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Pantomime

Variantes Singulier Pluriel
Féminin pantomime pantomimes

Définitions de « pantomime »

Trésor de la Langue Française informatisé

PANTOMIME, subst.

A. − Subst. masc., vieilli. Acteur qui joue des rôles muets et ne s'exprime que par le geste et la mimique. Synon. mod. mime (v. ce mot B 2).Le tragédien, le pantomime outreront de même certains effets de leur jeu, en tenant compte de l'éloignement de la scène (Cournot,Fond. connaiss., 1851, p.268):
1. Nous devons donc regarder comme de vraies langues les assemblages de gestes par lesquels les pantomimes, les muets parviennent à exprimer non-seulement des sentimens très-fins, mais même des idées très-abstraites. Destutt de Tr.,Idéol. 1, 1801, p.331.
Rem. La plupart des dict. ne mentionnent pas de fém. corresp. à ce sens. Littré note cependant: ,,Il s'est dit et pourrait se dire au féminin``.
B. − Subst. fém.
1. Jeu, art du pantomime; technique d'expression dramatique suivant laquelle les situations, les sentiments, les idées sont rendus par des attitudes, des gestes, des jeux de physionomie, sans recours à la parole. L'art de la pantomime n'a peut-être jamais été poussé plus loin, et personne n'a fait parler le geste avec plus de sensibilité, de grâce et d'éloquence (Jouy,Hermite, t.4, 1813, p.364).Les bras et les mains, tout le corps du danseur doivent être expressifs, mais quel abîme profond entre l'expression plastique et la pantomime! Je puis imiter parfaitement bien le port, la tenue, les gestes d'une personne, mais aurai-je fait oeuvre d'artiste? Et pourtant la pantomime prétend pouvoir tout dire, tout traduire, tout mimer, tout copier! (Lifar,Traité chorégr., 1952, p.133):
2. La pantomime est la langue universelle (...) parce que la physionomie des gestes et tous les mouvements du corps ont leur éloquence, et que cette éloquence est la plus naturelle. Bussy,Art dram., 1866, p.271.
P. anal. Ce qui, dans le rôle d'un acteur ou d'un chanteur, relève de l'expression par le geste, de la mimique, du comportement scénique (par opposition à ce qui est parlé ou chanté). Sa pantomime [d'un acteur] lorsqu'il meurt, après avoir été frappé par Richemond, est fort juste (Delécluze,Journal, 1828, p.491).En disant cela, Léandre, trop bon acteur pour oublier que la pantomime doit accompagner le débit, se penchait sur une main que la marquise lui abandonnait (Gautier,Fracasse, 1863, p.243).Pourquoi a-t-il [Racine] oublié, en cet endroit, que le style théâtral doit être absolument fabriqué pour la pantomime (E. de Goncourt,Faustin, 1882, p.193).
P. ext. Ensemble de gestes, de jeux de physionomie qui remplacent ou accompagnent et renforcent le langage parlé. Synon. mimique (v. ce mot II B).La Cibot, à genoux, fondait en larmes, et tendait les mains aux deux amis en les suppliant par une pantomime très expressive (Balzac,Cous. Pons, 1848, p.263).Le maître (...) devinait comme un sorcier toutes les intentions de la pantomime du muet, tous les gestes de ses doigts, les plis de ses joues et les reflets de ses yeux (Maupass.,Contes et nouv., t.1, Béc., 1885, p.208):
3. Il se livrait derrière Mammo à une mimique désordonnée et semblait me faire des signes. Mais son patron, qui sans doute avait surpris sa pantomime dans la glace fendue accrochée à la muraille, lui allongea, sans plus d'explication, un formidable coup de pied... Tharaud,Fête arabe, 1912, p.107.
BEAUX-ARTS. Rendu de l'attitude, du geste, par lequel l'artiste tend à exprimer un personnage. Dans la statuaire antique, la pantomime est presque toujours noble, simple et froide (Lar. 19e-20e).Je suis bien sûr que si Rembrandt se fût astreint à cet usage d'atelier [dessiner chaque figure nue avant de la draper] il n'aurait ni cette force de pantomime, ni cette force dans l'effet qui rend ses scènes la véritable expression de la nature (Delacroix,Journal, t.1, 1851, p.439).
