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Tâcher

Définitions de « tâcher »

Trésor de la Langue Française informatisé

TACHER, verbe trans.

A. − Salir par une tache, des taches. Synon. maculer, souiller.Tacher un livre, la nappe, une page, un vêtement; tacher (qqc.) de graisse, de peinture, de sang. Elles mangeaient d'une manière délicate, en tenant l'écaille sur un mouchoir fin et en avançant la bouche pour ne point tacher leurs robes (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Oncle Jules, 1883, p. 417).Ces bleus foncés qui ont l'épaisseur profonde du jus de certains fruits, qui me font songer à la façon dont les mûres tachent les doigts (Du Bos, Journal, 1928, p. 26).
Empl. abs. [Le suj. désigne une substance] Faire des taches qui marquent, qui s'enlèvent difficilement. Ferdinand (...) jeta sur son verre de vin un regard d'ironie et dit en ricanant:Oh, non, il ne peut pas tacher! (Aymé, Jument, 1933, p. 161).Elle lui dit comme ça: « Mon ami, faites donc reluire la tablette! Avec la pluie, je crains que ça tache (...) » (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 62).
Arg. Le gros qui tache. Vin rouge fort et de mauvaise qualité. Monseigneur le Vin ou le Gros qui tache? Ni cet excès d'honneur ni cette indignité, messieurs! (Le Monde loisirs, 28 sept. 1985, p. XI, col. 1).
Part. passé en empl. adj. Sali par des taches. Habit, livre, papier, vêtement taché; mouchoir taché de sang; nappe tachée de graisse; cahier, doigt, main taché(e) d'encre. La salle était d'une saleté noire, le carreau et les murs tachés de graisse, le buffet et la table poissés de crasse (Zola, Germinal, 1885, p. 1220).Toutes sortes d'uniformes, tachés de boue, de graisse, troués, rapiécés (Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 13).
Empl. pronom.
réfl. indir. Afin d'éviter de me tacher les doigts, je me sers d'un couteau à palette en corne (Le Gray, Phot. sur papier et verre, 1850, p. 7).
réfl. Certaines mères de familles qui abrutissent de recommandations leurs enfants:« (...) Ne t'assieds pas sur l'herbe, tu vas te tacher (...) » (Gide, Nourr. terr., 1897, p. 289).
à sens passif. [Le suj. est un inanimé] Le blanc se tache facilement. Les garçons, s'oubliant, couraient sur le tapis, qui se tachait de graisse (Zola, Nana, 1880, p. 1177).
B. − Souiller moralement. Synon. flétrir.Tacher son honneur, son nom, sa réputation. L'âme de l'homme imagine plus facilement et plus volontiers la beauté, l'aisance et l'harmonie que le désordre et le péché qui partout ternissent, avilissent, tachent et déchirent ce monde (Gide, Symph. pastor., 1919, p. 888).
Part. passé en empl. adj. Synon. déshonoré, entaché.L'auteur a mis le premier [personnage] dans le demi-monde, parmi les femmes tachées (Taine, Notes Paris, 1867, p. 228).
Taché de sang (p. méton.). Souillé de meurtres. L'autre était un volume de Tacite, pages tachées de débauche, de honte et de sang (Lamart., Confid., Graziella, 1849, p. 188).
