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Latin

Variantes Singulier Pluriel
Masculin latin latins
Féminin latine latines

Définitions de « latin »

Trésor de la Langue Française informatisé

LATIN, -INE, adj. et subst.

I. − Adjectif
A. −
1. Qui est originaire du Latium; qui se rapporte au Latium, à ses habitants, à sa civilisation. Civilisation, mythologie latine. La ville latine de Lavinium (Fustel de Coul., Cité antique,1864, p. 476).La langue latine, (...) cette langue universelle, qui était le volapük d'autrefois entre les savants et les littérateurs de tous les pays (Goncourt, Journal,1892, p. 232).V. agriculteur ex. 12, albain ex. 4, confédération ex. 2.
En partic.
Droit latin. Ensemble des droits que Rome avait accordés aux habitants du Latium puis aux habitants d'autres provinces. Après la Guerre Sociale, toutes les anciennes villes du Latium, avec le reste de l'Italie, possèdent le droit de cité complet et le droit latin n'est plus appliqué que dans les provinces (Lavedan1964).
Voile latine. Voile triangulaire enverguée sur une antenne, utilisée à l'origine par les habitants du Latium. Un bateau pêcheur dont la voile latine, Blanc triangle, reluit à travers la bruine (France, Poèmes dorés,1873, p. 30).La substitution de la grande voile latine triangulaire à l'ancienne voile quadrangulaire réalisa un notable progrès (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 267).[En parlant d'un bateau] Qui ne porte que des voiles latines. Bâtiment latin. Goëlette latine (Soé-Dup.1906).
Mer latine (littér.). Mer méditerranée. La mer latine (...) que bordent : au Nord la France et, au Midi, l'Empire français d'Afrique; (...) cette mer qui pénètre et relie à nous de vaillants peuples balkaniques (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 536):
1. ... dès novembre 1912, il fallut constater l'avènement d'une nouvelle puissance maritime en Méditerranée : l'empire allemand. (...) nous ne savions pas si l'Allemagne aborderait la mer latine par le Maroc, la Principauté monégasque, la Lybie ou (...) par un port de Syrie. Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. XII.
Rem. Cf. les composés celto-latin (s.v. celte rem.), gréco-latin, hellénico-latin (s.v. hellénique rem.), helléno-latin (s.v. hellène rem.).
2.
a) Qui s'exprime, qui écrit en latin (infra II B). La lecture des auteurs latins me parut insuffisante; et je partis pour l'Italie, afin de voir Rome (Dumas père, Caligula,1837, préf., p. 2).V. agronome ex. 5, assemblage ex. 9, cocardeau ex. :
2. La prophétie orientale d'un messie qui serait le maître du monde avait cours également parmi eux [les Romains]. Les historiens latins nous en sont garants. Tacite et Suétone s'en expriment clairement à propos de Vespasien et de Titus. P. Leroux, Humanité, t. 2, 1840, p. 735.
En partic.
Église latine. Église romaine d'Occident dont la langue cultuelle était le latin. Pères de l'Église latine :
3. Un autre argument en faveur de la reddition était la conduite plus qu'équivoque des chrétiens indigènes de rite grec. Dans sa haine de l'Église latine, l'élément grec se mettait au service de Saladin. Grousset, Croisades,1939, p. 248.
Relatif à l'Église latine. Rite latin. La construction de la messe, au point de vue historique, (...) c'est composite, fait de messe grecque et latine (Barrès, Cahiers, t. 7, 1908, p. 110).La fête du feu sacré, qu'on célèbre en ce samedi de Pâques, n'est pas une fête latine, mais une fête orthodoxe (Tharaud, An prochain,1924, p. 7).
Croix* latine.
Empire* latin (d'Orient).
Pays latin (vx), quartier latin. Quartier de Paris sur la rive gauche de la Seine où se trouvait l'ancienne université (dont les cours se donnaient en latin). Étudiant, librairie du quartier latin. Poutillard vit dans une joyeuse société d'étudiants au quartier latin (Duhamel, Cécile,1938, p. 98).À l'angle de la rue des Écoles et du boulevard Saint-Michel, (...) dans l'atmosphère de cris et de galopades du Quartier Latin (Fargue, Piéton Paris,1939, p. 67):
4. ... un quartier de la capitale, auquel les collèges de la Sorbonne, les pensions de l'ancienne Université, et plusieurs réunions savantes ont fait donner le nom de Pays Latin [it. ds le texte]. Jouy, Hermite, t. 2, 1812, p. 54.
b) Qui est écrit en latin, qui a rapport au latin. Livre, manuscrit, mot, texte, vers latin; thème latin; version latine; étymologie, grammaire, traduction latine; déclinaisons latines; versions latines de la Bible. Maxime Denis (...) composait un poème latin, imité d'Ovide, sur la métamorphose de M. Mésange en oiseau (France, Vie fleur,1922, p. 398).L'énigme pourrait bien prendre l'allure d'une provocation; au sens latin, bien sûr; pro-voquer : appeler au dehors (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 487):
5. Une nuit il passe en revue sa bibliothèque latine. Virgile est un cuistre et un raseur; Horace a des grâces éléphantines; Cicéron est un imbécile et César un constipé... Lemaitre, Contemp.,1885, p. 326.
B. − Qui a certaines caractéristiques des habitants du Latium, des anciens Romains, ou certains traits physiques ou moraux qu'on leur attribue; qui a été influencé par leur civilisation (ces traits dominent en Italie, en Espagne, en Roumanie). Tempérament, type latin. Les Scandinaves (...) renièrent (...) Rome (...). Cette apostasie (...) est (...) une turpitude septentrionale dont la raison latine reste confondue (Bloy, Journal,1899, p. 304).Il releva ses cheveux. Sa beauté était célèbre à Tolède : nez aquilin, yeux très grands, le masque conventionnel de beauté latine (Malraux, Espoir,1937, p. 622).
