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Notre
Sommaire
- Définitions de « notre »
- Étymologie de « notre »
- Phonétique de « notre »
- Fréquence d'apparition du mot « notre » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « notre »
- Citations contenant le mot « notre »
- Traductions du mot « notre »
- Synonymes de « notre »
- Combien de points fait le mot notre au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin et féminin | notre | nos |
Définitions de « notre »
Trésor de la Langue Française informatisé
NOTRE, NOS, adj. poss.
Adjectif possessif de la première personne du pluriel, des deux genres, de forme atone, correspondant au pronom personnel nous, exprimant l'appartenance, la possession, la référence à nous, indiquant qu'il y a plusieurs «possesseurs», dont le locuteur, par opposition à mon, ma, mes (indiquant qu'il n'y a qu'un «possesseur»); lorsqu'il y a un seul élément (être ou chose) «possédé», il prend la forme notre; lorsqu'il y a plusieurs éléments «possédés», il prend la forme nos.Wiktionnaire
Nom commun - français
notre \Prononciation ?\ masculin au singulier uniquement
- Langue gur parlée au Bénin.
Adjectif possessif - français
notre \nɔtʁ\ masculin et féminin identiques, singulier
-
Première personne du pluriel au singulier. Qui nous appartient. Plusieurs possesseurs (dont l’un est le locuteur) et un seul objet.
- Nous mangeons notre repas.
- Notre pays.
- Notre patrie.
- Notre plus grand espoir.
-
Mon, ma. Note d’usage : Utilisé par le roi et encore par les évêques dans leur mandements et par les juges, quand ils disent nous au lieu de moi.
- Par notre arrêté de ce jour.
- S’emploie d’une manière indéterminée pour rappeler une personne dont on a déjà parlé.
- Notre homme se garda bien de venir au rendez-vous.
- Notre auteur passe ensuite à un sujet différent.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
, qui répond au pronom personnel Nous. Notre pays. Notre patrie. Notre plus grand espoir. Il fait au pluriel Nos. Nos parents. Nos biens. Un de nos meilleurs poètes. Il est employé, au lieu de Mon, par une personne souveraine, un évêque ou quelque autre personnage important. Notre Conseil d'État entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit. Voyez Nous. Il s'emploie aussi dans le langage populaire comme synonyme de Mon. Notre femme, notre ménagère, notre maître, etc.
NOTRE se dit d'une manière indéterminée pour rappeler une personne dont on a parlé. Notre homme n'en voulut pas démordre. Notre auteur passe ensuite à un sujet différent.
Littré (1872-1877)
-
1Qui est à nous. Notre père. Notre fille. Nos deux amis. Notre excellente mère.
Notre hôte cependant s'adressant à la troupe : Que vous semble, a-t-il dit, du goût de cette soupe ?
Boileau, Sat. III. - 2Notre, parmi le peuple, est quelquefois synonyme de mon. Ainsi un artisan dit : notre femme, notre ménagère, notre servante, notre maître, etc.
- 3Employé au lieu de mon par le souverain, les évêques, etc. dans les mêmes cas où ils emploient nous pour je ou moi. Notre ordonnance. Notre mandement.
-
4Notre, avec un sens indéterminé, se dit des gens dont nous parlons.
Toutes deux firent tant, que notre tête grise…
, La Fontaine, Fabl. I, 17.Nos deux époux suivaient, ne marchant qu'avec peine
, La Fontaine, Philém. et Baucis.Voilà comment s'y prit notre assiégeant
, La Fontaine, Magn.C'est un air pour une sérénade, que je lui ai fait composer ici, en attendant que notre homme fût éveillé
, Molière, Bourg. gent. I, 1.M. le baron de Sercour (c'était le nom de notre dévot)
, Marivaux, Marianne, 9e part.M. Swift est Rabelais dans son bon sens et vivant en bonne compagnie ; il n'a pas, à la vérité, la gaieté du premier, mais il a toute la finesse, la raison, le choix, le bon goût qui manque à notre curé de Meudon
, Voltaire, Dict. phil. Prior, etc.Si notre Alexandre avait connu cette invention [la poudre à canon], il n'aurait pas eu besoin de sa valeur pour conquérir le monde
, Voltaire, Dial. d'Évhémère, XXIX, 12.Il n'est point ordinaire que la chair d'un oiseau de proie soit bonne à manger, comme l'est celle de notre caracara
, Buffon, Ois. t. IV, p. 158. - 5Notre, placé devant les adjectifs ou adverbes comparatifs, fait un superlatif relatif. Notre meilleur ami. Nos plus beaux arts. Nos moindres ennuis.
HISTORIQUE
IXe s. Pro Deo amur et nostro commun salvament
, Serment.
