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Anthropologie
Sommaire
- Définitions de « anthropologie »
- Étymologie de « anthropologie »
- Phonétique de « anthropologie »
- Évolution historique de l’usage du mot « anthropologie »
- Citations contenant le mot « anthropologie »
- Images d'illustration du mot « anthropologie »
- Traductions du mot « anthropologie »
- Synonymes de « anthropologie »
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Féminin | anthropologie | anthropologies |
Définitions de « anthropologie »
Trésor de la Langue Française informatisé
ANTHROPOLOGIE, subst. fém.
SC. HUM.Wiktionnaire
Nom commun - français
anthropologie \ɑ̃.tʁɔ.pɔ.lɔ.ʒi\ féminin
- Branche des sciences qui étudie l'être humain sous tous ses aspects à la fois :
-
Science qui étudie la structure et l’histoire physique (anatomiques, morphologiques, physiologiques, évolutifs, etc.) de l’espèce humaine.
- J’ai moi-même été militant marxiste-léniniste et j’ai pourtant produit une thèse en anthropologie biologique en recourant au paradigme de la sociobiologie et de la psychologie évolutionniste. — (La démagogie est-elle génétique ?, dans Le Québec sceptique, n°58, p. 17, automne 2005)
- (Figuré) Cette anthropologie approximative du peuple satyresque laisse de côté l'embarrassante question des satyreaux, dont on se demande comment ils ont bien pu être engendrés dans cet univers sans femmes. — (Françoise Lavocat, La syrinx au bûcher: Pan et les satyres à la Renaissance et à l'âge baroque, Librairie Droz, 2005, p. 357)
- Science qui étudie l’être humain sur les plans culturels, socio-religieux, psychologiques, géographiques, etc.
- Ce que l’anthropologie traite de stupidité chez les vieilles races incomplètes n’est souvent qu’une force extraordinaire d’enthousiasme et d’intuition. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 59.)
- L’évolution est particulièrement nécessaire sur les questions morales, parce qu’elles sont toujours en lien avec une culture, une anthropologie. — (Anne-Bénédicte Hoeffner, Père Jean-François Chiron, L’élaboration de la doctrine de l’Église, Journal La Croix, page 14, 19 octobre 2014)
- L’archéologie et l’anthropologie locales sont coutumières, on le sait, d’une grande sérénité dans l’affirmation. Ledit Poignant ne s’en est pas tenu là : à une portée de fusil du tombeau de Merlin, l’« archidruide », il a retrouvé le tombeau de « son épouse » Viviane ! — (Charles Le Goffic, Brocéliande, avec la collaboration de Auguste Dupouy, La Renaissance du Livre, 1932, p.95)
- Science qui étudie ce qui constitue l’être humain.
- Descartes propose en effet une nouvelle anthropologie, terme qu’il faut prendre ici au sens littéral d’un savoir sur l’être humain. Ce mot n’est pas tout à fait anachronique à son époque, et c’est précisément le sujet de son traité de L’Homme. — (Marie-Frédérique Pellegrin, Pensées du corps et différences des sexes à l’époque moderne. Descartes, Cureau de la Chambre, Poulain de la Barre et Malebranche, ENS Éditions, Lyon, 2020, page 10)
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Science qui étudie la structure et l’histoire physique (anatomiques, morphologiques, physiologiques, évolutifs, etc.) de l’espèce humaine.
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(Religion) (Vieilli) Anthropomorphisme par lequel l’Écriture sainte attribue à Dieu des qualités humaines.
- L’anthropologie du Nouveau Testament se base sur celle de l’Ancien Testament. Elle témoigne de la grandeur de la personne humaine, créée à l’image de Dieu (Gn 1,26-27), et de sa misère, provoquée par l’indéniable réalité du péché, qui fait de l’homme une caricature de lui-même. — (Commission pontificale biblique ; Le peuple juif et ses Saintes Écritures dans la Bible chrétienne)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Science qui étudie la structure de l'être humain et l'histoire physique de l'espèce humaine. L'anthropologie s'applique à déterminer et à classer les diverses races humaines. L'anthropologie préhistorique.
Littré (1872-1877)
- 1Histoire naturelle de l'homme.
-
2Figure de style, par laquelle on attribue à Dieu des affections, des actions humaines.