En partic. [En parlant d'une lang. ou d'un pays considéré du point de vue de sa lang.] Qui a pour origine le latin; dont la langue a pour origine le latin. Peuples latins; nations latines. La France (...) est, depuis deux cents ans, le véritable foyer de la libre pensée dans le monde (...). L'Italie, l'Espagne, l'Amérique du Sud, tous les pays latins où dominaient le catholicisme, ont suivi son exemple (Martin du G., J. Barois,1913, p. 441):
6. ... les violences et les sorties de Saint-Victor, se déclarant latin de la tête au cœur, n'aimant que les arts latins, les littératures latines, les langues latines et ne trouvant sa patrie qu'en Italie, avec l'abomination des septentrionaux, indifférent à une invasion espagnole ou italienne, mais non allemande ou russe... Goncourt, Journal,1857, p. 425.
Amérique latine. Amérique centrale et Amérique du Sud (où l'on parle l'espagnol ou le portugais). En dehors de l'Europe, les pays dont les recherches nucléaires ont atteint un stade important (...) sont (...) pour l'Amérique latine : l'Argentine et le Brésil (Goldschmidt, Avent. atom.,1962, p. 148).
II. − Substantif
A. −
1. Personne qui habitait le Latium; personne dont la langue était le latin. Les deux grandes sociétés italiennes, les Osci (dont les Latins sont une tribu), et les Tusci ou Étrusques (Michelet, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 24).La première guerre menée contre les Samnites en 343 avant J.-C. entraîna (...) la guerre décisive entre Rome et les Latins (...). Le Latium sera dorénavant soumis à Rome, à sa politique, à son ambition et à ses lois (Encyclop. univ.t. 141972, p. 387):
7. Ce sanctuaire de Némi, que nous avons vu si florissant, n'existe donc plus?... Ce sanctuaire était la force du Latium. C'en est fait de la confédération des Latins, à moins que le Capitole n'en devienne le centre nouveau. Renan, Drames philos., Prêtre Némi, 1885, II, 5, p. 558.
En partic.
Vx ou littér. Auteur écrivant en latin. J'aime à bouleverser une bibliothèque, Fouiller un chroniqueur qu'on a laissé moisir, Déchiffrer un Latin, quelque vieille ode grecque (Borel, Rhaps.,1832, p. 36).Je l'ai écouté parler. Il se moque de vos Grecs et de vos Latins que je ne peux pas lire (Salacrou, Terre ronde,1938, I, 1, p. 142).
Membre de l'Église latine. Les Latins et les Grecs diffèrent de croyance et de pratique en plusieurs points (Ac.).
Habitant de l'Empire latin d'Orient. La cour byzantine, qui se sentait menacée par les rancunes et les convoitises des Latins, avait conclu contre eux un pacte avec Saladin qu'elle tenait au courant des progrès de la croisade (Grousset, Croisades,1939, p. 257).
2. Personne qui a certaines caractéristiques des habitants du Latium, des anciens Romains, ou certains traits physiques ou moraux qu'on leur attribue; personne qui a été influencée par leur civilisation. C'est une Latine pur sang; elle s'encombre d'un tas de préjugés élégants et néfastes (Farrère, Homme qui assass.,1907, p. 179).Il avait un visage de Latin, très brun, très ouvert, avec quelque chose d'équilibré, de protecteur, qui me plut (Sagan, Bonjour tristesse,1954, p. 16).V. adipeux ex. 7 :
8. ... le président Poincaré et M. Clemenceau, en bons réalistes, en bons Latins qu'ils sont, ont compris, non seulement l'inanité de ses chimères, mais aussi la secrète mégalomanie du président Wilson... Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 807.
B. − Subst. masc. sing. Langue indo-européenne du rameau occidental de cette famille, parlée par les habitants du Latium et par les anciens Romains, utilisée par les savants jusqu'au xviiiesiècle, langue officielle de l'Église romaine. Latin classique, littéraire, médiéval, populaire, vulgaire; bas latin; bon, mauvais latin; dictionnaire latin-français, français-latin; latin de Cicéron, de César; parler (le) latin, entendre le latin; écrire en latin. Votre castillan, et notre français, et l'italien encore ne sont que des dialectes issus du latin parlé (Larbaud, F. Marquez,1911, p. 126).Le mystère du féminin pour les noms d'arbres en latin (Valéry, Corresp. [avec Gide], 1917, p. 451).V. bas1ex. 37, classique ex. 2, emprunt ex. 7 :
9. ... le latin devint la langue officielle des Francs qui oublièrent la leur, tandis que se formait la langue populaire, le roman, qui, à son tour, a donné naissance au français. Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 25.
Latin de cuisine*, latin macaronique*.
Latin d'Église. Latin en usage dans l'Église romaine; mauvais latin. Du temps où vous m'appreniez à lire, vous aimiez le bon latin. Les barbarismes du latin d'Église n'irritent pas vos oreilles? (Salacrou, Terre ronde,1938, II, 3, p. 205).La gourmandise. (...) son nom de gargouille intestinale et qui prête à rire en latin d'Église : gastrimargia, quod sonat ventris ingluvies (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 192).
Loc. fam.
Être, se trouver au bout de son latin (vx). Ne plus savoir que dire, que faire. J'avoue que ma veine s'épuise, que je suis au bout de mon latin (Jouy, Hermite, t. 1, 1811, p. 150).Birotteau se trouvait au bout de son latin; il avait usé tous ses artifices pour dérober à sa femme la connaissance des symptômes de sa gêne (Balzac, C. Birotteau,1837, p. 286).
