L’annonce récente de l’entrée en vigueur de la nouvelle orthographe proposée par l’Académie française en 1990 a fait grand bruit. Pourtant ce n’est pas la première fois que les règles régissant l’orthographe française changent.
Il y a eu notamment une grande réforme en 1740 où un mot sur quatre était changé. Par la suite, certaines modifications d’une moindre importance ont été réalisées en 1835, 1878 ou encore 1935. En 1990, le gouvernement a demandé au Conseil supérieur de la langue française de « résoudre, autant qu’il se peut, les problèmes graphiques, d’éliminer les incertitudes ou contradictions, et de permettre aussi une formation correcte aux mots nouveaux que réclament les sciences et les techniques ». Le but était de se rapprocher des pratiques et préoccupations des francophones et de « mettre fin à des hésitations, à des incohérences impossibles à enseigner de façon méthodique, à des ‘scories’ de la graphie, qui ne servent ni la pensée, ni l’imagination, ni la langue, ni les utilisateurs ».
Ainsi, Maurice Druon, Secrétaire perpétuel de l’Académie française et président du groupe de travail était chargé de mettre un terme aux « bizarreries » de la langue française et de prendre en compte les évolutions naturelles de notre belle langue.
Depuis quelques jours la polémique enfle autour de cette « réforme » de l’orthographe française. Cependant, l’objectif n’est pas de réformer l’orthographe mais de simplement proposer des ajustements sans que ceux-ci deviennent la norme. La nouvelle orthographe est recommandée, mais en aucun cas obligatoire !
Maintenant découvrons ce qui se cache derrière cette nouvelle orthographe proposée en 1990 et qui entrera en vigueur dans les manuels de français en septembre. Je vous propose une dictée en ligne à la fin de l’article pour tester vos connaissances.
Pour les plus paresseux je donne ici le résumé du rapport de la mission de travail :
Quelles sont les règles qui changent avec la nouvelle orthographe ?
1# Le trait d’union
Le problème : le trait d’union a plusieurs types d’emplois en français (emplois syntaxiques et lexicaux). Avant la nouvelle orthographe, on utilisait un trait d’union seulement pour les numéraux inférieurs à cent.
Exemple : vingt-deux mais cent huit
Par ailleurs il y a une concurrence entre l’écriture de mots composés librement formés avec un trait d’union ou de manière soudée (en un seul mot).
Exemple : on écrit porte-manteau mais certains écrivent portemanteau.
Proposition de la nouvelle orthographe : on lie désormais par des traits d’union les numéraux formant un nombre, qu’il soit inférieur ou supérieur à cent.
Exemple : vingt-trois et cent-cinquante-huit.
L’Académie française propose également la nouvelle orthographe d’une liste de mots qu’on écrira désormais en un seul mot sans trait d’union :
2# Les marques du nombre
Le problème : Il y a de nombreuses hésitations concernant le pluriel des mots composés avec un trait d’union. Ce problème ne se pose pas si les termes sont soudés.
Exemples : Faut-il écrire un cure-dent, un cure-dents, des cure-dent ou des cure-dents ?
Proposition de la nouvelle orthographe : Les noms composés suivent la même règle que celle des mots simples et prennent la marque du pluriel sur le second élément. Quand le nom prend une majuscule ou s’il est précédé d’un article singulier alors le dernier élément ne prend pas la marque du pluriel.
Exemples : on écrira des cure-dents, des garde-meubles mais prie-Dieu, trompe-la-mort.
3# Le tréma et les accents
3.1. Le tréma
Le problème : alors qu’en théorie le tréma indique qu’il faut prononcer la lettre concernée avec un son unique, nous sommes déroutés lorsqu’il y a un tréma sur une voyelle qu’on ne prononce pas. A l’opposé, certains mots ont une prononciation spécifique sans qu’on leur appose un tréma (gageure, arguer).
Exemple : aiguë.
Proposition de la nouvelle orthographe : Le tréma indique qu’une lettre « u » doit être prononcée séparément de la lettre précédente. On placera désormais le tréma sur la voyelle qui doit être prononcée.
Exemples : aigüe, ambigüe, exigüe, contigüe, ambigüité, exigüité, contigüité, cigüe
On utilisera désormais un tréma pour spécifier la prononciation des mots suivants : argüe, gageüre, mangeüre, rongeüre, vergeüre.
