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Autrui

Définitions de « autrui »

Trésor de la Langue Française informatisé

AUTRUI, pron. indéf.

A.− Un autre, les autres, l'ensemble des hommes par opposition au moi du locuteur et en exclusion de ce moi.
1. [Le plus souvent, précédé d'une prép.] :
1. Tu peux, fausse comme elle et comme elle sans foi, Être encor pour autrui ce que tu fus pour moi. Chénier, Élégies,1794, p. 53.
2. ... devinez sans être devinés, déjouez le jeu d'autrui sans permettre à autrui de lire dans le vôtre; autrement dit : défaites chez autrui l'œuvre d'artifice pour y retrouver la vérité, mais ne permettez pas à autrui de percer votre vérité propre; ... Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, pp. 10-11.
Rem. 1. Toutes les prép. peuvent introduire autrui (à, avec, chez, dans, d', en, envers, par, pour, sans, sur, vers, etc.). 2. Autrui précédé de la prép. de est souvent compl. de nom : affaires, (aux) dépens, droit, liberté, malheur, opinion d'autrui; celui, celle, ceux d'autrui.
2. [Plus rarement, dans une constr. sans prép.]
a) Compl. d'obj. dir. ou attribut :
3. Ne pas aimer quand on a reçu du ciel une âme faite pour l'amour, c'est se priver soi et autrui d'un grand bonheur. Stendhal, De l'Amour,1822, p. 69.
4. Si, au contraire, l'homme et les esprits purs n'avaient pas de choix entre Dieu et eux-mêmes, entre l'infini et le fini, leur personnalité n'existerait que comme une dépendance absolue de la personnalité divine; ils seraient autrui et non pas eux. Lacordaire, Conf. de Notre Dame,1848, p. 117.
5. Pour moi qui crains sans cesse de déranger autrui, la pensée d'autrui, le repos d'autrui, la prière d'autrui, tant de sans-gêne me consterne d'abord, puis m'indigne. Gide, Le Retour du Tchad,1928, p. 1008.
b) Sujet
[En corrélation avec autrui empl. comme compl.] :
6. On renonce à gêner autrui en rien, et autrui vous en veut de votre renoncement comme d'une offense. Amiel, Journal intime,1866, p. 127.
7. ... on rougit presque sous l'œil d'autrui, comme si autrui devinait que vous venez d'avoir des pensées aussi bêtes. Romains, Les Hommes de bonne volonté,La Douceur de la vie, 1939, p. 63.
Rare. [Empl. seul] :
8. Le socialisme se recrute, en effet, non seulement parmi les intelligences les plus capables de creuser profondément l'ardu problème de la justice sociale, mais surtout parmi les souffrants de la terre en quête de misères moindres, et parmi les grands cœurs que blesse au vif l'iniquité dont geint autrui. Clemenceau, Vers la réparation,1899, p. 36.
9. Autrui nous est indifférent et l'indifférence n'invite pas à la méchanceté. Proust, La Prisonnière,1922, p. 111.
10. Certes, autour de soi, on prônait le dévouement, mais on lui assignait pour limites le cercle familial; hors de là, autrui n'était pas un prochain. S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958, p. 180.
Rem. 1. Autrui peut être suj. dans une phrase compar. avec ell. du verbe :
11. Il jeûnait plus longtemps qu'autrui les jours de jeûne, ... Hugo, La Légende des siècles,t. 1, 1859, p. 122.
Rem. 2. À la suite d'un ex. de S. Guitry où autrui est employé comme suj. sans s'opposer à un autre autrui en fonction normale de compl., G. Gougenheim (Fr. mod., t. 17, 1949, p. 36) remarque : ,,Dans cette dernière phrase autrui a pleinement un sens collectif : ce n'est pas « un autre », mais « les autres » : il a un sens analogue à le prochain dans la langue morale ou religieuse. L'auteur semble s'être écarté intentionnellement de l'usage normal, afin d'accentuer, par cette irrégularité, le caractère piquant de sa raillerie.``
B.− En partic., PHILOS. ,,... les rapports entre l'individu et le monde sont parmi les principales préoccupations de l'existentialisme de Jean-Paul Sartre; aussi n'est-il point surprenant de le voir élargir et rajeunir la syntaxe de ce pronom, alternative concise et maniable de les autres − le troisième membre de la série synonymique, le prochain, lui étant interdit pour des raisons d'ordre idéologique`` (E. de Ullmann ds Fr. mod., t. 17, 1949, p. 225) :
12. ... ma liberté, en quelque sorte, récupère ses propres limites car je ne puis me saisir comme limité par autrui qu'en tant qu'autrui existe pour moi... Sartre, L'Être et le Néant,1943, p. 609.
Plus gén., la philos. mod. emploie beaucoup autrui, substitut pratique de « les autres » :
