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Dune

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Définitions de « dune »

Dune - Nom commun

Dune — définition française (sens 1, nom commun)
Formation de sable accumulé par le vent, caractéristique des littoraux et des déserts.
Tout au sommet de la dune, une vigie recouvre, très au loin, le pays; rien ne peut lui échapper.
— Louis Frèrejean, ‎Mauritanie

Expressions liées

  • Dune entraînée
  • Dune fixée, morte (quand la végétation ou la cimentation par le sable transformé en grès l'ont stabilisée)
  • Dune mobile, vivante (quand le vent peut poursuivre son action et changer sa forme ou son emplacement)
  • Dunes (travaux forcés dans une région désertique)
    Sur les seins et leur douce ondulation de dunes
    — Montherl., Pitié femmes
  • Fixation des dunes (par des plantations arrêtant le mouvement des dunes qui menace les terres ou les habitations)
  • Le pied, le sommet de la dune
  • Un cordon, une digue de dunes

Étymologie de « dune »

Du moyen néerlandais dune, dont est issu le néerlandais duin. Ce mot est rapproché par certains étymologistes de la racine celte *duno (« colline ») → voir -dun. Il existe aussi en espagnol et en italien sous la forme duna, du latin dunum, en grec δοῦνον, mots signifiant hauteur, et donnés comme celtiques par les auteurs anciens. Ils existent encore dans le celtique moderne : kymri, irlandais et gaélique dun, tertre ; bas-breton tun, colline.

Usage du mot « dune »

Évolution historique de l’usage du mot « dune » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « dune » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « dune »

Citations contenant le mot « dune »

  • L’homme qui, du désert connaît le secret, ne peut vieillir. La mort viendra, tournera autour de la dune puis repartira.
  • J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence…
    Antoine de Saint-Exupéry — Le petit prince
  • Vêtir l’idée d’une forme sensible
    Jean Moréas — Le Figaro
  • Dire que j’espérais, autant du moins que je puis espérer, un grand succès de l’ouvrage, cela va sans dire : nous autres auteurs, petits prodiges d’une ère prodigieuse, nous avons la prétention d’entretenir des intelligences avec les races futures.
    Chateaubriand — Mémoires
  • De la musique avant toute chose,Et pour cela préfère l’ImpairPlus vague et plus soluble dans l’air,Sans rien en lui qui pèse ou qui poseIl faut aussi que tu n’ailles pointChoisir tes mots sans quelque mépriseRien de plus cher que la chanson griseOù l’Indécis au Précis se joint.C’est des beaux yeux derrière des voilesC’est le grand jour tremblant de midi,C’est par un ciel d’automne attiédiLe bleu fouillis des claires étoiles !Car nous voulons la Nuance encor,Pas la Couleur, rien que la nuance !Oh! la nuance seule fianceLe rêve au rêve et la flûte au cor !Fuis du plus loin la Pointe assassine,L’Esprit cruel et le Rire impur,Qui font pleurer les yeux de l’AzurEt tout cet ail de basse cuisine !Prends l’éloquence et tords-lui son cou !Tu feras bien, en train d’énergie,De rendre un peu la Rime assagie.Si l’on n’y veille, elle ira jusqu’où ?Ô qui dira les torts de la Rime ?Quel enfant sourd ou quel nègre fouNous a forgé ce bijou d’un souQui sonne creux et faux sous la lime ?De la musique encore et toujours !Que ton vers soit la chose envoléeQu’on sent qui fuit d’une âme en alléeVers d’autres cieux à d’autres amours.Que ton vers soit la bonne aventureEparse au vent crispé du matinQui va fleurant la menthe et le thym…Et tout le reste est littérature.
    Verlaine — L’Art poétique
  • Au bout de la rue Guénégaud, lorsqu’on vient des quais, on trouve le passage du Pont-Neuf, une sorte de corridor étroit et sombre qui va de la rue Mazarine à la rue de Seine. Ce passage a trente pas de long et deux de large, au plus ; il est pavé de dalles jaunâtres, usées, descellées, suant toujours une humidité âcre ; le vitrage qui le couvre, coupé à angle droit, est noir de crasse. Par les beaux jours d’été, quand un lourd soleil brûle les rues, une clarté blanchâtre tombe des vitres sales et traîne misérablement dans le passage. Par les vilains jours d’hiver, par les matinées de brouillard, les vitres ne jettent que de la nuit sur les dalles gluantes, de la nuit salie et ignoble. À gauche, se creusent des boutiques obscures, basses, écrasées, laissant échapper des souffles froids de caveau. Il y a là des bouquinistes, des marchands de jouets d’enfant, des cartonniers, dont les étalages gris de poussière dorment vaguement dans l’ombre ; les vitrines, faites de petits carreaux, moirent étrangement les marchandises de reflets verdâtres ; au-delà, derrière les étalages, les boutiques pleines de ténèbres sont autant de trous lugubres dans lesquels s’agitent des formes bizarres. À droite, sur toute la longueur du passage, s’étend une muraille contre laquelle les boutiquiers d’en face ont plaqué d’étroites armoires ; des objets sans nom, des marchandises oubliées là depuis vingt ans s’y étalent le long de minces planches peintes d’une horrible couleur brune. Une marchande de bijoux faux s’est établie dans une des armoires ; elle y vend des bagues de quinze sous, délicatement posées sur un lit de velours bleu, au fond d’une boîte en acajou. Au-dessus du vitrage, la muraille monte, noire, grossièrement crépie, comme couverte d’une lèpre et toute couturée de cicatrices.
    Thérèse Raquin — Émile Zola
  • Charles descendit dans la salle, au rez-de-chaussée. Deux couverts, avec des timbales d’argent, y étaient mis sur une petite table, au pied d’un grand lit à baldaquin revêtu d’une indienne à personnages représentant des Turcs. On sentait une odeur d’iris et de draps humides, qui s’échappait de la haute armoire en bois de chêne, faisant face à la fenêtre. Par terre, dans les angles, étaient rangés, debout, des sacs de blé. C’était le trop-plein du grenier proche, où l’on montait par trois marches de pierre. Il y avait, pour décorer l’appartement, accrochée à un clou, au milieu du mur dont la peinture verte s’écaillait sous le salpêtre, une tête de Minerve au crayon noir, encadrée de dorure, et qui portait au bas, écrit en lettres gothiques : « À mon cher papa. »
    Gustave Flaubert — Mme Bovary
  • En m’efforçant de révéler la trame significative d’une vie dans un ensemble de faits et de choix, j’ai l’impression de perdre au fur et à mesure la figure particulière de mon père.
    Annie Ernaux — La place

Traductions du mot « dune »

Langue Traduction
Anglais dune
Espagnol duna
Italien duna
Allemand düne
Chinois 沙丘
Arabe الكثبان الرملية
Portugais duna
Russe дюна
Japonais 砂丘
Basque duna
Corse duna
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.