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Meilleur

Variantes Singulier Pluriel
Masculin meilleur meilleurs
Féminin meilleure meilleures

Définitions de « meilleur »

Trésor de la Langue Française informatisé

MEILLEUR, -EURE, adj., subst. et adv.

I. − [Compar. de supériorité de bon1]
A. − Adj. [Meilleur s'emploie comme attribut ou qualifie un subst. précédé de l'art. indéf. ou dépourvu d'art.]
1. [En parlant d'une chose ou d'une pers.] Qui est d'une qualité supérieure à celle de l'objet comparé. Un autre ménagera en vous des qualités que j'offense; il vous entourera de son amour; vous aurez un meilleur amant, vous n'aurez pas un meilleur frère (Musset,Confess. enf. s., 1836, p.377).La langue de ce «traité» est des plus belles et Bossuet ne s'est montré nulle part meilleur écrivain ni plus grand artiste (Gide,Voy. Congo, 1927, p.710).V. bonté ex. 7:
1. − Les beignets sont excellents (...) mais ceux de la ferme étaient meilleurs; ils avaient quelque chose de plus fin, de plus délicat (...); c'était moins fort, si tu veux, mais beaucoup plus agréable. Erckm.-Chatr.,Ami Fritz, 1864, p.85.
SYNT. Une meilleure adaptation, chance, compréhension, connaissance, coordination, répartition, situation; avoir/donner meilleure opinion de; être de meilleure humeur/qualité; être digne d'un meilleur sort; être en meilleure position/santé; être/passer en de meilleures mains; faire un meilleur usage de; prendre une meilleure tournure; revenir à de meilleurs sentiments; trouver meilleur accueil.
Locutions
Loc. adv. À meilleur compte/marché. Dans des conditions plus avantageuses. Le riz fait mes délices (...); rien ne nourrit mieux, à meilleur marché, et avec moins de peine (Brillat-Sav.,Physiol. goût, 1825, p.218).
De meilleur coeur, de meilleure grâce. Avec plus de spontanéité, sans se faire prier. Qu'il se répète le vers d'Homère: «Patrocle est mort qui valait mieux que toi», et consente de meilleure grâce à rejoindre un jour ou l'autre ses maîtres les philosophes de l'antiquité (A. France,Chemise, 1908, p.260).
De meilleure heure. Plus tôt. V. heure II C 15.
Loc. verb.
Attendre/avoir connu/avoir vu des jours/des temps meilleurs; croire à des jours meilleurs. Attendre, avoir connu, avoir vu un sort plus favorable; espérer un sort plus favorable. Une femme d'un certain âge, en chapeau, vêtue avec ce soin à demi luxueux qui révèle qu'on a vu de meilleurs jours (Nerval,Filles feu, Angélique, 1854, p.523).
Croire en l'avènement d'un/partir dans, pour un monde meilleur; avoir l'espoir d'une vie meilleure. Croire, partir au paradis; espérer le paradis:
2. C'est par lâcheté que les hommes reculent devant l'anéantissement: ils se façonnent à leur guise une vie future (...); et, tous contens de cette trouvaille, quand ils agonisent (...), ils vous disent: − Adieu! au revoir, je pars pour un monde meilleur, nous nous retrouverons là-haut! Borel,Champavert, 1833, p.239.
Être meilleur à (vx). Être plus utile, plus bénéfique. V. estimable ex. 1.
Expressions
C'est/il est meilleur de; c'est meilleur que de; c'est meilleur pour. J'en aurais de la joie aussi, car, en amour, donner du bonheur aux autres, c'est peut-être meilleur que d'en recevoir, des autres (Mirbeau,Journal femme ch., 1900, p.87).
Cela n'en est/n'en sera que meilleur. La chambre (...) où Albertine avait pris la place de l'amie de MlleVinteuil et disait avec des éclats de son rire voluptueux: «Hé bien! si on nous voit, ce n'en sera que meilleur (...)» (Proust,Sodome, 1922, p.1129).
Il n'y a/il n'est rien de meilleur; rien n'est meilleur que de. Allez, rien n'est meilleur à l'âme Que de faire une âme moins triste! (Verlaine, Œuvres compl., t.1, Sagesse, 1881, p.213).
Quoi de meilleur? C'est la haine du péché et l'amour de Dieu qui m'inspirent ce sacrifice de la vie et ce désir de la mort. Quoi de meilleur? Il faut bénir Dieu de me l'avoir inspiré (Dupanloup,Journal, 1851, p.134).
P. ell. du subst. [P. allus. à Hugo, Hernani, 1830, iii, 7: J'en passe, et des meilleurs!] J'en passe et des meilleur(e)s. Je ne parle pas d'autres personnes ou faits plus extraordinaires encore. Échinocoque, (...) oxyure vermiculaire (...) J'en passe et des meilleurs. Tels sont, Mes chers enfants, Entre mille autres, qui vivent à nos dépens Les vers intestinaux (Ponchon,Muse cabaret, 1920, p.153).
Emploi subst. masc. sing. avec valeur de neutre, rare. Synon. de amélioration, mieux (subst.).Quand on a prévu le pire, comme il n'est pas toujours certain, on est tout flatté par la survenue d'un petit meilleur de rien du tout (Miomandre,Écrit sur eau, 1908, p.254).
