Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « infusion »
Infusion
Sommaire
- Définitions de « infusion »
- Étymologie de « infusion »
- Phonétique de « infusion »
- Fréquence d'apparition du mot « infusion » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « infusion »
- Citations contenant le mot « infusion »
- Images d'illustration du mot « infusion »
- Traductions du mot « infusion »
- Synonymes de « infusion »
- Combien de points fait le mot infusion au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Féminin | infusion | infusions |
Définitions de « infusion »
Trésor de la Langue Française informatisé
INFUSION, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun - français
infusion \ɛ̃.fy.zjɔ̃\ féminin
-
Action d’infuser.
- Cette tisane se fait par infusion.
-
Résultat de l’action d’infuser.
- Quant aux Russes, généralement sobres, l’infusion de thé leur suffit, paraît-il, non sans une certaine addition de « vodka », qui est l’eau-de-vie moscovite par excellence. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
-
(Figuré) Manière dont certaines facultés surnaturelles sont infuses dans l’âme.
- Les apôtres avaient le don des langues, par l’infusion de l’Esprit.
- Certaines vertus morales sont-elles en nous par infusion? — (Thomas d'Aquin, Somme théologique - Partie 2a, Question 63)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Action d'infuser ou Résultat de cette action. Cette tisane se fait par infusion. Une infusion de camomille. Une infusion de rhubarbe. Une légère infusion de thé. Il désigne encore figurément la Manière dont certaines facultés surnaturelles sont infuses dans l'âme. Les apôtres avaient le don des langues, par l'infusion du Saint-Esprit.
Littré (1872-1877)
-
1Action de répandre, d'épancher.
Le baptême par immersion avait été changé en infusion
, Bossuet, Var. 15.Fig. Action de verser dans l'âme.
Le Saint-Esprit est un maître invisible et secret qui se communique à l'âme par l'infusion de la vérité
, Fléchier, dans RICHELET. -
2Action d'infuser, opération qui consiste à laisser séjourner des substances dans une liqueur.
Particulièrement. Opération de pharmacie qui consiste à verser et à laisser refroidir un liquide bouillant sur une substance dont on veut extraire les principes médicamenteux. Cette tisane se fait par infusion.
Il se fait aussi des infusions à froid.
La liqueur dans laquelle les substances ont séjourné. Une infusion de camomille. Une légère infusion de thé.
À l'égard de la manière dont les animalcules sont produits dans les infusions, un philosophe pourrait-il se résoudre à admettre qu'ils proviennent de la transformation de la matière même de l'infusion en animalcules ?
Bonnet, Consid. corps organ. Œuv. t. V, p. 311, dans POUGENS.
SYNONYME
INFUSION, DÉCOCTION. Dans la décoction, la substance bout avec l'eau devant le feu ; dans l'infusion, l'eau bouillante est retirée du feu et versée sur la substance.
HISTORIQUE
XVIe s. Seront mis en infusion l'espace de six heures
, De Serres, XVI, 38. Dieu a distribué, après la creation et infusion de l'ame, certains dons particuliers à un chacun
, Paré, XVIII, 11. Quand ils ont incisé quelque membre, ils [les médecins] usent de quelques fomentations ou infusions lenitives
, Amyot, Comm. discerner le flatteur de l'ami, 63.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
INFUSION, (Chimie & Pharmacie.) espece d’extraction, d’application d’un menstrue à une matiere dont on se propose de séparer une substance particuliere soluble dans ce menstrue, d’une autre substance insoluble par le même menstrue. Voyez Extraction, Chimie. Le caractere particulier de l’infusion est déterminé par le degré de chaleur, qui est inférieur dans cette operation au degré bouillant d’un menstrue employé, mais qui est dû à un feu artificiel. Voyez Feu, Chimie. Le menstrue bouillant employé au même but, tout étant d’ailleurs égal, fait prendre à l’extraction opérée à ce degré de feu, le nom de décoction ; & le menstrue à froid (voyez Feu & Froid, Chimie.), celui de macération. Lorsque la chaleur artificielle mise en œuvre pour l’infusion, est celle des rayons directs du soleil, l’infusion s’appelle communément insolation. Voyez Décoction, Macération & Insolation. L’infusion long-tems continuée, s’appelle aussi digestion. Voyez Digestion, Chimie.