3.2. L’accent grave ou aigu sur le e
Le problème : certains mots font exception à la règle différenciant l’accent aigu de l’accent grave (voir le guide de l’usage des accents en français) comme ceux formés avec les préfixes dé- et pré-. Il existe d’autre part un petit nombre d’anomalies à ces règles.
Exemples : un évènement, je considérerai, puissé-je.
Proposition de la nouvelle orthographe : Désormais on accentuera sur le modèle de « semer » les futurs et conditionnels des verbes du type « céder ».
Exemples : je cèderai, je cèderais, j’allègerai, j’altèrerai…
On utilisera l’accent grave pour les inversions interrogatives.
Exemples : aimè-je, puissè-je…
3.3. L’accent circonflexe
Le problème : l’emploi incohérent et arbitraire de l’accent circonflexe dans l’orthographe française constitue une difficulté pour l’enseignement systématique ou historique. Que ce soit par une justification historique montrant qu’on utilise l’accent circonflexe pour remplacer un « s » qu’on utilisait jadis, ou pour noter une prononciation spécifique, il y a de nombreuses exceptions.
Exemples : votre, notre, mouche, chaque n’ont pas d’accent circonflexe malgré la disparition d’un « s » dans l’ancienne écriture. château, bateau ; noirâtre, pédiatre etc. ont la même prononciation.
Proposition de la nouvelle orthographe : L’Académie française estime que l’utilité de l’accent circonflexe est « restreinte » sur les lettres « i » et « u ». En conséquence, la nouvelle orthographe conserve l’accent circonflexe sur « a », « e » et « o » mais il n’est plus obligatoire sur « i » et « u » à l’exception des cas suivants :
-lorsqu’il marque une terminaison dans la conjugaison (nous suivîmes, nous voulûmes, nous aimâmes…).
-dans les mots où il apporte une distinction de sens utile (jeûne, mûr, sûr, croître…).
4# Les verbes en -eler, -eter
Le problème : l’usage n’est pas fixé entre le choix du procédé pour noter le « e ouvert » lors de la conjugaison de ce type de verbe. Soit on redouble la consonne (ruiselle) ou on ajoute un accent grave (harcèle).
Exemples : faut-il écrire martèlement ou martellement ?
Proposition de la nouvelle orthographe : L’emploi du « e » avec accent grave est étendu à tous les verbes en -eler et -eter. On ne fait exception que pour appeler, rappeler et jeter.
Exemples : j’harcèle mais j’appelle.
5# Le participe passé des verbes en emplois pronominaux
Le problème : Les règles actuelles sont d’une application difficile et donnent lieu à des fautes, même par les meilleurs écrivains. Vous pouvez consulter notre guide complet du participe passé pour en savoir plus.
Proposition de la nouvelle orthographe : l’Académie française a choisi de ne pas résoudre ce problème car cela impliquerait une reforme complète de l’orthographe et de la grammaire française. Cependant, le participe passé de « laisser » suivi d’un infinitif sera désormais toujours invariable.
6# Les mots empruntés et anomalies
Le problème : on ne sait pas toujours comment écrire le pluriel des mots empruntés.
Exemples : un graffiti, des graffiti ou des graffitis ?
Il existe par ailleurs plusieurs « anomalies » dans l’orthographe de certains mots en français. Les anomalies sont des graphies non conformes aux règles générales de l’écriture française.
Exemple : un oignon.
Proposition de la nouvelle orthographe : les noms ou adjectifs d’origine étrangère ont un singulier et un pluriel réguliers.
Exemples : un ravioli, des raviolis ; un graffiti, des graffitis ; un scénario, des scénarios etc.
Plusieurs « anomalies » de l’orthographe française sont corrigées et notamment :
Vous savez désormais tout sur la nouvelle orthographe proposée en 1990 et bientôt appliquée dans les manuels scolaires. L’annonce de son application (tardive), a fait grand bruit sur les réseaux sociaux et dans la presse. Comme vous l’avez compris, ces modifications ne sont que des suggestions et l’ancienne orthographe reste juste.
Voici quelques réactions sur les réseaux sociaux (parfois ils auraient mieux fait de lire cet article avant !) :
Ne pas confondre un homme mûr, et un homme mur. #JeSuisCirconflexe pic.twitter.com/dR1oMBepFj
— Bart (@PhoenixBart) 4 Février 2016
Courage à tous les Jerome qui perdrons leur accent circonflexe #JeSuisCirconflexe
— j.nij (@j_nij2015) February 4, 2016
« Je vais me faire un petit jeûne »
« Je vais me faire un petit jeune »
De l’importance de l’accent circonflexe.
