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Citations sur le des - Page 4
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Pour commencer, se dire que les choses sont des discours pliés. Ou les plis d'anciens propos évanouis. Ou les résidus solides de chaînes de mots effacés.
Dernières nouvelles des choses, Roger-Pol Droit, éd. Odile Jacob, 2003, p. 20 -
Mon armure est comme dix boucliers, mes dents comme des épées, le choc de ma queue est un coup de tonnerre, mes griffes sont des lances, mes ailes un ouragan, et mon souffle, c'est la mort !
(en) "My armour is like tenfold shields, my teeth are swords, my claws spears, the shock of my tail a thunderbolt, my wings a hurricane, and my breath death!" -
Les dragons sont des voleurs d'or et de joyaux, vous le savez ; ils pillent tout ce qu'ils peuvent trouver, que ce soit chez les hommes, les elfes ou les nains, et ils gardent jalousement leur trésor pour le restant de leurs jours (qui sont pratiquement infinis, à moins qu'on les tue), sans jamais profiter du moindre colifichet.
Les nains -
Ce n'est pas chose insignifiante que de voir s'effondrer, chez un être humain, l'attitude et les structures conscientes. C'est en petit une véritable fin du monde, le sujet a l'impression que tous les éléments qui constituaient sa vie retombent dans une manière de chaos originel. Il se sent abandonné, désorienté, vulnérable à l'extrême, tel un navire sans gouvernail et livré aux fureurs des éléments. C'est du moins ce qui semble être et l'impression qu'il en a. L'expérience montre que la réalité est un peu différente : en fait, l'être, abandonné par son conscient, est retombé dans ses plans inconscients collectifs, auxquels il est livré.
Dialectique du Moi et de l'inconscient (1933), Carl Gustav Jung (trad. Docteur Roland Cahen), éd. Gallimard, coll. « Folio Essais », 1964 (ISBN 2-07-032372-2), partie I. Des effets de l'inconscient sur le conscient, chap. IV. Tentatives pour extraire et libérer l'individualité de la psyché collective, La reconstitution régressive de la persona, p. 92 -
Le libéralisme déteste la famille car il ne croit qu'en l'individu et ses désirs. La famille est premier lieu de solidarité et de gratuité humaine et apprend aux individus qu'il existe des gens autour d'eux qui ont besoin d'aide, pour qui il faut travailler, et qui impose une réévaluation de nos propres certitudes.
Eugénie Bastié — « Phillip Blond, Le clivage entre droite et gauche est complètement obsolète », Limite, nº 1, Septembre 2015 -
Il y a des gens qui, à propos de certains problèmes, font preuve d'une grande tolérance. C'est souvent parce qu'ils s'en foutent.
Mark Twain -
Jusqu'ici nous avons eu une très bonne année: Coop a gagné des parts de marché. Nous n'avons pas à prouver ce succès commercial par de gros bénéfices ou sous la forme de dividendes aux actionnaires. Coop est une coopérative et appartient de ce fait à ses clients. Raison pour laquelle les clients profitent en premier lieu de ce succès commercial.
« Les prix resteront stables même si la tva augmente. », Jürg Peritz, propos recueillis par Coopération, Coopération (journal), nº 35, 31 août 2010, p. 41 -
L'équilibre d'une société exige qu'il existe des secteurs public et privé puissants ainsi qu'un puissant secteur coopératif, mutualiste et autres organisations sociales et non gouvernementales. C'est dans ce contexte que les gouvernements devraient mettre en place une politique et un cadre juridique favorables, conformes à la nature et à la fonction des coopératives et fondés sur les valeurs et principes coopératifs [...].
« Article 6 de la Recommandation 193 (R193) », Organisation internationale du travail, Base de données ILOLEX sur les Normes Internationales du Travail, nº 193 (N° de la recommandation), 3 juin 2002, p. Recommandation 193 -
Le 17, le Pasteur fêta son soixantième anniversaire. Sa famille vint pour cela déjeuner avec lui, et nous allâmes le féliciter au dessert. […]. L’émotion du Pasteur et des siens fut incroyables. Il pleurait à chaudes larmes et, par contagion, nous nous mîmes tous à pleurer, comme des Madeleine, même Deloiseau le cynique.
