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Citations sur le des - Page 10
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Phrases trouvées dans un reportage : - Voilà ce que je suis, un miracle à des milliards et des milliards d'exemplaires. - Tant qu'il y aura des livres, des gens pour en écrire et des gens pour en lire tout ne sera pas perdu dans ce monde qu'en dépit de ses tristesses et de ses horreurs nous avons tant aimé. - Mourir ne me dérange pas. Je suis juste ennuyé par la perspective de ne plus pouvoir savoir ce qui va se passer.
Jean d'Ormesson -
Ne vous laissez pas abuser. Souvenez-vous de vous méfier. Et même de l’évidence : elle passe son temps à changer. Ne mettez trop haut ni les gens ni les choses. Ne les mettez pas trop bas. Non, ne les mettez pas trop bas. Montez. Renoncez à la haine: elle fait plus de mal à ceux qui l’éprouvent qu’à ceux qui en sont l’objet. Ne cherchez pas à être sage à tout prix. La folie aussi est une sagesse. Et la sagesse, une folie. Fuyez les préceptes et les donneurs de leçons. Jetez ce livre. Faites ce que vous voulez. Et ce que vous pouvez. Pleurez quand il le faut. Riez. J’ai beaucoup ri. J’ai ri du monde et des autres et de moi. Rien n’est très important. Tout est tragique. Tout ce que nous aimons mourra. Et je mourrai moi aussi. La vie est belle.
Jean d'Ormesson — C'était bien -
Le train de la vie À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents. Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous. Pourtant, à une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage… Au fur et à mesure que le temps passe, d’autres personnes montent dans le train. Et elles seront importantes : notre fratrie, nos amis, nos enfants, même l’amour de notre vie. Beaucoup démissionneront (même éventuellement l’amour de notre vie), et laisseront un vide plus ou moins grand. D’autres seront si discrets qu’on ne réalisera pas qu’ils ont quitté leurs sièges. Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d’attentes, de bonjours, d’au-revoirs et d’adieux. Le succès est d’avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu’on donne le meilleur de nous-mêmes. On ne sait pas à quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons. Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage. Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique. Aussi, merci d’être un des passagers de mon train. Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d’avoir fait un bout de chemin avec vous.
Jean d'Ormesson — L'enfant qui attendait un train -
Nous sommes des rats dératés qui courent dans tous les sens, des grelots déchaînés et sonores, des pantins ivres d'eux-mêmes, des nains aux rêves de géants.
Jean d'Ormesson — C’est une chose étrange à la fin que le monde -
«Personne ne sait jamais ce qu'on gagne avec une naissance. On n'y gagne que des espérances, des illusions et des rêves. Il faut attendre la mort pour savoir enfin ce qu'on perd.» - (Le vagabond qui passe sous une ombrelle trouée)
Jean d'Ormesson -
L'islam est une belle et grande religion. Son prophète est l'un des hommes très rares qui ont bouleversé le monde et transformé de fond en comble le destin des hommes. (« La Chronique du temps qui passe », Le Figaro Magazine, nº 13827, 11 février 1989, p. 9)
Jean d'Ormesson -
- La Sicile ? .... disait Vintimille. - Elle est belle, disait Isaac. Nous irons à Noto, qui est baroque, à Ségeste et à Agrigente, qui sont des morceaux de Grèce égarés en Sicile, nous nous promènerons à Monreale, qui est arabe et normande, nous monterons jusqu'à Enna et jusqu'à Erice qui sont farouches et superbes, nous nous recueillerons, mon maître, devant les squelettes des capucins de Palerme et sur le tombeau de Frédéric II, qui frappa le monde de stupeur. p276
Jean d'Ormesson — Histoire du Juif errant -
La découverte du passé est réservé à l'avenir. Les hommes par la pensée, font en sens inverse le chemin suivi par l'histoire. Plus le monde vieillit, plus il en apprend sur sa jeunesse. Les hommes, à leurs débuts, ne savaient rien sur l'origine des choses. Ils en savent de plus en plus grâce au temps qui se déroule. Le passé s'éclaire à mesure qu'il s'éloigne.
