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Physiologie

Variantes Singulier Pluriel
Féminin physiologie physiologies

Définitions de « physiologie »

Trésor de la Langue Française informatisé

PHYSIOLOGIE, subst. fém.

A. − BIOL. Science qui étudie les fonctions normales ainsi que les propriétés des tissus des organismes vivants, humains, végétaux ou animaux. Physiologie humaine, animale, végétale; laboratoire, traité, étude de physiologie. La science des facultés de l'homme fondée sur l'expérience intérieure constitue la psychologie; la même science fondée sur l'expérience ou l'observation extérieure constitue la physiologie (Maine de Biran, Journal, 1819, p.215).À côté de ce courant taxonomique s'est développée une branche non moins importante de la géographie, considérée dans ses rapports avec la physiologie des plantes, leur faciès, leurs modes de vie, leurs adaptations (Hist. gén. sc., t.3, vol.2, 1964, p.774):
1. La physiologie et la médecine se sont occupées surtout des manifestations chimiques des activités du corps, et des désordres organiques dont l'expression se trouve dans les lésions microscopiques des tissus. Carrel, L'Homme, 1935, p.140.
1. En partic.
a) Physiologie appliquée. ,,Partie de la physiologie qui étudie les problèmes intéressant directement la pratique médicale`` (Méd. Biol. t.3 1972).
b) Physiologie comparée. Étude comparative des phénomènes généraux de la vie organique dans les différentes espèces d'êtres vivants. Portier (...) avait su renoncer à une situation brillante au Ministère des Finances pour se consacrer à la médecine et à la physiologie comparée, dont il a été un des grands représentants contemporains (Bariéty, Coury, Hist. méd., 1963, p.729).
c) Physiologie générale. Étude des phénomènes généraux de la vie indépendamment d'une application à une espèce particulière. Il n'y a qu'une seule physiologie générale qui embrasse tout sous les mêmes lois, mais qui comprend des modifications dans les phénomènes de la vie en rapport avec les conditions diverses dans lesquels ils s'accomplissent (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p.299).
d) Physiologie pathologique. Synon. de physiopathologie.Les recherches se poursuivent, dans de nombreux pays, à la fois en physiologie normale et en physiologie pathologique (Couffignal, Mach. penser, 1964, p.122).
e) Physiologie psychique. Synon. de psycho-physiologie. (Ds Méd. Biol. t.3 1972 et Man.-Man. Méd. 1980).
2. Étude s'intéressant aux fonctions d'un organe, d'un système organique particulier. Physiologie de la digestion, de la respiration; physiologie acoustique, foetale, endocrinienne; physiologie des parathyroïdes, de l'ovaire, de l'appareil vestibulaire. L'anatomie et la physiologie du cerveau peuvent seules fournir des notions rationnelles sur l'entendement humain (Broussais, Phrénol., leçon 3, 1836, p.75).Même lorsqu'il s'agit de physiologie de la procréation, la physiologie humaine n'est totalement réalisée que si elle est celle du «composé» (R. Biot, Pol. santé publ., 1933, p.44).L'expérimentation et l'étude clinique de maladies de l'homme ont permis de connaître la physiologie de la cortico-surrénale (Quillet Méd.1965, p.494).
B. − P. anal.
1. Étude des fonctions vitales et de leurs modifications propre à une catégorie sociale ou professionnelle. Physiologie paysanne, spatiale; physiologie de l'éducation. La physiologie du travail a bénéficié par la suite des recherches ergographiques de l'Italien Mosso sur la fatigue (Bariéty, Coury,, Hist. méd., 1963, p.802).
2. Vieilli
a) Étude du fonctionnement d'un mécanisme politique, intellectuel, social. Physiologie du mariage, du paupérisme. Le socialisme accepte toutes ces conséquences. Pour lui, l'économie politique, regardée par plusieurs comme la physiologie de la richesse, n'est que la pratique organisée du vol et de la misère (Proudhon, Syst. contrad. écon., t.1, 1846, p.38):
2. Nous pouvons aujourd'hui y découvrir plus de richesse et de profondeur que l'auteur ne pensait y mettre, et observer qu'il y a du pressentiment dans ces termes. Ceci est dû à la physiologie de la question, dans laquelle je n'entrerai pas, faute de science... Valéry, Variété V, 1944, p.193.
b) Physiologie sociale. Sociologie. Cette espèce de travail minutieux et attentif de physiologie sociale, qui consisterait à chercher, même à travers les moindres rameaux, la circulation souvent insaisissable de chaque idée, à démontrer le cours de ce chyle subtil et nutritif jusqu'à un système de vaisseaux évident (...) n'entrait pas dans le dessein de M. Lerminier (Sainte-Beuve, Prem. lundis, t.2, 1833, p.237).C'est d'ailleurs consciemment à Saint-Simon que Durkheim emprunte le terme de «physiologie sociale»: «manières de faire de la société». Pour Saint-Simon, la «physiologie sociale» était identique à la sociologie en tant qu'étude de la «société en acte» (Traité sociol., 1967, p.32).
REM. 1.
-physiologie, élém. de compos.servant à construire des subst. sav., désignant des disciplines de spécialisation en physiol. V. anatomophysiologie (s.v. anatomo-), neurophysiologie, psychophysiologie.
2.
Physiologisme, subst. masc.,hist. de la méd. Doctrine médicale ancienne (formulée par Broussais), qui considérait la maladie comme le résultat d'un trouble des propriétés vitales (d'apr. Méd. Biol. t.3 1972).
Prononc. et Orth.: [fizjɔlɔ ʒi]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1547 [éd.] «étude des choses naturelles» (Vitruve, Architect. ou art de bien bastir, mis de lat. en fr. par Jan Martin, Paris, Jacques Gazeau, chap.III, p.4: la nature des choses, que les Grecz nomment physiologie) −1675 (Widerhold Fr.-all.); 2. 1611 «partie de la biologie qui a pour objet l'étude des fonctions et des propriétés des organes et des tissus des êtres vivants» (Cotgr.); en partic. a) 1799 physiologie végétale (Senebier, Physiologie végétale, 5 vol., Brumaire An VIII ds Encyclop. Méthod. Méd. t.12 1827, p.34b, note 1); b) 1808 physiologie comparée (Cuvier, Anat. comp., t.5, p.56); c) 1808 physiologie générale (Id., ibid., p.170); d) 1833 physiologie humaine (Balzac, Théor. démarche, p.621); e) 1835 physiologie animale (Ac.); 3. 1799 «ouvrage qui traite de cette science» (Senebier, op. cit. [titre]); 4. 1808 «étude spécialisée d'une des fonctions, d'un des organes ... d'un organisme vivant» la physiologie des sensations (Cabanis, Rapp. phys. et mor., t.2, p.317); 1825 (Brillat-Sav., La Physiologie du goût [titre]); 5. 1825 «étude d'un état moral ou intellectuel, d'une classe sociale ou d'une profession ... considérés comme typiques» (Alibert, La Physiologie des passions [titre], Paris ds DLF 19e, p.18); 1829 (Balzac, La Physiologie du mariage [titre]). Empr. au lat. class. physiologia «les sciences naturelles, la physique», lui-même du gr. φ υ σ ι ο λ ο γ ι ́ α «recherche ou dissertation sur les choses de la nature», dér. de φ υ σ ι ο λ ο ́ γ ο ς «philosophe naturaliste, c'est-à-dire qui s'occupe des choses de la nature», comp. de φ υ ́ σ ι ς «nature, manière d'être» et de λ ο ́ γ ο ς «discours, récit» de λ ε ́ γ ε ι ν «parler, dire». Fréq. abs. littér.: 840. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 583, b) 3572; xxes.: a) 621, b) 787.