(Y) perdre son latin. Ne pas comprendre (quelque chose), ne plus savoir que faire. Il y a perdu son latin (Ac.).Vous êtes graphologue, Et démêleriez, tonnerre! une églogue Dans un grimoire où Nostradamus perdrait son latin (Verlaine, Œuvres compl., t. 3, Dédic., 1890, p. 147).Toute l'histoire idéaliste de la philosophie perd son latin entre tant de rigueur formelle et de contingence matérielle (Nizan, Chiens garde,1932, p. 33).V. décourager ex. 4 :
10. Je ne comprends pas comment qu'on peut laisser ses affaires comme ça et allez-y voir si une autre saurait se retrouver dans ce pêle et mêle. Le diable lui-même y perdrait son latin. Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 896.
C'est du latin (pour qqn) (rare). C'est incompréhensible (pour quelqu'un). Synon. c'est du chinois, de l'hébreu.Madame Grandet, ce que nous avons à dire serait du latin pour vous (Balzac, E. Grandet,1834, p. 132).
En partic. Cette langue en tant qu'objet d'enseignement des humanités classiques; étude de cette langue. Apprendre, enseigner le latin; faire du latin; cours, leçon de latin. Puisque tu écris si bien, (...) tu es digne de commencer le latin (Stendhal, H. Brulard, t. 1, 1836, p. 41).Fierté d'être premier en latin (Fargue, Piéton Paris,1939, p. 69).
REM. 1.
Latinage, subst. masc.,p. plais. Latin (supra II B). Il appelle « messieurs de la bachellerie », les instituteurs, maîtres de latinage ou de dessin (Vallès, J. Vingtras, Enf., 1879, p. 18).
2.
Latinasserie, subst. fém.,hapax, péj. Culture latine. Mon père (...) lui interdit formellement l'auvergnat. Elle répond avec amertume : « (...) Mon pauvre ami, avec ta latinasserie et ta grecaillerie, tu en es réduit à défendre à ta femme, qui est de la campagne, de t'éclipser! » (Vallès, J. Vingtras, Enf., 1879p. 229).
3.
Latinément, latinement, adv.En latin, conformément au latin (supra II B). Ce vœu pensé latinément : « Vade retro » (Verlaine, Œuvres compl., t. 4, Mes pris., 1893, p. 410).Je prétendais y avoir obtenu [dans une phrase], en dépit de la syntaxe, une construction quasi latinement satisfaisante, parfaitement logique et ne prêtant à aucune ambiguïté (Gide, Journal,1931, p. 1096).
4.
Latinomanie, subst. fém.Engouement pour la langue latine. Aussitôt une fièvre de latinisme envahit la nation [la Roumanie]; le bel idiome de ses pères, fait d'expressions slaves, latines, albanaises, hongroises et turques, fut expurgé et adapté aux nécessités de la latinomanie jusqu'à ne plus être compréhensible (G. Eridant, inR. blanche, no46, 1ermai 1895, 409 ds Quem. DDL t. 21).
Prononc. et Orth. : [latε ̃], fém. [-in]. Att. ds Ac. 1694. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. a) 1119 « qui appartient à la langue latine » (Ph. de Thaon, Comput, 2906 ds T.-L.); 1549 « qui s'exprime dans cette langue » poêtes, orateurs Grecz & Latins (Du Bellay, Deffence et Illustration de la langue francoyse, éd. H. Chamard, I, IV, 30, 24); b) ca 1195 gent latine « se disait des peuples de l'Occident par opposition aux Grecs et peuples d'Asie Mineure » (Ambroise, Guerre sainte, 1551 ds T.-L.); 1810 « qui a subi l'influence de la langue et de la culture latines » la race latine, la race germanique, et la race esclavonne (Staël, Allemagne, t. 1, p. 14); c) ca 1195 « relatif à l'Église catholique d'Occident » prestres latins (Ambroise, op. cit., 12173 ds T.-L.); 2. a) 1549 « relatif au Latium, p. ext. à l'Italie » (Du Bellay, op. cit., II, XII, 19, 124 : les larges campaignes grecques & Latines sont déjà si pleines); b) 1573 mar. voile latine (Dupuys, s.v. voile). B. Subst. 1. a) 1119 « langue parlée dans le Latium, puis dans toute l'Italie et l'Empire romain » (Ph. de Thaon, op. cit., 99); cf. ca 1165 (Benoît de Ste-Maure, Troie, 121 ds T.-L. : De greu le [le livre] torna en latin); b) ca 1150 « langage des oiseaux » (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 2061); 1338 perdre son latin « (en parlant des oiseaux) demeurer muet » (Vœux du Héron, ms. Berne, 323, fo90a ds Arch. rom. t. 5, p. 426); d'où 1566 y perdre son latin « ne pas pouvoir expliquer quelque chose, renoncer à comprendre » (H. Est., Apol. pour Hérod., p. 13 ds Littré); 2. 1558 « latiniste » grands latins (Des Périers, Nouv. Récr., 21 ds Hug. [dès 1298 comme adj. au sens de « qui sait le latin, lettré, savant » latin et sajes (Rusticien de Pise, Marco Polo, éd. L. Foscolo Benedetto, XVIII, 8c, p. 11)]). Empr. au lat.latinus « relatif au Latium; latin »; au neutre latinum « la langue latine ». Fréq. abs. littér. : 3 332. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 5 292, b) 4 239; xxes. : a) 6 368, b) 3 552.
COMP. Latino-américain, -aine, adj. De l'Amérique latine, relatif à l'Amérique latine. Pays latino-américains. Cuba est une des républiques latino-américaines les mieux pourvues en journaux, puisqu'on en compte 84 (Civilis. écr., 1939, p. 38-7). Littérature et civilisation latino-américaines (Encyclop. éduc., 1960, p. 229). [latinoameʀikε ̃], fém. [-εn]. Au plur. des latino-américains. 1reattest. 1931 littérature latino-américaine (Lar. 20e); composé de latino-, élém. tiré de latin, et de américain*.
BBG. Lloyd (P.M.). On the definition of Vulgar Latin... Neuphilol. Mitt. 1979, t. 80, no2, pp. 110-122.