2. En partic. [En parlant d'une pers.] Qui a plus de bonté (v. bonté B 1), de bienveillance, de générosité. Rendre meilleur; n'être ni meilleur(e) ni pire qu'un(e) autre. Il n'était pas possible d'être meilleur homme: timide en ce qui le regardait, il devenait tout courage pour l'amitié (Chateaubr.,Mém., t.1, 1848, p.486).Il faut avoir souffert pour être bon; mais peut-être faut-il que l'on ait fait souffrir pour devenir meilleur (Maeterl.,Trésor humbles, 1896, p.214).
Rem. gramm. [Correspond à I A 1, 2] a) Lorsque meilleur est suivi d'une subordonnée introd. par que et se trouve dans une prop. principale à la tournure affirmative, le verbe de la subordonnée est gén. précédé de ne; si la prop. principale est à la tournure négative ou interr., l'usage de ne dans la subordonnée est facultatif. Dès que je me suis accusé, bien aplati, Ledieu en profite tout de suite pour prendre de la hauteur (...). Si j'étais meilleur que je ne suis, je devrais me trouver content du résultat (Duhamel, Confess. min., 1920, p.165). b) Meilleur se substitue au tour plus bon qui est incorrect (v. bon1I A 2 b, rem. gramm. 1); il peut être précédé d'un quantificateur. On finit par ne plus avoir peur de mourir, parce que c'est bien plus facile, bien plus commode, bien meilleur que de bouger (Mille, Barnavaux, 1908, p.18). Si les gens sont si méchants, c'est peut-être seulement parce qu'ils souffrent, mais le temps est long qui sépare le moment où ils ont cessé de souffrir de celui où ils deviennent un peu meilleurs (Céline, Voyage, 1932, p.93). V. beaucoup ex. 34.
B. − Adv. (en loc. verb.)
1. Faire meilleur
a) Il fait meilleur. Le temps ou l'atmosphère devient/est plus agréable. Un temps d'enterrement (...). Il devait faire meilleur le jour qu'il est mort, Jaurès, en juillet quatorze... (Nizan,Conspir., 1938, p.40).
Au fig. Vends tout ce que tu possèdes ici, réalise tes fonds, nous t'enverrons à Trieste (...) jusqu'à ce qu'il fasse meilleur ici pour nous tous (Balzac,Tén. affaire, 1841, p.171).
b) Il fait meilleur + inf. Il vaut mieux. Autrefois on était plus heureux d'avoir ses pieds sous sa table que sous celles des autres. Maintenant, il fait meilleur vivre à gagner cinq francs par jour chez le propriétaire (Hamp,Champagne, 1909, p.117).
2. Sentir meilleur. Avoir, prendre une odeur plus agréable. Les cheveux des jeunes garçons sentent plus fort et meilleur que ceux des femmes (Beauvoir,Deux. sexe, t.1, 1949, p.327).
Rem. Cet emploi est condamné par certains grammairiens. ,,Peut-on dire: Cette rose sent meilleur que celle-là? Martinon (...) affirme que «bon pris adverbialement ne peut avoir de comparatif, et qu'une fleur ne peut sentir ni meilleur ni plus bon qu'une autre; elle a une meilleure odeur». Je crois que la langue, ne pouvant dire: /sent mieux/ ni /sent plus bon/, fait bien d'adopter meilleur, qui est le comparatif de bon, même quand celui-ci est pris adverbialement`` (Hanse 1949).
II.− [Superl. rel. de bon1]
A. − Adj. [Meilleur qualifie un subst. précédé de l'art déf. ou indéf., d'un dém. ou d'un poss.]
1. [En parlant d'une chose ou d'une pers.] Qui possède le maximum de qualités requises pour répondre à certains critères d'appréciation; qui ne peut être surpassé en son genre. Il était mon meilleur ami; tous les secrets de son coeur m'étaient connus (La Martelière,Robert, 1793, ii, 8, p.25).Le meilleur ouvrier de mon père. Le plus rude travailleur des environs (Pesquidoux,Livre raison, 1928, p.87).V. bon1ex. 1, bonté ex. 7:
3. ... la recherche de l'intérêt égoïste semble être le pire des calculs (...) le meilleur moyen d'atteindre le bonheur c'est de ne point le poursuivre parce que la voie directe n'aboutit pas... Blondel,Action, 1893, p.285.
SYNT. a) Le meilleur emploi, instrument, rendement, vin; la meilleure chance, chose, défense, école, éducation, époque, façon, garantie, idée, leçon, manière, méthode, occasion, organisation, partie, place, preuve, raison, réponse, solution, utilisation; les meilleurs arguments, exemples, livres, modèles, morceaux, ouvrages, procédés, résultats; les meilleures années, conditions, dispositions, heures (de sa vie), lois, nouvelles, oeuvres, pages, pensées, pièces, relations, terres. b) Son meilleur camarade; le meilleur élève, guide; le meilleur homme sur le terrain; la meilleure compagnie, société; les meilleurs esprits; les meilleures familles, maisons, troupes. c) Avoir la meilleure part; être/rester dans les meilleurs termes; être du meilleur effet/goût; faire/produire la meilleure impression; se nourrir/puiser aux meilleures sources; tirer le meilleur parti de.