Jean d'Ormesson — C’est une chose étrange à la fin que le monde -
Il marchait. Il marcha jusqu'à la nuit. Il s'était déjà beaucoup éloigné de la ville lorsque la faim s'empara de lui. Et la soif. Les passions, les ambitions, les idées, les projets ne viennent qu'en seconde ligne. Il faut d'abord boire, et manger, et dormir, et tout le reste. Sans jamais en souffler mot dans les torrents de livres et de films qui nous tombent sur la tête, nous passons notre temps à mener notre corps au garage, à le ravitailler et à le vidanger. De "la Princesse de Clèves" au "Soulier de satin", en passant par "Adolphe" et par "La Chartreuse de Parme", on dirait que nos héros sont munis d'une dispense de trimbaler un corps. Ils n'ont le droit que de faire l'amour parce que l'amour est le lien entre le rêve et la machine. Nous sommes une machine avant d'être un esprit et une âme. Il peut y avoir des machines sans esprit et sans âme. Dans ce monde au moins, il n'y a pas d'esprit ni d'âme sans qu'il y ait une machine. Ashavérus avait soif. Et il avait faim. La nuit tombait. Il aperçut une lumière qui brillait dans une maison. Il poussa la porte après l'avoir frappée de son bâton et il entra dans la maison. p117
Jean d'Ormesson — Histoire du Juif errant -
Et, jouant avec la vieille canne, décolorée par le temps, entamée par la vie, qu'il faisait rouler entre ses mains noueuses, il se remit à parler. Et, soir après soir, dans le plus beau salon du monde, sous les étoiles de la nuit qui jetaient leur lueur sur le bassin de Saint-Marc et le palais des Doges, il nous raconta, à Marie et à moi, tout ce que je viens de vous raconter. Et tout ce que je vais encore, si vous avez un peu de temps pour écouter des fables qui ressemblent à des choses vraies, ou peut-être plutôt des choses vraies qui ressemblent à des fables, vous raconter maintenant. p176
Jean d'Ormesson — Histoire du Juif errant -
Voilà ce que je suis, un miracle. À des milliards et des milliards d’exemplaires.
Jean d'Ormesson — Presque rien sur presque tout -
En face de l'argent, qu'y a-t-il? Il y a ceux qui n'en ont pas. On dirait que le monde moderne est fait d'argent et de pauvres. L'argent coule à flots : sur les palais des congrès, sur les aéroports, sur les avions, sur les trains à grande vitesse, sur les autoroutes et leurs échangeurs, sur les porte-avions et sur les sous-marins, sur les centrales nucléaires, sur les usines, sur les laboratoires, sur les hôpitaux qui manquent pourtant cruellement de ressources. Il ne coule pas sur les pauvres.
Jean d'Ormesson — Qu'ai-je donc fait ? -
Il lui arrivait de rêver tout à coup à sa Galilée natale, à une femme qui lui avait plu et qui lui plaisait peut-être encore, à sa mère qui était morte quand il avait sept ou huit ans, à des plaisirs évanouis. Alors, il fermait les yeux et toutes ces visions fugitives faisaient une sorte de théâtre à l'intérieur de sa tête et le remplissaient d'un bonheur qui ne se distinguait guère de la tristesse. p30
Jean d'Ormesson — Histoire du Juif errant -
LE TRAIN DE MA VIE A la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos Parents. On croit qu'ils voyageront toujours avec nous. Pourtant, à une station, nos Parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage. Au fur et à mesure que le temps passe, d'autres personnes montent dans le train. Et elles seront importantes : notre fratrie, nos amis, nos enfants, même l'amour de notre vie. Beaucoup démissionneront (même éventuellement l'amour de notre vie), et laisseront un vide plus ou moins grand. D'autres seront si discrets qu'on ne réalisera pas qu'ils ont quitté leurs sièges. Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d'attentes, de bonjours, d'au-revoirs et d’adieux. Le succès est d'avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu'on donne le meilleur de nous-mêmes On ne sait pas à quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons. Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage. Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique. Aussi, merci d'être un des passagers de mon train. Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d'avoir fait un bout de chemin avec vous. Je veux dire à chaque personne qui lira ce texte que je vous remercie d’être dans ma vie et de voyager dans mon train.