Lucien Diamant Berger — Prisons tragiques -
Une pensée peut s'allumer comme un bandage et sauter comme une certaine couleur verte que j'ai composée une fois avec le sang du colibri, le caoutchouc des bicyclettes à califourchon sur un fil télégraphique.
Cette citation provient d'une revue dirigée par André Breton. -
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière...Arthur Rimbaud — Roman -
Il n'y a point de plus mauvaise méthode pour dégoûter un cœur de l'amour, que de lui en décrier les douceurs et de lui promettre plus de bonheur dans l'exercice de la vertu. De la manière dont nous sommes faits, il est certain que notre félicité consiste dans le plaisir ; je défie qu'on s'en forme une autre idée; or le cœur n'a pas besoin de se consulter longtemps pour sentir que, de tous les plaisirs, les plus doux sont ceux de l'amour. Il s'aperçoit bientôt qu'on le trompe lorsqu'on Iui en promet ailleurs de plus charmants, et cette tromperie le dispose à se défier des promesses les plus solides.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Ne vous ai-je pas promis, me dit-elle, que je trouverais des ressources ? Je l'aimais avec trop de simplicité pour m'alarmer facilement.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Le commun des hommes n’est sensible qu’à cinq ou six passions, dans le cercle desquelles leur vie se passe, et où toutes leurs agitations se réduisent. Ôtez-leur l’amour et la haine, le plaisir et la douleur, l’espérance et la crainte, ils ne sentent plus rien.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
La plupart des grands et des riches sont des sots: cela est clair à qui connait un peu le monde. Or il y a là-dedans une justice admirable. S'ils joignaient l'esprit aux richesses, ils seraient trop heureux, et le reste des hommes trop misérable. Les qualités du corps et de l'âme sont accordées à ceux ci, comme des moyens pour se tirer de la misère et de la pauvreté. Les uns prennent part aux richesses des grands, en servant à leurs plaisirs; ils en font des dupes ; d'autres servent à leur instruction, ils tâches d'en faire d'honnêtes gens
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Pouvez-vous prétendre que ce que vous appelez le bonheur de la vertu soit exempt de peines, de traverses et d'inquiétudes? Quel nom donnerez-vous à la prise, aux crois, aux supplices et aux torture des tyrans? Direz-vous, comme font les mystiques, que ce qui tourmente le corps est un bonheur pour l'âme? Vous n'oseriez le dire ; c'est un paradoxe insoutenable. Ce bonheur que vous relevez tant, est donc mêlé de mille peines ; ou pour parler plus juste, ce n'est qu'un tissu de malheurs, au travers desquels on tend à la félicité. Or, si la force de l'imagination fait trouver du plaisir dans ces maux mêmes, parce qu'ils peuvent conduire à un terme heureux qu'on espère, pourquoi traitez-vous de contradiction et d'insensée, dans ma conduite, une disposition toute semblable? J'aime Manon ; je tends au travers de mille douleurs à vivre heureux et tranquille auprès d'elle.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Mais il en resta une, fort jeune, qui s'arrêta seule dans la cour, pendant qu'un homme d'un âge avancé, qui paraissait lui servir de conducteur, s'empressait pour faire tirer son équipage des paniers. Elle me parut si charmante que moi, qui n'avais jamais pensé à la différence des sexes, ni regardé une fille avec un peu d'attention, moi, dis-je, dont tout le monde admirait la sagesse et la retenue, je me trouvai enflammé tout d'un coup jusqu'au transport. J'avais le défaut d'être excessivement timide et facile à déconcerter ; mais loin d'être arrêté alors par cette faiblesse, je m'avançai vers la maîtresse de mon cœur.