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Citations sur le des - Page 2
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Dès le commencement de la révolution allemande, je fus impressionné par la parenté du national-socialisme avec l'islam et cette impression n'a fait que se préciser et s'affermir depuis. L'islam, qui à l'origine était la foi d'une obscure tribu nomade, conquit avec une rapidité vertigineuse la plus grande partie de l'Orient qui comptait alors, historiquement parlant, et cela parce qu'il constituait un mouvement puriste et purificateur au milieu d'un monde civilisé à l'extrême et moralement pourri. Sans la corruption monstrueuse de l'époque précédente, corruption plus contraire que tout au monde au tréfonds du caractère allemand, Adolf Hitler n'eut jamais pu, en un temps si court réunir autour de lui l'écrasante majorité du peuple. Mais la lutte contre la corruption entraine la suprême estime accordée aux valeurs de caractères;et par la, le critère auparavant valable de la culture et de l'esprit tombe en désuétude. Les vertus les plus simples et les plus élémentaires deviennent déterminantes, et ainsi nait du jour au lendemain, qu'il s'agisse du national-socialisme ou de l'islam, une nouvelle unité, dont la force et la tension sont immenses; et en face de cette unité on voit s'écrouler et se réduire à néant la plupart des différences précédemment importantes (dans le cas de l'islam, les différences entre les peuples et les cultures; en Allemagne, les classes et les partis). En outre les deux mouvements sont essentiellement religieux, et non pas politiques. Si l'on observe les points essentiels, ils se distinguent surtout en ceci : l'esprit de l'islam était originellement nomade et partant conquérant et il le resta durant des siècles; le national-socialisme, par contre représente une rupture avec le déracinement provoqué par l'ère intellectualiste, et un retour aux racines du Sang et de la Terre.
La révolution Mondiale et la responsabilité de l'Esprit (1934), Hermann von Keyserling, éd. Librarie Stock, 1934, p. 134-135 -
Le nazisme se distingue par une inclinaison pédérastique très prononcée qui a toujours été en honneur chez les Allemands et que les traditions militaires ont exaltée ; l'austérité spartiate, la nudité grecque, la gymnosophie furent, au XIXe siècle, les formes classiques du délire allemand. L'athlète hitlérien du XXe siècle est habillé, armé, sanglé, botté, casqué, décoré, mais l'inclinaison homosexuelle est plus forte que jamais. Tout l'indique : l'étalage de la force brutale et l'idolâtrie du muscle, des pectoraux de gladiateur sous les baudriers éblouissants, la folie des uniformes qui fascinèrent jadis la France vaincue comme la fascinèrent les beaux barbares blonds : la France à genoux, séduite, subjuguée, se livre misérablement à son grand dolichocéphale pour être délicieusement violée par lui : car la défaite a eu pour cause le consentement voluptueux à la défaite et l'abandonnement maladif à la race des seigneurs.
« Une monstrueuse apothéose », Vladimir Jankélévitch (1976), dans Quel corps ?, collectif, éd. Passion, 1986 (ISBN 2-906229-01-6), p. 42 -
C'est avec l'adoption des lois de Nuremberg en 1935 que l'Allemagne devint effectivement un régime raciste comparable à celui qui existait déjà dans le Sud de États-Unis ou à celui qui était en gestation en Afrique du Sud. L'une de ces lois restreignait le bénéfice de la citoyenneté à ceux qui avaient une ascendance allemande ou apparentée, ce qui excluait d'office les Juifs (Les Noirs du Sud des États-Unis étaient des citoyens américains, mais ils s'étaient vus privés de tous les droits afférents à la nationalité américaine.) Les Juifs allemands devinrent ainsi, dans leur pays natal, des résidents étrangers. Une autre loi interdisait les mariages et les relations sexuelles entre Juifs et allemands. Les lois américaines contre les mariages entre Blancs et personnes de couleur, alors en vigueur dans une majorité d'États, étaient les principaux précédents d'un telle législation. [...] D'un point de vue comparatif, il est intéressant de noter, cependant, que la définition nazie du Juif ne fut jamais aussi rigoureuse que la « règle de l'unique goutte de sang » (one-drop rule) qui, dans le sud des États-Unis, déterminait la classification des Noirs dans les lois sur la pureté de la race.