— LANDEYves (@LANDEYves) February 3, 2016
Bonjour
Cela fait plusieurs années que cette « nouvelle » orthographe est appliquée en Belgique dans les manuels scolaires!!!
Comme quoi pas la peine d’en faire tout un fromage comme on dit en France 😉
Nicolas.
Et si on a pas envie que nos enfants écrivent « ognons » ?
Et si on laissait notre langue évoluer seule ? D’accord si de plus en plus de gens écrivent « ognon » et que cela se démocratise, mais l’imposer comme cela c’est révoltant. Et tout cela dans un but totalement assumé de donner une note un peu moins catastrophique aux dictées de Bryan, Nolan et Enzo.
Avant de remettre la langue française en question ce serait bien de pointer l’abrutissement général et inquiétant des français. Combien de parents poussent leurs enfants à lire des classiques (« ah tiens maman, Balzac a mal écrit ognon ! »), à leur faire comprendre les logiques étymologiques (les « ph » grecs, les « î » d’accentuation de voyelles, l’assemblage par le tiret) ? Et c’est la faute aux mathématiques si le niveau moyen des élèves en mathématiques est déplorable depuis les années 90 ? C’est juste se chercher des excuses à sa « flemme » de prendre le temps d’apprendre soi-même, puis de transmettre à sa progéniture.
Merci pour toutes ces remarques !
Je suis d’accord avec vous à 1000 pour mille et tellement plus. Quel dommage que l’on tire encore vers le bas !
A nous de ne pas être des moutons…
La réforme est facultative, les 2 orthographes sont acceptées. Vous pourrez donc continuer d’apprendre l’ancienne orthographe à vos enfants.
bonjour,
on aimerai bien que les informations soient en format PDF.
merci.
bonjour,
on aimerai bien que les informations soient en format PDF.
merci.
Bonjour,
Je vais essayer de mettre en ligne une version au format PDF rapidement.
Nicolas.
« Nicolas. »
Quand on signe un message ou une lettre, on ne met pas de point.
publiez en pdf svp.
Dites, Madame, quel est donc le principal but de cette dite réforme? ?? Cela veut dire que la grammaire en cours, en raison de son sens anbigü, mérite d’être réformée? Je suis un peu d’accord avec le fait qu’on a exigé la sortie d’une nouvelle grammaire, mais qu’en est-il de l’ancienne???
Ambigü.. excusez-moi
Je demande l’academie française à déployer sa volonter scientifique et a tenir la rigueure aux tiers pays du monde de savoir à réamenangées leurs programmes educationnelle tant: -moyenne -elementaire -que superieur .
Dans 3.1 vous avez écrit : On utilisera désormais un tréma pour spécifié la prononciation des mots suivants : argüe, gageüre, mangeüre, rongeüre, vergeüre. Mais comment faites vous pour écrire spécifié et non spécifier? Peut être direz-vous: C’est pas grave… Moi je trouve que c’est navrant. Il y a des moments où on n’a pas droit à l’erreur.
Bonjour Martin,
Merci pour votre commentaire, cette faute de frappe n’a pas été repérée pendant ma relecture et je m’en excuse. C’est désormais corrigé.
Nicolas.
Merci et sans rancune.
Bonjour Nicolas,
…moi j’ai noté ceci : « Plusieurs « anomalies » de l’orthographe françaises »
Vu que c’est l’orthographe qui est française et non pas les anomalies, je pense qu’il faudrait retirer le S …..
Pour le reste, il est évident que c blog sera utile à plus d’un !
Merci beaucoup pour votre correction, j’ai mis à jour l’article 😉
Nicolas.
Peut-être un tiret à peut-être, prof ?
Bonjour et merci pour votre article.
J’ai noté deux lapsus calami : « plusieurs anomalie » et « ruiselle ».
Bien à vous,
Jean-Louis
Merci Jean-Louis, c’est corrigé 😉
Nicolas.
Ah la la, c’est bien français de simplifier le point #4 pour lui rajouter des exceptions… 🙂
Je suis bien d’accord 😉
Nicolas.
m6 mais je le cherche en version pdf svp
je suis d’ accord
Merci pour vos explications. Cependant pourquoi avez-vous inclus « aimâmes » parmi les exceptions suivantes, en parlant de terminaisons en « i » et en « u »?