Au fig., péj. Comportement dénué de sens, ridicule ou tendant à tromper. Synon. comédie (v. ce mot I B).[Lettre à Louis Bonaparte] ... arriveriez-vous [en Angleterre] plein de promesses comme en France en 1848? changeriez-vous la pantomime? (Hugo,Actes et par. 2, 1875, p.198).Que peuvent-ils chercher à obtenir l'un de l'autre [les de Vere] par cette sinistre pantomime (Butor,Passage Milan, 1954, p.251).
2. Pièce, scène, accompagnée ou non de musique, où les acteurs s'expriment par le geste et la mimique, à l'exclusion du langage oral. Synon. mimodrame.Jouer une pantomime. Souvent une partie de l'histoire de la déesse est représentée au moyen de pantomimes et de danses symboliques (Nerval,Filles feu, Isis, 1854, p.650).Des clowns succédèrent, enfarinés, presque tragiques de sérieux morne dans leurs pantomimes folles (Bourget,Ét. angl., 1888, p.331):
4. ... on me laissera parler un instant, j'espère, de cet autre aspect du langage théâtral pur, qui échappe à la parole, de ce langage par signes, par gestes et attitudes ayant une valeur idéographique tels qu'ils existent dans certaines pantomimes non perverties. Par «pantomime non pervertie» j'entends la pantomime directe où les gestes au lieu de représenter des mots, des corps de phrases, comme dans notre pantomime européenne vieille de cinquante ans seulement, et qui n'est qu'une déformation des parties muettes de la comédie italienne, représentent des idées, des attitudes de l'esprit, des aspects de la nature, et cela d'une manière effective, concrète... Artaud,Théâtre et son double, 1938, p.48.
En appos. Ballet-pantomime. V. ballet ex. 8.
P. méton. Genre théâtral constitué par ce type de pièces. Ils [beaucoup de gens à Paris] savent qu'il y a un théâtre du vaudeville, un théâtre pittoresque, d'autres où l'on joue le mélodrame et la pantomime; mais ils n'ont aucune idée de cette multitude de spectacles populaires que l'on trouve à chaque pas sur les boulevarts, ou sous les galeries du Palais-Royal (Jouy,Hermite, t.1, 1811, p.309).Les charades me plaisaient plus que tout. Elles renfermaient en elles tous les spectacles, drame, comédie, pantomime, ballet, opéra (A. France,Vie fleur, 1922, p.505).
Prononc. et Orth.: [pɑ ̃tɔmim]. Att. ds Ac. dep. 1694 (subst. masc.), dep. 1798 (subst. fém.). Étymol. et Hist. 1. a) 1469 subst. «acteur qui s'exprime par les gestes [p.allus. à Pâris, comédien célèbre dans l'Antiquité romaine, cf. Suétone, Néron, LIV, 1, v. aussi OLD]» (Doleance de Megere ds Jardin de Plaisance, d ii vo: ung paris panthonime, v. aussi t.2, introd. et notes par E. Droz et A. Piaget, p.65); b) av. 1755 «celui qui imite les gestes, l'air de quelqu'un» (Saint-Simon, 363, 35 ds Littré); 2. a) 1749 ballet-pantomime (Essais sur l'hist. des Belles-Lettres, des Sciences et des Arts, par M. Juvenel de Carlencas ds Fr. mod. t.14, p.296); b) 1750 «manière de se comporter» (Rousseau, Discours sur les sciences et les arts, Paris, 1817, t.1, p.8); c) 1752 subst. fém. «action, art du pantomime» (Lacombe, Dict. Port. des Beaux-Arts, p.168 ds Fr. mod. t.17, pp.297-298). 1 empr. au lat. pantomimus «mime, comédien qui s'exprime au moyen de gestes», du gr. π α ν τ ο ́ μ ι μ ο ς «id.»; 2. p.ext. de 1. Fréq. abs. littér.: 274. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 378, b) 619; xxes.: a) 424, b) 255.
DÉR.
Pantomimique, adj.Qui relève de la pantomime, de l'expression par le geste. Je parle d'abord des signes pantomimiques, parce que ce sont les premiers de tous, les seuls communs à toute la race humaine. C'est la véritable langue universelle (Cabanis,Rapp. phys. et mor., t.1, 1808, p.63).[Le branle] était volontiers utilisé dans les ballets spécialement dans les entrées gaies et pantomimiques (Sazonova,Vie danse, 1937, p.100).[pɑ ̃tɔmimik]. 1reattest. 1805 (Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme, I, § 6 ds OEuvres, éd. C. Lehec et J. Cazeneuve, t.1, p.158); de pantomime, suff. -ique*; cf. lat. pantomimicus de même sens.
BBG.Quem. DDL t.17.