Racisme, une histoire, George M. Fredrickson, éd. Liana Levi, 2002, p. 137 -
Oui, il vaudrait la peine d'étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d'Hitler et de l'hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXe siècle qu'il porte en lui un Hitler qui s'ignore, qu'Hitler l'habite, qu'Hitler est son démon, que s'il vitupère, c'est par manque de logique, et qu'au fond, ce qu'il ne pardonne pas à Hitler, ce n'est pas le crime en soi, le crime contre l'homme, ce n'est que l'humiliation de l'homme en soi, c'est le crime contre l'homme blanc, et d'avoir appliqué à l'Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu'ici que les Arabes d'Algérie, les coolies de l'Inde et les nègres d'Afrique.
Discours sur le Colonialisme (1950), Aimé Césaire, éd. Présence africaine, 1989 (ISBN 2-7087-0531-8), p. 11-12 -
Identiques en composition, mais différents en substance de leurs homologues macroscopiques, les nano-objets remettent en question la classification des produits chimiques. Il n'y a plus l'or mais des variétés d'or.
« Les nanotechnologies, comment décider par temps de brouillard », Julie Dubois et François Rousseau, La gazette de la société et des techniques (ISSN 1621-2231), nº 52, mai 2009, p. 3 -
Divinement et terriblement éblouie, elle vit la Naïade lui sourire d’un sourire qui semblait attirer et promettre, et elle eut le pressentiment des mortelles amours… Revenue à la conscience d’elle-même, elle chercha de nouveau, mais en vain, l’illusion mystérieuse de ce visage. Le songe avait disparu.
Brumes de fjords, Renée Vivien, éd. Alphonse Lemerre, 1902, Légende du saule, p. 103 -
Exilé politique de naissance, j'ai connu les avantages réels et les lourds inconvénients du déracinement. Il élargit la vision du monde et la connaissance des hommes ; il dissipe les brouillards des conformismes et des particularismes étouffants ; il préserve d'une suffisance patriotique qui n'est en vérité que médiocre contentement de soi-même ; mais il constitue dans la lutte pour l'existence un handicap plus que sérieux. J'ai vu naître la grande catégorie des "apatrides", c'est-à-dire des hommes auxquels les tyrannies refusent jusqu'à la nationalité. Quant au droit de vivre, la situation des apatrides, qui sont en réalité les hommes les plus attachés à leurs patries et à la patrie humaine, ne se peut comparer qu'à celle de l'homme "sans aveu" du Moyen Âge qui, n'ayant ni maître ni suzerain, n'avait ni droit ni défense, et dont le seul nom est devenu une sorte d'insulte.
Victor Serge — Mémoires d'un révolutionnaire -
Sans doute les harkis n’avaient-ils pas de programme de parti, mais ils se sont engagés pour des raisons politiques. Ils ont été abandonnés par le gouvernement français, livrés au massacre des maquisards et des attentistes, exilés en métropole dans des conditions indignes. Il convient donc de substituer à la désignation de collabos et de traîtres, celle de résistants au totalitarisme du FLN, victimes du fanatisme et non du colonialisme.
Maurice Faivre — La désinformation de l'histoire des Harkis -
En livrant l'Algérie à la domination d'un parti totalitaire, dont les responsables se battaient "au couteau" pour accaparer richesses et pouvoir, la France a condamné les adeptes des valeurs républicaines au massacre et à l'exil.
Maurice Faivre — Les combattants musulmans de la Guerre d'Algérie -
L'Algérie, pays mal aimé, ballotté par le vent des passions humaines, fut meurtrie, appauvrie, mutilée. Après le drame de la guerre, les musulmans connaîtront celui du vide et de la solitude. La communauté française, à cause des erreurs qu'elle a commises, s'est exilée de l'autre côté de la Méditerranée. Malgré l'accueil de la France, ces Français pleurent le pays qui les a vu naître.
Ferhat Abbas — Autopsie d'une guerre: l'aurore -
Elle [la police] remua ciel et terre pour mettre la main sur tous les papiers possibles, dans la croyance, que certes rien ne justifiait, que l'activisme se manifestait surtout par des paperasses.