13. La solitude et la communication ne doivent pas être les deux termes d'une alternative, mais deux moments d'un seul phénomène, puisque, en fait, autrui existe pour moi. Il faut dire de l'expérience d'autrui ce que nous avons dit ailleurs de la réflexion : que son objet ne peut pas lui échapper absolument, puisque nous n'en avons notion que par elle. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception,1945, p. 412.
Rem. 1. Autrui peut, dans la pensée d'un aut., perdre toute indéfinition, cesser de fonctionner comme nominal et être réduit à représenter un certain nombre de personnes :
14. Et pourtant, la coquette a beau être bien sûre d'elle : il y a autrui. Autrui est ce qu'il est, indépendamment des qualifications d'un arbitraire complaisant. Autrui, ç'avait été, dans le système Hanotaux, l'Allemagne, qui ne s'était jamais figuré une minute qu'il n'y eût là que jeu... Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. 99.
Rem. 2. Autrui étant du sing. peut être employé en relation avec les poss. son, sa, ses, soi (même), le(s) sien(s), etc., et non avec leur, leurs, eux (mêmes), bien que certains grammairiens aient condamné cet usage.
Rem. 3. Autrui/les autres. Autrui prenant de plus en plus un sens coll. est, le plus souvent, remplacé par les autres. Inversement autrui peut remplacer les autres.
Employé substantivement
1. [Précédé d'un art.] :
15. ... les connaisseurs d'eux-mêmes sont les meilleurs connaisseurs d'autrui, et de l'autrui le plus opposé. Du Bos, Journal,1921, p. 19.
P. plaisant. [S'accordant en genre et en nombre] :
16. Quand je pense à nous, je pense au temps où l'on pouvait aller errer sur route ou sur plage (Villerville, par exemple) et développer la sensation qu'on était tout à fait coupés des vagues autruis. C'est loin. Nous avons des autruis et autruies plein les − pieds. Valéry, Correspondance[avec Gide], 1929, p. 508.
2. DR., Vx. L'autrui. Le droit d'autrui, le bien d'autrui.
Rem. Loc. en usage au commencement du xviies. selon Littré.
.Antéposé comme complément de nom :
17. − ... et quant à moi, quoique je sois à peine légiste et tout au plus procureur amateur, je soutiens ceci : qu'aux termes de la coutume de Normandie, à la saint-Michel, et pour chaque année, un équivalent devait être payé au profit du seigneur, sauf autrui droit [à l'exclusion du droit d'autrui], par tous et un chacun, ... Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 797.
3. SOCIOL. L'autrui généralisé. ,,... Communauté organisée elle-même, dont l'individu intègre les rôles et qui donne l'unité du soi. C'est sous la forme de l'autrui généralisé que le processus social affecte le comportement des individus qui y sont engagés et que la communauté exerce son contrôle sur la conduite de ses membres`` (Sociol. 1970).
PRONONC. ET ORTH. : [otʀ ɥi]. Durée mi-longue sur la 1resyll. ds Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930. Fér. Crit. t. 1 1787 précise que le mot ,,ne se dit que des personnes, et n'a point de pluriel`` (cf. aussi Wailly 1808).
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1100 « un autre, le prochain » (Roland, 1963, éd. Bédier, p. 164 : Ne fait damage ne de meie ne d'altrui); 2. 1262 l'autrui « le bien d'autrui » (J. Le Marchand, Miracles N. D. Chartres, éd. Duplessis, 185 ds T.-L. : De l'autrui volentiers prenoit) − début xviies. (Malherbe, Bienf. de Sénèq., VII, 16 ds DG) sens encore signalé ds Besch. et qualifié de ,,vieilli`` ds DG. Anc. cas oblique de autre* formé à partir du datif de alter *alterui pour alteri d'apr. cui.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 2 587. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 903, b) 1 929; xxes. : a) 1 660, b) 7 347.
BBG. − Autrui. Déf. Lang. fr. 1970, no55, pp. 40-41. − Dem. 1802. − Foi t. 1 1968. − Foulq.-St-Jean 1962. − Gougenheim (G.). Autrui sujet. Fr. mod. 1949, t. 17, pp. 35-36. − Henning (G. N.). A Note on autrui. Mod. Lang. Notes. 1929, t. 44, pp. 107-108. − Lafon 1969. − Le Roux 1752. − Marcel 1938. − Martin (E.). Le Courrier de Vaugelas 1872, t. 3, p. 59; 1874/75, t. 5, p. 37. − Noter-Léc. 1912. − Pierreh. Suppl. 1926. − Pope 1961 [1952], § 870. − Rat (M.). Vieilles loc., mais qui vivent toujours. Déf. Lang. fr. 1965, no27, p. 10. − Sociol. 1970. − Ullmann (S.). A propos d'autrui sujet. Fr. mod. 1949, t. 17, pp. 225-226.