XIe s. Charles li reis nostre emperere magne
, Ch. de Rol. I. Enveions i les filz de nos moillers [femmes]
, ib. III. Se li servez [Mahomet], l'honur del champ ert [sera] nostre
, ib. LXXII. Ce dist Rolans : nostre home sont mout proz
, ib. CX.
XIIe s. Nos bons Franzois n'ont cure du fuïr
, Ronc. 60. Legerement aurez les nos vengez
, ib. 70. Or vont li nostre à grant destrucion
, ib. 76. Car pleüst Deu, le nostre creator…
, ib. 79. Pour un des noz cinq des paienz prenez
, ib. 101.
XIIIe s. À notre gent françoise la fist li rois monstrer
, Berte, III. Ha ! rois Pepins, fait-ele, vo bien ne sont pas no [nôtres]
, ib. XXX, 11. Ainsi ont no ministre cest ordre devisé
, ib. XLV. Si lui donriens [donnerions] no [notre] terre et trestout nostre avoir
, ib. LXV.
XVIe s. La victoire est nostre, compagnons, la victoire est nostre
, Amyot, Lucul. 54. Apportons-y seulement du nostre, l'obeissance et la subjection
, Montaigne, II, 226.
Étymologie de « notre »
Berry, noute, notre, le noûte, le nôtre ; picard, no ; provenç. nostre ; esp. nuestro ; port. nosso ; ital. nostro ; du lat. noster, de nos, nous. L'ancienne langue avait, de cet adjectif, deux formes qui se suppléaient : notre au singulier et nostre au pluriel ; et nos qui était à la fois la forme du singulier et celle du pluriel.
Phonétique du mot « notre »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
notre | nɔtr |
Fréquence d'apparition du mot « notre » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « notre »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « notre »
-
Ce soir, nous sommes deux devant ce fleuve qui déborde de notre désespoir. Nous ne pouvons même plus penser. Les paroles s’échappent de nos bouches tordues, et, lorsque nous rions, les passants se retournent, effrayés, et rentrent chez eux précipitamment.On ne sait pas nous mépriser.« Nous pensons aux lueurs des bars, aux bals grotesques dans ces maisons en ruines où nous laissions le jour. Mais rien n’est plus désolant que cette lumière qui coule doucement sur les toits à cinq heures du matin. Les rues s’écartent silencieusement et les boulevards s’animent: un promeneur attardé sourit près de nous. Il n’a pas vu nos yeux pleins de vertiges et il passe doucement. Ce sont les bruits des voitures de laitiers qui font s’envoler notre torpeur et les oiseaux montent au ciel chercher une divine nourriture.Aujourd’hui encore( mais quand donc finira cette vie limitée) nous irons retrouver les amis, et nous boirons les mêmes vins. On nous verra encore aux terrasses des cafés.Il est loin, celui qui sait nous rendre cette gaieté bondissante. Il laisse s’écouler les jours poudreux et il n’écoute plus ce que nous disons. » Est-ce que vous avez oublié nos voix enveloppées d’affections et nos gestes merveilleux? Les animaux des pays libres et des mers délaissées ne vous tourmentent-ils plus? Je vois encore ces luttes et ces outrages rouges qui nous étranglaient. Mon cher ami, pourquoi ne voulez-vous plus rien dire de vos souvenirs étanches? L’air dont hier encore nous gonflions nos poumons devient irrespirable. Il n’y a plus qu’à regarder droit devant soi, ou à fermer les yeux: si nous tournions la tête, le vertige ramperait jusqu’à nous.Itinéraires interrompus et tous les voyages terminés, est-ce que vraiment nous pouvons les avouer ? Les paysages abondants nous ont laisser un goût amer sur les lèvres. Notre prison est construite en livres aimés, mais nous ne pouvons plus nous évader, à cause de toutes ces odeurs passionnés qui nous endorment.
André Breton et Philippe Soupault — Les Champs magnétiques -
J’ai fait un voyage sur le plus beau bateau qui ait jamais été construit ; particularité étrange, à bord de ce transatlantique, passagers et hommes d’équipage étaient à cheval !Le capitaine, cavalier émérite, montait un pur-sang de courses, il portait un costume de chasse et sonnait du cor pour diriger la manœuvre, quant à moi, ayant horreur de l’équitation, j’avais pu obtenir de passer mes journées sur le cheval de bois de la salle de gymnastique. Nous débarquâmes sur une terre nouvelle où les chevaux étaient inconnus ; les indigènes prirent pour un animal à deux têtes les passagers montés de notre navire, ils n’osèrent s’en approcher en proie à la terreur ; moi seul, reconnu semblable à ces êtres primitifs, je fus fait prisonnier par eux. C’est de la prison ou l’on m’enferma que j’écrivis les lignes qui vont suivre. Cette prison était une île absolument déserte le jour, mais la nuit, les habitants d’une grande ville continentale ou le mariage et l’union libre étaient également défendus, s’y donnaient rendez-vous pour faire d’amour, j’ai pù ainsi rapporter de mon exil la plus splendide collection de peignes de femmes qui soit au monde, depuis le triste celluloïd jusqu’à l’écaille la plus transparente, couverte de pierres précieuses. J’ai offert cette collection à l’un de mes oncles, conchyliologiste distingué, chez lequel elle fait pendant à une vitrine de coquillages indiens.