Les sujets de l’infusion sont toujours des corps concrets ou consistans, & presque toujours de l’ordre des tissus ou corps organisés, dont le squelette, la base, donne par sa nature peu de prise aux menstrues ordinaires, & sur-tout lorsque ces menstrues ne sont animés que par un foible degré de feu ; en sorte que les sucs végétaux & animaux, leurs matieres non organiques, telles que les gommes, les extraits proprement dits, la partie aromatique, le corps doux, les résines, la lymphe, la graisse se peuvent passer aisément dans ces menstrues, sans que les solides, le corps des fibres végétales ou animales, soient même superficiellement entamés. Ce corps fibreux, ce tissu, qui étant même absolument épuisé par les décoctions, n’a rien perdu de sa forme, de sa structure naturelle, & que les infusions les plus réitérées ne peuvent qu’imparfaitement dépouiller de la matiere soluble par le menstrue appliqué ; ce tissu, dis-je, s’appelle, après qu’il a essuyé l’infusion, résidu, & plus communément marc. Voyez Marc, Chim. Pharm.
On peut employer à l’infusion tous les menstrues connus dans l’art. Un acide minéral versé sans mesure sur une argile colorée, dans le dessein d’en séparer les parties métalliques d’où cette couleur dépend, & tenu long-tems sur cette argile à un léger degré de feu artificiel, est alors l’agent d’une véritable infusion ; mais l’usage ordinaire borne l’usage de ce mot pour désigner l’application de l’eau, de l’huile, & des liqueurs vineuses aux végétaux & aux animaux, & même l’infusion par les esprits ardens, s’appelle plus ordinairement teinture. Voyez Teinture.
On appelle quelquefois infusion la dissolution légere d’une substance entierement soluble par le menstrue appliqué, & qui n’est bornée que parce qu’on n’employe pas une quantité proportionnelle de menstrue, ou qu’on ne l’applique pas pendant assez longtems : c’est ainsi qu’on dit que le vin émétique se prépare, en faisant infuser du verre d’antimoine dans du vin, ou du vin dans une tasse de régule d’antimoine ; mais ce n’est que très-improprement qu’on appelle cette opération une infusion, puisque le résidu ou marc est parfaitement semblable, identique à la partie, ou pour mieux dire, à la portion dissoute.
L’infusion n’a d’autres regles de manuel que les regles très-générales de l’application des menstrues ; savoir, de disposer les corps à leur abord, en les divisant, s’ils ne le sont naturellement, par une des opérations préparatoires communes (voyez Opérations de chimie.) à opérer dans un vaisseau convenable tant pour la forme que pour la matiere ; à connoître d’après les découvertes précédentes, ou par le tatonnement, si le degré de chaleur propre à l’infusion est suffisant ou excessif pour le sujet qu’on y expose ; par exemple, si l’infusion peut faire du bon bouillon (voyez Feu, Chimie.), ou si elle ne retire pas d’une racine extractive & muqueuse, telle que celle de réglisse ou de grande consoude, l’extrait dont on n’a que faire, tandis que la macération ou l’infusion au feu le plus doux, n’eût emporté que le corps doux, &c.
L’usage des infusions n’est presque que pharmaceutique.
On emploie à la préparation d’un remede l’infusion, l’application d’un menstrue animé d’un foible degré de chaleur, toutes les fois qu’un degré plus fort, celui de l’ébullition dissiperoit des parties qu’on se propose de retenir, ou que la macération seroit insuffisante pour extraire d’une drogue assez de parties medicamenteuses ; & on la rejette toutes les fois qu’elle est inutile, c’est-à-dire que la décoction toujours plus efficace & plus prompte, ne doit dissiper aucun principe utile, ou qu’elle est insuffisante. Ce sont-là les uniques motifs qui déterminent le choix entre la décoction, l’infusion & la macération.
