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Postillon

[pɔstijɔ̃]
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Définitions de « postillon »

Postillon - Nom commun

  • (Histoire) Personne chargée de conduire l'un des chevaux d'un attelage ou employée au service de la poste aux chevaux.

    Il nous chantait « Le Postillon de Longjumeau ». Il arrivait rarement au bout. Il s’essouflait et semblait prendre son élan pour dire : le Pos, le Pos, le Postillon, le Postillon de Longjumeau. Sa femme, Sylvie, le regardait avec extase, en dodelinant de la tête. Cher oncle Nicolas !
    — Édouard Bled, « Mes écoles »
  • (Familier) Petite gouttelette de salive expulsée involontairement lorsqu'on parle.

    C’était un ivrogne par surcroît, qui se raccrochait à votre vareuse pour vous parler interminablement en lançant des postillons.
    — Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau

Expressions liées

  • Cor de postillon (instrument de musique à vent utilisé pour imiter le son d'un postillon)
    Loin de sa signification contemporaine, le terme "postillon" fait référence à l’ancêtre du postier, c’est-à-dire au conducteur d’attelages transportant le courrier. Il utilisait un cor de poste ou cor de postillon pour signaler son arrivée.
    — rts.ch, L'Ensemble Artifices fait sonner le cor de postillon - rts.ch - Musiques

Étymologie de « postillon »

Calque de l'italien postiglione, issu de posta. Dérivé de poste dans le sens de « relais de chevaux », avec le suffixe -illon.

Usage du mot « postillon »

Évolution historique de l’usage du mot « postillon » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « postillon » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « postillon »

Citations contenant le mot « postillon »

  • Le Covid-19 se transmet par voie aérienne et postillons, la catégorie la plus difficile à contrôler. 
    SudOuest.fr — Coronavirus : tout savoir sur le postillon, l’arme fatale du Covid-19
  • Aujourd'hui, l'organisme de santé explique que le SARS-CoV-2 se transmet principalement par de grosses gouttelettes. À titre d'exemple, le postillon est considéré comme étant l'un des principaux biais de transmission du nouveau coronavirus, d'homme à homme. Ces grosses gouttelettes sont amenées à tomber directement sur le sol à cause de leur poids. 
    ladepeche.fr — Coronavirus : la transmission du virus plus importante dans l'air ? Des chercheurs interpellent l'OMS - ladepeche.fr
  • Donc, amis des mots, je l’apprends en même temps que vous : ce vieux panneau avec un dessin en forme de cor de chasse représente en fait un cor de postillon. Et Clive se demande s’il y a "un lien quelconque entre le fonctionnaire des postes et les projections buccales" et s’il faut "considérer que ces dernières sont en quelque sorte des messagers que nous expédions à tout vent". 
    RTL.fr — D'où vient le mot "postillon" ?
  • Les postillons sont le vecteur privilégié de transmission d’homme à homme du SARS-CoV-2. Si ce virus à l’origine du Covid-19 se contracte par voie aérienne, demeure parmi les inconnues relatives à cette maladie, celle concernant sa capacité à rester en suspension dans l’air.
    Coronavirus | Covid-19 : le postillon, redoutable vecteur de transmission
  • Ces virions sont présents dans les postillons (de tailles multiples) qui sont éjectés par nos voies nasales ou buccales lorsque nous parlons, que nous toussons ou que nous éternuons.  
    ladepeche.fr — Coronavirus : le postillon, premier responsable de la contamination ? - ladepeche.fr
  • De minuscules mais redoutables missiles : les postillons sont le vecteur privilégié de transmission d’homme à homme du SARS-CoV-2, un virus qui se contracte par voie aérienne, comme la grippe, mais pour lequel plusieurs inconnues demeurent, notamment sa capacité à rester en suspension dans l’air.
    LA VDN — Coronavirus : tout ce qu’il faut savoir sur ces postillons qui nous infectent
  • Dans cette œuvre, l’auteur imagine le personnage d’Émile, un enfant qu’il aurait à élever. Il expose ainsi les principes qui le guideraient pour lui faire découvrir la vie et le monde. Je ne conçois qu’une manière de voyager plus agréable que d’aller à cheval ; c’est d’aller à pied. On part à son moment, on s’arrête à sa volonté, on fait tant et si peu d’exercice qu’on veut. On observe tout le pays ; on se détourne à droite, à gauche ; on examine tout ce qui nous flatte ; on s’arrête à tous les points de vue. Aperçois-je une rivière, je la côtoie ; un bois touffu, je vais sous son ombre ; une grotte, je la visite ; une carrière, j’examine les minéraux. Partout où je me plais, j’y reste. À l’instant que je m’ennuie, je m’en vais. Je ne dépends ni des chevaux ni du postillon. Je n’ai pas besoin de choisir des chemins tout faits, des routes commodes ; je passe partout où un homme peut passer ; je vois tout ce qu’un homme peut voir ; et, ne dépendant que de moi-même, je jouis de toute la liberté dont un homme peut jouir. Si le mauvais temps m’arrête et que l’ennui me gagne, alors je prends des chevaux. Si je suis las... Mais Émile ne se lasse guère ; il est robuste ; et pourquoi se lasserait-il ? Il n’est point pressé. S’il s’arrête, comment peut-il s’ennuyer ? Il porte partout de quoi s’amuser. Il entre chez un maître, il travaille ; il exerce ses bras pour reposer ses pieds. Voyager à pied, c’est voyager comme Thalès, Platon et Pythagore. J’ai peine à comprendre comment un philosophe peut se résoudre à voyager autrement, et s’arracher à l’examen des richesses qu’il foule aux pieds et que la terre prodigue à sa vue. Qui est-ce qui, aimant un peu l’agriculture, ne veut pas connaître les productions particulières au climat des lieux qu’il traverse, et la manière de les cultiver ? Qui est-ce qui, ayant un peu de goût pour l’histoire naturelle, peut se résoudre à passer un terrain sans l’examiner, un rocher sans l’écorner, des montagnes sans herboriser, des cailloux sans chercher des fossiles ? Vos philosophes de ruelles étudient l’histoire naturelle dans des cabinets ; ils ont des colifichets ; ils savent des noms, et n’ont aucune idée de la nature. Mais le cabinet d’Émile est plus riche que ceux des rois ; ce cabinet est la terre entière. Chaque chose y est à sa place : le naturaliste qui en prend soin a rangé le tout dans un fort bel ordre : Daubenton ne ferait pas mieux. Combien de plaisirs différents on rassemble par cette agréable manière de voyager ! sans compter la santé qui s’affermit, l’humeur qui s’égaye. J’ai toujours vu ceux qui voyageaient dans de bonnes voitures bien douces, rêveurs, tristes, grondants ou souffrants ; et les piétons toujours gais, légers et contents de tout. Combien le cœur rit quand on approche du gîte ! Combien un repas grossier paraît savoureux ! Avec quel plaisir on se repose à table ! Quel bon sommeil on fait dans un mauvais lit ! Quand on ne veut qu’arriver, on peut courir en chaise de poste ; mais quand on veut voyager, il faut aller à pied.
    Jean-Jacques Rousseau — Émile ou de l’éducation

Traductions du mot « postillon »

Langue Traduction
Anglais postilion
Espagnol postillón
Italien postiglione
Allemand postillion
Chinois 事后
Arabe postilion
Portugais postilhão
Russe форейтор
Japonais 事後
Basque postako mutila
Corse postilione
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.