Jean d'Ormesson -
Je dis que tout meurt et disparaît. Et que quelque chose, pourtant, subsiste, chez ceux qui restent, de ce qui a disparu. Que quelque chose, pourtant, subsiste, chez les vivants, de ce qui a vécu. C'est ce que nous appelons le souvenir. La mort n'est pas la fin de tout puisqu'il y a le souvenir. Les hommes rêvent de fantômes, de revenants, de forces spirituelles et mystérieuses, dont on ne sait presque rien, dont on attend presque tout. Le premier des fantômes, le premier des revenants, la plus formidable de toutes les forces spirituelles, vous le savez bien, c'est le souvenir. p267
Jean d'Ormesson — Histoire du Juif errant -
Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toutes personnes. Dites doucement mais clairement votre vérité. Ecoutez les autres, même les simples d'esprit et les ignorants: ils ont eux aussi leur histoire. Evitez les individus bruyants et agressifs: ils sont une vexation pour l'esprit. Ne vous comparez avec personne : il y a toujours plus grands et plus petits que vous. Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements. Ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe. Soyez vous-même, j Surtout n'affectez pas l'amitié. Non plus ne soyez cynique en amour car il est, en face de tout désenchantement, aussi éternel que l'herbe. Prenez avec bonté le conseil des années en renonçant avec grâce à votre jeunesse. Fortifiez-vous une puissance d'esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude. Au-delà d'une discipline saine, soyez doux avec vous-même. Vous êtes un enfant de l'univers. Pas moins que les arbres et les étoiles. Vous avez le droit d'être ici. Et, qu 'il vous soit clair ou non, l'univers se déroule sans doute comme il le devait. Quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez, dans le désarroi bruyant de la vie, la paix de votre cœur. Avec toutes ses perfidies et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau. Texte Anonyme
Jean d'Ormesson — Comme un chant d'espérance -
Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants.
Jean d'Ormesson -
Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde.
Jean d'Ormesson -
Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents, dans la mémoire des vivants.
Jean d'Ormesson -
Tout comme sa sœur sanskrite, la poésie pâli se définit par des mètres et des figures de style, mais le caractère le plus saillant par rapport à la prose est sans doute le recours à la comparaison. Indiquée mais pas toujours par des opérateurs spécifiques au premier rang desquels la particule "va" (sanskrit "iva", comme), la comparaison obéit à des conventions qui en définissent le caractère: le comparé et le comparant doivent être grammaticalement de même genre, de même nombre, de même cas, si la figure doit être pleine; que l'un de ses caractères manque, elle est "lupta", déficiente, etc. - des exigences qui contraignent le traducteur français, mais pas le traducteur allemand ou anglais, à recourir à la périphrase "l'astre lunaire", masculin, pour éviter la Lune, lorsque celle-ci est le comparant d'un être masculin (§172, §173, §208, §413 du Dhammapada)
Bouddha — Le Bouddha Dhammapada - Les stances de la loi -
Le Saint Il n'y a pas de souffrance pour celui qui a terminé le voyage, qui est libéré de la douleur, qui s'est libéré de tous côtés, qui a rejeté toutes les chaînes. Les réfléchis s'exercent ; ils ne se plaisent pas dans une maison ; comme des cygnes qui ont quitté leur lac, ils quittent leur maison et leur demeure. Ceux qui n'ont pas d'accumulations, qui mangent correctement, qui ont perçu la libération et la liberté inconditionnée, leur chemin est difficile à comprendre, comme celui des oiseaux dans le ciel. Ceux dont les passions sont apaisées, qui sont indifférents au plaisir, qui ont perçu la libération et la liberté inconditionnée, leur chemin est difficile à comprendre, comme celle des oiseaux dans le ciel. Même les dieux admirent celui dont les sens sont contrôlés, comme les chevaux bien apprivoisés par le conducteur, qui est exempt d'orgueil et exempt d'appétits. Un tel obéissant qui est tolérant comme la terre, qui est ferme comme un pilier, qui est comme un lac sans boue : aucune nouvelle naissance n'est en réserve pour celui-ci. La pensée est calme ; le calme est sa parole et son action quand on a obtenu la liberté par la vraie connaissance et qu'on est devenu paisible. Celui qui est libre de toute crédulité, qui connaît l'incréé, qui a rompu tous les liens, supprimé toutes les tentations, renoncé à tous les désirs, est le plus grand des hommes. Dans un village ou dans une forêt, dans une vallée ou sur les collines, partout où vivent des saints, c'est un lieu de joie. Les forêts sont délicieuses; là où les autres ne trouvent pas de joie, là les sans désir trouveront la joie, car ils ne recherchent pas les plaisirs des sens.