Locutions
Loc. adv.
Avec/de la meilleure foi du monde; avec/dans les meilleures intentions du monde; avec/malgré la meilleure volonté du monde. Avec/malgré les dispositions les plus favorables. Avec la meilleure volonté du monde, il était difficile de considérer ces éclatements d'obus, tout alentour, comme des bruits négligeables (Romains,Hommes bonne vol., 1938, p.138).
Dans le meilleur des cas/dans les meilleurs cas. Dans les circonstances les plus propices. Les grandes familles (...) favorisent un développement précoce de la sociabilité. L'individu s'y sent enraciné (...), il y est porté vers la vie, dans les meilleurs cas, par une sorte de vaste paix patriarcale (Mounier,Traité caract., 1946, p.105).
Dans les meilleurs délais. Le plus rapidement possible. ,,Dans les meilleurs délais est une impropriété. Ce n'est pas la qualité des délais qui est en cause, mais leur longueur. Il faut dire: dans les plus brefs délais`` (Dupré1972).
Loc. verb. Être du meilleur monde. Appartenir à la haute société, à l'élite. La belle grande figure de Santos (...), sous un chapeau haut de forme bien luisant. C'est qu'il était vraiment un homme; «et un homme du meilleur monde» (Larbaud,F. Marquez, 1911, p.186).
Expr. [Dans des formules de politesse, notamment épistolaires] Mes meilleures amitiés à...; je vous prie de croire à mes meilleurs sentiments; je vous présente mes meilleurs voeux/mes voeux les meilleurs ou (elliptiquement) meilleurs voeux! Mille respects à Mmede Tocqueville à qui ma femme envoie ses meilleurs souvenirs (Gobineau,Corresp.[avec Tocqueville], 1850, p.131).
Proverbes
Gén. p. iron. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tout va très bien. Dans ces parages de l'aisance, on voudrait tant que tout fût pour le mieux dans le meilleur des mondes. On rêve d'oublier, on rêve d'aimer (Aragon,Beaux quart., 1936, p.191).
Rem. Chez Leibniz, il s'agit du monde créé par Dieu. ,,... on a même montré que cet univers doit être effectivement meilleur que tout autre univers possible`` (cité par J. Brunschwig ds son Introd. aux Essais de Théodicée, Paris, Garnier-Flammarion, 1969, p.18). Voltaire ds Candide, a chargé l'expr. de connotations iron. et narquoises, souvent actualisées dans certains cont. pragmatiques.
[P. ell. du subst.] La raison du plus fort est toujours la meilleure (v. fort2ex. 3); les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures. Sacrebleu de sacrebleu! Les courtes plaisanteries sont les meilleures, monsieur. La justice aura le dernier mot (Bernanos,Crime, 1935, p.829).
2. En partic. [En parlant d'une pers.] Qui est d'une bonté supérieure (v. bonté B 1). Le meilleur des hommes, la meilleure des femmes; le meilleur homme/la meilleure femme, personne/les meilleures gens du monde. C'est le meilleur garçon du monde (...). Si son coeur avait été en or, il l'aurait fait fondre pour me donner des bagues (Murger,Scènes vie boh., 1851, p.232).Je sais faire du moins la différence de ce qu'il y a de meilleur et de moins bon en moi. Et ce qui est avec vous, c'est le meilleur (Rolland,J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p.1455).
B. − Substantif
1. Subst. masc. sing., avec valeur de neutre
a) Le meilleur de qqc.Ce qu'il y a de plus valable (dans quelque chose). Le meilleur de son talent; donner le meilleur de soi-même. Entre eux, du reste, pas un seul mot d'amour (...); seulement parfois de longs silences inquiétants, un contact doucement prolongé (...) ce n'était rien et c'était exquis. Le meilleur de l'amour est dans ces muets commencements (Theuriet,Mariage Gérard, 1875, p.67).Le meilleur et le pire de l'esprit français a résisté au freudisme: un certain bon sens, une incontestable santé d'esprit (Mounier,Traité caract., 1946, p.9).
Loc. Le meilleur de l'histoire, etc., c'est que... ou elliptiquement le meilleur, c'est que... Le plus curieux ou (p. iron.) le pire, c'est que... Le meilleur de l'affaire, c'est que ce don Pedro (...) a donné une dot superbe à sa fille (Mérimée,Théâtre C. Gazul, 1825, p.344).
Rem. On rencontre aussi, dans un sens analogue, les tours: Ce qu'il y a de meilleur, c'est que... ou la meilleure, c'est que.../ça, c'est la meilleure! Art. − Et ce qu'il y a de meilleur, c'est qu'ils sont comme les rats; ils se mangent entre eux (...). Saut. − C'est ce qu'il faut. C'est excellent (Delécluze, Journal, 1827, p.405).