Les Réprouvés, Ernst von Salomon, éd. Librairie Plon, 1931, réédition 1951, p. 295 -
Nous ne sommes pas nés contestataires, nous ne sommes pas nés aussi conscients qu'aujourd'hui des problèmes du monde. Il a donc fallu que des discussions, des débats parfois vifs nous amenèrent à comprendre mieux, puis à chercher une plus grande cohérence entre nos valeurs profondes et nos choix de vie.
Désobéir : le petit manuel (2012), Xavier Renou, éd. Le passager clandestin, 2019 (ISBN 978-2-9169-5269-7), p. 107 -
Le militant radical, au sens propre du terme, est celui qui s'attaque à la racine des problèmes, ce qui ne détermine pas a priori un mode opératoire ou un autre.
Désobéir : le petit manuel (2012), Xavier Renou, éd. Le passager clandestin, 2019 (ISBN 978-2-9169-5269-7), p. 40 -
La bonne question que le militant doit se poser, du moins s'il est sincère dans son envie d'aller le plus vite possible vers un monde décarboné, est celle de l'efficacité comparée des investissements pour faire baisser les émissions en fonction du contexte de départ et du rythme de baisse visé.
(fr) Dormez tranquilles jusqu'en 2100, et autres malentendus sur le climat et l'énergie (2015), Jean-Marc Jancovici, éd. Odile Jacob, 2017 (ISBN 9782738136411), p. 60 -
Mourir pour des idées, c'est une chose, mais c'est quand même relativement stupide et bête.
Thierry Carcenac, à propos de la mort de Rémi Fraisse. -
Un pas de plus, de moins et, fort étonné, le visage que j'avais follement craint de ne jamais revoir se trouvait tourné vers moi de si près que son sourire à cette seconde me laisse aujourd'hui le souvenir d'un écureuil tenant une noisette verte. Les cheveux, de pluie claire sur des marroniers en fleurs...
L'Amour fou, André Breton, éd. Gallimard, 1976 (ISBN 978-2070367238), p. 65 (voir la fiche de référence de l'œuvre) -
Ce fut au printemps de l'année 1835 qu'un vif désir me prit de voir l'Italie. Tous les jours en m'éveillant j'aspirais d'avance l'âpre senteur des maronniers alpins ; le soir, la cascade de Terni, la source écumante du Teverone jaillissaient pour moi seul entre les portants éraillés des coulisses d'un petit théâtre... Une voix délicieuse, comme celle des syrènes, bruissait à mes oreilles, comme si les roseaux de Trasimène eussent tout à coup pris une voix...
Les Filles du feu (1834), Gérard de Nerval, éd. Maxi-Livres, coll. « Maxi-Poche Classiques Français », 1997 (ISBN 2-8771-4348-1), partie Octavie, p. 182 -
À Paris, on ne vit pas, on se survit. C’est pourquoi la passion des femmes y est si puissante, le désir de la chair si vif : on a toujours la sensation que s’écoule la dernière seconde où la femme est encore à portée de nos mains… où le ciel est visible au-dessus des marronniers… où l’univers conserve un semblant d’apparence avant de s’anéantir.
« Les Parisiens », Pierre Bourgeade, Nota Bene, nº 11, Hiver 1983, p. 88 -
Sarah Goudar, refoulée avec les gens du peuple derrière la dernière rangée d'arbres, ne perdit son temps ni à se sentir blessée dans son amour-propre, ni à contempler le spectacle magnifique de la baie, ni à respirer le parfum des tamaris et des oléandres. Elle vit aussitôt le parti qu'on pouvait tirer des collines qui s'élèvent au bout de la promenade. Le Pausilippe avait l'air d'une bute escarpée, pierreuse et inhospitalière. Il suffirait d'en arracher les broussailles et de les remplacer par des pins, d'éparpiller de jolies maisons sous les ombrages, pour mettre à la mode un lieu de villégiature.
Porporino ou les mystères de Naples (1974), Dominique Fernandez, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1974 (ISBN 978-2-246-01243-6), partie III « Naples », Castrapolis, p. 333 -
Elle le suivit sans mot dire, dans le sentier de la douane en corniche à flanc de falaise. Ils foulaient l'origan poivré et les derniers parfums du mélilot. Au-dessous d'eux, la mer claquait en drapeaux déchirés et léchait onctueusement les rocs. Sa force repoussait vers le haut de la falaise des bouffées tièdes, qui portaient l'odeur de la moule et l'arôme terrestre des petites brèches où le vent et l'oiseau sèment, en volant, des graines.