Wiktionnaire

Nom commun - français

latin \la.tɛ̃\ masculin, au singulier uniquement

  1. Langue indo-européenne dont sont originaires les langues romanes.
    • Le bruit courut que les trois frères avaient été empoisonnés, et le public n’eut pas besoin de savoir le latin pour cherchez à découvrir le coupable pas l’application du vieil axiome « is fecit cui prodest ». — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 121)
    • La mauvaise foi des « curés » était d’ailleurs prouvée par l’usage du latin, langue mystérieuse, et qui avait, pour les fidèles ignorants, la vertu perfide des formules magiques. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, pages 21-22)
    • « Et puis, au lycée, dit l’oncle, tu apprendras le latin, et je te promets que ça va te passionner ! Moi, du latin, j’en faisais même pendant les vacances, pour le plaisir ! » — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 94)
    • On s’est plu à qualifier le latin de langue de communication universelle. Or, la multiplicité de ses prononciations et la vanité des efforts pour établir une prononciation unique invitent, pour l’époque moderne, à tenir des propos plus nuancés et, dans le temps, à mesurer, à partir d’un exemple précis – celui de la prononciation –, l’écart entre les discours élaborés sur le latin et la réalité des faits. — (Françoise Waquet, Parler latin dans l’Europe moderne. L’épreuve de la prononciation, 1996, page 279)
    • Dans cette étonnante maison j’entends affirmer que sans la clé magique du latin il est inutile d’espérer ouvrir les portes du monde et qu’on demeure à jamais aveugle, sourd, invalide (le médecin, du reste, entreprend, dans cette année d’avant la sixième, d’enseigner les déclinaisons à mon amie et à moi et de nous initier à l’épitomé). — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, pages 131-132)
    • […] le latin est une langue de la famille indo-européenne appartenant au groupe des langues italiques, qui comporte également quelques langues moins répandues, comme par exemple l’osque ou l’ombrien, qui ont laissé peu de traces, alors que le latin a réussi à se faire une place de choix parmi les langues du monde au cours de sa longue histoire. — (Henriette Walter, Minus, lapsus et mordicus : nous parlons tous latin sans le savoir, Robert Laffont, Paris, 2014, page 129)
  2. Alphabet utilisé par ces langues.

