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Parent

Définitions de « parent »

Trésor de la Langue Française informatisé

PARENT, -ENTE, subst. et adj.

I. − Substantif
A. − Au sing. et au plur. Celui, celle qui appartient à la même famille qu'une autre personne; l'ensemble des membres de la famille. Synon. parenté (pop. et région.), parentèle (littér.).Lady Mylfort: Il va y avoir une place vacante à la Cour!... Et, si vous avez une soeur, une nièce... quelque parente qui cherche fortune, enfin (Dumas père, Intrigue et amour,1847, i, 5, p.285).V. ami ex. 7:
1. Le jardin d'Hermès Anubis était une petite nécropole depuis longtemps abandonnée, une sorte de terrain vague où les parents ne venaient plus porter les libations aux morts... Louïs, Aphrodite,1896, p.208.
Parent éloigné. Parent dont on est séparé par beaucoup de degrés. Anton. proche parent.Il était (...) le seul «proche». Les cousins, les parents éloignés, qui avaient assisté au service de Paris, n'avaient pas cru nécessaire de faire le voyage de Crouy, par ce froid (Martin du G.,Thib., Mort père, 1929, p.1355).Son frère Ferdinand avait l'air d'un parent éloigné qu'on invite quand on est treize à table (Aymé,Jument,1933, p.158).
Parent pauvre. Parent qui n'est pas fortuné et dont on ne fait pas beaucoup de cas. Quand il reçoit un parent pauvre, ce féroce démocrate, qui rêve de tout courber sous le même niveau, n'allume pourtant pas le lustre du salon et ne descend pas à la cave chercher un panier de vieilles bouteilles (Coppée,Bonne souffr.,1898, p.98).On avait espéré de l'oncle Gaspard qu'il laisserait aux enfants une part de sa fortune. À présent, les choses changeaient. Gaspard avait mangé le plus clair de son avoir (...). Il devenait le parent pauvre (Van der Meersch,Invas. 14,1935, p.204):
2. ... on se racontait dans les dîners de famille qu'on avait «vertueusement» employé son dimanche à aller voir le «cousin Charles» que, le croyant un peu envieux et parent pauvre, on appelait spirituellement, en jouant sur le titre du roman de Balzac: «Le cousin bête». Proust,J. filles en fleurs,1918, p.518.
P. métaph. La feuille, cette parente pauvre de la fleur (Renard,Journal,1906, p.1033).
Traiter qqn en parent pauvre; considérer qqn/qqc. comme un parent pauvre. Ne pas lui laisser la place qui devrait lui revenir; ne pas faire grand cas de quelqu'un, de quelque chose. L'énergie hydraulique fait donc figure de parent pauvre dans la famille des sources d'énergie (Thaller,Houille blanche,1952, p.11).
Petit parent. Synon. parent à la mode de Bretagne.Par le hasard d'une alliance, le vicomte s'était trouvé petit parent de cette famille [Boccanera] (...) et c'était ainsi, à titre complaisant d'oncle, qu'il avait séjourné plusieurs fois au palais (Zola,Rome,1896, p.30).
Proche parent. Parent dont on n'est séparé que par très peu de degrés. Ma soeur, le petit sur l'épaule, un bras autour de mon cou, pleurait à chaudes larmes. (...) −Ah! disait-elle, avant de t'avoir cru mort, je ne savais pas que nous étions si proches parents (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan, t.2, 1870, p.211).Les parents proches comme mère et fils (Warcollier,Télépathie,1921, p.290).
Proverbe. Un bon ami vaut mieux qu'un parent (Ac. 1798-1878).
En partic. Celui, celle qui est du même sang que quelqu'un, qui est lié par consanguinité à une autre personne; ascendant, descendant ou collatéral. C'était mon frère, monseigneur, mon frère Philippe, mon seul ami, mon seul parent! (Dumas père, Tour Nesle,1832, tabl. 3, 3, p.35).Karl fredonnait parfois: On n'peut pas êt' plus proch' parents Que frère et soeur assurément... (Sartre,Mots,1964, p.41).
Fam. Nous sommes tous parents en Adam (Ac.1798-1935).
Arg. Être parent du côté d'Adam. Être parent de quelqu'un à un degré trés éloigné. (Ds Hautel t.2 1808, Rey-Chantr. Expr. 1979).
Proverbes. ,,Les rois et les juges n'ont point de parents`` (Ac. 1835, 1878). ,,Ils doivent sacrifier leurs affections personnelles à l'intérêt public`` (Ac. 1835, 1878). ,,Quand on est riche on a beaucoup de parens`` (Hautel t.2 1808). ,,Tout le monde se dispute l'honneur d'être de votre famille, ce qui n'arrive pas lorsqu'on est pauvre et ignoré`` (Hautel t.2 1808).
P. ext. Personne qui, par suite d'un mariage, le sien ou celui d'un proche parent consanguin, est entré dans une famille différente de sa famille par le sang. Synon. allié, apparenté, parent par alliance.Parent du côté de la mère, du père.
B. − En partic., au masc. plur.
1. Ceux dont on descend en ligne directe. Synon. ancêtres, ascendants.Quand il [V. Hugo] cède plus obscurément à son imagination, et qu'il se choisit les ancêtres dont il eût aimé descendre (...) il se réclame des seigneurs du Rhin. Ce sont là ses parents d'élection (Barrès,Génie Rhin,1921, p.80).Il continuait par Velléda et les païens, «nos parents, monsieur, nos ancêtres», qui avaient rendu l'île célèbre et dont il fallait surpasser l'éclat (Queffélec,Recteur,1944, p.12).