Wiktionnaire

Nom commun 2 - français

pantomime \pɑ̃.tɔ.mim\ masculin

  1. Acteur qui exprime les passions, les sentiments, et même les idées, par des gestes et des attitudes, sans proférer aucune parole.
    • Les Anciens avaient d’excellents pantomimes.

Nom commun 1 - français

pantomime \pɑ̃.tɔ.mim\ féminin

  1. Sorte de drame où les acteurs suppléent à la parole par le geste.
    • Jouer, exécuter une pantomime.
    • La musique d’une pantomime.
    • Quelques jours après, la Fanfarlo jouait le rôle de Colombine dans une vaste pantomime faite pour elle par des gens d’esprit. — (Charles Baudelaire, La Fanfarlo, 1847 ; Gallimard, 2012, collection Folio, page 56)
    • Ce qu’il appelait « une charmante comédie » était en réalité une pantomime, c’est-à-dire une pièce jouée avec des gestes et non avec des paroles. Et cela devait être ainsi, par cette bonne raison que deux des principaux acteurs, Joli-Cœur et Capi, ne savaient pas parler, et que le troisième (qui était moi-même) aurait été parfaitement incapable de dire deux mots. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
  2. Manière d’exprimer des sentiments et/ou des idées par des gestes, des attitudes et des mimiques, le plus souvent sans avoir recours à la parole.
    • Vicente, qui m’avait conté tout ce qui précède d’une voix émue et avec beaucoup de chaleur, étendit alors la main vers moi, accompagnant son récit d’une pantomime convenable, et me présenta une poignée d’herbe qu’il venait d’arracher. — (Prosper Mérimée, Lettres d’Espagne, 1832, réédition Éditions Complexe, page 116)
    • Comme nous sommes un Français ne sachant pas un mot d’allemand, et que le soldat contemplatif était un Allemand ne sachant pas un mot de français, nous dûmes renoncer à satisfaire notre curiosité sur ce point et recourir, pour sortir de notre situation lamentable, à la pantomime, ce langage universel que la composition de quelques ballets nous a rendu familier. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 126)
    • Avec une pantomime effrayante qui répand encore aujourd’hui sur ces anciens souvenirs toute sorte de terreurs et de honte, Madeleine marcha lentement vers la porte, et, ne me quittant pas des yeux, comme on agit avec un être malfaisant, elle gagna le corridor à reculons. Là seulement elle se retourna et s’enfuit. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 228)
    • Dans leurs oupa-oupa, qui passent avec raison pour des danses très obscènes, les acteurs peignent par des pantomimes expressives toutes les passions qui les exaltent. — (Thomas Arbousset, Tahiti et les îles adjacentes, 1867)
    • J’ai toujours été très curieux de ces petites scènes silencieuses et intimes qu’on devine encore plus qu’on ne les voit, de ces pantomimes de la rue qui vous coudoient quand vous marchez et d’un geste vous révèlent toute une existence. — (Alphonse Daudet, Les mères, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, page 35)
    • Et, faisant comme elle avait dit, elle accentua sa pantomime avec des paroles si lyriquement sensuelles, que Taxis, hagard, hérissé, recula d’horreur vers le mur […] — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
  3. (Péjoratif) Comportement ridicule.
    • […] car elles avait trop de fierté pour s’abaisser à n’être qu’une poupée de pantomime sur des théâtres où elle n’aurait pu être comprise. — (Jules Verne, P’tit Bonhomme, chapitre 6, J. Hetzel et Cie, Paris, Illustrations par Léon Benett, 1891)
    • Par conséquent, même dans les rares cas où l’approbation de la cour FISA est nécessaire pour cibler les communications d’un individu, la procédure ressemble plus à une pantomime dénuée de substance qu’à un contrôle véritablement significatif qui s’exercerait sur la NSA. — (Glenn Greenwald traduit par Johan-Frédérik Hel Guedj, Nulle part où se cacher, JC Lattès, 2014, ISBN 978-2-7096-4615-4)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

PANTOMIME. n. m.
Acteur qui exprime les passions, les sentiments, et même les idées, par des gestes et des attitudes, sans proférer aucune parole. Les anciens avaient d'excellents pantomimes. Il se dit aussi, comme nom féminin, de l'Art d'exprimer les passions, les sentiments, les idées par des gestes et par des attitudes, sans le secours de la parole. La pantomime de cet acteur est très expressive. Il se dit encore d'une Sorte de drame où les acteurs suppléent à la parole par le geste. Jouer, exécuter une pantomime. La musique d'une pantomime. Par apposition, Danse pantomime. Ballet pantomime.