Adjectif - français

latin \la.tɛ̃\

  1. (Histoire) Qui est originaire ou se rapporte aux Latins, les habitants du Latium.
    • La mythologie latine.
  2. (Par extension) Romain, relatif à l’empire romain.
    • Le droit latin.
    • Empire latin d’Orient.
  3. (Linguistique) Relatif au latin, la langue.
    • La littérature française du moyen-âge n'a guère que des antécédens latins. Les poésies celtique et germanique n’y ont laissé que de rares et douteux vestiges ; la culture antérieure est purement latine. C’est du sein de cette culture latine que le moyen-âge français est sorti, comme la langue française elle-même a émané de la langue latine. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
    • L’homme ne doit savoir littérairement que deux langues, le latin et la sienne ; mais il doit comprendre toutes celles dont il a besoin pour ses affaires ou son instruction. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, pages 166-167)
    • « Votre castillan et notre français, et l’italien encore ne sont que des dialectes issus du latin parlé », poursuivit Joanny, récitant malgré lui sa grammaire ; « ce sont des langues vulgaires, d'anciens patois de paysans. Un temps viendra, vous dis-je, où de nouveau on enseignera le latin dans toutes les écoles de l'Empire, le latin classique, et où tous les vulgaires seront oubliés. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, pages 143-144)
    • Toute la nuit, il avait rêvé qu’il récitait un discours latin en présence de l’Archevêque, et il lui avait semblé prononcer, ore rotundo, un nombre infini de belles terminaisons et de nobles désinences : abunt, arentur, ibus, arum — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 210)
    • Les plus énormes bêtises qui sortaient de la bouche de Johnson prenaient en effet je ne sais quel accent de véracité qui tenait sans doute au style de l’orateur, à la parfaite symétrie de ses phrases et à son redoutable arsenal de mots savants à désinences latines. — (Julien Green, Samuel Johnson, dans Suite anglaise, 1972, Le Livre de Poche, page 12)
    • Le jeune jésuite chargé de la classe de latin lit à haute voix les thèmes des élèves sur un ton de persiflage, pour faire rire. Michel en particulier, nouveau venu expulsé depuis peu par une institution laïque, sert de cible.
      – Voici, Messieurs, du latin de lycée.
      – Cela vous changera de votre latin de sacristie.
      — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 225)
  4. Qui s’exprime dans cette langue.
    • Les auteurs latins.
    • – Je prenais sur mes nuits pour parfaire ma connaissance des maîtres latins. Car je les préfère aux Grecs. Ceux-ci sont plus élégants, peut-être. Mais les autres sont plus vigoureux, et ont davantage le sens du droit. — (Pierre Benoit, Le lac salé, 1921, réédition Le Livre de Poche, page 203)
  5. (Religion) Relatif à l’Église catholique romaine.
    • L’église latine ; de rite latin.
  6. Qui a certaines caractéristiques des habitants du Latium, des anciens Romains et, par extension, des peuples qu’ils ont longtemps et durablement colonisés et influencés.
    • Il releva ses cheveux. Sa beauté était célèbre à Tolède : nez aquilin, yeux très grands, le masque conventionnel de beauté latine. — (André Malraux, L’Espoir, 1937, page 622)
  7. Qui a pour origine la langue latine, qui à l’origine parlait le latin.
    • Les peuples latins.
  8. (En particulier) Espagnol, portugais et italien par opposition à anglo-saxon.
    • Amérique latine.