b) Absol. Prendre, réserver le meilleur. Les grandes âmes sont toujours inquiètes, agitées, car elles aspirent sans cesse au meilleur. L'infini seul pourrait les rassasier (Renan,Avenir sc., 1890, p.376).Dans l'union du beau et du laid, c'est toujours le beau qui finit par triompher: la Nature, par une loi divine, revient constamment vers le meilleur, tend sans cesse vers le parfait (Rodin,Art, 1911, p.151).
Loc. (Être unis) pour le meilleur et pour le pire. En toutes circonstances, des plus heureuses aux plus néfastes. J'aime les socialistes cotisants, et je suis disposé par sentiment à me trouver toujours avec eux, «pour le meilleur et pour le pire» comme dit le proverbe. Mais dans leurs chefs de section et dans leurs prêcheurs de doctrine, j'ai presque toujours reconnu l'officier né (Alain,Propos, 1922, p.414).
Expr. Le meilleur, c'est + subst./(c')est de + inf. Le meilleur, c'est un sommeil bien ivre, sur la grève (Rimbaud,Saison enfer, 1873, p.215).V. bon1ex. 59.
SPORTS. Avoir le meilleur, prendre etc. le meilleur sur. Avoir, prendre le dessus; l'emporter sur son adversaire. Dans le Grand Prix de Buffalo vitesse, où Lucien Faucheux parvint à s'assurer le meilleur sur Lucien Michard, qu'il battit dans deux manches sur trois de la finale (La Pédale, 7 sept. 1927, p.19, col.2).
P. métaph. C'est pour avoir négligé leur rôle d'entremise entre l'homme et le reste du monde, que les autres femmes n'arrivent pas à prendre le meilleur sur les maris (Giraudoux,Sodome, 1943, ii, 4, p.112).
2. Subst. variable. Personne, chose qui a le plus de qualités possible en son genre, qui correspond au mieux à un certain code de valeurs.
a) [À propos de pers.] Les meilleurs d'entre nous; ce sont toujours les meilleurs qui s'en vont/qui partent en premier. Les affaires, perpétuelle transaction avec la conscience, monde à part où n'entre plus le sens moral... Tout au plus les meilleurs tentent-ils de s'en évader à de certaines heures pour redevenir humains (Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p.143):
4. ... aujourd'hui, l'élite même bat en brèche ses privilèges; n'admet plus que rien lui soit réservé. Par magnanimité quelque peu sotte, les meilleurs d'aujourd'hui souhaitent: le meilleur pour tous. J'imagine venir le temps où l'art aristocratique cédera la place à un bien-être commun... Gide,Journal, 1943, p.227.
[Dans une formule exclam. de souhait] Que le meilleur gagne! (Dict. xxes.).
b) [À propos de choses] Réfléchis à tout cela. Je crois que c'est le plus franc et le meilleur. Je voudrais beaucoup te voir suivre mon conseil (Rivière,Corresp.[avec Alain-Fournier], 1907, p.211).
Loc., vx, fam. Boire/tirer etc. du meilleur. Boire, etc. du meilleur vin qu'on ait. Ici, où je mange et bois du meilleur, où je suis logé comme un prince (Mérimée,Dern. nouv., Le Manuscrit du Professeur Wittembach, 1870, p.94).
Rem. gramm. [Correspond à II A, B] Lorsque le/la meilleur(e) (+ subst.) est suivi d'une sub., le verbe de celle-ci se met gén. au subj., parfois à l'ind. (s'il s'agit d'insister sur un fait positif). Tâche (...) de t'étourdir par le travail, c'est encore le meilleur cataplasme qu'il y ait pour les blessures de la vie (Flaub., Corresp., 1865, p.189).
Prononc. et Orth.: [mεjoe:ʀ], [me-]. Martinet-Walter 1973 (9/17): [ε] (8/17): [e]. Selon Buben 1935, § 41 [ε] sous l'infl. de la graph. ei dans laquelle i ne sert qu'à marquer la mouillure des consonnes suivantes, l'e ayant à l'orig. le timbre fermé. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 2emoitié xes. adj. compar. de supériorité de bon, cas suj. sing. mieldre (St Léger, éd. J. Linskill, 32); ca 1100 cas régime sing. meillor (Roland, éd. J. Bédier, 2214); 2. ca 1165 il fera meillor (+ inf.) «on sera mieux pour» (Troie, 19699 ds T.-L.); 1873 (Lar. 19e: il fait meilleur, on est mieux [...] Le temps est plus beau). B. 1. Ca 1050 adj. superl. de bon (Alexis, éd. Chr. Storey, 111); 2. ca 1100 subst., employé absol. «celui, celle, ceux qui sont supérieurs par leur(s) qualité(s)» (Roland, éd. J. Bédier, 449); 3. ca 1170 subst. «ce qui est le meilleur» le meilleur avoir «avoir le dessus, l'emporter, vaincre» (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 3800); 1377 pour le meilleur «pour le mieux» (Gace de La Buigne, Roman des deduis, éd. Blomqvist, 1187). Du lat. melior, compar. de bonus (v. bon), avec généralisation de la forme du cas régime sing. issu de l'acc. masc. sing. meliorem. Fréq. abs. littér.: 11163. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 15877, b) 17147; xxes.: a) 13888, b) 16387. Bbg. Becker (K.). Sportanglizismen im modernen Französisch. Meisenheim, 1970, p.26, 306, 308, 326. _ Mack. t.1 1939, p.135, 239, 279.

