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Mon
Sommaire
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin | mon | mes |
Féminin | ma | mes |
Définitions de « mon »
Trésor de la Langue Française informatisé
MON, MA, MES, adj. poss.
[Déterm. du subst. ayant d'une part une fonction d'actualisation comparable à celle de l'art. le et, d'autre part, marquant la 1repers. du sing. dans le groupe nom. Comme déterm., il s'accorde en genre et en nombre avec le subst. du groupe nom.; comme 1repers., il est porteur de la marque de nombre (le sing.), mais non de celle de genre]Wiktionnaire
Adjectif possessif - français
mon \mɔ̃\
-
(Génériquement) (Sens propre) Marque la possession ou l’appartenance. Le possesseur est le locuteur, ce qu’il possède est au masculin singulier. Note : Il s’emploie également dans le cas où la chose possédée est un féminin commençant par une voyelle ou un h muet : mon arme (caractère euphonique).
- Je n’ai pas besoin qu’on ajoute qu’il a les yeux sortants, le ventre protubérant; je l’ai vu, et ces traits, gravés dans ma mémoire, suffisent pour le représenter à mon esprit. — (Nicolas-Maximilien-Sidoine Séguier de Saint-Brisson, marquis Séguier de Saint-Brisson, La philosophie du langage exposée d’après Aristote, à Paris chez Bourgeois-Maze, 1838, page 104)
- Messieurs, la vérité est que ces prétendues expériences qui auraient fait bonne justice de mon arme, sont de toute fausseté. — (Perrot, Nouvelle Arme de Guerre, 1838, page 11)
-
(Par extension) (Figuré) Pour exprimer des rapports d’habitude, de connaissance, de proximité, etc.
- Mon voisin n’a pas respecté les règles du Code civil, que puis-je obtenir en justice ? — (Jean-Michel Guérin, Nathalie Giraud, Gérer les relations de voisinage : À jour des dernières lois, chez Eyrolles, 2012, page 73)
-
(Familier) Avec, en plus, une note d’affection.
- Mon bien-aimé le plus chéri, cette nuit sont arrivées les terribles nouvelles de votre duel. — (Viviane Janouin-Benanti, Le chéri magnifique : histoire d’un crime, Cheminements, 2002, page 267)
- Avec une marque de respect ou de reconnaissance.
- La Gloire de mon père — (Marcel Pagnol, La Gloire de mon père, 1957)
- Avec un caractère identificatoire.
- C’est ainsi que j’ai fait de mon docteur Larch un avorteur, et de Homer Wells, le jeune orphelin qu’il forme, quelqu’un qui répugne à pratiquer l’avortement. — (John Irving, Mon cinéma, aux éditions du seuil, 2013)
- Avec une marque de subordination.
- Mon supérieur se sent concerné par le bien être de ses subordonnés. — (Gérard Chasseigne, Cognition, santé et vie quotidienne, volume 3, chez Publibook, 2010, page 65)
-
(Militaire) Est une forme d’allégeance ou de soumission (obligatoire dans sa forme vocative). Note : Par dérivation de l’expression ancienne mon sire ou mon sieur. Cette forme ne s’applique pas aux grades inférieurs (caporal, sergent, …), aux maréchaux, aux amiraux et aux femmes gradées.
- J’ai été réveillé à trois heures et demie du matin par mon adjudant, qui m’a dit : M. le major, dépêchez-vous de vous lever, le commandant vous demande chez lui. — (Causes politiques célèbres du dix-neuvième siècle : Procès du général Malet, chez H. Langlois fils, 1827, page 51)
- À la caserne, l’adjudant demande à une nouvelle recrue : — Votre nom ? — Lévy, mon adjudant ! — (Bernard Guyso, L’année du rire, City éditions, 2015)
Interjection - français
mon \mɔ̃\, parfois \mɔ̃ː\
-
(Lorraine) (Familier) Interjection exprimant l’étonnement, la surprise ou l’admiration. Note : Abréviation de mon Dieu. [3]
- Mon ! Le beau petit chien !
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Adverbe - français
mon \mɔ̃\
-
(Archaïsme) Assurément, vrai. Note d’usage : Utilisé avec le pronom ce et le verbe être, avoir ou faire[1][2].
- C’est mon.
- Ç’a mon.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Nom commun - français
mon \mɔn\ masculin
- Insigne héraldique japonais.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
, qui répond au pronom personnel Moi, Je. Mon livre. Mon ami. Mon bien. Mon père. Mon frère. Il fait au féminin MA. Ma mère. Ma sur. Ma maison. Ma chambre. Ma plus grande envie. Ma principale affaire. Mais lorsque le nom ou l'adjectif féminin, devant lequel il est placé, commence par une voyelle ou par h sans aspiration, au lieu de MA, on dit MON. Mon âme. Mon épée. Toute mon espérance. Mon unique ressource. Mon affaire principale. Mon heure n'est pas venue. Devant une h aspirée, on dit Ma au féminin. Ma hallebarde. Ma honte. Il fait au pluriel Mes. Mes amis. Mes livres. Mes affaires. Mes pensées. On s'en sert, familièrement, pour exprimer des rapports d'habitude, de connaissance, etc. C'est mon homme. Voilà bien mon fou. Je connais mon public.
