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Dépréciatif

[depresjatif]
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Définitions de « dépréciatif »

Dépréciatif - Adjectif

  • Qualifie ce qui exprime une diminution de valeur ou un jugement négatif, souvent de manière méprisante.

    Pour prendre un exemple, « poissonnaille » et « poiscail » seraient tous deux des dérivés dépréciatifs de poisson.
    — Marc Plénat, Poissonnaille

Expressions liées

  • Concurrence dépréciative du salaire
  • Sens, terme dépréciatif (qui en le présentant sous un jour défavorable rabaisse ou tend à rabaisser la valeur de ce qui est désigné.)

Étymologie de « dépréciatif »

Du verbe déprécier avec le suffixe adjectival -if.

Usage du mot « dépréciatif »

Évolution historique de l’usage du mot « dépréciatif » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « dépréciatif » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « dépréciatif »

Antonymes de « dépréciatif »

Citations contenant le mot « dépréciatif »

  • En plus d’être une femme noire et trans, Jari Jones est aussi une femme grosse. Un terme souvent perçu comme dépréciatif que la principale intéressée aura mis un moment à apprivoiser. « Pendant longtemps, j’ai été l’enfant en surpoids, l’enfant gros, tout le monde me disait que j’étais grosse…, raconte-t-elle. Si tu es grosse, tu n’auras pas de travail, si tu es grosse, tu ne trouveras pas l’amour ». Jari a finalement laissé ces médisances derrière elle, notamment après avoir rencontré la communauté de mannequins grandes tailles de la Grosse Pomme qui l’ont aidée à confronter sa propre grossophobie.
    TÊTU — Qui est Jari Jones, la mannequin trans noire qui prend d'assaut New York ? - TÊTU
  • C’est une drôle d’histoire. Je l’ai découverte par hasard, comme souvent, en feuilletant le numéro actuel de «Giornale dell’arte». Oui, l’édition d’avril, qui a bel et bien paru à Turin! Je vous explique comment la chose est possible dans un article suivant immédiatement celui-ci. Je raconte d’abord l’affaire. Elle possède en effet des connections genevoises, avec le sens dépréciatif que les Anglo-saxons peuvent accorder à ce mot. Souvenez-vous, même si c’est aujourd’hui bien loin! «French Connexion» au cinéma…
    Bilan — Comment la Collection Tolornia d'antiques a falli passer aux mains du Getty - Bilan
  • La richesse de la langue française est une chance pour la vie politique. Et pour le dialogue social. Elle permet de convaincre qu’un «retrait» n’est pas obligatoirement un «recul» ; qu’un «compromis», mot noble, n’est pas forcément synonyme de «renoncement», mot dépréciatif. Pour sauver la réforme des retraites, Édouard Philippe a donc cédé, sans doute plus qu’il aurait initialement voulu ; il n’a pas renoncé, contrairement à ce qu’exigeaient ses opposants politiques et syndicaux.
    Le Figaro.fr — Guillaume Tabard: «Édouard Philippe a réussi à garder la main sur la réforme»
  • Ces mots tombent en désuétude. Dans le Bassin minier, on leur préfère aujourd’hui « teugner », verbe intransitif, et « teugnat », adjectif dépréciatif bien vivant. Celui qui met du temps ou de la mauvaise volonté, à faire quelque chose est vite étiqueté : « Quel teugnat ! ». Le verbe est originaire du Morvan (« peugner »), comme le rappelait Julien Daché : « Quoi qu’il arrive, la man mettra tout en œuvre pour que ses enfants mangent sans peugner (pignocher) et sans se montrer trop chats (difficiles). »
    Montceau-les-Mines | Ce verbe bien montcellien avait autrefois, pour des raisons de politique étrangère, une résonance ...
  • Précisons que l'ancêtre de notre keuf a donné naissance à moult termes de la même famille, tous nés au XXe siècle. On notera par exemple et sans exhaustivité les mots «fliquer», «flicage», «flicaille» (la police) et «flicard» surnom dépréciatif de «flic».
    Le Figaro.fr — D'où vient le «keuf» ?
  • Ancienne appellation du Proche-Orient, le Levant désignait au XIXe siècle, dans la vision européocentrique, la région où le soleil se lève à l’est de l’Europe. Comme l’écrit Edward Said dans L’Orientaliste, elle revêtait un caractère moins romantique et exotique que dépréciatif et condescendant, justifié par l’avance prise à partir du XVIIIe siècle par l’Occident sur l’Orient après la révolution scientifique et industrielle.
    L'Orient-Le Jour — Le crépuscule du Levant - L'Orient-Le Jour
  • Salomé Saqué remarque que le traitement des questions diverses concernant la jeunesse est régulièrement dépréciatif : "On a des reportages qui vont souligner les dérives des jeunes, des articles qui vont inscrire que les jeunes sont narcissiques, que les jeunes ne veulent pas travailler..."
    Salomé Saqué éclaire les problématiques de la jeunesse actuelle
  • Poète italien établi au Tessin, Fabiano Alborghetti use de la forme poétique et épique pour narrer l’existence du travailleur agricole Bruno, «un homme normal dans un après-guerre d’années de faim et d’affres.» C’est le «Maiser», titre original repris en français, mot signifiant «homme du maïs» ou encore «mangeur de polenta», sobriquet dépréciatif naguère en usage en Suisse alémanique pour désigner les travailleurs italiens.
    Bruno, témoin exemplaire de l’émigration italienne au Tessin - Le Temps

Traductions du mot « dépréciatif »

Langue Traduction
Anglais depreciating
Espagnol depreciando
Italien deprezzamento
Allemand abwertend
Chinois 折旧
Arabe إهلاك
Portugais depreciando
Russe обесцениваться
Japonais 減価償却
Basque depreciating
Corse deprezzando
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.