Wiktionnaire

Pronom indéfini - français

autrui \o.tʁɥi\ masculin singulier

  1. (Littéraire) Les autres personnes, une autre personne, le prochain. Note : Avec ce sens collectif, il ne s’emploie que comme complément. Toujours utilisé avec une préposition.
    • S’amuser aux dépens d’autrui.
    • Et ils ont cherché à accaparer, chacun pour soi, la plus grande quantité de jouissances possible, sans s’occuper des intérêts d’autrui. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste, 1899-1920)
    • Vouloir construire son bonheur sur la souffrance d'autrui est non seulement immoral, mais irréaliste. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 43)
  2. (Philosophie) Quelqu’un qui n’est pas moi.
    • À l’acculturation galopante s’ajoute l’incapacité de l’école à remplir cette mission essentielle qui est d’apprendre l’existence d’autrui. L’autrui qu’on y apprend est virtuel et idéalisé, […] — (Franz-Olivier Giesbert, Le philosophe qui secoue la France, journal Le Point, no 2218, 12 mars 2015, page 48)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Littré (1872-1877)

AUTRUI (ô-trui) s. m.
  • 1Les autres, le prochain. Remarquant les défauts d'autrui. Exiger la probité chez autrui. La rigueur envers autrui. Souffrir des maux d'autrui. Il est beaucoup de geais à deux pieds comme lui, Qui se parent souvent des dépouilles d'autrui, La Fontaine, Fab. IV, 9. De quel front donnerais-je un exemple aujourd'hui Que mes lois dès demain puniraient en autrui ? Corneille, Perthar. II, 3. N'ayez aucune peur, je ne veux rien d'autrui, Corneille, Pomp. II, 3. Dans le bonheur d'autrui je cherche mon bonheur, Corneille, Cid, I, 6. Un noble cœur ne peut soupçonner en autrui La bassesse et la malice Qui ne sont point en lui, Racine, Esth. III, 9. Mon fils, dit-il, si je fus votre appui Dans l'âge tendre où l'homme sans autrui à se conduire est encore inhabile, Malf. Narcisse, ch. II. Heureux ou malheureux, l'homme a besoin d'autrui ; Il ne vit qu'à moitié s'il ne vit que pour lui, Delille, l'H. des champs, II. Pour consumer autrui, le monstre se consume, Boileau, Lutrin, v.

    Prendre son cœur par autrui, se mettre à la place des autres. Locution qui vieillit.

  • 2 En termes d'ancienne chancellerie, l'autrui, le droit d'autrui, le bien d'autrui. Sauf en autres choses notre droit et l'autrui en toutes : locution qui était encore d'usage commun au commencement du XVIIe siècle. Le monstre infâme d'envie à qui rien de l'autruy ne plaist, Malherbe, IV, 5. Qui sans prendre l'autrui, vivent en bons chrestiens, Régnier, Sat. XI.

PROVERBES

Mal d'autrui n'est que songe, c'est-à-dire le mal des autres ne nous touche guère.

Qui s'attend à l'écuelle d'autrui a souvent mal dîné, c'est-à-dire il ne faut pas compter sur les autres.

REMARQUE

1. Le substantif autrui est toujours complément d'un verbe ou d'une préposition, et n'est jamais sujet d'une phrase.

2. Autrui étant un substantif, on peut le suppléer, dans le second membre d'une phrase, par les adjectifs possessifs son, sa, ses, et dire par exemple : en épousant les intérêts d'autrui, nous ne devons pas épouser ses passions. En effet ce mot est dans la catégorie du mot chacun : et l'on dit : chacun a ses défauts. Bossuet l'a construit avec le pronom il : Quand nous croyons facilement sur le rapport d'autrui, sans songer qu'il peut nous tromper ou se tromper lui-même… Connaiss. I, 16.

SYNONYME

AUTRUI, LES AUTRES. Quand on dit : exiger la probité chez autrui ou chez les autres, et s'en affranchir soi-même, l'emploi n'offre pas de nuance bien appréciable. Mais il n'en est plus de même quand on dit : ravir le bien d'autrui ; le bien des autres ne serait pas ici de bon usage. En effet les autres est plus général que autrui ; les autres, c'est tout le monde excepté nous ; autrui, c'est spécialement cet autre-ci, comme le montre l'étymologie. Voilà pourquoi autrui s'oppose plus précisément à la personne qui parle ou dont on parle, que les autres.