Nos premiers parents. Adam et Ève. Dans mon enfance je me suis représenté souvent ce paradis terrestre, cet éden que toutes les nations ont dans leurs souvenirs, soit comme un beau rêve, soit comme une tradition d'un temps et d'un séjour plus parfaits; j'ai suivi Milton dans ses délicieuses descriptions de ce séjour enchanté de nos premiers parents (Lamart.,Voy. Orient, t.2, 1835, p.75):
3. «... C'est pour le genre humain qu'il a créé la terre et toutes les créatures qu'elle renferme, et il lui en a accordé un domaine subordonné au sien (...). Dieu fit cette donation au genre humain par ces paroles, qu'il adressa à nos premiers parents après la création: Croissez et multipliez, et remplissez la terre, etc.» Proudhon,Propriété,1840, p.178.
2. Ceux qui ont donné la vie. Synon. de père et mère.Parents légitimes, illégitimes, naturels; bons parents; parents sévères, faibles, dénaturés. Nos parents, qui nous transmettent les avantages ou les vices de leur conformation, de qui nous tenons, et les traits distinctifs de la figure, et les dispositions à certaines affections physiques, ne peuvent-ils pas nous transmettre aussi cette partie de l'organisation physique, d'où dépendent l'intelligence, la force de tête, l'énergie de l'âme ou la sensibilité morale? (Condorcet,Esq. tabl. hist.,1794, p.238).Les préférences des parents pour leurs enfants jugent les époux. Dans la majorité des cas, le père ou la mère ont une prédilection pour l'enfant dans lequel ils se retrouvent eux-mêmes (Amiel,Journal,1866, p.245):
4. Un cas particulier est celui de la transformation des parents par leurs propres enfants. Il en est que la paternité rend sublimes, d'autres qu'elle rend bêtes. Les uns y sont pris par un mystère qui les entraîne après soi et les déloge de toute médiocrité, les autres n'y trouvent qu'occasion nulle part ailleurs offerte d'exercer une autorité sans justification ni discussion. Mounier,Traité caract.,1946, p.163.
Beaux-parents*.
Parents adoptifs. Parents qui ont adopté un/des enfant(s). Oreste arrive d'Athènes où il a été élevé par des parents adoptifs (G. Marcel,Heure théâtr., 1959, p.187).
P. anal. Parents spirituels. Parrain et marraine d'un baptisé, de leur filleul. (Ds Littré, DG, Rob., Pt Rob., Lar. Lang. fr., Lexis 1975).
Grands-parents*
Vieilli, fam. Parents les plus proches et plus particulièrement les plus dignes de respect et de considération. Voilà donc l'amour de père! se répétait Julien l'âme navrée, lorsque enfin il fut seul. Bientôt parut le geôlier. −Monsieur, après la visite des grands parents, j'apporte toujours à mes hôtes une bouteille de bon vin de Champagne (Stendhal,Rouge et Noir,1830, p.497).
Arrière grands-parents. V. arrière III A 2.
C. −
1. SOCIOL., ETHNOL. V. clan1A 2 ex. 1.
2. Parent de plaisanterie. ,,Personne liée à une autre de famille ou d'ethnie différentes par la parenté à plaisanterie ce qui lui interdit toute dispute avec une personne et l'autorise à la plaisanter sans ménagements`` (Invent. Particul. Lex. Fr. Afr. n. 1983, p.357). Je lui ai pardonné parce que nous sommes des parents à plaisanterie (Clad,Lexique Wolof-Français,1976,no42, t.I, ds Invent. Particul. Lex. Fr. Afr. n. 1983, p.357).
D. − BIOL., p.ext., au sing. et au plur.
1. Celui qui appartient à la même famille du règne animal ou végétal. Les animaux qui présentent les mêmes formes larvaires sont désormais reconnus comme parents (E. Perrier, Philos. zool. av. Darwin,1884, p.190).Un autre proche parent de notre boeuf est le buffle, non point le bison américain qui n'a jamais été domestiqué, mais le vrai buffle aquatique des Indes (Lowie,Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p.59):
5. Les reptiles sont à cette époque les rois des terres et des eaux, ils se lancent même à la conquête de l'air (ptérodactyle); mais, dans ce domaine ils trouveront leurs maîtres: les oiseaux, dont les premiers, par les dents, la queue, se révèlent leurs proches parents. Combaluzier,Introd. géol.,1961, p.153.
2. Être vivant; animal ou végétal, qui engendre un autre être. Lamark (...) cherche à démontrer que les espèces, ou ensembles et successions d'êtres descendus de communs parents, sont modifiables et variables (Renouvier,Essais crit. gén. 3eessai, 1864, p.122).Le «message génétique» est transmis du parent à la progéniture, au moyen de ces chaînes de polynucléotides, qui demeurent intactes, à travers les générations (Privat de Garilhe,Acides nucl.,1863, p.101).V. parental ex.:
6. ... une certaine paire de chromosomes sera formée de deux éléments différents: un chromosome C à gène gris, un chromosome A à gène blanc. Cet hybride (CA) sera gris, tout semblable au parent gris... Cuénot, J. Rostand,Introd. gén. ét.,1936, p.13.