« lorsqu’il marque une terminaison dans la conjugaison (nous suivîmes, nous voulûmes, nous aimâmes…) »
L’orthographe française devra encore subir une véritable et profonde réforme. Nous voyons chaque jour les difficultés auxquelles nous faisons face quand il faut écrire. Ne pas accepter la réforme reviendrait à faire de l’obstacle épistémologique.
Enseignante de français langue étrangère depuis de nombreuses années, je ne ferai pas ici l’apologie de la nouvelle orthographe… Il me semble qu’elle crée plus de confusion qu’elle n’apporte de clarté. Désormais, ce n’est plus une, mais deux orthographes qu’il nous faut connaître et enseigner ! Cela simplifie peut-être le travail des professeurs des écoles, mais pas le nôtre.
Dans l’ « ancienne » orthographe – celle qui restera toujours la référence pour un Français qui se respecte -, je consens à la nécessité de simplifier ponctuellement l’orthographe, dans des cas qui le méritent vraiment, comme celui du pluriel des noms composés. La langue n’est pas statique, elle évolue. Mais là, nous assistons à un véritable massacre de notre langue !
Par ailleurs, pourquoi nos enfants ne seraient-ils pas capables d’apprendre à écrire leur langue comme nous-mêmes l’avons fait ? Sont-ils moins intelligents que nous ?
Ce n’est ni les éduquer à la culture de l’effort ni les élever sans le respect de l’identité française et de notre patrimoine linguistique, ni même les respecter dans leurs apprentissages.
En fait, le constat que je fais, c’est que nos jeunes ne savent plus écrire parce que l’école, les méthodes et la motivation des enseignants ont changé. Bien sûr, il y a un plus grand nombre d’enfants issus de l’immigration qu’autrefois dans notre pays, pour lesquels le français n’est pas forcément leur langue première. Mais je suis consternée de voir que certains de mes élèves étrangers, pour qui le français n’est pas leur langue de scolarité, écrivent mieux le français que beaucoup de jeunes Français de mon entourage ! Pourquoi baisser ainsi les bras ? Ou y a-t-il des raisons plus sournoises à ce démembrement linguistique ? Les enseignants en sont-ils conscients ?
On me dira que la nouvelle orthographe n’est pas obligatoire, que ce n’est pas si grave. Moi, je parie que dans quelques années, on l’aura rendue obligatoire, tandis que nous continuerons d’assister sans broncher à la démolition de notre culture, de notre patrimoine et de notre identité.
Depuis 30 ans je suis prof de néerlandais et français aux Pays-Bas. Ce que j’ai vu changer ces dernières années, c’est la motivation des élèves et de leurs parents. (!) Ce qui est important actuellement, c’est le portable, les ordinateurs, Facebook, etc. On ne lit plus et par conséquence on n’arrive pas à bien écrire ni parler!
Bon courage à tous!
Peter
Concernant l’accent circonflexe, dois-je donc comprendre que les « i » de « apparaît » – « connaît » …ne doivent plus en prendre? Ou est-ce que ces « i » entrent dans l’exception des terminaisons de verbe dans la conjugaison?
Bonjour Nicolas,
La version pdf du guide complet de la nouvelle orthographe est-elle déjà disponible?
D’avance, un grand merci pour votre réponse.
Vinciane
Bonjour Nicolas,
Je me permets juste de revenir sur quelques commentaires demandant la présentation sous format PDF ; Personnellement je copie tout vos textes sur Word 2010, je fais une mise en place, ce qui me permet de revoir le texte et de corriger les coquilles d’impression, ça arrive à tout le monde, une fois ce travail fait, je vais dans la fonction qui permet de transformer Word 2010 en PDF. C’est aussi simple que ça et à la porté de tout à chacun, alors Mesdames et Messieurs au lieu de réclamer des PDF, faite le travail vous même, vous supprimerez ainsi les erreurs d’impression, vous comprendrez certainement mieux ce qui y est dit, et vous pourrez partager vos connaissances avec vos proches et connaissances.
Tout le monde n’a pas forcément Microsoft Word. Tout le monde n’utilise pas obligatoirement Windows heureusement !
Néanmoins une fonctionnalité comme « Télécharger en PDF » serait un majeur atout d’un blog « bavard » d’information et je crois que la quasi-totalité des CMS offrent une telle facilité.