HISTORIQUE

XIe s. Si home fait plaie à altre e il doive otrei faire les amendes…, L. de Guill. 11. [Il] Ne fait damage ne de mei ne d'altrui, Ch. de Rol. CXLIV. Qui traïst home, sei occit et altroi, ib. CCXC.

XIIe s. Jamais crerez [croirez] moi ne autrui, Ronc. p. 11. Se par autrui ne sui avant ocis, ib. p. 87. Que jà à moi [vous] ne faites beau semblant ; Ains le faites autrui pour moi grever, Couci, X. Jà par autrui [je] n'i aurai delivrance, ib. X. Autrui [vous] amastes, si [vous] oubliastes nous, Romancero, p. 50.

XIIIe s. N'encor n'avoit fet roi ne prince Meffais qui l'autrui tolt et pince, la Rose, 8484. Il ne loist [n'est pas permis] pas à apeler por autrui que por soi, ou que por son lignage, ou por son seigneur lige, Beaumanoir, LXIII, 1.

XVe s. Lors le dit roy de France recevra le dit roy d'Angleterre au dit hommage, sauf son droit et l'autruy, Froissart, I, I, 53. On fit un ban [de par Philippe d'Artevelle], que nul ne pillast ne efforçast maison, ne prensist rien de l'autrui s'il ne le payoit, Froissart, II, II, 158. Retenir l'autruy ou luy oster le sien par toutes voyes qui nous sont possibles, Commines, V, 18. Jà Dieu ne me lairra tant vivre, qu'autrui que vous ait part ne demie en ce qui est entierement à vous, Louis XI, Nouv. XXXIII.

XVIe s. Convaincus par leur conscience retenir de l'aultruy, Montaigne, I, 30. Aller sur les traces d'aultruy, Montaigne, I, 34. La violence et la convoitise d'usurper à force l'autruy estoient lors louées entre les barbares, Amyot, Numa, 6. Numa osta aux siens l'envie de guerroyer, à fin qu'ilz ne feissent tort à autruy, Amyot, Lyc. et Num. 3.

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Étymologie de « autrui »

Ancien cas régime de autre, formé à partir du datif du mot latin alter, *alterui, altération de alteri d’après cui[1].
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Provenç. altrui, autrui ; ital. altrui ; de alter-huic, cet autre, à un cas régime : voilà pourquoi autrui est toujours au régime, et pourquoi autrui est moins général que les autres. Dans la locution de chancellerie l'autrui, il ne faut pas prendre le pour l'article d'autrui ; il y a sous-entendu bien, droit ; le bien, le droit autrui, ce qui, par la vertu du régime dans l'ancienne langue, équivaut à ce que nous dirions : le droit d'autrui.

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Phonétique du mot « autrui »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
autrui otrµi

Fréquence d'apparition du mot « autrui » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « autrui »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « autrui »

  • Apprends à te connaître : tu t'aimeras moins, et à connaître les autres : tu ne les aimeras plus.
    Paul-Jean Toulet — Monsieur du Paur, homme public, Émile-Paul
  • On ne s'amuse pas longtemps de l'esprit d'autrui.
    Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues — Réflexions et Maximes
  • Nous n'avons pas toujours assez de force pour supporter les maux d'autrui.
    Émile Chartier, dit Alain — Propos sur le bonheur, Gallimard
  • La mort d'autrui soumet le vivant, résigné, aux lois inévitables. La sienne, il la considère comme un assassinat.
    Claude Aveline — Les Mots de la fin, Hachette
  • Toute éducation humaine doit préparer chacun à vivre pour autrui, afin de revivre dans autrui.
    Auguste Comte — Système de politique positive
  • Pardonne souvent à autrui, jamais à toi-même.
    Publius Syrus
  • Le meilleur moyen pour apprendre à se connaître, c'est de chercher à comprendre autrui.
    André Gide — Journal, Gallimard
  • Nous avons tous assez de force pour supporter les maux d'autrui.
    François, duc de La Rochefoucauld — Maximes Alain dans Propos sur le bonheur
  • Le fabricateur souverain Nous créa besaciers tous de même manière […] Il fit pour nos défauts la poche de derrière, Et celle de devant pour les défauts d'autrui.
    Jean de La Fontaine — Fables, la Besace
  • L'on n'estime guère dans les autres que les qualités que l'on croit posséder soi-même.
    Félicité de La Mennais — Mélanges religieux et philosophiques
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Traductions du mot « autrui »

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Corse altru
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Synonymes de « autrui »

Source : synonymes de autrui sur lebonsynonyme.fr

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Autrui

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