Francis Picabia — Jésus-Christ Rastaquouère -
Notre vie disais-tu si contente de vivreEt de donner la vie à ce que nous aimionsMais la mort a rompu l’équilibre du tempsLa mort qui vient la mort qui va la mort vécueLa mort visible boit et mange à mes dépens.
Paul Eluard — Le Temps déborde -
Au bout du petit matin, une autre petite maison qui sent très mauvais dans une rue très étroite, une maison minuscule qui abrite en ses entrailles de bois pourri des dizaines de rats et la turbulence de mes six frères et sœurs, une petite maison cruelle dont l’intransigeance affole nos fins de mois et mon père fantasque grignoté d’une seule misère, je n’ai jamais su laquelle, qu’une imprévisible sorcellerie assoupit en mélancolique tendresse ou exalte en hautes flammes de colère; et ma mère dont les jambes pour notre faim inlassable pédalent, pédalent de jour, de nuit, je suis même réveillé la nuit par ces jambes inlassables qui pédalent la nuit et la morsure âpre dans la chair molle de la nuit d’une Singer que ma mère pédale, pédale pour notre faim et de jour et de nuit.
Aimé Césaire — Cahier d’un retour au pays natal -
En conséquence, quand nous fûmes rentrés à la maison, et que nous eûmes pris notre thé, j’attirai Biddy dans notre petit jardin qui longe la ruelle…
Charles Dickens — Les grandes Espérances -
Nos danses dans les rues et dans des bastringues, elles-mêmes quasi désuètes, en ont à leur manière pris la suite, mais désacralisées, sauf peut-être pour quelques lampées de patriotisme, motivées seulement dans la conscience claire des danseurs par quelques images d’Épinal de notre histoire.
Marguerite Yourcenar — Le Temps -
Le mort est encore en morceaux. Le jour où l’on enterre, nous nous dispersons en piétinements, en mains d’amis vrais ou faux à serrer, en préoccupations matérielles. Le mort mourra demain seulement, dans le silence. Il se montrera à nous dans sa plénitude, pour s’arracher, dans sa plénitude, à notre substance. Alors nous crierons à cause de celui-là qui s’en va, et que nous ne pouvons retenir. Je n’aime pas les images d’Épinal de la guerre.
Antoine de Saint-Exupéry — Pilote de guerre -
Parce que nous sommes des métis culturels, parce que, si nous sentons en nègres, nous nous exprimons en français, parce que le français est une langue à vocation universelle, que notre message s’adresse aussi aux Français de France et aux autres hommes, parce que le français est une langue “de gentillesse et d’honnêteté”.
Léopold Sédar Senghor — Ethiopiques -
Voici des hommes noirs debout qui nous regardent et je vous souhaite de ressentir comme moi le saisissement d’être vus. Car le blanc a joui trois mille ans du privilège de voir sans qu’on le voie ; il était regard pur, la lumière de ses yeux tirait toute chose de l’ombre natale, la blancheur de sa peau c’était un regard encore, de la lumière condensée. L’homme blanc, blanc parce qu’il était homme, blanc comme le jour, blanc comme la vérité, blanc comme la vertu, éclairait la création comme une torche, dévoilait l’essence secrète et blanche des êtres. Aujourd’hui ces hommes noirs nous regardent et notre regard rentre dans nos yeux ; des torches noires, à leur tour, éclairent le monde et nos têtes blanches ne sont plus que de petits lampions balancés par le vent…
Jean-Paul Sartre — « Orphée noir » -
De Moscou à Paris, en passant par Varsovie et Berlin, une immense dérive gagne notre continent désaccordé. La guerre approche, des truands en tout genre trafiquent au long des routes. Dans leur croisade pour la reconquête du monde occidental, catholiques et orthodoxes rivalisent d’invention.
Danièle Sallenave — Les trois minutes du diable
Traductions du mot « notre »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | our |
Espagnol | nuestra |
Italien | nostro |
Allemand | unsere |
Chinois | 我们的 |
Arabe | لنا |
Portugais | nosso |
Russe | наш |
Japonais | 私たちの |
Basque | gure |
Corse | i nostri |
Synonymes de « notre »
Source : synonymes de notre sur lebonsynonyme.frCombien de points fait le mot notre au Scrabble ?
Nombre de points du mot notre au scrabble : 5 points