Bouddha -
Le sage doit vivre dans le village comme l'abeille qui, sans altérer la couleur et le parfum des fleurs, s'envole en emportant leur suc.
Bouddha — Le Bouddha Dhammapada - Les stances de la loi -
Il ne faut jamais blâmer la croyance des autres, c’est ainsi qu’on ne fait de tort à personne. Il y a même des circonstances où l’on doit honorer en autrui la croyance qu’on ne partage pas
Bouddha -
L'homme qui est resté longtemps absent et qui revient de loin sain et sauf, ses parents, ses amis, ses alliés lui souhaitent la bienvenue quand il arrive. Il en est de même de l'être qui a fait le bien; lorsqu'il s'en est allé de ce monde dans l'autre, ses mérites l'accueillent comme des parents un être cher à son retour.
Bouddha — Le Bouddha Dhammapada - Les stances de la loi -
Pour ce qui est né, causé, produit, pour ce qui ne se lasse pas de chercher son plaisir, la paisible issue est au-delà du raisonnement, stable, non née, non produite, sans souci; c'est le domaine immaculé, la cessation des afflictions, l'apaisement des tendances fabricatrices, le bonheur.
Bouddha — Le Bouddha Dhammapada - Les stances de la loi -
On peut allumer des dizaines de bougie à partir d'une seule , sans en abréger la vie. On ne diminue pas le bonheur en le partageant
Bouddha -
Quand les conditions sont suffisantes, la chose se manifeste, et quand elles ne sont plus suffisantes, la chose se cache. Il n'y a ni naissance, ni mort. Il n'y a que la manifestation. Le corps physique, le corps mental, l'ondicule se manifestent quand les conditions sont suffisantes. Des notions comme naissance et mort, être et non-être, ne peuvent vous être appliquées. La vague sur l'eau est libre de la naissance et de la mort. Elle est libre de l'être et du néant. La vague est la vague.
Bouddha -
Et maintenant, dit Bouddha à ses disciples, au moment de mourir : "A l'avenir, soyez votre propre lumière, votre propre refuge. N'allez en quête de refuge qu'auprès de vous-même. Ne vous occupez pas des façons de penser des autres. Tenez-vous bien dans votre île à vous. Collés à la contemplation
Bouddha -
Ne croyez pas en quelque chose simplement parce que vous l’avez entendu. Ne croyez pas en quelque chose tout simplement parce des gens le disent et que c’est répété par de nombreuses personnes. Ne croyez pas en quelque chose simplement parce c’est écrit dans vos livres religieux. Ne croyez pas en quelque chose sur la seule autorité de vos professeurs et des anciens. Ne croyez pas aux traditions parce qu’elles ont été prononcées pour de nombreuses générations. Mais après observation et analyse, lorsque vous trouverez que tout est en accord avec la raison et est propice au bien et au profit de tous et chacun, alors acceptez-le et vivez pour cela.
Bouddha -
Il jouait avec l’idée, la lançait, la transformait, la laissait échapper pour la rattraper au vol ; il l’irisait de son imagination, l’ailant de paradoxes. L’éloge de la folie s’éleva jusqu’à la philosophie, une philosophie rajeunie, empruntant la folle musique du plaisir, vêtue de fantaisie, la robe tachée de vin et enguirlandée de lierres, dansant comme une bacchante par-dessus les collines de la vie et se moquant du lourd Silène pour sa sobriété. Les faits fuyaient devant elle comme des nymphes effrayées.