Wiktionnaire

Nom commun - français

meilleur \mɛ.jœʁ\ ou \me.jœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : meilleure)

  1. Celui qui est le mieux placé, le premier ; qui est au maximum, au top.
    • Le meilleur de l’affaire, le meilleur du conte, le meilleur est que…
    • Prenez le meilleur et laissez le reste.
    • Il lui faut toujours le plus beau et le meilleur.
    • C’est un acheteur à qui il faut toujours donner du meilleur.
    • Je vous le dis du meilleur de mon cœur.
  2. (Au singulier) La meilleure partie d’une chose ou d’un être.
    • La préoccupation qui, chez les hommes, semble dominer toutes les autres, c’est celle de la vitesse obtenue soit par leurs propres moyens, soit par des instruments, et des appareils de locomotion, au perfectionnement desquels ils appliquent le meilleur de leur ingéniosité et de leurs facultés inventives. — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
  3. (Cameroun) Petit ami, homme avec lequel on forme un couple[1].
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)

Adjectif - français

meilleur \mɛ.jœʁ\, \me.jœʁ\

  1. Comparatif de bon. Qui est d’un degré supérieur à bon, qui vaut plus que la personne ou la chose à laquelle on le compare.
    • Si nous avions engagé Krotz et son parti à nous servir de guides, ce n'est pas que nous nous fiassions beaucoup à eux ; mais où trouver de meilleurs cochers dans le pays ? — (Thomas Arbousset, Relation d'un voyage d'exploration au nord-est de la colonie du Cap de Bonne-Espérance, Paris : chez Arthus Bertrand, 1842, page 235)
    • Car, si l’effondrement du barrage avait montré à Pierre qu'il était temps de devenir quelqu'un de meilleur, ce n'est que lorsqu'il fut au fond du trou qu'il put commencer à se relever. — (Patrick Seth, Les Revenants, tome 1, Éditions Michel Lafon 2015, chap. 28)
    • Cet homme est bon, mais son frère est meilleur, encore meilleur.
    • Le temps est meilleur qu’il n’était hier. — Il n’y a rien de meilleur.
    • Cela est un peu meilleur. — Il est en meilleur état. — Je suis ton meilleur.
    • Il est impossible de voir un meilleur homme, une meilleure femme, de meilleures gens.
    • Les lois rigoureuses ne rendent pas les peuples meilleurs.
  2. Précédé d’un déterminant défini comme l’article défini le, superlatif de bon signifiant qui est au-dessus de tout, dans son genre, pour la bonté, l’utilité.
    • Il est de fait que le Tartuffe est sans contredit la meilleure comédie de Molière, un de ces chefs-d’œuvre dont on n’avait pas encore eu d’exemple à la scène. — (Albert du Casse, Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France, vol. 2, E. Dentu éditeur, 1864, p. 72)
    • Le meilleur préservatif contre les souris est un chat, non pas un chat angora, mais un chat à poil lisse et ras, rayé de gris et de brun, de la race commune appelée chat de gouttière. — (« Souris », dans la Grande encyclopédie illustrée d’Économie domestique et rurale, par Jules Trousset, Paris : chez Fayard frères, s.d. (vers 1875), p. 2310)
    • Si la pêche du sandre est théoriquement possible toute l’année, les deux meilleures périodes semblent être la fin du printemps, juste après le frai, puis l’automne. — (Pascal Durantel, Pêche, l’encyclopédie, Éditions Artemis, 2003, p. 230)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

MEILLEUR, EURE. adj.
Comparatif de BON. Qui est d'un degré supérieur à bon, qui vaut plus que la personne ou la chose à laquelle on le compare. Cet homme est bon, mais son frère est meilleur, encore meilleur. Le temps est meilleur qu'il n'était hier. Il n'y a rien de meilleur. Cela est un peu meilleur. Il est en meilleur état. Il est impossible de voir un meilleur homme, une meilleure femme, de meilleures gens. Les lois rigoureuses ne rendent pas les peuples meilleurs.

MEILLEUR, précédé de l'article le, est superlatif et signifie Qui est au-dessus de tout, dans son genre, pour la bonté, l'utilité. C'est le meilleur ouvrage de cet auteur. C'est le meilleur homme du monde. C'est le meilleur de tous les hommes. C'est la meilleure leçon que vous puissiez recevoir. Il est dans les meilleures dispositions. Il m'a témoigné la meilleure volonté. Substantivement, Le meilleur de l'affaire, le meilleur du conte, le meilleur est que... Prenez le meilleur et laissez le reste. Il lui faut toujours le plus beau et le meilleur. C'est un acheteur à qui il faut toujours donner du meilleur. Je vous le dis du meilleur de mon cœur. Fam., Boire du meilleur, Du meilleur vin qu'il y ait ou qu'on ait. Le meilleur n'en vaut rien, se dit de Deux ou de plusieurs personnes presque également méchantes ou vicieuses, de Deux ou plusieurs choses presque également mauvaises.

Littré (1872-1877)

MEILLEUR (mè-lleur, lleu-r', ll mouillées, et non mè-yeur) adj.
  • 1Comparatif qui a le même sens que plus bon, lequel ne se dit pas. Je me souviens d'avoir vu quelquefois meilleure compagnie dans les ruisseaux de Paris que je n'en ai encore rencontré dans la chambre de la duchesse, Voiture, Lett. 8. Et toi, de mes exploits glorieux instrument… Passe pour me venger en de meilleures mains, Corneille, Cid, I, 7. D'autres soins… vous porteront ailleurs, Où vous pourrez trouver quelques destins meilleurs, Corneille, Sert. III, 4. Je n'ai jamais vu un homme ni d'un meilleur esprit, ni d'un meilleur conseil, Sévigné, 13 janv. 1672. Hippias, pour qui Darius se déclara, avait de meilleures apparences, Bossuet, Hist. I, 8. Ne vous étonnez pas si le même Ecclésiaste méprise tout en nous, jusqu'à la sagesse, et ne trouve rien de meilleur que de goûter en repos le fruit de son travail, Bossuet, Duch. d'Orl. Ô reine admirable et digne d'une meilleure fortune ! Bossuet, Reine d'Anglet. Ariane aux rochers contant ses injustices [de Thésée], Phèdre enlevée enfin sous de meilleurs auspices, Racine, Phèdre, I, 1. Qu'ils savent juger, trouver bon ce qui est bon, et meilleur ce qui est meilleur, La Bruyère, I. N'ayant rien de meilleur à faire, Fénelon, Tél. XII. Et j'ai pleuré longtemps sur ces tristes vainqueurs, Que le ciel fit si grands sans les rendre meilleurs, Voltaire, Alz. I, 1. Vous êtes meilleur père que bon républicain, Le P. Catrou, dans DESFONTAINES.