Wiktionnaire

Nom commun - français

physiologie \fi.zjɔ.lɔ.ʒi\ féminin

  1. Partie de la biologie qui traite des fonctions des organes chez les êtres vivants.
    • À toutes ces expériences, la physiologie positive gagna deux grandes vérités, à savoir que certains animaux peuvent, comme les plantes, se reproduire par boutures et par bourgeons. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
    • Les bons effets du pansage sont parfaitement démontrés par la physiologie. Cette science nous apprend que la répercussion produite par l’étrille sur la peau, a des effets marqués sur les animaux. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
    • physiologie végétale.
    • physiologie générale.
    • physiologie comparée.
  2. Certains ouvrages qui traitent de cette science.
    • La physiologie de Gley.
  3. (Par extension) Désigne des essais traitant de l’étude physique et morale de divers caractères, de diverses conditions, etc.
    • La physiologie du mariage.
    • La physiologie de l’amour.
    • La physiologie de l’employé.
  4. (Vieilli) Science de l’être humain en état de santé.
    • au xviie siècle, le partage entre anatomie et physiologie ne correspond pas à celui entre science descriptive des structures d’un côté et science des fonctions du vivant de l’autre. D’abord parce que la physiologie, science de l’homme en état de santé, ne s’articule pas avec l’anatomie, mais avec la pathologie. Ensuite parce qu’elle est considérée comme une science portant sur l’économie de l’homme sain ou de l’animal en son entier, là où l’anatomie est une pratique mettant au jour par la dissection ce qui appartient aux parties du corps. — (Raphaële Andrault, La raison des corps. Mécanisme et sciences médicales, Vrin, Paris, 2010, page 97)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

PHYSIOLOGIE. n. f.
Partie de la biologie qui traite des fonctions des organes, soit chez les êtres vivants, soit dans les végétaux. Physiologie animale ou simplement Physiologie. Traité, cours de physiologie. Physiologie végétale. Physiologie générale. Physiologie comparée. Il se dit aussi de Certains ouvrages qui traitent de cette science. La Physiologie de Gley. Par extension, ce mot s'est employé pour désigner des Essais traitant de l'étude physique et morale de divers caractères, de diverses conditions, etc. La physiologie du mariage. La physiologie de l'amour. La physiologie de l'employé.

