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Fourré
Sommaire
- Définitions de « fourré »
- Étymologie de « fourré »
- Phonétique de « fourré »
- Évolution historique de l’usage du mot « fourré »
- Images d'illustration du mot « fourré »
- Vidéos relatives au mot « fourré »
- Traductions du mot « fourré »
- Antonymes de « fourré »
- Combien de points fait le mot fourré au Scrabble ?
Définitions de « fourré »
Trésor de la Langue Française informatisé
FOURRÉ, subst. masc.
Ensemble particulièrement touffu de plantes, de broussailles ou d'arbustes à branches basses, situé dans un bois. Fourré d'épines, de ronces; pénétrer, se cacher dans un fourré. De chaque côté de la route, le fourré était épais et pouvait aisément cacher des malfaiteurs (Verne, Île myst.,1874, p. 477).Sur l'autre pente, poussent des fourrés impénétrables de buis, de myrtes, de lentisques et de genévriers (Bosco, Mas Théot.,1945, p. 135):FOURRÉ, ÉE, part. passé et adj.
Wiktionnaire
Nom commun - français

fourré \fu.ʁe\ masculin
-
Endroit d’un bois, d’une forêt, etc., où il y a un assemblage épais d’arbrisseaux, d’arbustes, de broussailles. — Note : On dit : le fourré d’un bois, ou, absolument, le fourré.
- L'épaisseur du fourré les empêchait d'apercevoir le Victoria, dont ils ne pouvaient être bien éloignés. — (Jules Verne, Cinq semaines en ballon)
- Les chasseurs sortirent du fourré avec la plus grande précaution. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- M. Norman, tourna sur la droite et s’engagea dans un sentier qui menait à travers un fourré vers quelques huttes. — (Dillon, Voyage dans la mer du sud, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
- C’étaient de hautes falaises rocheuses, des cascades et de larges fleuves bouillonnants et désolés, des bouquets d’arbres et des fourrés de plus en plus rabougris. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 265-266 de l’édition de 1921)
- Il est très répandu sur les terrains permiens des vallées voisines du Rabin et de la Savoureuse où il forme des fourrés impénétrables ; […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 130)
-
(En particulier) (Sylviculture) Peuplement constitué de jeunes tiges de hauteur comprise entre 1 m et 3 m.
- [P]euplement mité par la tempête et composé de 6−7 m²/ha de GB surmontant une régénération suffisante (semis, fourré, gaulis et/ou perches). L’ensemble du peuplement adulte peut être récolté en un seul passage. — (Thierry Sardin, Massif Vosgien : sapin, épicéa et pin sylvestre, Office national des forêts, 2012, ISBN 978-2-84207-356-5)
Adjectif - français
fourré \fu.ʁe\ masculin
-
Vêtu de fourrure.
- Je reconnus derrière la glace Mme Trépof que deux chevaux noirs et un cocher fourré comme un boyard menaient grand train. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éditions Le Livre de Poche, 1967, page 68.)
-
Garni de fourrure.
- Des gants fourrés.
- Il avait des habits de gentilhomme sous un long godebert qui est une mante fourrée de dos de lièvre de Norvège. — (Victor Hugo, L’Homme qui rit, 1869, édition 1907)
-
(Par extension) Garni intérieurement.
- Ses bras, à la fois mignons et potelés, sortaient de manches à sabots fourrées de dentelles. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
- Un magret fourré au foie gras.
- (Escrime) Se dit d’un coup porté et reçu en même temps que l’adversaire.
-
(Par extension) (Familier) Perfide.
- Il avait mis un moment avant de répondre, craignant le coup fourré. — (M. Alexis. M, Porte-feu, 1996)
- Dont l'intérieur est de qualité inférieure. (Par extension) Faux.
- Médaille, pièce de monnaie fourrée, médaille, pièce de monnaie dont le dessus est d’or ou d’argent, et le dedans d’un métal inférieur.
- Botte de paille, botte de foin fourrée, botte dans laquelle, parmi de bonne paille ou de bon foin, on a mêlé de la paille ou du foin de moindre qualité.