C. − Marquer de taches de couleur, colorer naturellement. En face, l'autre revers apparaissait, des champs pâles, que le bois Chevalier tachait de sa masse verte (Zola, Débâcle, 1892, p. 225).Çà et là, maintenant, de hautes formes tachent confusément le ciel nocturne: des filets dressés de pêcheurs, peut-être (Malraux, Conquér., 1928, p. 41).
Tacher de.Il tachait plus ou moins le papier blanc de quelque sépia (Balzac, Illus. perdues, 1837, p. 54).Les ajoncs tachaient de jaune les fourrés de fougères sèches (Mauriac, Baiser Lépreux, 1922, p. 192).
Part. passé en empl. adj. Synon. de tacheté.Pétales tachés; animal taché de noir. Sous les feuilles, la joue tachée de lumière, avec les pois de son voile faisant sur la peau, pleine de jour, des grains de beauté d'ombre (Goncourt, Journal, 1857, p. 394).La liane pourpre de la ronce, sa feuille dure tachée de violet s'amollissaient, se détendaient en respirant (Genevoix, Rroû, 1931, p. 193).
Empl. pronom. à sens passif. Se couvrir, se consteller de taches (de lumière, de couleur). Son visage se tacha de plaques sombres (Zola, Conquête Plassans, 1874, p. 910).Les jardins, qui commençaient à être verts et à se tacher de jaune, de bleu, de rouge (Ramuz, Gde peur mont., 1926, p. 29).
REM.
Tachant, -ante, part. prés. en empl. adj.a) [En parlant d'un produit, d'une plante] Qui tache. On ne doit jamais se servir de liquide bouillant pour essanger, parce que certaines taches (sang, sérosités) seraient très solidement fixées aux fibres, la chaleur rendant insoluble l'albumine des produits tachants (Lar. mén.1926, p. 193).b) [En parlant d'un tissu, d'une couleur] Qui se salit facilement, sur lequel les taches sont apparentes. Mon pantalon va être taché (...) rien n'est tachant comme ces petits damiers! (Gyp, Mariage civil, 1892, p. 52).
Prononc. et Orth.: [taʃe], (il) tache [taʃ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Trans. 1. a) fin du xies. tajer « tacheter » (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, 975); b) ca 1265 tachié part. passé « qui porte naturellement des taches » (Brunet Latin, Trésor, éd. Fr. Carmody, p. 135); 2. 1176-81 « salir en faisant une tache, des taches » (Chrétien de Troyes, Chevalier Charrette, éd. M. Roques, 4741: De ses dras ne se gardoit mie Que il fussent tachié de sanc); 3. 2emoit. du xiiies. [ms.] fig. « souiller moralement » (Vers du monde ds Jubinal, Nouv. Rec. de Contes, dits et fabliaux, t. 2, p. 128: tachier; déjà techier « id. » ca 1215, Raoul de Houdenc, Eles, éd. K. Busby, 617); 4. 1841 « colorer d'une tache » (Bertrand, Gaspard, p. 73). B. Pronom. 1. 1819 « faire des taches sur soi, sur ses vêtements » (Boiste); 2. 1823 le blanc se tache facilement (ibid.). V. tache. Fréq. abs. littér.: 728 (tachant: 16). Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 532, b) 1 658; xxes.: a) 1 597, b) 794.