Enfin voici deux liens proposant un PDF du sujet :
http://www.ccdmd.qc.ca/media/ouvr_theo_col1_Pouliot.pdf
https://www.orthographe-recommandee.info/enseignement/regles.pdf
Merci bien Nicolas.
Mohamed
Bonjour,
Je ne trouve pas dans votre article, ce point, est-ce que l’on peut écrire tous les ph en f, maintenant comme Pharmacie en Farmacie ?
Ou analphabète en analfabète
Merci
Non, c’est de la désinformation.
Voici le texte officiel ce n’est pas abordé à un seul moment.
Voici le texte officiel.
http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/rectifications_1990.pdf
Toutes les modification sont listées et les mots que vous proposés n’y figurent pas.
Cordialement.
cocuouic
Ce n’est pas l’orthographe qu’il faut réformer, c’est la république et la démocratie.
Comment appelle t on une sauce qui contient trop d’oignons
Mon sentiment s’agissant de l’orthographe française est qu’elle est tellement éloignée de l’expression orale qu’elle en devient un handicap pour le développement de notre culture. La parole évolue, l’écriture stagne, l’écart se creuse depuis des siècles. Des règles évidentes de phonétique sont sans arrêt bafouées. Par exemple, le f. Il est la pour le son f, comment justifier le ph? En Italie on était farmacia et tous les Français comprenant…
Et s’il ne s’agissait que de l’orthographe des mots !.
Notre conjugaison est un casse-tête invraisemblable, déjà à l’oral, mais on en rajoute avec une écriture qui diffère même lorsqu’on entend aucune différence de prononciation. Par exemple : je chante, tu chantes (ce n’est pourtant pas un pluriel), je finis, il finit, etc… Toutes les conjugaisons au singulier pourraient être simplifiées… Le clou de l’histoire, qui prend inutilement des années à être enseigné aux élèves, c’est bien l’accord du participe passé avec le verbe avoir. Qu’est ce que ça peut faire que le cod soit avant ou après le verbe. Il suffirait de décider que le participe passé reste invariable, et plus personne ne ferait de faute.
Attention à ne pas trop réformer l’orthographe dans votre texte. A ma connaissance, l’Académie n’a pas encore touché aux h muets et aspirés. Il est donc plus correct d’écrire je harcèle que j’harcèle. Sinon, votre blog est vraiment très intéressant.
Bonne continuation
j’aime cette rectification de mots français
C’est drôle de faire le rapprochement entre une nouvelle et une réforme de l’orthographe, mais pour ceux ayant lu « Un Coup de Tonnerre » de Ray Bradbury, on se rend compte que ce qui se passe à la fin de la nouvelle arrive maintenant. En rendant l’orthographe plus « simple » on veut nous rendre stupide pour qu’on ne se pose plus de questions et que l’on soit des genres de décérébrés…
Inquiétant, non ?
Si l’on considère qu’elle simplifie, oui. Or, c’est le contraire qui se produit, comme on s’y attendait. Ceux qui connaissent les deux orthographes, notamment les correcteurs eux-mêmes, ne savent plus sur quel pied danser tant les auteurs et les journalistes et autres rédacteurs font n’importe quoi !
Il appartient aujourd’hui aux éditeurs, aux rédacteurs en chef, etc., de décider, avant toute publication, quelle orthographe sera employée pour un même ouvrage. Par la suite, les ouvriers du livre appliqueront ou non cette « réforme » selon ce qu’il leur aura été demandé de faire. En aucun cas ils ne prendront les devants, cela dépasse non pas le cadre de leurs connaissances, lequel est vaste, mais celui de leurs responsabilités et de leur modeste place dans la chaîne du livre.
dommage que dans les exemples des verbes en -eler et -eter, vous donniez « j’harcèle » alors que c’est JE harcèle, même en nouvelle orthographe 🙂
La question principale pour ce terme est « comment l’écrit-on en orthographe traditionnelle ? » est : les ouvrages antérieurs à la « réforme » de 1990 n’étaient déjà pas d’accord entre eux. Certains écrivaient « harcèle » (par exemple le « Jouette », ouvrage de référence s’il en est, et d’autres « harcellent » (encyclopédie Larousse, Ortho)…
Voir notamment : https://fr.wiktionary.org/wiki/Annexe:Conjugaison_en_fran%C3%A7ais/harceler
Vous avez raison pour « je harcèle », c’est bien un « h » aspiré => « je », on dit bien « le harcèlement » et non « l’harsèlement ».