Oscar Wilde — Le portrait de Dorian Gray -
La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit.
Oscar Wilde -
La beauté a autant de significations que l'homme a d'humeurs. Elle est le symbole des symboles. Elle révèle tout car elle n'exprime rien. En se montrant à nous, elle nous fait voir dans son entier le monde éclatant des couleurs.
Oscar Wilde -
- Lord Henry, je voudrais que vous m'appreniez à redevenir jeune. Il réfléchit un instant. - Vous rappelez-vous, madame, quelque grave erreur que vous auriez commise dans votre jeune temps ? lui demanda-t-il en la regardant par-dessus la table. - Des quantités, je le crains, s'écria-t-elle. - Eh bien, recommencez, dit-il sérieusement. Pour retrouvez sa jeunesse, il suffit de réitérer ses folies.
Oscar Wilde — Le portrait de Dorian Gray -
Il y a des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose.
Oscar Wilde -
Et il se jetait sur le gazon, plongeait son visage dans ses mains et pleurait. - Pourquoi pleure-t-il ? demandait un petit lézard vert, comme il courait près de lui, sa queue en l'air. - Mais pourquoi ? disait un papillon qui voletait à la poursuite d'un rayon de soleil. - Mais pourquoi donc ? murmura une pâquerette à sa voisine d'une douce petite voix. - Il pleure à cause d'une rose rouge. - À cause d'une rose rouge. Comme c'est ridicule ! Et le petit lézard, qui était un peu cynique, rit à gorge déployée. Mais le rossignol comprit le secret des douleurs de l'étudiant, demeura silencieux sur l'yeuse et réfléchit au mystère de l'amour. ("Le rossignol et la rose")
Oscar Wilde — Le prince heureux, le géant égoïste et autres contes -
Et de temps à autre, les ombres fantastiques des oiseaux fuyants passaient sur les longs rideaux de tussor tendus devant la large fenêtre, produisant une sorte d’effet japonais momentané, le faisant penser à ces peintres de Tokio à la figure de jade pallide, qui, par le moyen d’un art nécessairement immobile, tentent d’exprimer le sens de la vitesse et du mouvement.
Oscar Wilde — Le portrait de Dorian Gray -
La logique est le refuge des gens sans imagination.
Oscar Wilde -
J'ai appris à aimer le secret. Il me semble que c'est la seule chose qui puisse nous faire la vie moderne mystérieuse ou merveilleuse. La plus commune des choses nous paraît exquise si quelqu'un nous la cache.
Oscar Wilde — Le portrait de Dorian Gray -
Les yeux du Prince Heureux étaient emplis de larmes, et des larmes coulaient le long de ses joues d'or. Sous la lumière de la lune, son visage était si beau que le petit martinet se sentit envahi de pitié. «Qui êtes-vous ? demanda-t-il. - Je suis le Prince Heureux. - Alors pourquoi pleurez-vous ? demanda le Martinet. Vous m'avez complètement trempé. - Lorsque j'étais en vie et que je possédais un cœur d'homme, répondit la statue, j'ignorais ce que c'était que les larmes car je vivais au palais de Sans-Souci, où le chagrin n'a pas le droit de pénétrer. Pendant le jour je jouais dans le jardin avec mes compagnons, le soir je menais le bal dans le Grand Salon. Le jardin était ceint d'un mur fort imposant, mais jamais je ne me souciai de demander ce qui se trouvait derrière. Tout était si beau autour de moi ! Mes courtisans m'appelaient le Prince Heureux, et si le bonheur n'est rien d'autre que le plaisir, oui, j'étais heureux. Ainsi je vécus, ainsi je mourus. Et maintenant que je suis mort, on m'a installé ici, tellement haut que je peux voir toute la laideur et toute la misère de ma ville. Mon cœur a beau être fait de plomb, comment ne pleurerais-je ?»
Oscar Wilde — Le prince heureux, le géant égoïste et autres contes -
La sagesse consiste à avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit
Oscar Wilde