Littré (1872-1877)

PANTOMIME (pan-to-mi-m') s. m.
  • 1Acteur qui, dans la pièce, joue tous les rôles, et qui ne s'exprime que par des gestes. Un illustre pantomime du temps de Néron, qui avait le corps excellent et savait bien son métier, représenta l'adultère de Mars et de Vénus, où était exprimé le soleil qui les découvrait, Vulcain qui leur dressait des embûches, les dieux qui accouraient au spectacle, Perrot D'Ablancourt, Lucien, De la danse. Il suffisait à Bathylle d'être pantomime pour être couru des dames romaines, La Bruyère, XII. Un fameux pantomime italien connu sous le nom de Scaramouche, Voltaire, Vie de Molière. La passion des Romains pour les pantomimes fit qu'il s'en forma des écoles, plus suivies que celles des orateurs et fréquentées par les plus grands de Rome, Duclos, Œuv. t. I, p. 345. Pylade avait été sifflé par une cabale violente ; un grand seigneur de Rome en était le chef, et ne s'en cachait pas ; le pantomime outré le joua sans ménagement dans la représentation suivante, Cahusac, Dans. anc. et mod. II, 1, 1. Auguste rendit les pantomimes égaux aux citoyens, en leur accordant le privilége de ne pouvoir être punis comme les esclaves, ID. ib. II, 1, 5. Le théâtre, pendant son règne [de Caligula], ne fut plus qu'une école odieuse de libertinage, les pantomimes, qu'une troupe infâme prostituée sans cesse à la débauche des Romains, ID. ib. II, 1, 4.
  • 2 Par extension, celui qui imite les gestes, l'air, le parler des autres. Le duc du Maine était, quand il voulait, excellent pantomime, Saint-Simon, 363, 36. Un jeune homme qui chante, qui contrefait son prochain fort plaisamment, qui est pantomime…, Voltaire, Lett. d'Argental, 27 février 1765.

    Adj. Il y a des peuples pantomimes ; il y en a qui semblent n'avoir jamais connu que le langage des sons articulés, Condillac, Art d'écr. II, 15.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. PANTOMIME. Ajoutez : - REM. Il s'est dit et pourrait se dire au féminin. Cette actrice est une très bonne pantomime, Mlle Aïssé, 2e lettre.
Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Encyclopédie, 1re édition (1751)

PANTOMIME, s. m. (Jeux scéniq. des Romains.) on appelloit pantomimes, chez les Romains, des acteurs qui, par des mouvemens, des signes, des gestes, & sans s’aider de discours, exprimoient des passions, des caracteres, & des évenemens.

Le nom de pantomime, qui signifie imitateur de toutes choses, fut donné à cette espece de comédiens, qui jouoient toutes sortes de pieces de théâtre sans rien prononcer ; mais en imitant & expliquant toutes sortes de sujets avec leurs gestes, soit naturels, soit d’institution. On peut bien croire que les pantomimes se servoient des uns & des autres, & qu’ils n’avoient pas encore trop de moyens pour se faire entendre. En effet, plusieurs gestes d’institution étant de signification arbitraire, il falloit être habitué au théâtre pour ne rien perdre de ce qu’ils vouloient dire. Ceux qui n’étoient pas initiés aux mysteres de ces spectacles, avoient besoin d’un maître qui leur en donnât l’explication ; l’usage apprenoit aux autres à deviner insensiblement ce langage muet. Les pantomimes vinrent à bout de donner à entendre par le geste, non-seulement les mots pris dans le sens propre, mais même les mots pris dans le sens figuré ; leur jeu muet rendoit des poëmes en entier, à la différence des mimes qui n’étoient que des bouffons inconséquens.

Je n’entreprendrai point de fixer l’origine des pantomimes ; Zozime, Suidas, & plusieurs autres la rapportent au tems d’Auguste, peut-être par la raison que les deux plus fameux pantomimes, Pylade & Bathylle, parurent sous le regne de ce prince, qui aimoit passionément ce genre de spectacle. Je n’ignore pas que les danses des Grecs avoient des mouvemens expressifs ; mais les Romains furent les premiers qui rendirent par de seuls gestes, le sens d’une fable réguliere d’une certaine étendue. Le mime ne s’étoit jamais fait accompagner que d’une flûte ; Pylade y ajouta plusieurs instrumens, même des voix & des chants, & rendit ainsi les fables régulieres. Au bruit d’un chœur composé de musique vocale & instrumentale, il exprimoit avec vérité le sens de toutes sortes de poëmes. Il excelloit dans la danse tragique, s’occupoit même de la comique & de la satyrique, & se distingua dans tous les genres. Bathylle son éleve & son rival, n’eut sur Pylade que la prééminence dans les danses comiques.

L’émulation étoit si grande entre ces deux acteurs, qu’Auguste à qui elle donnoit quelquefois de l’embarras, crut qu’il devoit en parler à Pylade, & l’exhorter à bien vivre avec son concurrent que Mécénas protégeoit : Pylade se contenta de lui répondre, « que ce qui pouvoit arriver de mieux à l’empereur, c’étoit que le peuple s’occupât de Batylle & de Pylade ». On croit bien qu’Auguste ne trouva point à propos de repliquer à cette réponse. En effet, tel étoit alors le goût des plaisirs, que lui seul pouvoit faire perdre aux Romains cette idée de liberté si chere à leurs ancêtres.