Faut-il écrire « bientôt » ou « bientot », « plutôt » ou « plutot » ?…
« bientôt » et « plutôt »
La réforme de 1990 n’était en rien « proposée » par l’Académie française mais par le Conseil Supérieur de la Langue Française, ce qui n’a rien à voir. L’avis de l’Académie française n’était d’ailleurs pas aussi tranché puisque si elle accepte les changements proposés, continue d’accepter, pour la plupart des cas, les deux versions, en n’en déclarant aucune fautive.
1 – « Voici quelques réactions sur les réseaux sociaux (parfois ils auraient mieux fait de lire cet article avant !) : » => Ce cas est prévu au point 3 : « à l’exception des cas suivants :
– […]
-dans les mots où il apporte une distinction de sens utile (jeûne, mûr, sûr, croître…). »
2 – « Proposition de la nouvelle orthographe : L’emploi du « e » avec accent grave est étendu à tous les verbes en -eler et -eter. On ne fait exception que pour appeler, rappeler et jeter. » => Rappeler pour appeler mais pas rejeter pour jeter ?! Une dérivation à deux vitesses ?
Bonjour,
Je serai intéressée, à titre personnel, que l’on puisse retirer la règle d’orthographe française peu élogieuse qui consiste à faire que le masculin l’emporte sur le féminin en considération de l’amour que l’on porte aux hommes et aux femmes et pour une question d’égalité et de simplification orthographique.
Vous pouvez toujours porter vos doléances à l’Académie française, qui sait ! 😉
Nicolas.
bonjour,
C’est fait depuis 2014 par l’application de la règle de la communication intrusive ou égalitaire, recommandation de l’union européenne de 2008.
Cela consiste à neutraliser le genre ou à exprimer un terme au masculin et au féminin.
exemple : « les infirmier(ière)s » ce qui n’est pas très beau et impossible à l’oral; ou « les infirmières et les infirmiers », toujours dans l’ordre alphabétique, ou enfin « le personnel soignant ».
Pas facile pour nos habitudes.
Les femmes et hommes politiques sont les rois dans le domaine…
— Propositions —
Remplacer l accent circonflexe par un accent grave : ètre , pàitre, …
Remplacer le tréma par un accent grave sur la voyelle qui précède : paràitre, hàir, –
Supprimer l’ accord du participé passé après le verbe Avoir
Remplacer pour tous les mots courants ( 25 ) , le PH par un F
Revoir les redoublement de consonnes :
1 Remplacer tous les doubles P (815) : » PP » , par un seul « P »
etc …..
Ce ne sont pas ceux qui écrivent qui sont les plus ennuyés. Ceux-là font n’importe quoi, mélangent les deux orthographes dans le même texte, ne font ni tout noir ni tout blanc, s’en moquent comme de leur premier porte-plume et laissent quotidiennement leurs correcteurs dans la mouise…
Nous qui, chaque jour, des heures durant, manions les mots et corrigeons ceux des autres, nageons dans un flou fort peu artistique. Nous voudrions bien que le chaos (que nous redoutions) engendré par cette « réforme qui n’en est pas une mais qui le serait bien tout en ne l’étant pas » prenne fin et que, une fois pour toutes, on prenne une décision qui s’appliquera à tout le monde ! Que l’on adopte la nouvelle orthographe ou non, là n’est pas l’affaire, notre cerveau est assez souple pour s’adapter quoi que l’Académie décide. Mais, de grâce, qu’elle aille au bout de son travail et qu’elle décide quelque chose de définitif ! Entre les auteurs qui veulent « la nouvelle orthographe », ceux qui n’en veulent pas et ceux qui utilisent les deux orthographes au petit bonheur la chance, comme ça leur vient sous la plume, comme ça leur plaît, et à deux cents pages de distance parfois, nous nageons continuellement en plein délire et, pour nous qui y sommes confrontés quotidiennement, la tâche est devenue fort compliquée ! Quant aux éditeurs, aux rédacteurs en chef et autres « hauts responsables », ils ont tôt fait de se décharger sur nous de toute responsabilité, bien sûr !
Bonjour,
Merci pour vos commentaires. J’ai édité votre message pour « quoi que » et non « quoique » 😉
À bientôt,
Nicolas.
Comme en 9e Année