Nom commun - français

Latine \la.tin\ féminin (pour un homme, on dit : Latin)

  1. Habitante du Latium.
    • Celui-ci [l'antimoine] donnait donc le stibium, le mascara de ces Latines de la Rome antique. — (Anne-Marie Mommessin, Femme à sa toilette: beauté et soins du corps à travers les âges, Altipresse, 2007, p. 92)
  2. Habitante d’un pays ou région où les langues sont dérivées du latin : Italie, Espagne, Portugal, France, Roumanie, Suisse (cantons francophones, plus le Tessin italophone) ou Belgique romane.
    • Finalement, hormis mon éternel couple d'indécis, venu visiter un appartement, tout en sachant qu'il ne l'achèterait pas, je suis assez satisfait de ma rencontre avec cette Latine, qui me fait littéralement fondre. — (Jean-Frédéric Toiron, Symphonie au balcon, dans Voyeurisme, ouvrage collectif, Évidence Éditions, 2019)
    • Mon père, Fernand, était un solide Bourguignon de Châtillon-sur-Seine et ma mère, Yvonne, une Française d'origine italienne dont la famille était installée en Tunisie depuis longtemps. Pourriez-vous imaginer quel fut le choc des cultures entre cette Latine exubérante et sans-gêne et ce sous-officier réservé qui venait de la de la France profonde et paysanne pour prendre ses quartiers à Bizerte ? — (Serge Dufoulon, Itinéraire d'une grande gueule: Du Bled à l'Université, Paris : Editions Orizons, 2016, p. 26)
  3. (Par extension) Habitante d’un pays d’Amérique ayant été colonisé par une nation latine européenne.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

LATIN, INE. adj.
Qui appartient à la race latine. Auteurs latins. Par extension, Dictionnaire latin. Discours latin. Version latine. Thème latin. L'Église latine, Toute l'Église d'Occident, par opposition à l'Église grecque ou d'Orient. Les pères de l'Église latine. On dit de même Le rite latin, Le rite de l'Église romaine. On appelle aussi substantivement Latins Ceux qui sont de l'Église latine. Les Latins et les Grecs diffèrent de croyance et de pratique en plusieurs points. Fig., Le quartier latin, Le quartier qu'occupait autrefois l'Université de Paris et où sont encore la Sorbonne, le Collège de France, les Écoles de Droit et de Médecine, plusieurs lycées, etc. En termes de Marine, Voile latine, Voile faite en forme de triangle, en usage principalement sur la Méditerranée.

LATIN est aussi nom masculin et signifie la Langue latine. Enseigner, apprendre le latin. Savoir bien le latin. Parler latin. Écrire en latin, en bon latin. Mauvais latin. Latin de Cicéron. Ce latin n'est pas pur. Bas latin, Latin des auteurs classiques, parlé et écrit au moyen âge dans l'Église et dans les écoles, mais déformé par le temps et par l'ignorance de ceux qui s'en servaient. Fig. et fam., Latin de cuisine, Fort mauvais latin. Fig. et fam., Il est au bout de son latin, se dit de Quelqu'un qui ne sait plus où il en est, qui ne sait plus que dire, que faire. Il y a perdu son latin, se dit de Quelqu'un qui a travaillé inutilement à quelque chose, qui y a perdu son temps et sa peine. J'y perds mon latin, Je n'y comprends rien.

Littré (1872-1877)

LATIN (la-tin, ti-n') s. m.
  • 1Nom d'un ancien peuple de l'Italie, qui habitait le Latium, contrée située entre l'Étrurie et la Campanie, et que Rome finit par conquérir et s'associer.

    Plus tard, Latin est devenu le nom de tous les peuples de l'Italie.

    Les Latins, les catholiques de l'Église latine. Les Latins et les Grecs diffèrent de croyance et de pratique en plusieurs points.

    Latins s'est dit, au temps des croisades, des peuples de l'Occident. L'armée des Latins.

    Empereurs latins, les empereurs français qui ont régné à Constantinople de 1204 à 1261.

  • 2 Adj. Qui appartient à la nation des latins. Les peuples latins. Les villes latines. Quand Juvénal… Gourmandait en courroux tout le peuple latin, Boileau, Sat. VII.

    Voie latine, route partant de Rome et conduisant à Casilinum.

  • 3 Particulièrement. Qui appartient à la langue de Rome, dont le dialecte était latin et devint la langue de toute l'Italie. Mot latin. La langue latine du temps de Théodose se parlait de Cadix à l'Euphrate, Voltaire, Ann. Emp. Introd.

    Discours latin, harangue latine, vers latins, discours, harangue, vers composés en langue latine. Horace : Puisque je parle si mal votre langue, croyez-vous, messieurs les faiseurs de vers latins, que vous soyez plus habiles dans la nôtre ? Boileau, Dial. contre les mod. etc.

    Dictionnaire latin et français, dictionnaire où le latin est interprété par le français. Dictionnaire français et latin, dictionnaire où le français est interprété par le latin. On dit plus souvent sans et : Dictionnaire latin-français, français-latin.

    Terme de grammaire. Cas latin, s'est dit de l'ablatif, parce que cette forme n'existe pas en grec.