- (Sens figuré) (Familier) Paix fourrée, fausse paix, faite de mauvaise foi par les deux parties, chacune ayant intention de la rompre, lorsqu’elle le croira utile à ses intérêts.
- Relatif aux fourrés.
- Pays fourré, pays rempli de bois, de haies, etc.
- L’armée se trouvait dans un pays fourré.
- Bois fourré, bois qui est fort garni de broussailles et d’épines.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Endroit d'un bois, d'une forêt, etc., où il y a un assemblage épais d'arbrisseaux, d'arbustes, de broussailles. Entrer, pénétrer dans le fourré d'un bois, ou, absolument, dans le fourré. Se réfugier, se cacher dans un fourré.
Littré (1872-1877)
-
1Garni de fourrures. Un manteau fourré.
Les voilà tous deux arrivés Devant sa majesté fourrée
, La Fontaine, Fabl. VII, 16.Les hermines dont ils [les magistrats] s'emmaillotent en chats fourrés
, Pascal, Puiss. tromp. imag. 2 (édit. FAUGÈRE).Il trouve de pédants un escadron fourré
, Boileau, Sat. VIII.Et se moquait très librement Des bavards fourrés de l'école
, Voltaire, Épît. LXVI.Qui a une peau bien garnie de plumes.
Les oiseaux presque nus, tels que l'autruche, le casoar, le dronte, ne se trouvent que dans les pays chauds ; tous ceux des pays froids sont bien fourrés et bien couverts
, Buffon, Ois. t. I, p. 60, dans POUGENS.Fig.
Ce chapitre est encore fourré d'historiettes agréables…
, Diderot, Réflex. sur l'Esprit.Un innocent fourré de malice, homme malicieux qui feint d'être simple et bon.
Qu'un serpent fourré de malice Avait occis en trahison
, Scarron, Virg. VI. -
2Langue fourrée, langue de bœuf, de cochon, de mouton, recouverte d'une peau et que l'on fait cuire selon certaine manière.
Dans le nord de la France, pain fourré, pain qu'on a ouvert tandis qu'il était encore chaud, et dans lequel on a introduit du beurre ou du jambon.
-
3Garni d'arbres, d'arbustes, etc. Pays fourré.
Le maréchal de Lorge voyait des coteaux fourrés dont il ne connaissait ni les revers ni ce qui y pourrait être de troupes
, Saint-Simon, 22, 260.Il se tient ordinairement dans des endroits fourrés, dans les bruyères et même dans les bois, d'où lui est venu le nom allemand Wald-lerche
, Buffon, Ois. t. IX, p. 107.Bois fourré, bois qui est très garni de broussailles et d'épines.
Dans les plus creux vallons fondre en désespérés, Percer rapidement les bois les plus fourrés, Ignorer où l'on va, n'avoir qu'un chien pour guide
, Regnard, Démocr. I, 6. -
4Médaille, monnaie fourrée, celle dont l'intérieur n'est pas d'or ou d'argent, comme les faces.
On voit encore dans les cabinets, des médailles qu'on appelle fourrées, qui n'ont qu'une lame d'argent qui couvre le cuivre
, Montesquieu, Espr. XXII, 13.On dit aujourd'hui médaille plaquée.
Botte de paille, botte de foin fourrée, botte où, parmi la bonne paille ou le bon foin, on a mêlé de la paille, du foin de mauvaise qualité.
Fig. Paix fourrée, paix fausse, peu sincère, comme est fausse une médaille fourrée.
Ces deux confidents [de Richelieu, Brézé et la Meilleraie] avaient fait entre eux une paix fourrée
, Retz, I, 12.La cour de France, en 1644, procura une paix fourrée [entre les Barberins et le duc de Parme]
, Voltaire, Pol. et législ. Droits des hommes.Paix fourrée, se dit particulièrement de la paix qui fut faite avec les huguenots à Longjumeau en 1568.