TÂCHER, verbe

A. − Empl. trans. indir.
1. Faire des efforts, faire son possible pour. Synon. chercher à, s'efforcer de, s'évertuer à, travailler à.
a) Vx ou littér. Tâcher à + inf.Peut-être encore penserez-vous qu'il fallait se taire ou parler plus civilement. Mais songez, s'il vous plaît, qu'on tâchait à me faire pendre (Courier, Lettres Fr. et Ital., 1810, p. 834).Je tâche à ne pas me laisser trop empoisonner par le spectacle de ces vilenies (Gide, Journal, 1914, p. 440).
b) Tâcher de + inf.Et pour être heureux, surtout dans la position où vous êtes, il faut tâcher d'accorder ses sentiments avec ses intérêts (Balzac, Langeais, 1834, p. 327).Elle tâchait d'imaginer un visage qu'elle ne lui connaissait pas: préoccupé, sombre, froid (Chardonne, Épithal., 1921, p. 146).
2. À l'impér. [P. euphém., pour inciter qqn à se comporter de telle ou telle façon] Tâche, tâchez de + inf.Tâche d'être à l'heure; tâchez d'être poli. Docteur, lui dit-elle, tâchez d'obtenir de votre malade qu'il se mette au lit (Ponson du Terr., Rocambole, t. 5, 1859, p. 372).Et tâchez d'oublier des confidences qu'au fond je ne vous ai pas faites, que vous avez surprises (Mauriac, Asmodée, 1938, I, 4, p 33).
Pop. Tâcher moyen de + inf.Tu sais bien qu'elle devait aller chez la cousine Amédée (...) pour tâcher moyen de lui emprunter une pièce de cent sous (Bloy, Femme pauvre, 1897, p. 15).
B. − Empl. trans. dir. Tâcher que + subj.Essayer de faire en sorte que, veiller à ce que. Tâchez que cela dure. Je ne pourrai t'écrire demain, chère bien-aimée, ni peut-être après demain; mais vendredi au plus tard (je tâcherai que ce soit jeudi), tu recevras de moi une longue lettre (Flaub., Corresp., 1846, p. 267).Ce qui est vrai c'est que le monde va sérieusement changer: en mieux ou en pire. Il faut tâcher que ce soit en mieux (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 114).
C. − Empl. intrans., littér. Travailler durement pour accomplir une besogne ingrate, pénible. Quel paysagiste rendra la terrifiante et grandiose solennité des hauts fourneaux flambant dans la nuit (...)Tout le travail de l'homme tâchant dans les manufactures, dans les fabriques (Huysmans, Art mod., 1883, p. 142).
Prononc. et Orth.: [tɑ ʃe], (il) tâche [tɑ:ʃ]. Martinet-Walter 1973 [ɑ, a] (13, 4). Ac. 1694, 1718: tascher; dep. 1740: tâcher. Étymol. et Hist. 1. Mil. xives. se taschier pronom. « faire des efforts pour parvenir à quelque chose » (Mir. de la fille d'un roy..., 149 ds Mir. N. D., éd. G. Paris et U. Robert, t. 7, p. 10); ca 1470 tascher a qqc (G. Chastellain, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 5, p. 80); 1498-1515 tâcher de (P. Gringore, Vie Ms S. Loys ds Œuvres compl., éd. Ch. d'Héricault et A. de Montaiglon, t. 2, p. 50); 2. 1549 tâcher que (Est.); 3. 1730 fam. à l'impér. sert à exprimer une invitation ferme, en forme de remontrance, à se comporter de telle ou telle façon (Marivaux, Jeu de l'Amour et du Hasard, II, 10). Dér. de tâche; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 6 074. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 6 701, b) 9 270; xxes.: a) 9 272; b) 6 580.

Wiktionnaire

Verbe - français

tâcher \tɑ.ʃe\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Faire des efforts pour venir à bout de quelque chose.
    • Mais, saperlotte ! tâchons donc que tout ça se passe tranquillement ; ça vaudrait beaucoup mieux. Puisque nous avons le suffrage universel, il n’y a plus besoin de coups de fusil. — (Émile Thirion, La Politique au village, p. 248, Fischbacher, 1896)
    • Vous devez aussi identifier une femme, probablement une michetonneuse, qui vient de temps en temps désengorger notre client. Tâchez d’obtenir un signalement précis. — (Monique Molière, Les Jardins du silence, Société des Ecrivains, 2012, p.422)
  2. (Plus rare) Travailler à une tâche.
    • Le bois ! Un simple chantier pour eux, où gagner mieux qu’en usine […]. Ceints de soleil, d’air vif, on tâche à sa guise, à son allure, sans surveillants. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  3. (Vieilli) Viser à. — Note d’usage : Il s’emploie alors avec la préposition à ou l’équivalent.
    • On aime beaucoup mieux ceux qui tendent à nous imiter, que ceux qui tâchent à nous égaler, car l'imitation est une marque d'estime, et le désir d'estre égal aux autres est une marque d'envie. — (Maximes et pensées diverses, par Madame de Sablé, Paris : chez Sébastien Mabre-Cramoisy, 1678)
    • Si je pensais que le souverain bien fût la joie, je ne douterais point qu'on ne dût tâcher de se rendre joyeux, à quelque prix que ce pût être, et j'approuverais la brutalité de ceux qui noient leurs déplaisirs dans le vin, ou les étourdissent avec du pétun. — (René Descartes, « Lettre à Élisabeth Egmond, du 6 octobre 1645 », dans Correspondance avec Élisabeth, Presses électroniques de France, 2013)
    • Ma symphonie est un drame qui se joue [...] entre trois personnages, réels ou symboliques : le malheur, le bonheur et l’homme. Ce sont des thèmes éternels. J’ai tâché à les renouveler.— (Arthur Honegger, Ecrits, Champion, p.251. (Ecrit en 1948))
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

