Être du même bord

Locution verbale - français

être du même bord \ɛtʁ dy mɛm bɔʁ\ (se conjugue → voir la conjugaison de être)

1. (Figuré) Être dans le même camp.
   • « Allez-vous à Saint-Dizier ? leur dit cet homme après les avoir salués. Je me permets de vous le demander parce que nous semblons être du même bord et on m’a dit beaucoup de mal de cet endroit. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 417)
   • A l'arrivée de de Gaulle, je demandai à mon directeur d'être affecté à une nouvelle activité. Bien que nous fussions du même bord en politique, il me répondit : « Vous êtes un poète, un homme indépendant et jaloux de votre liberté ; vous pouvez rester parmi nous autant que vous voudrez, […]. » — (Pierre Emmanuel, « Pour un vrai monopole des citoyens », 10 juillet 1981, dans Une année de grâce: Feuilles volantes 1981-1982, Paris : Éditions du Seuil, 1983)
   • Ils vivaient tous les deux dans le château mais n'étaient pas de la même famille et, bien qu'ils fussent du même bord dans cette guerre, Godfrey restait son ennemi. — (Brenda Joyce, La rose et le Highlander, traduit de l'anglais par Hélène Arnaud, Éditions Harlequin, 2019, chapitre 1)
2. (Par extension) Partager les mêmes goûts et les mêmes pratiques sexuels.
   • Pourquoi faut-il que nous ne puissions ici passer sous silence le grand Condé (1621-1686), […]. Mais si l'on a pu jeter un voile sur ses vices, les nier est impossible. Qu'il fût du même bord que Monsieur, Guiche et Lorraine, « c'est un goût et une habitude, dit la Palatine, qu'il avoit pris à l'armée ». De bien bonne heure alors et bien vite, car, l'année même de Rocroi, sa première bataille (1643), il souffrait qu'on le plaisantât sur sa turpitude. — (François-Tommy Perrens, Les libertins en France au XVII^e siècle, Paris : chez L. Chailley, 1886, page 158)