E. − P. anal. ou au fig. Ce qui, sans découler d'une origine commune, présente des traits communs; ce qui a subi des influences communes.
1. Celui, celle qui présente des traits communs avec quelqu'un d'autre, qui a un comportement semblable ou des liens étroits. Notre peintre est parent, quoique à distance, de Martin Schoen et d'Albert Dürer (Taine,Philos. art, t.2, 1865, p.31).Nous avons été formés sur un même sol, dans des moeurs communes, avec des habitudes lorraines de penser et de sentir. Nous sommes des parents (Barrès,Cahiers, t.4, 1906, p.169):
7. Les Lettres sur Jean-Jacques sont un hommage de reconnaissance envers l'auteur admiré et préféré, envers celui même à qui Mmede Staël se rattache le plus immédiatement. Assez d'autres dissimulent avec soin, taisent ou critiquent les parents littéraires dont ils procèdent. Sainte-Beuve,Portr. femmes,1844, p.71.
2. Ce qui présente une ressemblance avec autre chose. Il est bien vrai que la médecine et la divination sont très proches parentes (J. de Maistre, Éclairciss. sur sacrif.,1821, p.311).
II. − Adjectif
A. − Qui appartient à la même famille, au même genre, à la même espèce. On peut au contraire choisir les plantes parentes telles qu'elles diffèrent totalement, en ce qui concerne les caractères dont on étudie l'hérédité (Plantefol,Bot. et biol. végét., t.2, 1931, p.548).
LING. Langues parentes. ,,Deux langues sont dites parentes (...) quand elles résultent de deux évolutions différentes d'une même langue parlée antérieurement ainsi l'italien et le français`` (Mar. Lex. 1951):
8. Franz Bopp étudie les rapports qui unissent le sanscrit avec le germanique, le grec, le latin, etc. Bopp n'était pas le premier à constater ces affinités et à admettre que toutes ces langues appartiennent à une même famille; cela avait été fait avant lui (...). Bopp n'a donc pas le mérite d'avoir découvert que le sanscrit est parent de certains idiomes d'Europe et d'Asie, mais il a compris que les relations entre langues parentes pouvaient devenir la matière d'une science autonome. Sauss.1916, p.14.
B. − P. ext. Parent (de).Qui est proche de, semblable à, analogue à. Le style est parent de la grandeur d'âme, et (...) la volonté de plaire ou d'étonner y est tout à fait contraire (Alain,Beaux-arts,1920, p.202).Les Monténégrins sont physiquement parents des Albanais, bien que Serbes par la langue (Haddon,Races hum., trad. par A. Van Gennep, 1930, p.132).Une critique formulée par Radcliffe-Brown, et en des termes parents (Traité sociol.,1968, p.455):
9. C'est des phrases hachées dont j'ai reconnu l'origine. Le morceau de: Gloire à la Providence! ressemble un peu trop à un morceau de Haendel, le choeur des chevaliers allant au combat est parent de l'air écossais dans la Dame Blanche... Balzac,Gambara,1837, p.103.
REM. 1.
Parentaille, subst. fém.,péj. Ensemble des parents (supra I A). Toute ma parentaille est venue à mon jugement. J'ai manqué tomber en syncope (Courier,Lettres Fr. et Ital.,1821, p.903).
2.
Parenternel, -elle, adj.,hapax. Qui se rapporte aux parents (père et mère). La nature de l'affection conjugale se retrouve donc dans l'affection paternelle et maternelle (pourquoi parenternelle nous manque-t-il comme opposé de filiale?) (...). Notre langue est très imparfaite pour le vocabulaire familial (Amiel,Journal,1866, p.245).
Prononc. et Orth.: [paʀ ɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 2emoitié xes. subst. masc. plur. «le père et la mère collectivement» (Saint-Léger, éd. J. Lindskill, 14); ca 1050 «ancêtre» (Saint-Alexis, éd. Chr. Storey, 203); 1694 nos premiers parents «Adam et Ève] (Ac.); 2. 2emoitié xes. «celui, celle qui est de la même famille» (Saint-Léger, ibid., 117); 1120-50 lor proceain parent (Grand mal fit Adam, I, 121 ds T.-L., s.v. prochain, VII, 1937, 35); 1594 proche parent (Coutumier Général, 2, 1100 d'apr. FEW t.7, p.643a); 1690 être parent du côté d'Adam «être parent à un degré très éloigné» (Fur.); 1798 les grands parens «les plus considérables parmi les proches parents» (Ac.); 1874 traiter qqn en parent pauvre (Zola, Conquête Plassans, p.1087); 3. empl. adj. 1821 «se dit de ce qui a des affinités communes avec quelqu'un» (J. de Maistre, Soirées St-Pétersb., t.2, p.341: le prêtre et le chevalier français sont parens); 1916 langues parentes (Sauss., loc. cit.). Du lat. parentem, acc. de parens «père ou mère», plur. parentes «le père et la mère». Fréq. abs. littér.: 6663. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 7679, b) 8629; xxes.: a) 11860, b) 10027. Bbg. Invent. Particul. Lex. Fr. Afr. n., 1983, p.357. _Lévi-Strauss (Cl.). Les Struct. élém. de la parenté. Paris, 1949, passim. _Quem. DDL t.1 (s.v. parentaille).