TÂCHER. v. intr.
Faire des efforts pour venir à bout de quelque chose. Je tâcherai de vous satisfaire. Tâchez d'avancer cet ouvrage. Il tâche de se débarrasser de ses dettes. Il s'emploie aussi avec la préposition à ou l'équivalent, et signifie Viser à. Je vois bien que vous tâchez à m'embarrasser. S'il n'a pas réussi à le déconcerter, au moins il y a tâché. Cette tournure vieillit.

Littré (1872-1877)

TÂCHER (tâ-ché) v. n.
  • 1Faire des efforts pour venir à bout de. Pour ce qui regarde le conseil que vous me donnez de disposer mes raisons selon la méthode des géomètres… je vous dirai ici en quelle façon j'ai déjà tâché ci-devant de la suivre, et comment j'y tâcherai encore ci-après, Descartes, Rép. aux sec. obj. 48. Je définis la cour un pays où les gens… Sont ce qu'il plaît au prince, ou, s'ils ne peuvent l'être, Tâchent au moins de le paraître, La Fontaine, Fabl. VIII, 14. Ma foi, monsieur, si vous m'en croyez, vous tâcherez, par quelque autre voie, d'accommoder l'affaire, Molière, Fourb. II, 8. La maison de France, la plus grande sans comparaison de tout l'univers, et à qui les plus puissantes maisons peuvent bien céder sans envie, puisqu'elle tâchent de tirer leur gloire de cette source, Bossuet, Duch. d'Orl. Et sur les pieds en vain tâchant de se hausser, Boileau, Art p. IV. Les vrais philosophes passent leur vie à ne point croire ce qu'ils voient, et à tâcher de deviner ce qu'ils ne voient point, Fontenelle, Mond. 1er soir. La politique tâche sans cesse de concilier l'erreur reçue et le bien public, Voltaire, Dial. 19.
  • 2Suivi de à ou de y, travailler à, s'efforcer de. Je vous assure qu'en courant tant de différents royaumes, je songe toujours à vous, et je tâche à former quelque dessein que vous puissiez un jour exécuter, Voiture, Lett. 46. Et d'un tel contretemps il fait tout ce qu'il fait, Que, quand il tâche à plaire, il offense en effet, Corneille, Ment. I, 1. Voilà des raisons solides et qui méritent qu'on y réponde ; il faut y tâcher, La Fontaine, Pysché, I, p. 99. Ma foi, je ne sais pas Quand on verra finir ce galimatias ; Depuis assez longtemps je tâche à le comprendre, Molière, Sganar. 22. Je vois qu'envers mon frère on tâche à me noircir, Molière, Tart. III, 7. J'ai bien senti cette joie [d'être avec Mme de Grignan], je ne me reproche rien ; j'ai bien tâché à retenir tous les moments, et ne les ai laissés passer qu'à l'extrémité, Sévigné, 10 nov. 1673. Je tâche tous les jours à profiter de mes réflexions, Sévigné, 30 oct. 1673. L'homme, loin de faire Dieu semblable à soi, tâche plutôt, autant que le peut souffrir son infirmité, à devenir semblable à Dieu, Bossuet, Hist. II, 11. J'ai l'horreur du vice, je tâche à me tenir exempt de certaines passions, Bourdaloue, Pensées, t. II, 450. De belles dents, qui ne sont belles et blanches à leur tour que parce qu'elles se trouvent heureusement ainsi sans qu'on y tâche, Marivaux, Pays. parv. 2e part.

    Familièrement. Il n'y tâchait pas, il ne l'a pas fait exprès, avec intention.

