professionnel, ou bien dans sa correspondance privée, il n’est pas rare de joindre des documents complémentaires au message principal. On retrouve ainsi de nombreuses erreurs de conjugaison entre « je vous joins » et « je vous joint. » Alors, comment conjuguer et orthographier joindre ? Voici les quelques règles à retenir pour ne plus faire de fautes. Bonne lecture !
On écrit « je vous joins » ou « je vous joint » ?
Il s’agit ici d’une simple erreur de conjugaison. « Joindre » est un verbe du troisième groupe. À la première personne du singulier (je), on conjugue avec un -s.
Règle : « joindre » se conjugue au présent, à la première personne du singulier, « je joins. » Le fait d’apposer « vous » entre « je » et « joins » ne change en rien la conjugaison du verbe ! On écrira ainsi « je vous joins. » Voici les conjugaisons du verbe joindre au présent :
- je joins
- tu joins
- il joint
- nous joignons
- vous joignez
- ils joignent
Attention, il ne faut pas confondre le verbe avec le nom masculin « joint » qui désigne un endroit où deux éléments assemblés se joignent, sont contigus. On parle par exemple d’un joint d’étanchéité. Par ailleurs, dans le langage familier, on parle aussi de « joint » à propos de cigarettes de cannabis !
Exemples d’usage de « je vous joins »
Cher Monsieur, notre lettre du 21 n’était pas encore partie quand votre lettre du 18 est arrivée, et je vous joins la lettre signée de ma femme.
Vladimir Nabokov, Lettres choisies
Je vous joins un plan qui rendra plus claire à votre esprit la situation d’ensemble. Pardonnez-moi! Je suis un médiocre dessinateur. Le carré fait environ dix mètres sur dix
Daniel Bertrand, Nathalie
Je vous joins un plan qui rendra plus claire à votre esprit la situation d’ensemble. Pardonnez-moi! Je suis un médiocre dessinateur. Le carré fait environ dix mètres sur dix
Daniel Bertrand, Nathalie
Je vous joins les quelques mots que Juliette Desrochelles a voulu vous écrire. Vous en reconnaîtrez l’écriture.
Sébastien Japrisot, Un long dimanche de fiançailles
…je vous joins cette lettre de M. Delzant, reçue en même temps que la vôtre. Bien entendu je n’hésite pas si vous n’avez pas l’intention de dîner chez lui. Pourtant vous seriez bien aimable de me dire votre projet.
Stéphane Mallarmé, Correspondance
Vous savez tout sur la conjugaison et les accords du verbe joindre. Désormais, oubliez ce -t tout à fait erroné lorsqu’on conjugue le verbe joindre à la première personne du présent. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser un commentaire ou à nous contacter directement. L’article sur ci-joint et ci-jointe peut également vous intéresser.
Bonjour,
Ma question n’est pas liée à cet article mais dit-on “règnerait-il une demoiselle” ou “règnerait-elle une demoiselle” svp ?
Merci
Je dirais plutôt « une demoiselle règnerait-elle »…
Nicolas.
« Règnerait-il une demoiselle ? » me paraît tout à fait correct. On peut dire « Est-ce qu’il règnerait une demoiselle ? » comme on dit « pleuvra-t-il ce soir ? » Dans ce cas, « il » est aussi impersonnel que « on ».
« Est-ce que nous serions gouvernés par une demoiselle ? »
Une forme active pour éviter une forme passive impossible :
« Sera-t-il plu ce soir ? » mais qu’on trouvera en anglais.
C’est toujours une question de sens. « Règner » suppose un complément … « règner sur … »
je sais la différence de joins et joint merci
Je suis très agacé par cette manière des gens de la télé de parler avec affectation, qui remplace :
« Le temps qui reste … » par « le temps qu’il reste … », même s’il reste du temps !
« les gens qui restent » … » par « les gens qu’il reste … » .
Pourtant on dit très bien « les gens qu’il faut … », mais « l’attitude qui convient … » ou « les vêtements qu’il faut porter … » . En fait c’est une question de sens plus que d’analyse grammaticale ; dans ce dernier cas, on attend un verbe à l’infinitif.
J’ai l’impression qu’il s’agit d’anglicismes :
« Qui », en français dans ce cas est un relatif au nominatif.
Je n’aime pas les correcteurs d’orthographe. Ils ne savent pas tenir compte de l’environnement grammatical. Ils ne corrigent pas les fautes de français.