Wiktionnaire

Adjectif - français

parent \pa.ʁɑ̃\

  1. Qui est apparenté.
    • Des objets inconnus, chevilles roulées au tour, vis de buis au bout de ficelles, et dont l’arme la plus parente est le boomérang[sic]. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)

Nom commun - français

parent \pa.ʁɑ̃\ masculin (pour une femme, on dit : parente)

  1. (Au pluriel) Le père et la mère, ou les pères, ou les mères d'une personne, collectivement (c’est la signification étymologique et propre).
    • Ne me demande pas l’impossible. J’ai de vieux parents là-bas, en France, et ils mourront de chagrin… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • Les parents eux-mêmes prenaient fait et cause contre leurs rejetons, ne voulant point mécontenter le Granger, un homme serviable […]. — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
  2. (Au singulier) Le père ou la mère d’une personne, d’un enfant.
    • Nous allons rencontrer des animaux qui, à parler rigoureusement, semblent n’avoir ni père ni mère, mais seulement un parent qui les forme de toutes pièces aux dépens de sa propre substance. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
    • Il faut la signature d’un parent pour justifier d’une absence scolaire.
  3. (Par extension) (Littéraire) Ceux de qui on descend.
    • Si les thètes sont citoyens d'Athènes, c’est parce que leurs parents étaient citoyens d'Athènes et ainsi de suite comme cela jusqu’à… Erichthonios. — (Pierre Brulé, La fille d'Athènes, Presses Univ. Franche-Comté, 1987, page 396)
    • Sans parents, sans amis, désolée et craintive, Reine longtemps de nom, mais en effet captive. — (Jean Racine, Mithridate I, 2)
  4. Membre de la même famille, de la parentèle.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

PARENT, ENTE. n.
Il se dit au pluriel de Ceux auxquels on doit la vie, du père et de la mère. Il s'est marié sans le consentement de ses parents. Un enfant doit obéir à ses parents. Les beaux-parents, Le père et la mère du mari, de la femme. Les grands-parents, Le grand-père et la grand-mère. Nos premiers parents, Adam et Ève.