Les animaux qui ne contiennent que peu ou point de parties volatiles médicamenteuses, & dont les différens matériaux sont peu solubles par les menstrues aqueux ou huileux foiblement échauffés, sont presqu’absolument exclus de la classe des sujets de l’infusion. Les infusions ou teintures de castor, de musc, de civette, sont des infusions improprement dites, sont de vraies dissolutions. Voyez le commencement de cet article.
Les végétaux aromatiques dont on veut faire passer dans l’eau la partie aromatique & un léger extrait, ou la matiere colorante, ou enfin une partie très mobile, quoiqu’inodore, telles que les feuilles de mélisse, les fleurs de violette, d’œillet, le séné, &c. doivent se traiter par l’infusion ; & c’est aussi par cette voie qu’on procede à ces extractions, soit qu’on destine les liqueurs qu’on obtient par ce moyen à des potions ou à des syrops. Quelques substances végétales, aromatiques, dont l’odeur est forte & le parfum abondant, telles que la fleur d’orange & l’excellent thé, soutiennent fort bien une légere décoction, & même fournissent à ce degré de feu, une liqueur plus agréablement parfumée que celle qu’on obtiendroit par l’infusion ; mais communément cependant les substances végétales, aromatiques, ne doivent pas être exposées à la décoction.
Les fleurs, feuilles & racines des plantes qui portent des fleurs en croix, dont Tournefort a fait une classe, & qui sont plus ou moins chargées d’un esprit alkali-volatil, ou d’un principe très-analogue, aussi bien que celles qui, comme l’oignon, l’ail, la capucine, &c. sont pourvues d’un principe vif-âcre, très-volatil, jusqu’à-présent indéfini ; ces substances, dis-je, devroient, selon la même regle, n’être traitées que par l’infusion toutes les fois qu’on leur appliqueroit un menstrue étranger ; mais soit parce qu’elles portent ce menstrue en elles-mêmes (car elles sont la plupart très-succulentes), soit parce qu’elles sont très-sujettes à subir un mouvement intestin qui les altere promptement, lorsqu’on les expose long-tems à une chaleur légere, soit enfin parce que le menstrue non-bouillant ne se chargeroit que très foiblement d’une partie extractive qu’on se propose d’en retirer, aussi bien que le principe volatil ; pour ces raisons, dis-je, on ne prépare communément ces plantes pour l’usage médicinal, que sous la forme de suc, comme le suc de cochléaria, de cresson, d’oignon, ou sous celle de décoction, qu’on nomme aussi bouillon dans ce cas, bouillon de navet, de chou rouge, &ct.
On préfere aussi l’infusion à la décoction, pour ménager un principe volatil dans le menstrue employé. C’est dans cette vûe que les vins & les vinaigres médicamenteux se préparent par infusion. Voyez Vin & Vinaigre.
Les infusions pharmaceutiques s’exécutent par toutes les différentes especes de feux légers (voyez Feu, Chimie.), au bain-marie, sur les cendres chaudes, au soleil, &c. & c’est encore une espece d’infusion que l’effusion de l’eau bouillante sur une matiere placée dans un vaisseau froid, sur laquelle on ne laisse séjourner ce menstrue que quelques instans ; on appelle cette espece d’infusion théiforme, c’est-à-dire semblable à celle qu’on emploie communément à préparer le thé.
Nous n’avons parlé jusqu’à-présent que de remedes internes préparés par infusion. On n’emploie presqu’absolument à ces infusions proprement dites que l’eau, le vinaigre ou le vin : nous avons déja observé que celles où on employoit les esprits ardens, s’appelloient teintures.