    Meilleur à, qui convient mieux à, qui vaut mieux pour. Je vous conjure, Seigneur, de retirer maintenant mon âme de mon corps, parce que la mort m'est meilleure que la vie, Sacy, Bible, Jonas, IV, 3. J'ai dit à Vardes que je le priais de vous faire entendre que je vous étais meilleure présentement à Paris qu'à Grignan, Sévigné, 29 sept. 1677. Je crois que la Carnavalette [l'hôtel Carnavalet] nous sera meilleure que l'autre maison qu'on nous avait indiquée, Sévigné, 22 sept. 1677.

  • 2 Impersonnellement. Il est meilleur, il vaut mieux. Il est meilleur d'agir ainsi, ou, par inversion, meilleur est d'agir ainsi. Il est bon de parler et meilleur de se taire, La Fontaine, Fabl. VIII, 10. Il [Cromwell] leur déclara [aux membres du parlement] que, si la république devait souffrir, meilleur était qu'elle fût dépendante des riches que des pauvres, qui, selon Salomon, lorsqu'ils oppriment, ne laissent rien après eux, Chateaubriand, Stuarts, protectorat.
  • 3De meilleure heure, plus tôt. On s'y marie de meilleure heure, Montesquieu, Esp. V, 15.
  • 4Le meilleur, la meilleure, les meilleurs, superlatif relatif de bon, qui est au-dessus de tout dans son genre pour la bonté, l'utilité. Il fondait là-dessus l'achat d'une feuillette Du meilleur vin des environs, La Fontaine, Fabl. VII, 11. La raison du plus fort est toujours la meilleure, La Fontaine, ib. I, 10. Je vous demande une amitié toute des meilleures pour M. de Pellisson, Sévigné, à Mlle de Scudéry, 11 sept. 1684. Je n'ose assurer que cette pièce soit en effet la meilleure de mes tragédies ; je laisse aux lecteurs et au temps à décider de son véritable prix, Racine, Phèdre, préf. Rameau nous a donné non la meilleure musique dont il fût capable, mais la meilleure que nous pussions supporter, D'Alembert, Lib. de la mus. Œuvres, t. III, p. 342, dans POUGENS.

    La meilleure partie, la meilleure part, la plus grande partie, en parlant de nombre, de quantité. Et que de ses sujets la meilleure partie… Ne tourne obstinément ses armes contre nous, Corneille, Sertor. I, 2. La ville [Jérusalem] fut renversée de fond en comble, le temple réduit en cendres, et le roi mené captif à Babylone, avec Saraïa, souverain pontife, et la meilleure partie du peuple, Bossuet, Hist. I, 7. Un prince qui s'est vu maître de la meilleure partie de l'Europe, Fontenelle, Dial. 2e, morts mod. Quintius, père de Céson, après avoir vendu la meilleure partie de son bien…, Vertot, Révol. rom. IV, 311.

    La meilleure part à, la plus grande participation à. Chacun le frappe à l'envi, et veut avoir la meilleure part au crime, espérant l'avoir à la récompense, Fléchier, Panég. II, 457. Les usages, les passions, les circonstances du bien, du rang, de la naissance, qui ont d'ordinaire la meilleure part au choix d'un état de vie, Massillon, Carême, Vocation.

    Dans la poésie, on supprime quelquefois l'article. [Celui] qui pourra montrer une marque certaine D'avoir meilleure part au cœur de Célimène, Molière, Mis. III, 1.

  • 5 S. m. et f. Le meilleur, la meilleure, celui, celle qui l'emporte sur les autres par ses qualités. Et c'était une blanque à de bons bénéfices ; Mais elle est épuisée, et les vers à présent Aux meilleurs du métier n'apportent que du vent, Corneille, Excuse à Ariste.

    PROVERBE

    Le meilleur n'en vaut rien, se dit de deux ou de plusieurs personnes presque également méchantes ou vicieuses.
  • 6 S. m. Le meilleur, ce qu'il y a de mieux. Ne m'importune plus, Philandre, je t'en prie ; Me rapaiser jamais passe ton industrie ; Ton meilleur, je t'assure, est de n'y plus penser, Corneille, Mél. V, 3. Tu vois ce qui m'est le meilleur, De mes maux tu sais le remède ; Regarde mon désir, et règle-le, Seigneur, Ainsi que tu veux qu'il succède, Corneille, Imit. III, 15. L'affaire presse, et le plus tôt que vous pourrez sortir d'ici sera le meilleur, Molière, Festin, II, 8. J'essaye, autant que je puis, de ne m'affliger de rien, et de prendre tout ce qui arrive pour le meilleur, Pascal, Lett. à Mlle de Roannez, 5. Discernant non-seulement le bon d'avec le mauvais, mais encore le meilleur d'avec le bon, Fléchier, Lamoignon. Sur ce qui concerne les mœurs, le plus beau et le meilleur est enlevé [par les anciens], La Bruyère, I. Tout ce qui vous convient est toujours le meilleur, Regnard, Ménechmes, V, 4.