PARENTS se dit aussi de Ceux de qui on descend. Il est né de parents illustres.

PARENT se dit aussi de Celui, de celle qui est de la même famille que quelqu'un par le sang. Il n'a point de parents. Parent paternel, maternel. Parents au troisième degré. C'est mon parent. Il est de mes parents. De quel côté êtes-vous parents? Il est mon parent du côté de ma mère. Ils sont parents, proches parents. Ils sont parents éloignés. Le mariage entre parents à certains degrés est prohibé. Il se dit, par extension, de Ceux qui sont simplement alliés. Il est devenu mon parent en épousant ma cousine. Prov., Nous sommes tous parents en Adam.

Littré (1872-1877)

PARENT (pa-ran) s. m.
  • 1 Au pl. Le père et la mère, collectivement (c'est la signification étymologique et propre). Un enfant doit obéir à ses parents. Hélène à ses parents dans Sparte dérobée, Racine, Phèdre, I, 1. Je suis, dit-on, un orphelin… Et qui de mes parents n'eus jamais connaissance, Racine, Ath. II, 7. On n'a point de parents alors qu'on les ignore, Voltaire, Fanat. IV, 1.

    Parents spirituels, le parrain et la marraine.

  • 2 Par extension, ceux de qui on descend. Né de parents illustres. On hérite en naissant du sort de ses parents, Chénier M. J. Gracques, II, 3.

    Nos premiers parents, Adam et ève.

  • 3 S. m. et f. Parent, parente, celui, celle qui est de la même famille. Et noyons dans l'oubli ces petits différents Qui de si bons guerriers font de mauvais parents, Corneille, Hor. I, 4. Romains contre Romains, parents contre parents Combattaient seulement pour le choix des tyrans, Corneille, Cinna, I, 3. Quoi, tu lis les romans? Je puis bien lire Astrée, Je suis de son village, et j'ai de bons garants Qu'elle et son Céladon étaient de mes parents, Corneille, Suite du Ment. IV, 1. Il n'est meilleur ami ni parent que soi-même, La Fontaine, Fabl. IV, 22. Lions contre lions, parents contre parents, Boileau, Sat. VIII. Sans parents, sans amis, désolée et craintive, Reine longtemps de nom, mais en effet captive, Racine, Mithr. I, 2. Rien n'engage tant un esprit raisonnable à supporter tranquillement des parents et des amis les torts qu'ils ont à son égard, que la réflexion qu'il fait sur les vices de l'humanité, La Bruyère, XI. Que d'amis, que de parents naissent en une nuit au nouveau ministre ! La Bruyère, VIII. Il y a des âmes sales… éprises du gain et de l'intérêt… de telles gens ne sont ni parents, ni amis, ni citoyens, ni chrétiens, ni peut-être des hommes : ils ont de l'argent, La Bruyère, VI. Parente de Louis, fille de Lusignan, Vous chrétienne et ma sœur, esclave d'un sultan ! Voltaire, Zaïre, III, 4. On n'est pas toujours obligé d'avoir ses parents pour amis ; mais il est décent de vivre avec eux comme s'ils l'étaient, Duclos, Œuv. t. VIII, p. 111. Le sort fait les parents, le choix fait les amis, Delille, Pit. I.

    Familièrement. Les grands parents, les plus considérables d'entre les proches parents.

    Grands parents, se dit aussi du grand-père et de la grand'mère.

  • 4 Par extension, allié. Il est devenu mon parent en épousant ma cousine.

PROVERBES

Nous sommes tous parents en Adam.

Un bon ami vaut mieux qu'un parent.

Les rois et les juges n'ont point de parents, c'est-à-dire ils doivent sacrifier leurs affections personnelles à l'intérêt général. Tout le monde fait ici sa cour à Mme de Bezeval, qui est un peu parente de la reine [Marie Leczinska, nouvellement mariée] …on lui demanda à quel degré elle était parente de la reine ; elle répondit que les reines n'avaient point de parents, Voltaire, Lett. Mme de Bernières, sept. 1725.