Littré (1872-1877)
MON, au masc.; MA au fém. ; MES au plur. pour les deux genres
-
1Il exprime la possession qu'a la personne qui parle. Mon bien. Ma mère. Mes malheurs.
Mais j'ai suivi mon ordre [l'ordre que j'ai reçu] et n'ai point deviné…
, Corneille, Suréna, II, 1.Certains auteurs, parlant de leurs ouvrages, disent : mon livre, mon commentaire, mon histoire ; ils sentent leurs bourgeois qui ont pignon sur rue
, Pascal, Pens. XXIV, 68, éd. HAVET.Que je ne cherche point à venger mes injures [les injures que j'ai reçues]
, Racine, Athal. II, 5.Il y a une conspiration contre moi plus forte que celle de Catilina ; soyez mes Cicérons
, Voltaire, Lett. d'Argental, 8 janv. 1752. -
2Devant un nom féminin commençant par une voyelle ou par une h muette, au singulier, l'usage veut qu'on emploie le masculin. Mon amie. Mon humeur.
Prenons parti, mon âme, en de telles disgrâces
, Corneille, Hor. III, 1. -
3Il se dit aussi en parlant à une personne ou d'une personne qu'on aime.
Rends-moi mon Curiace, ou laisse agir ma flamme
, Corneille, Hor. IV, 5.Mon Hermione encor le tient-elle asservi ?
Racine, Andr. I, 1.Ma Phoedime, eh ! qui peut concevoir ce miracle ?
Racine, Mithr. IV, 1.Aussi bien n'ai-je point vu d'aujourd'hui ma cruelle Marine, c'est ma comtesse à moi
, Brueys, Muet, I, 10. -
4 Familièrement. Il se met pour désigner des objets qui ne nous appartiennent pas dans le sens précis du mot, mais avec lesquels la personne qui parle a pourtant quelque rapport d'habitude ou de mention faite précédemment, etc. Voilà mes fous.
Voilà mon homme pris, et ma vieille attrapée
, Corneille, Veuve, IV, 7.Il [le chat] y tombe [dans un piége] en danger de mourir ; Et mon chat de crier
, La Fontaine, Fabl. VIII, 22.Notre interprète transmit en indou le discours impie de mon jeune homme
, Voltaire, Voyages de Scarmentado.Je connais mon public : l'enthousiasme passe ; il n'y a que l'amitié qui reste
, Voltaire, Lett. d'Argental, 11 mars 1752.Je renverrai mon fat, et mon affaire est faite
, Gresset, Méchant, III, 10.Il se dit dans le même sens devant les noms propres.
Non, baron, je connais assez mon Londres, quoique je n'y sois que depuis trois semaines
, Boissy, Français à Lond. I, 1.Je ne suis pas scrupuleux ; je lis quelquefois mon Pétrone
, Diderot, Essai sur la peint. ch. 5. - 5Mon, ma, mes devant les adverbes ou adjectifs comparatifs forment le superlatif. Mon meilleur ami. Ma plus chère espérance. Mes moindres chagrins.
REMARQUE
1. Autrefois on disait ma devant une voyelle et on élidait l'a comme nous l'élidons dans la : m'espée, m'esperance, etc. Il en est resté seulement m'amie, m'amour. C'est dans le courant du XIVe siècle que ce solécisme a commencé à s'introduire et à prendre force d'usage ; vrai solécisme, car le féminin a toujours été ma, ta, sa, et jamais mone, tone, sone. Comment s'est-il fait ? l'ancien picard, qui disait le pour les deux genres, disait aussi pour les deux genres men au lieu de mon, ma ; il est possible que l'influence picarde, qui a été considérable, se soit fait sentir et ait causé devant les voyelles la confusion de mon et de ma.
2. Il faut dire : j'ai mal à la tête, et non pas à ma tête, parce que le pronom je montre suffisamment que c'est ma tête dont je veux parler, et que d'ailleurs on ne peut avoir mal à la tête d'un autre. Mais il faudra dire : je vois que ma jambe s'enfle, si je veux parler de ma jambe, et non pas seulement : je vois que la jambe s'enfle, parce que je peux très bien voir la jambe d'un autre s'enfler.
3. Mon, ma, mes se répètent devant chaque substantif et devant chaque adjectif, à moins que ces adjectifs n'aient à peu près le même sens. On dit donc : Mon père et ma mère sont venus ; Je lui ai montré mes beaux et mes vilains habits. Mais on dit : Je lui ai montré mes beaux et brillants équipages. Il est évident dans le dernier exemple que les adjectifs beaux et brillants sont appliqués au même substantif.