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Les uns prennent part aux richesses des grands en servant à leurs plaisirs : ils en font des dupes ; d'autres servent à leur instruction : ils tâchent d'en faire d'honnêtes gens ; il est rare, à la vérité, qu'ils y réussissent, mais ce n'est pas là le but de la divine Sagesse : ils tirent toujours un fruit de leurs besoins, qui est de vivre aux dépens de ceux qu'ils instruisent, et de quelque façon qu'on le prenne, c'est un fond excellent de revenu pour les petits, que la sottise des riches et des grands.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Je me suis étonné mille fois, en y réfléchissant, d'où me venait alors tant de hardiesse et de facilité à m'exprimer ; mais on ne ferait pas une divinité de l'amour, s'il n'opérait souvent des prodiges.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
L'amour est plus fort que l'abondance, plus fort que les trésors et les richesses, mais il a besoin de leur secours; et rien n'est plus désespérant, pour un amant délicat, que de se voir ramené par là, malgré lui, à la grossièreté des âmes les plus basses.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
N'augmentez pas mon désespoir, lui dis-je, en me forçant de vous désobéir. Il est impossible que je vous suive. Il ne l'est pas moins que je vive, après la dureté avec laquelle vous me traitez. Ainsi je vous dis un éternel adieu. Ma mort, que vous apprendrez bientôt, ajoutai-je tristement, vous fera peut-être reprendre pour moi des sentiments de père. Comme je me tournais pour le quitter : Tu refuses donc de me suivre ? s'écria-t-il avec une vive colère. Va, cours à ta perte. Adieu, fils ingrat et rebelle. Adieu, lui dis-je dans mon transport, adieu, père barbare et dénaturé.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Ce sentiment était vrai ; cependant, dans le temps que je faisais si peu de cas des biens du monde, je sentais que j'aurais eu besoin d'en avoir du moins une petite partie, pour mépriser encore plus souverainement tout le reste.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
L'amour est plus fort que l'abondance, plus fort que les trésors et les richesses, mais il a besoin de leurs secours ; et rien n'est plus désespérant, pour un amant délicat, que de se voir ramené par là, malgré lui, à la grossièreté des âmes les plus basses.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Elle me parut si charmante que moi, qui n’avais jamais pensé à la différence des sexes, ni regardé une fille avec un peu d’attention, moi, dis-je, dont tout le monde admirait la sagesse et la retenue, je me trouvai enflammé tout d’un coup jusqu’au transport.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
En dépit du plus cruel de tous les sorts, je trouvais ma félicité dans ses regards et dans la certitude que j'avais de son affection. J'avais perdu, à la vérité, tout ce que le reste des hommes estime; mais j'étais le maître du coeur de Manon, le seul bien que j'estimais.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Je n' ai pleuré que de tendresse et de compassion pour vous . Je ne me console point d' avoir pu vous chagriner un moment de ma vie . Je ne cesse point de me reprocher mes inconstances , et de m' attendrir , en admirant de quoi l' amour vous a rendu capable , pour une malheureuse qui n' en était pas digne , et qui ne payerait pas bien de tout son sang , ajouta-t-elle avec une abondance de larmes , la moitié des peines qu' elle vous a causées .