REMARQUE

Bouhours, Remarques, dit : " Ce mot n'est pas noble, pour dire ceux de qui nous avons reçu la vie. Il ne signifie élégamment que les personnes qui nous sont unies par le sang. " Cette observation est fausse, et Racine a très bien employé parents dans le sens de ceux de qui nous avons reçu la vie.

HISTORIQUE

XIe s. Le num [il] lur dist del pedre e de la medre, E ço lur dist de quels parenz il eret [était], St Alexis, LXXVI. Que mi parent pour mei seient blasmet, Ch. de Rol. LXXXII.

XIIe s. Ensi en sunt chacié li parent saint Thomas, Vunt en autre païs dolent, chaitif e las, Th. le mart. 64.

XIIIe s. Li quens de Campaigne [le comte de Champagne] estoit ses parens et homme le roi, Chr. de Rains, 188. Sire, nostre parente tel, qui fut fille de tel, a passé douze ans, Ass. de J. I, 264. En cele amour la demoiselle ont prise Si parent, et donné seigneur [mari] Contre son gré…, Audefroi le Bastard, Romancero, p. 6.

XIVe s. Li parens aiment leur filz aussi comme ils fussent aucune chose ou partie de eulz meisme, Oresme, Eth. 250.

XVIe s. À ses parents doit-on bien faire, Leroux de Lincy, Prov. t. I, p. 272. Il n'y a meilleur parent que l'ami fidele et prudent, Leroux de Lincy, ib. t. II, p. 318. Parens sans amis, amis sans pouvoir, pouvoir sans vouloir, vouloir sans effect, effect sans proffit, proffit sans vertu, ne vaut un festu, Cotgrave Assez parens, assez tourmens, Cotgrave

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Étymologie de « parent »

(Nom) Du latin parentem, accusatif de parens (« père ou mère »), de parere (« engendrer »).
(Adjectif) Du nom.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Wallon, parein ; prov : parent, paren ; espagn. pariente ; ital. parente ; du lat. parentem, de parere, engendrer (voy. PART, s. m.).

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Phonétique du mot « parent »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
parent parɑ̃

Fréquence d'apparition du mot « parent » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « parent »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « parent »

  • En grandissant, vers 7 ou 8 ans et encore plus à l’adolescence, ils s’individualisent et remettent alors en question l’attention et l’amitié qu’on leur porte : est-ce pour leur qualité à eux ou parce qu’ils ont un parent célèbre qu’on s’intéresse à eux ? Photo Adobe Stock
    Psychologie. Parent célèbre : comment se construisent les enfants?
  • Ensuite, la CAF présente à l’allocataire les aides sociales disponibles  suivant sa situation (composition du foyer, mode de garde choisi, présence ou non de l’autre parent au sein du foyer).
    Merci pour l’info — Allocations : la CAF lance un nouveau service pour aider les jeunes parents | Merci pour l’info
  • « La mobilisation a payé, savoure Fatima, parent déléguée à l’origine d’une pétition qui avait recueilli près de 2 000 signatures en 48 heures. Je tiens à saluer et remercier les élus qui sont revenus à la raison. Ils nous ont écoutés, c’est un grand soulagement. »
    leparisien.fr — « La mobilisation a payé »… Aux Mureaux, les parents d’élèves privés d’école gagnent leur bras de fer - Le Parisien
  • Les douleurs abdominales sont fréquentes chez les enfants : un parent sur six a déclaré dans un nouveau sondage que son enfant en souffrait au moins une fois par mois.
    www.pourquoidocteur.fr — Maux de ventre des enfants : comment les parents les gèrent
  • On le sait, la naissance d’un bébé transforme la vie d’un couple. Dans les dernières années, de nombreuses études se sont d’ailleurs penchées sur les répercussions qu’a ce nouveau rôle de parent sur la relation conjugale dans les premiers mois du poupon.
    La Presse — La satisfaction relationnelle et sexuelle des parents à l’étude | La Presse
  • C’est des horribles faits et prouesses de Pantagruel, lequel j’ai servi à gages dès ce que je fus hors de page, jusqu’à présent, que par son congé m’en suis venu visiter mon pays de vache, et savoir si en vie était parent mien aucun.
    François Rabelais — Pantagruel

Traductions du mot « parent »

Langue Traduction
Anglais relative
Espagnol relativo
Italien parente
Allemand relativ
Chinois 相对的
Arabe نسبي
Portugais relativo
Russe родственник
Japonais 相対的
Basque erlatiboa
Corse parente
Source : Google Translate API

Antonymes de « parent »

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Nombre de points du mot parent au scrabble : 8 points

Parent

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