On prépare aussi par infusion plusieurs remedes externes, principalement des collyres, tel que le vin imprégné de l’extrait & de la partie aromatique des roses rouges, & des huiles appellées par infusion. Voyez l’article Huile.
Les sujets des infusions sont ou simples ou composés. Les dernieres sur-tout pour l’usage interne sont appellées especes. Les poudres grossieres appellées trageæ, sont sous une forme très-propre à donner leur vertu par l’infusion.
Le menstrue s’applique ou immédiatemnt au sujet de l’infusion, ou on enferme ce sujet dans un petit sac ou dans un nouet.
Nous n’avons pris jusqu’à-présent le mot infusion, que pour désigner une opération chimique, l’action de faire infuser ; & ce mot est également en usage pour exprimer la liqueur préparée par infusion : il répond dans ce dernier sens, au mot latin infusum ; ainsi on dit fort bien boire ou prendre une infusion de capillaire, &c. (b)
Étymologie de « infusion »
Provenç. infusio, enfuzio ; espagn. infusion ; du latin infusionem, de infusus, infus.
- Du latin infusio (« infusion »), de infundere (« verser dedans »).
Phonétique du mot « infusion »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
infusion | ɛ̃fyzjɔ̃ |
Fréquence d'apparition du mot « infusion » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « infusion »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « infusion »
-
L’infusion préférée des politiciens : une verve-haine.
Paul Carvel — Mots de tête -
Découvrez tous les bienfaits des infusions de gingembre, nos conseils de préparation et les meilleures recettes pour les déguster.
Futura — Infusion de gingembre : quels sont ses bienfaits et comment la préparer ? -
Règlement d’exécution (UE) 2020/917 de la Commission du 1er juillet 2020 autorisant la mise sur le marché d’une infusion de feuilles du caféier Coffea arabica L. et/ou Coffea canephora Pierre ex A. Froehner en tant qu’aliment traditionnel en provenance d’un pays tiers en vertu du règlement (UE) 2015/2283 du Parlement européen et du Conseil et modifiant le règlement d’exécution (UE) 2017/2470 (Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE)
Novel Food : infusion de feuilles du caféier Coffea arabica L. et/ou Coffea canephora / Réglementation - Process Alimentaire -
Caramélisé et fruité, rond et onctueux, chaud ou froid, le rooïbos est une infusion qui se prête aux liaisons gourmandes et aux associations inattendues. Hier inconnu de nos contrées, il rivalise désormais avec le thé vert et se positionne parmi les « super-aliments ». Coup de food garanti ! Pauline Duvaut, diplômée de l'Institut Paul Bocuse et fondatrice de Réïone, une marque de thé péi, passe en revue cette boisson dite « miraculeuse » pour un rituel gourmand et bienfaisant.
Clicanoo.re — [Femme Magazine] Le rooïbos, l'infusion vertueuse ? | Clicanoo.re -
Une infusion de vérité, c'est encore ce qu'il y a de meilleur pour faire digérer la science.
Pierre Dac — Le club des loufoques
Images d'illustration du mot « infusion »
⚠️ Ces images proviennent de Unsplash et n'illustrent pas toujours parfaitement le mot en question.-
Photo de Jacek Dylag via Unsplash
-
Photo de Marco Secchi via Unsplash
-
Photo de Tatiana Rodriguez via Unsplash
-
Photo de Tatiana Rodriguez via Unsplash
-
Photo de Louis Hansel @shotsoflouis via Unsplash
-
Photo de Alejandro Piñero Amerio via Unsplash
Traductions du mot « infusion »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | infusion |
Espagnol | infusión |
Italien | infusione |
Allemand | infusion |
Chinois | 输液 |
Arabe | التسريب |
Portugais | infusão |
Russe | вливание |
Japonais | 輸液 |
Basque | infusio |
Corse | infusione |
Synonymes de « infusion »
Source : synonymes de infusion sur lebonsynonyme.frCombien de points fait le mot infusion au Scrabble ?
Nombre de points du mot infusion au scrabble : 11 points