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Je sens bien que je n'ai jamais mérité ce prodigieux attachement que vous avez pour moi. Je vous ai causé des chagrins, que vous n'avez pu me pardonnez sans une bonté extrême. J'ai été légère et volage, et même en vous aimant éperdument , comme je l'ai toujours fait, je n'étais qu'une ingrate. Mais vous ne sauriez croire combien je suis changée. Mes larmes, que vous avez vu couler si souvent depuis notre départ de France, n'ont pas eu une seule fois mes malheurs pour objet. J'ai cessé de les sentir aussitôt que vous avez commencé à les partager. Je n'ai pleuré que de tendresse et de compassion pour vous.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Que prétendez-vous donc ? m'écriai-je encore. Je prétends mourir, répondit-elle, si vous ne me rendez votre coeur, sans lequel il est impossible que je vive. Demande donc ma vie, infidèle ! repris-je en versant moi-même des pleurs, que je m'efforçai en vain de retenir. Demande ma vie, qui est l'unique chose qui me reste à te sacrifier ; car mon coeur n'a jamais cessé d'être à toi.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Rien n'est plus honorable, et ne fait plus d'honneur à la vertu, que la confiance avec laquelle on s'adresse aux personnes dont on connaît parfaitement la probité. On sent qu'il n'y a point de risque à courir. Si elles ne sont pas toujours en état d'offrir du secours, on est sûr qu'on en obtiendra du moins de la bonté et de la compassion. Le cœur, qui se ferme avec tant de soin au reste des hommes, s'ouvre naturellement en leur présence, comme une fleur s'épanouit à la lumière du soleil, dont elle n'attend qu'une douce influence.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
On ne ferait pas une divinité de l'amour, s'il n'opérait souvent des prodiges.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Des Grieux :Elle me paraît si charmante que moi ,qui n' avais jamais pensé à la différence des sexes , ni regardé une fille avec un peu d'attention,moi,dis-je dont tout le monde admirait la sagesse et la retenue ,je me trouvais enflammé tout d' un coup jus qu' au transport !
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Je demeurai plus de vingt-quatre heures la bouche attachée sur le visage et sur les mains de ma chère Manon. Mon dessein était d'y mourir; mais je fis réflexion, au commencement du second jour, que son corps serait exposé, après mon trépas, à devenir la pâture des bêtes sauvages. Je formai la résolution de l'enterrer et d'attendre la mort sur sa fosse. J'étais déjà si proche de ma fin, par l'affaiblissement que le jeûne et la douleur m'avaient causé, que j'eus besoin de quantité d'efforts pour me tenir debout. Je fus obligé de recourir aux liqueurs que j'avais apportées. Elles me rendirent autant de force qu'il en fallait pour le triste office que j'allais exécuter. Il ne m'était pas difficile d'ouvrir la terre, dans le lieu où je me trouvais. C'était une campagne couverte de sable. Je rompis mon épée, pour m'en servir à creuser, mais j'en tirai moins de secours que de mes mains. J'ouvris une large fosse. J'y plaçai l'idole de mon cœur après avoir pris soin de l'envelopper de tous mes habits, pour empêcher le sable de la toucher. Je ne la mis dans cet état qu'après l'avoir embrassée mille fois, avec toute l'ardeur du plus parfait amour. Je m'assis encore près d'elle. Je la considérai longtemps. Je ne pouvais me résoudre à fermer la fosse. Enfin, mes forces recommençant à s'affaiblir et craignant d'en manquer tout à fait avant la fin de mon entreprise, j'ensevelis pour toujours dans le sein de la terre ce qu'elle avait porté de plus parfait et de plus aimable. Je me couchai ensuite sur la fosse, le visage tourné vers le sable, et fermant les yeux avec le dessein de ne les ouvrir jamais, j'invoquai le secours du Ciel et j'attendis la mort avec impatience. Ce qui vous paraîtra difficile à croire, c'est que, pendant tout l'exercice de ce lugubre ministère, il ne sortit point une larme de mes yeux ni un soupir de ma bouche. La consternation profonde où j'étais et le dessein déterminé de mourir avaient coupé le cours à toutes les expressions du désespoir et de la douleur Aussi, ne demeurai-je pas longtemps dans la posture où j'étais sur la fosse, sans perdre le peu de connaissance et de sentiment qui me restait.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Rien n'est plus admirable et ne fait plus d 'honneur à la vertu,que la confiance avec laquelle on s' adresse aux personnes dont on connaît la probité .Si elles ne sont pas toujours en état d'offrir du secours, on est sûr qu'on obtiendra du moins de la bonté et de la compassion. Le cœur, qui se ferme avec tant de soin au reste des hommes, s' ouvre naturellement en leur présence , comme une fleur s' épanouit à la lumière du soleil, dont elle n'attend qu' une douce influence .