Comme l'Écriture est faite pour les simples comme pour les savants, elle est pleine d'anthropologies
, Malebranche.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
ANTHROPOLOGIE.D'après Kant et les philosophes allemands, nom donné à toutes les sciences qui se rapportent à un point de vue quelconque de la nature humaine, à l'âme comme au corps, à l'individu comme à l'espèce, aux faits historiques et aux phénomènes de conscience, aux règles absolues de la morale comme aux intérêts les plus matériels et les plus variables. L'anthropologie médicale et philosophique de Platner. L'anthropologie pragmatique de Kant.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
ANTHROPOLOGIE, s. f. (Théol.) maniere de s’exprimer, par laquelle les Ecrivains sacrés attribuent à Dieu des parties, des actions ou des affections qui ne conviennent qu’aux hommes, & cela pour s’accommoder & se proportionner à la foiblesse de notre intelligence : ainsi il est dit dans la Genese, que Dieu appella Adam, qu’il se repentit d’avoir créé l’homme ; dans les Pseaumes l’univers est appellé l’ouvrage des mains de Dieu : il y est encore dit que ses yeux sont ouverts & veillent sur l’indigent.
Par toutes ces expressions & d’autres semblables qui se rencontrent fréquemment dans l’Ecriture, l’Esprit saint a seulement voulu nous faire entendre les choses ou les effets que Dieu opere comme s’il avoit de, mains, des yeux, &c. sans que cela préjudicie à la simplicité de son être. Voyez Simplicité. (G)
Anthropologie, dans l’œconomie animale ; c’est un traité de l’homme. Ce mot vient du Grec ἄνθρωπος, homme, & de λόγος, traité.
Teichmeyer nous a donné un traité de l’œconomie animale, qu’il a intitulé Anthropologia, in-4°. imprimé à Genes en 1739.
Drake nous a aussi laissé une Anthropologie en Anglois, in-8°. 3 vol. imprimée à Londres en 1707 & 1727. Voyez Antropographie. (L)
Étymologie de « anthropologie »
Ἄνθρωπος, homme, et λόγος, discours (voy. LOGIQUE).
- (1534)[1] Du grec ancien ἄνθρωπος, ánthrôpos (« homme, humain ») et λόγος, lógos ; le grec avait aussi ἀνθρωπολόγος, anthrôpológos (« parlant des hommes »).
Phonétique du mot « anthropologie »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
anthropologie | ɑ̃trɔpɔlɔʒi |
Évolution historique de l’usage du mot « anthropologie »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « anthropologie »
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L'anthropologie est une discipline dont le but premier, sinon le seul, est d'analyser et d'interpréter les différences. De Claude Lévi-Strauss / Anthropologie structurale
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L'anthropologie sociale est la discipline qui par la comparaison, la réflexion et la généralisation permet de mettre en évidence, à l'échelle universelle, des lois et des invariants. De Françoise Héritier / Julie Chupin - Le Monde de l'éducation - Mai 2001
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L'objet premier de l'anthropologie est la relation entre l'un et l'autre, les uns et les autres. Elle se situe au confluent des histoires, au lieu des crises, au carrefour des doutes : la matière concrète du social et de l'individuel. De Antoine Spire / Le Monde de l'éducation - Juillet - Août 2001
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Je ne pense pas. Tout d’abord, c’est une situation très française. Pour des raisons historiques, l’anthropologie n’a qu’une place discrète à l’université et nombreux sont ceux qui, comme moi, ont commencé à l’étudier tardivement. Et parmi eux il y a en effet bon nombre de philosophes défroqués. De ce fait, les anthropologues français se sont intéressés, peut-être plus encore que d’autres, à des objets intellectuels : des traditions rituelles, des mythes, des cosmologies, etc. Ce n’est donc pas une mauvaise chose qu’ils disposent, pour les étudier, d’une formation de philosophe. Le problème est plutôt affaire de modestie et d’ethnographie. Les Français sont passés à côté du grand moment ethnographique américain du début du XXe siècle. Les membres de la première école de Franz Boas, des gens comme Truman Michelson, Edward Sapir ou Gladys Reichard étaient eux aussi fascinés par les modes de pensée des Amérindiens. Paul Radin, par exemple, a écrit un livre intitulé Primitive Man as Philosopher. Mais avant d’avancer des généralisations, ils se sont donnés comme tâche de transcrire des discours, d’éditer des textes, de rester le plus fidèle possible à la parole des Amérindiens, dans leur langue et en la contextualisant. Ces anthropologues se sont efforcés d’éditer des œuvres qui ne soient pas les leurs, mais bien celles des Amérindiens — des mythes, des descriptions de cérémonies, des autobiographies, etc. C’est un courant qui existe toujours, bien qu’il soit désormais minoritaire, dont Keith Basso était encore il y a peu l’un des représentants les plus intéressants — il n’a d’ailleurs été traduit que très récemment en français. C’est quelque chose qui a manqué et qui continue à manquer en France. Plutôt que de lecteurs de philosophes à la mode, nous avons besoin d’anthropologues qui connaissent la linguistique, élaborent des textes, assument le travail compliqué de transposition d’un discours oral en un texte traduit et écrit. Si ensuite on souhaite être créatif, on le fait un peu avant, un peu après, sur les côtés : on peut faire tout ce qu’on veut, mais on ne mélange pas. C’est précisément ce que je reproche aux anthropologues de la généalogie de L’Autre-mental. Certes ils ont été créatifs, mais il aurait fallu placer cette créativité ailleurs : pas dans la bouche des Amérindiens. Je suis très attaché à cette approche critique et j’essaie d’y convertir les étudiants ; pour le moment, de toute évidence, c’est un échec, mais je ne désespère pas ! BALLAST, BALLAST | Pierre Déléage : « Si l’anthropologie a une vertu, c’est sa méfiance vis-à-vis de l’universalité des lois »