Le Blé en herbe (1923), Colette, éd. Flammarion, 2004 (ISBN 2-08-068641-0), p. 33 -
Si l'on considère par exemple les deux systèmes d'exploitation informatiques concurrents Windows et Linux comme des mèmes, Linux fait figure de mème récessif, car il ne s'exprime que dans des groupes d'initiés (programmeurs, ingénieurs réseau, amateurs éclairés).
Comparaison entre la génétique et la mémétique -
Tout ce qui concerne les clusters, les super ordinateurs, la simulation pétrolière et sismique et, de façon plus générale, l'industrie, utilise aujourd'hui à 75% Linux (...) les salles de marché ont quasiment toutes adopté Linux et mise en place une grille, ce qui a entraîné un changement complet des business model.
Au delà de son coût relativement bas, les entreprises adoptent surtout Linux pour sa fiabilité. -
Je comprends maintenant comment l'on peut jouer un instant avec ces sentiments que j'ai trop longtemps tenus pour sacrés. La semaine prochaine, au lieu de sortir avec mon gentil « mari », Henry, j'irai voir l'Espagnol. Et les femmes — je veux des femmes. Mais les lesbiennes viriles du cabaret Le Fétiche ne m'ont pas plu du tout. J'ai également compris l'œillet dans la bouche de Carmen. Je respirais du seringa. Les fleurs blanches encore en boutons effleurèrent mes lèvres. On aurait dit la peau d'une femme. Mes lèvres pressèrent les boutons, s'entrouvrant puis se refermant doucement sur eux. De doux baisers en forme de pétales. Je mords les fleurs blanches. Morceau de chair parfumée, peau comme de la soie. La bouche charnelle de Carmen mordant son œillet ; et moi, Carmen.
Henry et June — Les cahiers secrets (1986), Anaïs Nin (trad. Béatrice Commengé), éd. Stock, 2007 (ISBN 978-2-234-05990-0), Juin (1932), p. 226 -
Laissons-les au souci de leur morale impure, Et songeons que l'aurore a des blondeurs de miel, Que le jour sans aigreur et que la nuit sans fiel Viennent, tels des amis dont la bonté rassure... Nous irons voir le clair d'étoiles sur les monts... Que nous importe, à nous, le jugement des hommes ? Et qu'avons-nous à redouter, puisque nous sommes Pures devant la vie et que nous nous aimons ?
Les deux dernières strophes du poème « Paroles à l'amie » (publié dans le recueil A l'heure des mains jointes en 1906). -
On ne peut oublier que le fondamentalisme religeux et le laïcisme sont des formes spéculaires et extrêmes du refus du légitime pluralisme et du principe de laïcité.
Message de sa sainteté Benoit XVI pour la célébration de la journée mondiale de la paix, 8 décembre 2010, Vatican, dans Libreria editrice vaticana, paru 1 janvier 2011, Benoît XVI : p.15. -
Au plafond de la boîte, il y avait un trou, d'un pouce de diamètre peut-être. Et, alors qu'elles se penchèrent pour voir à travers ce trou, elles ont vu le visage d'un homme. Elles l'ont ainsi décrit comme l'une des plus belles images qu'elles n'avaient jamais vue. Il les saluait, tout en souriant et en agitant sa main. Il a ensuite enlevé son chapeau avec grâce. Chaque mouvement de cet homme étaient parfaitement représentés ...
Première démonstration du kinétoscope faite à un groupe de dames -
Bienheureux les pauvres qui reconnaissent leur pauvreté spirituelle, car le royaume des cieux leur appartient ; bienheureux ceux qui pleurent, car c’est eux qui seront consolés ; bienheureux les doux, car c’est eux qui hériteront de la terre ; bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car c’est eux qui seront rassasiés ; bienheureux les miséricordieux, car c’est à eux que miséricorde sera faite ; bienheureux ceux qui sont purs de cœur, car c’est eux qui verront Dieu ; bienheureux ceux qui procurent la paix, car c’est eux qui seront appelés fils de Dieu ; bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux. Vous êtes bienheureux quand on vous injuriera, et qu’on vous persécutera, et qu’on dira, en mentant, toute espèce de mal contre vous, à cause de moi.