    Le meilleur, ce qu'il y a de plus curieux, et aussi, ironiquement, ce qu'il y a de plus mal. Écoutez, madame, voici bien le meilleur, Baron, Hom. à b. fort. III, 7. Quand M. Beccaria fut applaudi pour avoir démontré que les peines doivent être proportionnées aux délits, il se trouva bien vite chez les Iroquois un avocat qui soutint que torturer, pendre, rouer, brûler, dans tous les cas, est toujours le meilleur, Voltaire, Dict. phil. Supplices.

    Proverbialement. Le plus beau et le meilleur n'est pas de trop pour lui ; c'est-à-dire c'est un homme qui mérite ce qu'il y a de mieux ; ou, ironiquement, c'est un homme trop exigeant.

    Du meilleur de l'âme, du cœur, c'est-à-dire avec la plus entière bienveillance, cordialité. Du meilleur de mon cœur je voudrais vous complaire, Molière, Éc. des f. V, 5. Et je vous parle ici du meilleur de mon âme, Molière, Mis. IV, 1. Et le prier du meilleur de mon cœur, Bossuet, Lett. 168.

  • 7 Familièrement. Boire du meilleur, tirer du meilleur, boire, tirer du meilleur vin qu'on ait. Et fait tirer du meilleur cependant, La Fontaine, Orais. Vivons libres, soutenons nos droits, et buvons du meilleur, Voltaire, Facéties, Quest. sur les mir. 13.
  • 8Adverbialement. Il fait meilleur, on est mieux. Non pas cela, dit l'homme, il fait meilleur chez nous, La Fontaine, Fabl. IV, 13.
  • 9 Terme de marine. Meilleur ! plus fort, plus énergiquement ! Quand les rameurs d'une embarcation nagent mollement, on leur crie : meilleur ! meilleur ! meilleur tribord ! pour faire nager plus vigoureusement les rameurs de droite ; et meilleur bâbord ! pour exciter ceux de gauche.

REMARQUE

Plus bon est complétement inusité ; c'est un barbarisme ; mais ne confondez pas plus terme de comparaison, avec plus terme d'ordre de temps : Il n'est plus bon à rien, est correct, parce que plus ne se rapporte pas à bon.

HISTORIQUE

XIe s. Quant chascuns ert [sera] à son meillor repaire, Ch. de Rol. IV. Et des meillors [des plus braves] qui al champ [de bataille] cuident estre, ib. CLV.

XIIe s. [Il] Vest un haubert, nus hom [nul homme] n'en vit meillor, Ronc. 53. Sur les mellors chevaus qu'il ont trouvé, ib. 166. La mieldre dame qui soit de mere née, ib. 175. Saisne vont par ces rues faisant moult grant martire [massacre] ; N'i estoit esparné li miadres ne li pires, Sax. X. Vez-ci bone achoison pour la voie laissier. - Voire, dit Gilemers, nule meillor [je] n'en quier [n'en demande], ib. XVI. Passez vos an là outre, vostre meillor n'y voi, ib. LXXI.

XIIIe s. Et vous avez, par Dieu, meillor envie D'un bel valet baiser et accoler, Quesnes, Romanc. p. 108. Puisqu'ele est eschapée, au meillor nous tenons [tenons-nous à ce qu'il y a de meilleur], Berte, XXIII. Berte est la mieudre ouvriere que oncques esgardai, ib. LVII. N'avoit [il n'y avait] meillor ouvriere de Tours jusqu'à Cambrai, ib. LVII. Quant le pieur [le pire] [il] reçoit, et le meilleur hors lance [rejette], J. de Meung, Test 1607.

XIVe s. En tele policie celui qui est le melleur a plus de bien selon la quantité de sa vertu, Oresme, Eth. 249. C'est le moien et la très meillour chose qui soit en vertu, Oresme, ib. 44.

XVe s. Si sçai-je bien, quant mon temps compte, Que, se pour s'amour je moroïe, Millour fin avoir ne poroie, Froissart, Espin. amour. Sur la fin du parlement, il fut dit et arresté et regardé pour le meilleur que…, Froissart, I, I, 125. Maistre, il nous fault de l'oignement [parfum]… Tout le meilleur que vous aïez ; Vous en serez trop bien paiez, Résurr. de J. C. Aucuns eurent desir de nous assaillir, et mon advis est qu'ils en eussent eu le meilleur [qu'ils nous eussent battus], Commines, II, 1. Et la premiere chose qu'ilz font, sans dire Pater ni Ave Maria, elles bevront du meilleur très bien, en attendant que l'autre amende, Les quinze joyes de mariage, p. 125.