    Familièrement. Pardonnez-lui, il n'y tâchait pas, se dit par plaisanterie, quand un homme a fait quelque chose de bien plutôt par hasard qu'à dessein.

  • 3 Absolument, faire des efforts pour une œuvre à laquelle on n'est pas propre. Nous ne serons jamais aussi heureux que les sots ; mais tâchons de l'être à notre manière… tâchons… quel mot ! rien ne dépend de nous, Voltaire, Lett. Mme du Deffant, 2 juill. 1754.

    Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

REMARQUE

1. On a essayé de distinguer un sens entre tâcher de et tâcher à, disant que le premier s'emploie quand il s'agit d'une action qui n'a pas un but marqué hors du sujet : Je tâcherai d'oublier cette injure ; et le second, quand il s'agit d'une action qui a un but marqué hors du sujet : Il tâche à m'embarrasser, à me nuire. Mais cette distinction n'est pas appuyée par l'usage des auteurs ; et il faut en revenir à ce que disait Bouhours, que c'est l'oreille qui doit décider en chaque cas entre à et de.

2. Je tâcherai qu'il soit content, est incorrect. Le subjonctif constitue un régime direct, et tâcher n'en reçoit pas ; on ne dit pas non plus : Tâchez à ce qu'il soit content.

HISTORIQUE

XVe s. La plus part des gens taschent à leur complaire [aux princes], Commines, Prologue. Il taschoit à tant de choses grandes, Commines, III, 3.

XVIe s. Ces biens icy, où tous sont si taschans, Viennent sans reigle aux bons et aux meschans, Saint-Gelais, 216. Ilz se ruerent sur eulx, et tascherent à leur oster leur argent, Amyot, Rom. 36. Il tascha incontinent de faire embarquer ses citoyens sur les galeres, Amyot, Thém. 13. Si l'envieuse mort tasche à rendre estouffées Les vertus dont ta vie a celebré ton nom, Du Maurier, Sur la mort de la belle Gabrielle, cité dans le Bouquiniste, 1860, p. 586.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

TÂCHER. - REM.
2Ajoutez : Le Dictionnaire condamne la locution tâcher que. Pourtant en voici des exemples, modernes il est vrai : Tâchez surtout que ce soit prompt, Vitet, États d'Orléans, III, 24. Il veut faire du scandale ; tâchez qu'il y en ait le moins possible, Dumas Fils, Étrangère, IV, 5. Occupe-toi de nos amis, tâche qu'ils ne parlent pas trop haut, Jalin, Comtesse Romani, II, 2. Après un nouvel examen, il ne paraît pas que la locution doive être condamnée. C'est une locution analogue à : Je vous informe que… (voy. INFORMER au Supplément).
3Corneille a employé tâcher activement avec le pour régime : Quand j'ai voulu me taire, en vain je l'ai tâché, Corneille, Rod. III, 4. ; cela n'est plus usité.
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Étymologie de « tâcher »

Tâche 1 ; wallon, tachi ; génev. tâcher à quelqu'un, le viser, tâcher moyen, s'efforcer (tâcher moyen se dit aussi en Bresse et en Bourgogne).

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Dénominal de tâche : du latin taxare (« toucher avec insistance »).
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Phonétique du mot « tâcher »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
tâcher taʃe

Fréquence d'apparition du mot « tâcher » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « tâcher »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « tâcher »

  • Sa pensée tâtonna un instant dans l’obscurité, il retira ses lunettes, en essuya les verres, se passa la main sur les yeux, et ne revit la lumière que quand il se retrouva en présence d’une idée toute différente, à savoir qu’il faudrait tâcher d’envoyer le mois prochain six ou sept mille francs à Odette au lieu de cinq, à cause de la surprise et de la joie que cela lui causerait.
    Marcel Proust — Du côté de chez Swann

Synonymes de « tâcher »

Source : synonymes de tâcher sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « tâcher »

Combien de points fait le mot tâcher au Scrabble ?

Nombre de points du mot tâcher au scrabble : 10 points

Tâcher

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