Nouveau Testament – Évangile selon Matthieu (5, 3-11) -
Aux alentours de 1500 avant J.C., un groupe d'Aryens venus d'Iran attaquèrent et soumirent violemment la population indienne. Cette tribu conquérante fut à l'origine du système indien des castes. Les trois premières castes étaient exclusivement réservées aux Iraniens "deux fois nés" : les Kshatriyas composaient les guerriers et aristocrates ; les Brahmanes regroupaient les prêtres iraniens ; et les Vaishyas rassemblaient les propriétaires et les marchands.
Le système de castes en Inde s'est officiellement éteint en 1950 après une existence d'environ 3500 ans. -
Docteur Mathison : Bonjour, vous êtes dans la salle des urgences de l'hôpital de Philadelphie. Je vais vous poser quelques questions. Où étiez-vous assis dans le train ? David Dunn : Côté fenêtre. Dr. Mathison : Dans la voiture voyageur ? David Dunn : Oui. Dr. Mathison : Vous êtes sûr ? Vous étiez dans la voiture voyageur ? David Dunn : Oui. Où sont les autres passagers ? Dr. Mathison : Votre train a déraillé. Il est allé trop vite dans un virage, un autre train vous a alors percuté. On a retrouvé des débris sur deux kilomètres. David Dunn : Pourquoi vous me regardez comme ça ? Dr. Mathison : Je vous regarde comme ça pour deux raisons : la première, c'est parce qu'apparemment vous êtes le seul survivant de cet accident, et la deuxième, c'est parce que vous n'avez aucune égratignure. Elijah Price : Je sais ce que vous pensez. Vous cherchez une explication à tout cela. Ce qui est sûr, c'est que 131 personnes sont mortes pour que vous puissiez enfin comprendre quelle était votre destinée. Êtes-vous prêt à entendre la vérité ?
Bruce Willis, Samuel L. Jackson et Eamon Walker, Incassable (2000), écrit par M. Night Shyamalan -
« Vous n’allez pas nous faire croire que vous vivez dans un igloo et que vous n’avez aucune connaissance de la diversité des familles dans ce pays ? Que vous ignorez complètement qu’il y a des familles homoparentales dans ce pays ? Que vous ne savez pas qu’il y a autant d’amour dans les couples homosexuels que dans les couples hétérosexuels ? Qu’il y a autant d’amour vis-à-vis de ces enfants et que tous ces enfants sont les enfants de la France ? Alors oui, Monsieur le député, le gouvernement présente un projet de loi de grand progrès, de grande générosité, de fraternité et d’égalité et nous apportons la sécurité juridique à tous les enfants de France et je peux vous dire que j’en suis particulièrement fière ! »
Réponse de Christiane Taubira au député Bernard Perrut à l'Assemblée nationale pendant les débats sur l'ouverture du mariage aux couples de même sexe, le 19 décembre 2012. -
On semble ne pas remarquer que la revendication du « mariage homosexuel » ou de l'« homoparentalité » n'a pu se formuler qu'à partir de la construction ou de la fiction de sujets de droit qui n'ont jamais existé : les « hétérosexuels ». C'est en posant comme une donnée réelle cette classe illusoire de sujets que la question de l'égalité des droits entre « homosexuels et hétérosexuels » a pu se poser. Il s'agit cependant d'une fiction, car ce n'est pas la sexualité des individus qui a jamais fondé le mariage ni la parenté, mais d'abord le sexe, c'est-à-dire la distinction anthropologique des hommes et des femmes.
« L'homoparentalité en question », Sylviane Agacinski, Le monde, 21/06/2007 (lire en ligne) -
King (au sujet du couple formé par Victor et Todd) : Qu'est-ce qui vous attire ? Victor : Me croiriez-vous si je vous disais que nous nous aimons ? King : Non. Victor : Parce que l'homosexualité est contre nature ? King : Qui dit cela ? Victor : Le clergé et des hétérosexuels terrifiés. King : Oh, ceux-là.