XVIe s. L'issue [du combat] en estoit encore incertaine, et ne sçavoit on qui en devoit avoir le meilleur, Amyot, Démét, 19. Je ne vous puis pour ceste heure faire millieure aide, Marguerite de Navarre, Lett. 126. Les millieurs visaiges, les millieurs propos monstrant l'envie qu'ils ont de vous faire service que l'on sçauroit souhaiter, Marguerite de Navarre, ib. 127. Les plus courtes folies sont les meilleures, Marguerite de Navarre, Nouv. XX. Le meilleur des deux n'en vaut rien, Marguerite de Navarre, ib. Il y fault prouveoir de meilleure heure, Montaigne, I, 75. Qui avec son seigneur mange poires, il ne choisit pas des meilleures, Cotgrave

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Étymologie de « meilleur »

(Date à préciser) Du latin melior, comparatif de bonus. Cette forme dénote une supplétion car son étymologie est distincte de celle de bon.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Berry, mélieur ; bourg. mouïou, moillou ; wallon, mèieûs ; Hainaut, melieu ; provenç. melhor, meillor, melher, meilher ; cat. millor ; esp. mejor ; port. melhor ; ital. migliore ; du lat. meliorem. Le vieux français dit mieudre, mieldre au nominatif, du latin melior, accent sur me, et meillor au régime, de meliorem, accent sur o. Melior a été rattaché à ἀμείνων ; c'est une erreur ; Corssen démontre (Beitr. p.239) qu'il se rapporte à μάλα, beaucoup, μᾶλλον, plus (pour μάλιον) μάλιστα, le plus ; il pense que la racine est le sanscrit mal, tenir, et que le sens est ferme, solide, fort.

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Phonétique du mot « meilleur »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
meilleur mɛjœr

Fréquence d'apparition du mot « meilleur » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « meilleur »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « meilleur »

  • Comment obtenir la béatitude ? En disant Dada. Comment devenir célèbre ? En disant Dada. D’un geste noble et avec des manières raffinées. Jusqu’à la folie. Jusqu’à l’évanouissement. Comment en finir avec tout ce qui est journalisticaille, anguille, tout ce qui est gentil et propret, borné, vermoulu de morale, européanisé, énervé ? En disant Dada. Dada c’est l’âme du monde, Dada c’est le grand truc. Dada c’est le meilleur savon au lait de lys du monde. Dada Monsieur Rubiner, Dada Monsieur Korrodi, Dada Monsieur Anastasius Lilienstein. Cela veut dire en allemand : l’hospitalité de la Suisse est infiniment appréciable. Et en esthétique, ce qui compte, c’est la qualité. Je lis des vers qui n’ont d’autre but que de renoncer au langage conventionnel, de s’en défaire. Dada Johann Fuchsgang Goethe. Dada Stendhal, Dada Dalaï-lama, Bouddha, Bible et Nietzsche. Dada m’Dada. Dada mhm Dada da. Ce qui importe, c’est la liaison et que, tout d’abord, elle soit quelque peu interrompue.Je ne veux pas de mots inventés par quelqu’un d’autre. Tous les mots ont été inventés par les autres. Je revendique mes propres bêtises, mon propre rythme et des voyelles et des consonnes qui vont avec, qui y correspondent, qui soient les miens. Si une vibration mesure sept aunes, je veux, bien entendu, des mots qui mesurent sept aunes. Les mots de Monsieur Dupont ne mesurent que deux centimètres et demi. On voit alors parfaitement bien comment se produit le langage articulé. Je laisse galipetter les voyelles, je laisse tout simplement tomber les sons, à peu près comme miaule un chat… Des mots surgissent, des épaules de mots, des jambes, des bras, des mains de mots. AU. OI. U. Il ne faut pas laisser venir trop de mots. Un vers c’est l’occasion de se défaire de toute la saleté. Je voulais laisser tomber le langage lui-même, ce sacré langage, tout souillé, comme les pièces de monnaie usées par des marchands. Je veux le mot là où il s’arrête et là où il commence. Dada, c’est le coeur des mots. Toute chose a son mot, mais le mot est devenu une chose en soi. Pourquoi ne le trouverais-je pas, moi ? Pourquoi l’arbre ne pourrait-il pas s’appeler Plouplouche et Plouploubache quand il a plu ? Le mot, le mot, le mot à l’extérieur de votre sphère, de votre air méphitique, de cette ridicule impuissance, de votre sidérante satisfaction de vous-mêmes. Loin de tout ce radotage répétitif, de votre évidente stupidité.Le mot, messieurs, le mot est une affaire publique de tout premier ordre.
    Hugo Ball —  Manifeste littéraire
  • Le meilleur marché est le plus cher.
    Proverbe belge
  • Bon converti sera meilleur prêcheur.
    Proverbe sénégalais
  • Acheter est meilleur marché que demander.
    Proverbe français
  • Le meilleur parmi vous est le meilleur envers son épouse.
    Le Coran
  • Le juste milieu est le meilleur.
    Phocylide de Milet
  • « Merci à la communauté de m’avoir permis de chercher dans leurs jardins, et de m’avoir soutenu dans mes marches nocturnes. C’était rassurant de voir le meilleur des gens, même dans le pire moment », a conclu l’acteur.
    Dévasté, Orlando Bloom annonce la mort de son chien et meilleur ami Mighty
  • Je me satisfais aisément du meilleur.
    Winston Churchill
  • Le meilleur médecin est la marmite.
    Proverbe savoyard
  • La liberté est le meilleur des aphrodisiaques.
    Björk
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Traductions du mot « meilleur »

Langue Traduction
Anglais better
Espagnol mejor
Italien meglio
Allemand besser
Chinois 更好
Arabe أفضل
Portugais melhor
Russe лучше
Japonais より良い
Basque hobeto
Corse megliu
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Synonymes de « meilleur »

Source : synonymes de meilleur sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « meilleur »

Combien de points fait le mot meilleur au Scrabble ?

Nombre de points du mot meilleur au scrabble : 10 points

Meilleur

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