-
5 Terme d'escrime. Coup fourré, coup que l'on donne en même temps que l'on en reçoit un ; locution qui vient de ce que le coup donné et reçu est considéré comme ayant sa fourrure, ce qui en fait un coup double, un coup fourré.
Qu'ils… Se donnent l'un à l'autre autant de coups fourrés
, Régnier, Ép. II.Ce sont deux grands athlètes qui font un coup fourré
, Diderot, Salon de 1767, Œuv. t. XIV, p. 54, dans POUGENS.Fig. Coup fourré, coup qui rend la pareille, moyen par lequel on déjoue quelque chose.
Et contre cet assaut je sais un coup fourré
, Molière, l'Ét. III, 6.Coup fourré, mauvais offices que se rendent deux personnes en même temps l'une à l'autre.
Porter un coup fourré, rendre en secret un mauvais office à quelqu'un.
Il [Maupertuis] me porte tous les coups fourrés qu'il peut, et j'ai peur qu'il ne me fasse plus de tort qu'à Koënig
, Voltaire, Lett. Mme Denis, 22 mai 1752. -
6Introduit, mis dans. Le bâton fourré dans un trou.
J'ai bien plus besoin, moi, de la consolation de vous faire encore ma cour, de vous voir et de vous entendre, que vous n'en avez d'être fourré dans mes gazettes
, Voltaire, Lett. Richelieu, 25 nov. 1752.On vous [Polonais] liera par des traités ; il n'y aura pas une guerre en Europe où vous n'ayez l'honneur d'être fourrés
, Rousseau, Pologne, X.Il se dit souvent en cas d'emprisonnement.
On m'a parlé d'un homme de Nancy qu'on dit fourré à la Bastille sur la dénonciation d'un jésuite
, Voltaire, Lett. Boisgelin, mars 1767.Familièrement. Être fourré, toujours fourré chez quelqu'un, être très souvent chez lui.
Jeannot est avec sa tante, qui doit le mener tantôt à la foire ; car il faut toujours que cet enfant soit fourré chez elle, surtout les fêtes
, Marivaux, Marianne, 3e part.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
1. FOURRÉ. Ajoutez :Encyclopédie, 1re édition (1751)
FOURRÉ, part. Voyez Fourrer.
Fourré, (Jard.) se dit d’un bois épais & très garni. (K)
* Fourré, (à la Monnoie.) piece imitant la véritable monnoie, par une feuille d’or ou d’argent qui la recouvre. On reconnoît facilement dans le commerce une piece fourrée, par la comparaison du volume & du poids. Ceux qui en fabriquent ou en répandent dans le commerce, sont punis de mort.
* Fourré, (Bijouterie & Orfévrerie.) On dit qu’un bijou est fourré ou garni, lorsqu’il y a quelque corps étranger, de vil prix, & non apparent, couvert & dérobé par l’émail, l’or ou l’argent. Les bijoux fourrés avoient d’abord été proscrits par la cour des monnoies ; mais sur la représentation du tort considérable que cet arrêt faisoit au commerce de la nation, le conseil a révoqué l’arrêt de la cour des monnoies, & permis la fabrication des bijoux garnis, comme ouvrages où la considération de la matiere n’étoit presque de nulle importance, en comparaison du prix de la façon.
Étymologie de « fourré »
- Du participe passé de fourrer.
Phonétique du mot « fourré »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
fourré | fure |
Évolution historique de l’usage du mot « fourré »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Images d'illustration du mot « fourré »
⚠️ Ces images proviennent de Unsplash et n'illustrent pas toujours parfaitement le mot en question.-
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Vidéos relatives au mot « fourré »
Traductions du mot « fourré »
Langue | Traduction |
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Anglais | thicket |
Espagnol | matorral |
Italien | boschetto |
Allemand | dickicht |
Chinois | 灌木丛 |
Arabe | غابة |
Portugais | moita |
Russe | заросли |
Japonais | 茂み |
Basque | sastraka |
Corse | machja |
Antonymes de « fourré »
Combien de points fait le mot fourré au Scrabble ?
Nombre de points du mot fourré au scrabble : 8 points