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Comme il n y avait rien, après tout, dans le gros de ma conduite, qui pût me déshonorer absolument, du moins en la mesurant sur celle des jeunes gens d'un certain monde, et qu'une maîtresse ne passe point pour une infamie dans le siècle où nous sommes, non plus qu'un peu d'adresse à s'attirer la fortune du jeu, je fis sincèrement à mon père le détail de la vie que j'avais menée. A chaque faute dont je lui faisais l'aveu, j'avais soin de joindre des exemples célèbres, pour en diminuer la honte. Je vis avec une maîtresse, lui disais-je, sans être lié par les cérémonies du mariage : M. le duc de... en entretient deux, aux yeux de tout Paris ; M. de... en a une depuis dix ans, qu'il aime avec une fidélité qu'il n'a jamais eue pour sa femme ; les deux tiers des honnêtes gens de France se font honneur d'en avoir. J'ai usé de quelque supercherie au jeu : M. le marquis de... et le comte de... n'ont point d'autres revenus ; M. le prince de... et M. le duc de... sont les chefs d'une bande de chevaliers du même Ordre.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
La plupart des grands et des riches sont des sots : cela est clair à qui connait un peu le monde. Or il y a là-dedans une justice admirable. S'ils joignaient l'esprit aux richesses, ils seraient trop heureux, et le reste des hommes trop misérable. Les qualités du corps et de l'âme sont accordées à ceux-ci, comme des moyens pour se tirer de la misère et de la pauvreté.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Ceux d’entre les retraités qui ne savent pas ou ne peuvent pas substituer des fonctions à celles qu’ils quittent, changent étrangement : quelques-uns meurent, beaucoup s’adonnent à la pêche, occupation dont le vide se rapproche de leur travail dans les Bureaux ; quelques autres, hommes malicieux, se font actionnaires, perdent leurs économies et sont heureux d’obtenir une place dans l’entreprise qui réussit après une première liquidation…
Honoré de Balzac — Les Petits Bourgeois -
On est attaché à sa profession un peu comme on l'est à son pays : par des liens aussi complexes, souvent ambivalents et dont on ne saisit généralement toute l'importance que lorsqu'ils viennent à se rompre, par suite de l'exil ou de l'émigration dans le cas du pays d'origine, avec le départ à la retraite dans le cas du métier.
Primo Levi — Le métier des autres -
Bordel, c'était l'heure de la retraite, mais je ne serai pas un de ces retraités qui tuent leur ennui dans les parcs à nourrir des rêves en déroute et ces abominables rats ailés qu'on appelle des pigeons.
Luis Sepulveda — Journal d'un tueur sentimental et autres histoires -
Une retraite heureuse amène au fond des coeurs L'oubli des ennemis et l'oubli des malheurs.
Voltaire — Olympie -
La « vie inimitable », Antoine et Cléopâtre donnèrent ce nom à l'association qu'ils formèrent à Alexandrie pour profiter au maximum des plaisirs de l'existence. Ce ne sont pourtant pas les fêtes de nuit sur le Nil, les banquets somptueux, ou les représentations à grand spectacle qui constituèrent l'essentiel de la « vie inimitable » de ce couple d'amants terribles. Pour retenir son amant, la reine l'initie à des plaisirs nouveaux : on commence par se déguiser et l'on emprunte aux plus humbles des serviteurs leurs habits. Et puis, toute la nuit, on vagabonde dans les ruelles populeuses du quartier de Rhacotis. On commet quelques déprédations, on se bagarre dans les cabarets.
Les bas-fonds de l'Antiquité (1982), Catherine Salles, éd. Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2004 (ISBN 2-228-89817-1), partie 2. Le monde latin — La ville, chap. 12. La « vie inimitable », Vagabondage de reine et d'empereur, p. 301