Il falloit que ce peuple se fût mis en tête que l’opération qu’on feroit à leurs pantomimes pour les rendre eunuques, leur conserveroit dans tout le corps une souplesse que des hommes ne peuvent point avoir. Cette idée, ou si l’on veut le caprice, faisoit exercer sur les enfans qu’on destinoit à ce métier, la même cruauté qu’on exerce dans quelques pays sur les enfans dont on ne veut point que la voix mue.

Lucien observe que rien n’étoit plus difficile que de trouver un bon sujet pour en former un pantomime Après avoir parlé de la taille, de la souplesse, de la légereté, & de l’oreille qu’il doit avoir, il ajoûte, qu’il n’est pas plus difficile de trouver un visage à-la-fois doux & majestueux. Il veut ensuite qu’on enseigne à cet acteur la musique, l’histoire, & je ne sais combien d’autres choses capables de faire mériter le nom d’homme de lettres à celui qui les auroit apprises.

Nous avons nommé pour les deux premiers instituteurs de l’art des pantomimes Pylade & Bathylle sous l’empire d’Auguste ; ils ont rendu leurs noms aussi célebres dans l’histoire romaine, que le peut être dans l’histoire moderne le nom du fondateur de quelque établissement que ce soit. Pylade, ai-je dit, excelloit dans les sujets tragiques, & Batylle dans les sujets comiques. Ce qui paroîtra surprenant, c’est que ces comédiens qui entreprenoient de représenter des pieces sans parler, ne pouvoient pas s’aider du mouvement du visage dans leur déclamation, ils jouoient masqués, ainsi que les autres comédiens ; la seule différence étoit, que leurs masques n’avoient pas une bouche béante, comme les masques des comédiens ordinaires, & qu’ils étoient beaucoup plus agréables. Macrobe raconte que Pylade se fâcha un jour qu’il jouoit le rôle d’Hercule furieux, de ce que les spectateurs trouvoient à redire à son geste trop outré, suivant leurs sentimens. Il leur cria donc, après avoir ôté son masque : « foux que vous êtes, je représente un plus grand fou que vous ».

Après la mort d’Auguste, l’art des pantomimes reçut de nouvelles perfections. Sous l’empereur Néron il y en eut un qui dansa sans musique instrumentale ni vocale, les amours de Mars & de Vénus. D’abord un seul pantomime représentoit plusieurs personnages dans une même piece ; mais on vit bien-tôt des troupes complettes, qui exécutoient également toutes sortes de sujets tragiques & comiques.

Ce fut peut-être du tems de Lucien que se formerent ces troupes complettes de pantomimes, & qu’ils commencerent à jouer des pieces suivies. Apulée nous rend un compte exact de la représentation du jugement de Paris faite par une troupe de ces pantomimes. Comme ils n’avoient que des gestes à faire, on conçoit aisément que toutes leurs actions étoient vives & animées ; aussi Cassiodore les appelle des hommes dont les mains disertes avoient pour ainsi dire une langue au bout de chaque doigt. Des hommes qui parloient en gardant le silence, & qui savoient faire un récit entier sans ouvrir la bouche ; enfin des hommes que Polymnie, muse qui présidoit à la musique, avoit formés afin de montrer qu’il n’étoit pas besoin d’articuler des mots pour faire entendre sa pensée.

Ces sortes de comédiens faisoient des impressions prodigieuses sur les spectateurs Séneque le pere, qui exerçoit une profession des plus graves, confesse que son goût pour les représentations des pantomimes, étoit une véritable passion. Lucien qui se déclare aussi zélé partisan de l’art des pantomimes, dit qu’on pleuroit à leur représentation comme à celle des autres comédiens. Saint Augustin & Tertullien font aussi l’éloge de leurs talens.

Cet art auroit eu sans doute beaucoup plus de peine à réussir parmi les nations septentrionales de l’Europe, que chez des Romains, dont la vivacité est si fertile en gestes, qui signifient presque autant que des phrases entieres. Nous ne sommes peut-être pas capables de décider sur le mérite de gens que nous n’avons pas vu représenter, mais nous ne pouvons pas révoquer en doute le témoignage de tant d’auteurs de l’antiquité, qui parlent de l’excellence & du succès de leur art.

Cependant on a vû en Angleterre, & sur le théâtre de l’opéra comique à Paris, quelques-uns de ces comédiens jouer des scenes muettes que tout le monde entendoit. Je sai bien que Roger & ses confreres, ne doivent pas entrer en comparaison avec les pantomimes de Rome, mais le théâtre de Londres ne possede-t-il pas à présent un pantomime qu’on pourroit opposer à Pylade & à Bathylle ? le fameux Garrick est un acteur d’autant plus merveilleux, qu’il exécute également toutes sortes de sujets tragiques & comiques. Nous savons aussi que les Chinois ont des especes de pantomimes qui jouent chez eux sans parler ; les danses des Persans ne sont-elles pas des pantomimes ?