    Le pays latin, le quartier latin, l'espace qu'occupait autrefois l'université de Paris, c'est-à-dire l'espace entre la Seine et la montagne Sainte-Geneviève, et entre la rue du Bac et celle du Cardinal-Lemoine. Le navet n'a-t-il pas, dans le pays latin, Longtemps composé seul ton modeste festin ? Rivarol, le Chou et le navet, dans LAHARPE, Correspond. t. IV, p. 3, dans POUGENS. Non loin des bords de la Seine, Paris ne connaît qu'à peine Un quartier sombre et lointain, Qui sur le coteau s'élève, Devers Sainte-Geneviève : C'est le vieux quartier latin, G. Nadaud, le Quartier latin.

    Familièrement. Cela sent le pays latin, se dit de tout ce qui retient un certain air de collége.

  • 4L'Église latine, toute l'Église d'Occident, par opposition à l'Église grecque ou d'Orient. Les Pères de l'Église latine.

    Le rit latin, le rit de l'Église romaine.

  • 5 Terme de marine. Voile latine, voile qui a la forme d'un triangle.

    Bâtiment latin, bâtiment gréé de voiles triangulaires.

  • 6 S. m. Le latin, la langue latine. Enseigner le latin. Latin de Cicéron, de Tite-Live. Si les gens de latin des sots sont dénigrés, Régnier, Sat. III. Je n'aime point céans tous vos gens à latin, Molière, Fem. sav. II, 7. On veut de votre bien revêtir un nigaud Pour six mots de latin qu'il fait sonner bien haut, Molière, ib. III, 1. Pour avoir employé neuf ou dix mille veilles à se bien barbouiller de grec et de latin, Et se charger l'esprit d'un ténébreux butin, Molière, ib. IV, 3. Avant lui [Boileau] Juvénal avait dit en latin Qu'on est assis à l'aise aux sermons de Cotin, Boileau, Sat. IX. On peut observer que les deux hommes qui ont le plus protégé les lettres ne savaient pas le latin, Louis XIV et M. Colbert, Voltaire, Louis XIV, Écriv. Gallois. La célèbre marquise du Châtelet apprit le latin en un an, et le savait très bien ; tandis qu'on nous tenait sept années au collége pour nous faire balbutier cette langue, sans jamais parler à notre raison, Voltaire, Dict. phil. Éducation. Le lendemain matin, on les [des soldats vainqueurs] mène à l'église Rendre grâce au bon Dieu de leur noble entreprise, Lui chanter en latin qu'il est leur digne appui, Que dans la ville en feu l'on n'a rien fait sans lui, Voltaire, la Tactique. Je m'appliquai particulièrement à l'étude du latin, parce que peu de femmes savent cette langue, Genlis, Mme de Maintenon, t I, p. 101, dans POUGENS.

    Bon latin, mauvais latin, emploi correct, incorrect de la langue latine. Le bas-latin, latin parlé ou écrit après la chute de l'empire romain et durant le moyen âge ; on en distingue deux sortes : l'un antérieur, qui appartient aux premiers siècles et à une latinité encore vivante ; l'autre postérieur, sans existence propre, et qui n'est qu'une forme latine donnée par les notaires et par les moines aux mots de la langue vulgaire.

    Latin moderne, le latin écrit par les modernes.

    Fig. Être au bout de son latin, ne savoir plus que faire, que dire, être au bout de son savoir. Leur mécompte pourtant, quel qu'il soit, me console, Et, bien qu'il me réduise au bout de mon latin, Un peu plus en repos j'en attendrai la fin, Corneille, la Suiv. IV, 4. Et par elle le roi Latin Étant au bout de son latin, Scarron, Virg. VII.

    Perdre son latin, travailler inutilement à quelque chose, y perdre son temps et sa peine. Revêche à mes raisons, il se rend plus mutin ; Et ma philosophie y perd tout son latin, Régnier, Sat. X. L'aventure me passe, et j'y perds mon latin, Molière, le Dép. II, 4. Le précepteur et les régents perdaient leur latin en me le voulant apprendre, Hamilton, Gramm. 3. Il y a à la fois relâchement et spasme [dans ma maladie] ; les docteurs y perdront leur latin, et moi l'espérance, D'Alembert, Lett. au roi de Prusse, 28 avr. 1783. Préfets, télégraphes, gendarmes… rien n'y sert ; missionnaires, jésuites, aumôniers, y perdent leur peu de latin, Courier, Lettres au réd. du Censeur, X.

    Latin de cuisine, mauvais latin ; on a dit que cette expression vient des jésuites qui étaient dans l'usage de faire demander par les élèves aux valets les objets de première nécessité. C'est du latin de cuisine, il n'y a que les marmitons qui l'entendent.

    Parler latin devant les cordeliers, parler d'une chose devant des gens qui la savent mieux que nous.