(en) King : What's the attraction? Victor : Would you believe me if I said we've been in love? King : No. Victor : Because homosexuality is unnatural and a sin? King : According to who? Victor : Pious clergymen and terrified heterosexuals. King : Oh, them. -
L'injonction à l'hétérosexualité est si pernicieuse que, non contente de nous pousser à ne relationner qu'avec les hommes, elle nous intime aussi de nous engager dans des relations avec les hommes sans aucune raison valable.
Moi les hommes, je les déteste, Pauline Harmange, éd. éditions du Seuil, 2020 (ISBN 978-2-02-147683-5), p. 61 -
L'hétérosexualité est le régime politique sous lequel nous vivons, fondé sur l'esclavagisme des femmes.
La pensée straight, Monique Wittig, éd. Amsterdam, 2018, p. 13 -
Ce qui m'intéressait le plus en 1989, c'était de faire la critique d'une présomption d'hétérosexualité fort répandue dans la théorie littéraire féministe. Je cherchais à contester les présupposés sur les limites et les bons usages du genre, dans la mesure où ceux-là limitent les significations du genre à des idées reçues sur la masculinité et la féminité.
Trouble dans le genre. Le féminisme et la subversion de l'identité (1990), Judith Butler (trad. Cynthia Kraus), éd. La Découverte, 2005 (ISBN 2-7071-4237-9), Introduction à la réédition de 1999, p. 26 -
Dans la société africaine bien hiérarchisée d'avant la colonisation, où chacun trouvait sa place, le griot nous apparaît comme l'un des membres les plus importants de cette société car c'est lui qui, à défaut d'archives, détenait les coutumes, les traditions et les principes de gouvernement des rois.
Soundiata ou l'épopée mandingue, Djibril Tamsir Niane (d’après le griot Mamadou Kouyaté), éd. Présence africaine, 1960, p. 6 -
Lohengrin : Aux bords lointains dont nul mortel n'approche Il est un bourg qu'on nomme Montsalvat, Et là s'élève un temple sur la roche... Rien n'est au monde égal à son éclat. Comme le Saint des Saints, avec mystère On garde un vase auguste dans ses murs; Les anges l'ont remis sur cette terre Aux soins pieux des hommes les plus purs. Une colombe en traversant l'espace Vient tous les ans lui rendre sa splendeur. C'est le Saint Graal de la divine grâce,
Lohengrin répondant à une question d'Elsa -
Gavroche à l'aîné des deux enfants qu'il a recueillis (ce sont ses frères, mais il l'ignore) et auquel il donne un morceau de pain : Colle-toi ça dans le fusil.
Les Misérables, Victor Hugo, éd. Éditions du Seuil, 1963, t. IV (« L'Idylle rue Plumet et l'Épopée rue Saint-Denis »), chap. 2 (« Où le petit Gavroche tire parti de Napoléon le Grand »), livre VI (« Le Petit Gavroche »), p. 368 -
— Alors les Gaulois seraient vraiment nos ancêtres ? — Oui, ils le sont, mais seulement parmi d'autres qui sont venus, après eux, s'ajouter à la grande famille à laquelle nous appartenons. Il y a eu les Romains, des peuples nordiques, des Sarrasins ensuite, puis tous les soldats étrangers amenés par les armées conquérantes, Espagnols, Anglais, etc., enfin tous les travailleurs immigrés depuis plus d'un siècle, Italiens, Polonais, Algériens…
Les Gaulois expliqués à ma fille (2010), Jean-Louis Brunaux, éd. Seuil, 2010, p. 105 -
Notre pays ne s'est jamais appelé la Gaule (mais Gallia, ce qui eût dû aboutir phonétiquement à *Jaille) et nos ancêtres ne se sont jamais appelé les Gaulois, mais Galli, ce qui est autre chose, même si la Troisième République triomphante a pu exporter ces affirmations bien au-delà des étroites limites de l'hexagone ; on rappellera simplement que Gallia est un terme purement latin et que Gaule est d'origine germanique ; le lien Gallia/Gaule est donc un fait d'étymologie « populaire ».
Noms de lieux de Franche-Comté, François Lassus et Gérard Taverdet, éd. Christine Bonneton, 1995, chap. Le temps des Séquanes, p. 31