Enfin il est certain que leur art charma les Romains dans sa naissance, qu’il passa bien-tôt dans les provinces de l’empire les plus éloignées de la capitale, & qu’il subsista aussi long-tems que l’empire même. L’histoire des empereurs romains fait plus souvent mention des pantomimes fameux que des orateurs célebres. Auguste se plaisoit extrèmement à leurs pieces, & Bathylle enchantoit Mécénas. Les Romains épris de tous les spectacles du théâtre, préféroient celui-ci aux représentations des autres comédiens. Dès les premieres années du regne de Tibere, le sénat fut obligé de faire un réglement pour défendre aux sénateurs de fréquenter les écoles des pantomimes, & aux chevaliers romains de leur faire cortége en public : ne domos pantomimorum senator introïret, ne egredientes in publicum equites romani cingerent. Tacit. Annal. l. I. Ce decret prouve assez que les professions chéries dans les Pays de luxe sont bien-tôt honorées, & que le préjugé ne tient pas contre le plaisir.

L’extrème passion que le peuple & les personnes du plus haut rang avoient pour ce spectacle, donna lieu de tramer des cabales pour faire applaudir les uns plûtôt que les autres, & ces cabales devinrent des factions. Il arriva que les pantomimes prirent des livrées différentes, à l’imitation de ceux qui conduisoient les chariots dans les courses du cirque. Les uns s’appellerent les bleus, & les autres les verts, &c. Le peuple se partagea donc aussi de son côté, & toutes les factions du cirque, dont il est parlé si souvent dans l’histoire romaine, épouserent des troupes de pantomimes.

Ces factions dégénéroient quelquefois en partis aussi échauffés les uns contre les autres, que les Guelfes & les Gibelins peuvent l’avoir été sous les empereurs d’Allemagne. Il falloit avoir recours à un expédient triste pour le gouvernement, qui ne cherchoit que les moyens d’amuser le peuple, en lui fournissant du pain, & en lui donnant des spectacles ; mais cet expédient devenu nécessaire, étoit de faire sortir de Rome tous les pantomimes.

Cependant les écoles de Pylade & de Bathylle subsisterent toujours, conduites par leurs éleves, dont la succession ne fut point interrompue. Rome étoit pleine de professeurs qui enseignoient cet art à une foule de disciples, & qui trouvoient des théâtres dans toutes les maisons. Non-seulement les femmes les recherchoient pour leurs jeux, mais encore par des motifs d’une passion effrénée : illis fæminæ, simulque viri, animas & corpora substituunt, dit Tertullien. La plûpart des passages des Poëtes sont tels sur ce sujet, qu’on n’ose même les citer en latin. Galien ayant été appellé pour voir une femme de condition attaquée d’une maladie extraordinaire, il découvrit par les altérations qui survinrent dans la malade, quand on parla d’un certain pantomime devant elle, que son mal venoit uniquement de la passion qu’elle avoit conçue pour lui.

Il est vrai que les pantomimes furent chassés de Rome sous Tibere, sous Néron, & sous quelques-autres empereurs, mais leur exil ne duroit pas longtems : la politique qui les avoit chassés, les rappelloit bien-tôt pour plaire au peuple, ou pour faire diversion à des factions plus à craindre pour l’empire. Domitien, par exemple, les ayant chassés, Néron les fit revenir, & Trajan les chassa encore. Il arrivoit même que le peuple, fatigué de ses propres désordres, demandoit l’expulsion des pantomimes ; mais il demandoit bien-tôt leur rappel avec plus d’ardeur.

Ce qui acheve de prouver à quel point leur nombre s’augmenta, & combien les Romains les croyoient nécessaires, est ce qu’on lit dans Ammien Marcellin, l’an cxc. Rome étant menacée de la famine, on prit la précaution d’en faire sortir tous les étrangers, ceux-mêmes qui professoient les arts libéraux ; mais on laissa tranquilles les gens de théâtre, & il resta dans la ville trois mille danseuses, & autant d’hommes qui jouoient dans les chœurs, sans compter les comédiens : les Historiens assurent que ce nombre prodigieux augmenta encore dans la suite.