    Il parle latin, c'est du latin, s'emploie quelquefois pour dire : c'est une chose qu'on ne comprend pas, comme on dit : c'est de l'hébreu.

    Parlez latin, se dit à quelqu'un qui raconte quelque chose de leste.

  • 7 S. m. Latin s'emploie quelquefois pour latiniste. Je vous crois grand latin et grand docteur juré, Molière, Dép. II, 7.
  • 8À la latine, loc. adv. À la façon de la langue latine. Il n'est rien si commun qu'un nom à la latine ; Ceux qu'on habille en grec ont bien meilleure mine, Molière, Fâcheux, III, 2.

HISTORIQUE

XIIe s. Car li vilains le trueve et dist en son latin…, Roncis. p. 195. Devant la pape esturent li messagier real, Alquant diseient bien, pluisur diseient mal, Li alquant en latin, Th. le mart. 55.

XIIIe s. Et cil oisel chascun matin S'estudient en lor latin à l'aube du jor saluer, Qui tout lor fait les cuers muer, la Rose, 8446. Il fut le premier roi latin qui porta couronne au royaume de Jerusalem, Ass. de Jérus. p. 186, dans LACURNE.

XIVe s. Ens el mois de setembre, qu'estés va à declin, Que cil oisillon gay ont perdu lou latin…, le Vœu du héron, cité dans LACURNE STE-P. Mém. sur l'ancienne chevalerie, t. II, p. 95.

XVIe s. Lors ils commencerent à parler le latin de leur mere [français] et à dire qui ils estoient, Despériers, Contes, XXII. Vos regens de Paris sont grans latins, Despériers, ib. XXIII. De beau latin ferré à glace, Despériers, ib. XLIX. Il obtint sa grace du roi, pour avoir craché quelques mots de latin rosti, Despériers, ib. CXI. La fin du monde approche, les bestes parlent latin, Oudin, Curios. franç. Comme on dit en commun proverbe, on y perdroit son latin, H. Estienne, Apol. pour Hérod. p. 13, dans LACURNE. Il ne faict que escorcher le latin, et cuyde ainsi pindariser, Rabelais, II, 6.

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Étymologie de « latin »

(Adjectif) Du latin Latinus (« du Latium, latin »).
(Nom commun) Du latin Latīnum (« langue latine »).
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Provenç. latin ; catal. llati ; esp. latino, latin ; ital. latino ; du lat. latinus. Dans l'ancien français, latin signifiait langage, idiome, et surtout la langue vulgaire, et latinier un interprète. Perdre le latin y signifiait perdre la parole, cesser de pouvoir parler sa langue. Quant à y perdre son latin, le sens moderne est : y employer inutilement son latin ; mais le sens propre et ancien est : perdre, oublier ce qu'on sait de latin.

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Phonétique du mot « latin »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
latin latɛ̃

Fréquence d'apparition du mot « latin » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « latin »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « latin »

  • Opéras vieux, latin d’église, refrains niais, rythmes naïfs, tout est musique.
    Jean-Jacques Schuhl — Ingrid Caven
  • L’Étudiant noir, journal corporatif et de combat, avait pour objectif la fin de la tribalisation, du système clanique en vigueur au quartier Latin ! On cessait d’être étudiant martiniquais, guadeloupéen, guyanais, africain et malgache, pour n’être qu’un seul et même étudiant noir.
    Leon Gontran Damas — L’Etudiant noir
  • La botanique c'est l'art de sécher les plantes entre des feuilles de papier et de les injurier en grec et en latin.
    Alphonse Karr
  • Notre langue n'est qu'un mélange de grec, de latin et de tudesque, avec quelques restes confus de gaulois.
    Fénelon
  • Un sot, quand il sait le latin, n’est jamais tout à fait un sot.
    Proverbe espagnol
  • Le latin n'est pas une langue marrante. D'ailleurs elle en est morte.
    Driss Chraïbi — Une enquête au pays
  • Si vous voyagez vers l'au-delà, apprenez le latin, c'est une langue morte.
    Michel Cazenave
  • Un film, ça se construit comme un vers latin, à partir du dernier mot de la phrase, avec du rythme.
    Jean Rouch
  • Il ne faut pas parler latin devant les clercs.
    Proverbe français
  • Il faut d'abord bien savoir le latin. Ensuite, il faut l'oublier.
    Montesquieu — Lettres persanes
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Traductions du mot « latin »

Langue Traduction
Anglais latin
Espagnol latín
Italien latino
Allemand latein
Chinois 拉丁
Arabe لاتيني
Portugais latina
Russe латинский
Japonais ラテン
Basque latin
Corse latinu
Source : Google Translate API

Synonymes de « latin »

Source : synonymes de latin sur lebonsynonyme.fr

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Latin

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