Littré (1872-1877)

PHYSIOLOGIE (fi-zi-o-lo-jie) s. f.
  • 1 Terme didactique. Science qui fait partie de la biologie et qui traite des fonctions des organes dans les êtres vivants, végétaux et animaux. Physiologie animale. Physiologie végétale. Physiologie comparée. La physiologie, cette partie de la médecine qui, pénétrant dans la structure intime des parties du corps, y cherche par quelles lois l'homme se forme, se développe, croît, vit, reproduit son semblable, dépérit et meurt, Condorcet, Haller.

    Physiologie générale, celle qui, sans faire d'application à aucune espèce vivante déterminée, traite d'une manière philosophique et abstraite des phénomènes de la vie.

    Physiologie spéciale, celle qui, prenant pour sujet d'étude une espèce vivante distincte, décrit le mécanisme de la vie dans cette espèce seule.

  • 2Ouvrage qui traite de cette science. La Physiologie de Müller.

HISTORIQUE

XVIe s. La consideration des choses naturelles appartient à la premiere partie de medecine, dite physiologie, Paré, Introd. 3.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Étymologie de « physiologie »

Du latin physiologia.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Φυσιολογία, de φύσις, nature, et λόγος, doctrine.

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Phonétique du mot « physiologie »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
physiologie fizjɔlɔʒi

Fréquence d'apparition du mot « physiologie » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « physiologie »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « physiologie »

  • La loi ne peut pas tenir compte des personnalités, des physiologies. Alors, dans la moitié des cas, elle est criminelle et dans l'autre moitié, imbécile.
    Rémy de Gourmont — Promenades philosophiques
  • C’est l’exemple le plus connu de découvertes sérendipiennes, fruit de la rencontre entre le hasard et la sagacité d’un chercheur. Car c’est bien – en partie – à la chance que l’on doit la découverte de la pénicilline par Alexander Fleming, un médicament qui ouvrit l’ère des antibiotiques et valut au scientifique le Prix Nobel de physiologie et de médecine en 1945.
    Le Temps — Le hasard à l’origine de la pénicilline - Le Temps
  • Le goût est éminemment culturel. Il n'a pas la même valeur et la même physiologie à travers le monde, les milieux sociaux et les époques, insiste Fabian Müllers. Les aliments ont également évolué, selon la nature, les progrès industriels ou génétiques. 
    France Inter — Que mangeait-on au Moyen Âge ?
  • Pavlov (1849-1936) était un médecin russe dont les spécialités étaient la pharmacologie et la physiologie. Il ne s’intéressait pas à la psychologie, qu’il considérait comme peu scientifique, mais il conduisit une expérience sur le réflexe conditionné (ou conditionnel) du chien qui fit avancer d’un grand pas la psychologie animale et parallèlement la psychologie humaine.
    Afis Science - Association française pour l’information scientifique — Le chien, le petit Albert et nous - Afis Science - Association française pour l’information scientifique
  • Une catégorie de médicaments largement utilisés pour traiter l’hypertension depuis plus de 70 ans, à savoir les inhibiteurs calciques de type L (LCCB), peuvent nuire au cœur, soutient Mohamed Trebak, professeur de physiologie cellulaire et moléculaire à l’université américaine de Penn State et co-auteur d’une étude scientifique sur le sujet.
    Maroc Diplomatique — Des médicaments longtemps utilisés pour traiter l'hypertension artérielle peuvent nuire au cœur
  • Un professeur de physiologie, spécialiste des performances sportives, s’est demandé un jour si les modèles élaborés pour les compétitions d’athlétisme pouvaient aussi s’appliquer à la compétition d’ingestion de hot dogs, organisée chaque année depuis plus de 100 ans à New York. Et si un intestin pouvait s’entraîner, comme on entraîne ses muscles ?
    Courrier picard — Le gobage de hot dog n’a plus de secret pour la science

Traductions du mot « physiologie »

Langue Traduction
Anglais physiology
Espagnol fisiología
Italien fisiologia
Allemand physiologie
Chinois 生理
Arabe علم وظائف الأعضاء
Portugais fisiologia
Russe физиология
Japonais 生理
Basque fisiologia
Corse fisiologia
Source : Google Translate API

Synonymes de « physiologie »

Source : synonymes de physiologie sur lebonsynonyme.fr

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