Il est aisé de juger que l’ardeur des Romains pour les jeux des pantomimes dut leur faire négliger la bonne comédie. En effet, on vit depuis le vrai genre dramatique décheoir insensiblement, & bien-tôt il fut presque absolument oublié. Cette nation guerriere qui s’étoit vouée au dieu Mars, & qui avoit méprisé les arts & les sciences, perdit avec la liberté toute son ancienne vertu. Les Romains ayant long-tems méconnu ce qu’il y avoit de plus naturel & de plus agréable dans les occupations de l’ame, n’en acquirent que de plus grandes dispositions à passer à des excès opposés. Aussi ne doit-on pas s’étonner, si sentant trop tard la nécessité des beaux-arts, les erreurs de leur esprit s’opposerent souvent à la distinction exacte qu’ils auroient dû faire des expressions les plus essentielles, les plus vraies, & les plus heureuses, d’avec celles qui ne pourroient avoir le même avantage. Cette ignorance de la délicatesse du sentiment, fit sans doute la réputation des pantomimes.

On négligea les expressions de l’organe de la voix, pour ne s’appliquer qu’à celles que pouvoient rendre les mouvemens & les gestes du corps. Ces expressions qui ne pouvoient admettre toutes les nuances de celles des sons, & avec lesquelles on n’eût jamais inventé les sciences spéculatives, firent sous les empereurs une partie de l’éducation de la jeunesse romaine. Les maîtres de cet art frivole recevoient, comme je l’ai dit, des attentions très-marquées du peuple, des chevaliers, des sénateurs & des dames romaines. Les personnes les plus respectables leur rendoient des visites de devoir, & les accompagnoient par-tout. Si cette bonne fortune eut des intervalles de disgraces, ils s’en relevoient avec plus d’éclat. L’empereur Antonin s’étant apperçu que les pantomimes étoient cause qu’on négligeoit le commerce, l’éloquence, & la philosophie, voulut réduire leurs jeux à des jours marqués ; mais le peuple murmura, & il fallut lui rendre en entier ces amusemens, malgré toute l’indécence qui marchoit à leur suite. Pline le jeune loue son siecle d’avoir abandonné ce goût efféminé qui avoit tant amolli le courage du peuple romain ; mais Pline s’abusa dans ses louanges. Rome étoit trop riche, trop puissante, & trop plongée dans la mollesse, pour redevenir vertueuse ; l’art des pantomimes, qui s’étoit introduit si brillamment sous Auguste, & qui fut une des causes de la corruption des mœurs, ne finit qu’avec la destruction de l’empire.

Je me suis bien gardé de tout dire sur cette matiere, je n’en ai pris que la fleur ; mais ceux qui seront curieux de plus grands détails, peuvent lire Plutarque, Lucien, les Mémoires de littérature, l’abbé du Bos, & le traité plein d’érudition de Caliacchi, de ludis scenicis, imprimé à Padoue en 1714, in-4. Le chevalier de Jaucourt.

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Étymologie de « pantomime »

Lat. pantomimus, de παντόμιμος, de pant…, et μιμεῖσθαι, imiter.

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Du latin pantomimus, emprunté au grec ancien παντόμιμος, pantomimos (« pantomime, comédien qui joue au moyen de gestes, de mimiques et d'attitudes,le plus souvent sans le secours de la parole »).
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Phonétique du mot « pantomime »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
pantomime pɑ̃tɔmim

Fréquence d'apparition du mot « pantomime » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « pantomime »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « pantomime »