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L’anthropologie du don de Marcel Hénaff, ainsi que son éthique de l’altérité et sa politique de la reconnaissance, permettent de penser les limites de la marchandisation, le lien entre les générations et les transformations urbaines. À lire aussi dans ce numéro : l’image selon Georges Didi-Huberman, l’enseignement de la littérature, la neuropédagogie, l’invention de l’hindouisme, l’urgence écologique et la forme poétique de Christian Prigent. , Esprit, n° 465, juin 2020 : "Marcel Hénaff, une anthropologie de la reconnaissance"
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"Le 26 mai, j'ai été contacté par un producteur de @anthropologie pour participer à une campagne de fierté. J'ai répondu avec mes tarifs pour les exigences de la campagne. La réponse a été qu'il n'y avait pas de budget, mais que le producteur serait heureux d'envoyer un e-mail à discuter des tarifs ", a écrit Okello dans un autre article Instagram. "L'e-mail était plus long, y compris une demande de publicité sur ma page Instagram et 3 à 5 images à utiliser où ils le souhaitaient. Sans budget." News 24, Anthropologie réagit après avoir été accusé de profilage racial - News 24
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Vous êtes connu pour votre approche nouvelle des relations entre l’homme et la nature. Comment comprendre la crise présente à la lumière de vos travaux ? Philippe Descola1 : Mes observations sur le terrain auprès des sociétés amérindiennes d’Amazonie m’ont amené à constater que ces populations ne faisaient pas de distinction entre la nature et la société, les non-humains y sont vus comme des personnes. J’ai consacré ensuite une partie de mes travaux d’anthropologie comparée à explorer les formes de relation que les collectifs humains entretiennent avec les non-humains, ce qui m’a conduit à m’interroger sur l’universalité présumée de nos propres conceptions de la nature. Or, le domaine non-humain vu comme extérieur aux humains, ce que nous, Occidentaux, appelons la Nature, est en réalité une conception récente, née en Europe il y a quatre siècles tout au plus. L’idée que les humains sont en retrait du monde – ce que j’appelle le naturalisme, c'est-à-dire la distinction entre la société et la nature – a conduit à faire de la nature un champ d’investigation, que nous cherchons à contrôler et que nous concevons comme une ressource extérieure à nous-mêmes. CNRS Le journal, Philippe Descola : « Il faut repenser les rapports entre humains et non-humains » | CNRS Le journal
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Défenseur du système de quotas en faveur des Noirs dans les universités brésiliennes, Le Pr Kabengele Munanga est régulièrement invité à débattre sur le sujet. Spécialiste en anthropologie de la population afro-brésilienne, il s'intéresse particulièrement à la question du racisme dans la société brésilienne. Il est considéré comme l'anthropologue qui a démystifié la démocratie raciale au Brésil, mythe fondateur de l'identité brésilienne, élaboré par des intellectuels et qui affirme l’égalité entre les citoyens indépendamment de leur appartenance ethnique. , Portrait : Pr Kabengele Munanga, anthropologue et figure majeure de la lutte contre le racisme au Brésil | adiac-congo.com : toute l'actualité du Bassin du Congo
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Une équipe internationale a, sous l'impulsion de Michael Krützen, directeur du département d'anthropologie de l'Université de Zurich (Suisse), observée durant plus de 10 ans (de 2007 à 2018) des grands dauphins de l'océan Indien (Tursiops aduncus) au large de l'Australie occidentale, dans la baie de Shark. Cette population est adepte d'un comportement particulier pour obtenir de la nourriture : le "shelling". Sciences et Avenir, Les dauphins peuvent apprendre à la manière des primates - Sciences et Avenir
Images d'illustration du mot « anthropologie »
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Traductions du mot « anthropologie »
Langue | Traduction |
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Anglais | anthropology |
Espagnol | antropología |
Italien | antropologia |
Allemand | anthropologie |
Portugais | antropologia |
Synonymes de « anthropologie »
- ethnologie
- ethnographie
- biométrie
- anthropomorphisme
- sociologie
- anthropométrie
- anthologie
- paléontologie humaine