HISTORIQUE
IXe s. Si salvarai eo [je] cist [ce] meon fradre Karlo
, Serment. Et Karlus meos sendra [mon selgneur]
, ib.
XIe s. Conseiler mei come mi hume saive [mes hommes sages], Ch. de Rol, II., Que jel suivrai od [avec] mil de mes fedelz
, ib. VI. Là vous suirat, ce dist, mis avoez
, ib. IX. Tu n'es mes hom, ne je ne sui tis sire
, ib. XX.
XIIe s. Baron, amenez-moi mon felon boisseor [trompeur]
, Ronc. 198. Ma seror te donai par bone volonté
, ib. 198. Men escient [à mon escient]
, ib. p. 26. Tenez m'espée
, ib. p. 29. [à] Marsilion de moie part nonciez…
, ib. 120. En Rencevals gisent mort mi Frenzois
, ib. 137. Que m'amor ne soit doutée
, Couci, I. Tuit mi penser sont à ma douce amie
, Couci, II.
XIIIe s. Je voudroie, par m'ame, qu'ele fust decolée
, Berte, XVI.
XIVe s. Et reçoy m'ame en ta benoite foy
, Ménagier, I, 1. J'ay par mon ire esmeu plusieurs à jurer moult vilainement et de moult vilains sermens
, ib. I, 3. Et que on le deist en ma presence et à mon ouie
, ib. I, 3. Je me suis excusé et mectoie mon excusation premierement
, ib.
XVe s. Je ferray [frapperai] d'estoc et de taille De m'espée sur lui tous jours
, Resurrect. N. S. Mystère.
XVIe s. Pourtant je veux, m'amie et mon desir…
, Marot, I, 343. Sus, louez Dieu, mon ame, en toute chose
, Marot, IV, 308. Un soleil voit naistre et mourir la rose ; Mille soleils ont veu naistre m'amour
, Ronsard, 52. Il m'est souvenu de mon homme
, Montaigne, I, 382. Depuis le temps des rois de très louable memoire, mes pere et aieul
, D'Aubigné, Hist. II, 242.
Étymologie de « mon »
- (Adjectif possessif) Du latin meum[1], accusatif de meus, réduit en latin tardif à mum, forme atone de meum. Comparer avec ton, son.
- (Adverbe) De l’ancien français mon, lui-même probablement issu du latin munde (« proprement »)[2].
- (Interjection) Ellipse évitant de dire Mon Dieu !. (information à préciser ou à vérifier)
- (Nom) Du japonais 紋, mon.
Berry, moun, devant une voyelle : moun âne ; wallon, mi ; Hainaut, mén ; picard, men, min ; au fém. em', ème, emn' ; provenç. mas, mon ; au fém. ma, au plur. mei, miei ; espagn. et ital. mio, mia ; du lat. meum, mea. Dans l'ancienne langue mis, mes était le nominatif singulier, pour le masculin ; mon, le régime singulier ; mi, le nominatif pluriel ; mes, le régime pluriel. Mon, ma, ainsi que le, la, ton, ta, son, sa, se caractérisent comme les seuls mots qui aient gardé les terminaisons latines en um, a ; cela tient à leur enclytisme, faisant que leur finale n'avait pas occasion de tomber.
Phonétique du mot « mon »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
mon | mɔ̃ |
Fréquence d'apparition du mot « mon » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « mon »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « mon »
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Championnats du monde 2022
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Eh bien, il est phénoménal. On discute encore au Brésil de la question de savoir s'il doit aller à la Coupe du monde et je suis convaincu qu'il doit être sur la liste. J'ai moi-même participé à la Coupe du monde alors que j'avais 20 ans et que je n'avais pas encore quitté le Brésil, alors que lui est déjà une star au Real Madrid. De plus, c'est une expérience qui sera très bonne pour sa progression professionnelle.
Real France — Kaka : "Mon meilleur souvenir au Real ? Le jour de mon départ, pour ce que m’a dit Florentino" -
Ce que je pense en me regardant le matin dans le miroir ?«Oh, mon Dieu !» (Rires.) Je vois d'abord le passage du temps. Et, la minute d'après, je me dis qu'il faut l'accepter, que c'est l'objectif à atteindre.
Madame Figaro — Viola Davis : «J'ai toujours pensé que mon passé était ma faiblesse» -
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Traductions du mot « mon »
Langue | Traduction |
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Anglais | my |
Espagnol | mi |
Italien | mio |
Allemand | meine |
Chinois | 我的 |
Arabe | لي |
Portugais | meu |
Russe | мой |
Japonais | 僕の |
Basque | nire |
Corse | u mo |
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