  • L’ordre social n’est qu’une pantomime, un théâtre hasardeux, et que la position de chacun n’est qu’affaire de distribution.
    Alexandre Jardin — Le roman des Jardin
  • Deux fois par semaine, les comédiens amateurs de la troupe Arlequin de l’association Intégration Kreiz Breizh (AIKB) se retrouvent à la salle des fêtes du collège Notre-Dame pour répéter. Cette année, une pantomime sur l’histoire de Cendrillon est mise sur scène. Trois représentations sont programmées : le vendredi 24 janvier, à 19 h 30, ainsi que le samedi 25 et dimanche 26 janvier, à 14 h 30. Ouverture des portes, 45 minutes avant le lever de rideau. Salon de thé sur place. Tarifs : 6 € pour les adultes ; 3 € pour les enfants.
    Le Telegramme — Le Télégramme - Gouarec - La troupe Arlequin de l’AIKB prépare une pantomime sur Cendrillon
  • Ce n’est pas seulement que Theron lance ses coups de poing avec force et précision, ou exécute ses cascades avec succès; il ne s’agit pas d’une star d’action capable de frapper ses marques. Regarder le combat de Charlize Theron est devenu l’un des plaisirs singuliers du cinéma américain contemporain, aussi près que nous allons arriver à la ruée vers l’endorphine de regarder Gene Kelly danser, ou Judy Garland chanter, ou la pantomime de Charlie Chaplin.
    News 24 — Le plaisir de voir Charlize Theron lancer un coup de poing - News 24
  • Le parti espagnol d’extrême droite Vox a qualifié de "pantomime" la réponse du gouvernement au sujet de la manière dont les listes ont été établies pour le rapatriement des Marocains bloqués à Ceuta.
    Bladi.net — Les Marocains bloqués à Ceuta font encore parler d'eux
  • Le plus illustre des «vagabonds» fut aussi un compositeur dont les mélodies font rire et pleurer autant que la pantomime. A «Charlie Chaplin l’homme-orchestre», le manoir de Ban, sis à Corsier-sur-Vevey, consacre une exposition qui réunit photos, partitions et extraits de films réalisés par l’auteur de «La Ruée vers l’or». Entretien avec Eugene Chaplin, fils d’une légende du cinéma. 
    SWI swissinfo.ch — Eugene Chaplin: «Mon père aimait tous les genres musicaux» - SWI swissinfo.ch
  • Je connus donc pour la première fois le plaisir, étrange pour un enfant, mais vivement senti par moi, de me trouver seule, et, loin d’en être contrariée ou effrayée, j’avais comme du regret en voyant revenir la voiture de ma mère. Il faut que j’aie été bien impressionnée par mes propres contemplations, car je me les rappelle avec une grande netteté, tandis que j’ai oublié mille circonstances extérieures probablement beaucoup plus intéressantes.Dans celles que j’ai rapportées, les souvenirs de ma mère ont entretenu ma mémoire ; mais dans ce que je vais dire je ne puis être aidée de personne.Aussitôt que je me voyais seule dans ce grand appartement que je pouvais parcourir librement, je me mettais devant la psyché et j’y essayais des poses de théâtre ; puis je prenais mon lapin blanc et je voulais le contraindre à en faire autant ; ou bien je faisais le simulacre de l’offrir en sacrifice aux dieux, sur un tabouret qui me servait d’autel. Je ne sais pas où j’avais vu, soit sur la scène, soit dans une gravure quelque chose de semblable. Je me drapais dans ma mantille pour faire la prêtresse, et je suivais tous mes mouvemens. On pense bien que je n’avais pas le moindre sentiment de coquetterie : mon plaisir venait de ce que, voyant ma personne et celle du lapin dans la glace, j’arrivais, avec l’émotion du jeu, à me persuader que je jouais une scène à quatre, soit deux petites filles et deux lapins. Alors le lapin et moi nous adressions, en pantomime, des saluts, des menaces, des prières, aux personnages de la psyché. Nous dansions le bolero avec eux, car, après les danses du théâtre, les danses espagnoles m’avaient charmée, et j’en singeais les poses et les grâces avec la facilité qu’ont les enfans à imiter ce qu’ils voient faire. Alors j’oubliais complétement que cette figure dansant dans la glace fût la mienne, et j’étais étonnée qu’elle s’arrêtât quand je m’arrêtais.Quand j’avais assez dansé et mimé ces ballets de ma composition, j’allais rêver sur la terrasse.
    George Sand — Histoire de ma vie
  • LEFORT : Raisonnons dans l’hypothèse la plus défavorable, M. Lefort, qui vous parle en ce moment, est écarté de l’affaire. On règle son mémoire, loyalement, sans le chicaner sur chaque article. M. Lefort n’en demande pas plus pour lui. Que deviennent les immeubles ? Je répète qu’ils sont éloignés du centre, chargés de servitudes, j’ajoute : grevés d’hypothèques, autant de raisons qu’on fera valoir contre les propriétaires au profit d’un acheteur mystérieux qui ne manquera pas de se trouver là. (Avec volubilité.) On dépréciera ces immeubles, on en précipitera la vente, on écartera les acquéreurs, on trompera le tribunal pour obtenir une mise à prix dérisoire, on étouffera les enchères, (avec une pantomime comique) voilà une propriété réduite à zéro.BOURDON : Précisez, monsieur, j’exige que vous précisiez. Vous dites : on fera telle, telle et telle chose. Qui donc les fera, s’il vous plaît ? Savez-vous que de pareilles manœuvres ne seraient possibles qu’à une seule
    Henry Becque — Les Corbeaux (1882)

Traductions du mot « pantomime »

Langue Traduction
Anglais pantomime
Espagnol pantomima
Italien pantomima
Allemand pantomime
Chinois 哑剧
Arabe التمثيل الإيمائي
Portugais pantomima
Russe пантомима
Japonais パントマイム
Basque pantomima
Corse pantomima
Source : Google Translate API

Synonymes de « pantomime »

Source : synonymes de pantomime sur lebonsynonyme.fr

Combien de points fait le mot pantomime au Scrabble ?

Nombre de points du mot pantomime au scrabble : 15 points

Pantomime

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