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Traversant

Variantes Singulier Pluriel
Masculin traversant traversants
Féminin traversante traversantes

Définitions de « traversant »

Trésor de la Langue Française informatisé

TRAVERSER, verbe trans.

I. − Franchir, parcourir quelque chose d'une extrémité à l'autre.
A. − [Le compl. est d'ordre spatial, il désigne une étendue, un milieu, une surface]
1. [Le suj. désigne un animé] Voyageur qui traverse les mers, un pays, une ville; traverser une chambre, un jardin, une forêt. Les campagnes (...) dansent en tourbillons avec les arbres et avec les longues files d'oiseaux qui traversent les airs (Lautréam., Chants Maldoror, 1869, p. 135):
1. Véritable Rattenfänger de légende, il n'eut qu'à paraître; par millions, les pauvres rats de tranchée, rats de vase, s'attroupèrent et le suivirent. Il traversa ainsi l'Europe, de Londres à Rome, tirant de ses pipeaux des sons qui faisaient venir les larmes aux yeux... J.-R. Bloch, Dest. du S., 1931, p. 97.
a) [Dans un cont. métaph.] [Jouffroy] avait la prétention d'avoir organisé avec exactitude la partie centrale de la science que, selon lui, M. Cousin n'avait que traversée et bientôt quittée pour se livrer à des excursions historiques en tous sens (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 8, 1853, p. 305).
b) En partic.
α) [Le compl. désigne une voie de communication] Se rendre d'un bord, d'un côté à l'autre. Traverser une allée, un boulevard, une chaussée; traverser un cours d'eau, une rivière. Le peuple accourt, gémit (...) accompagne [le funèbre convoi] le long des rues qu'il traverse pour se rendre au palais (Cottin, Mathilde, t. 2, 1805, p. 338).D'autres [hommes] pour me montrer leur ville me faisaient traverser le fleuve et l'admirer de l'autre rive (Saint-Exup., Citad., 1944, p. 581).
Empl. pronom. à valeur passive. La Loire se traversait sur une passerelle de bois, à pied, valise à la main (Cacérès, Hist. éduc. pop., 1964, p. 158).
Empl. abs. La rue était assez large et les voitures filaient en les empêchant de traverser (Jouve, Scène capit., 1935, p. 111).
β) Traverser un pont. [Expr. tenue pour incorrecte par certains puristes] Parcourir un pont sur toute sa longueur pour franchir un cours d'eau. Sarrebrück était la dernière ville allemande; je n'avais qu'à traverser le pont pour être en France (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 134).
2. [Le suj. désigne une chose]
a) [Le suj. désigne une chose dotée de mobilité, de mouvement, un moyen de locomotion] Synon. parcourir, sillonner.Des balles traversent l'air; une barque traverse un fleuve; une étoile filante traverse le ciel. Le petit déjeuner au wagon-restaurant, tandis que le train traversait la grande banlieue encore plongée dans les ténèbres (Martin du G., Thib., Mort père, 1929, p. 1268).
b) [Le suj. désigne une chose dépourvue de mobilité] S'allonger, s'étendre d'un bout à l'autre, à la surface de quelque chose. Une route traverse le village; une lézarde traverse le mur. Le Roi de Rome est profondément endormi. Dans la blancheur du linge et des dentelles, que traverse le grand cordon de la légion d'honneur (Coppée, Bonne souffr., 1898, p. 109).Le chemin montait, traversait l'enceinte, s'arrêtait à un mur sans crénelures, bas: de là on voyait tout le pays, loin, très loin (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 53).
B. − [Le compl. est d'ordre temporel] Aller d'un bout à l'autre d'une période déterminée; se trouver, être engagé dans une situation particulière durant un certain temps.
1. [Le suj. désigne une pers., un groupe de pers.] Traverser une crise, une guerre, une révolution; traverser une période faste, troublée. Cette charmante créature traversa ainsi pendant cinq mois les misères de la vie de bohème, la chanson et le sourire aux lèvres (Murger, Scènes vie boh., 1851, p. 210).La France traverse la crise politique, sociale, morale la plus profonde de son histoire (Manifeste parti populaire fr., 1936ds Doc. hist. contemp., p. 170).
2. [Le suj. désigne une réalité concr. ou abstr.] Aller d'un bout à l'autre d'une période plus ou moins longue. Écrits, doctrines, valeurs qui ont traversé les âges, les époques. On pourrait imaginer une chanson, un conte, une de ces traditions populaires qui traversent les siècles, les montagnes, et les océans (Gourmont, Esthét. lang. fr., 1899, p. 171).Le grec conservait encore, dans les parties orientales de la Méditerranée, cette bienheureuse vitalité à laquelle la pensée humaine devra de traverser sans périr les temps difficiles qui vont venir (J.-R. Bloch, Dest. du S., 1931, p. 220).
II. − Passer à travers, percer, pénétrer de part en part (un corps, un objet, un milieu)
A. − [Le suj. désigne une pers.; avec un compl. désignant le moyen, l'instrument du procès] Synon. transpercer.C'étaient, je vous assure, de très « horrifiques » fantômes, qu'un personnage de la pièce traversait de son épée sans qu'ils donnassent le moindre signe d'émotion (Coppée, Bonne souffr., 1898, p. 122).
1. P. anal. Se frayer un passage à travers un ensemble, de personnes ou de choses, qui représente un obstacle. Un émissaire qui arriva son habit déchiré tant il avait eu de peine à traverser la foule, apporta le bulletin de dépouillement du scrutin (Stendhal, L. Leuwen, t. 3, 1835, p. 189).Contre-attaque sur le fort dès le soir du 2, par un bataillon du 53erégiment qui doit traverser les barrages meurtriers (Bordeaux, Fort de Vaux, 1916, p. 236).
2. Au fig. Aller, grâce à une opération mentale, au delà de quelque chose constituant un obstacle, une gêne. Je traverse les apparences, j'arrive à la couleur ou à la forme réelle, lorsque mon expérience est à son plus haut degré de netteté (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception, 1945, p. 367).
B. − [Le suj. désigne une chose] Un petit morceau de bois traversait le lobe de son oreille gauche; un autre était fiché à l'aile de la narine droite (Maran, Batouala, 1921, p. 118).
1. Empl. pronom. réciproque. On avait toujours admis comme géométriquement évident que deux courbes continues ne peuvent se traverser sans se rencontrer (Bourbaki, Hist. math., 1960, p. 164).
2. En partic.
a) [Le suj. désigne une arme, un projectile] Synon. perforer, transpercer.Rien n'ébranla le courage du duc. Un coup de lance traversa l'arçon de sa selle; un autre dérangea son armure (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 4, 1821-24, p. 343).Un plomb lui avait traversé les chairs, et, sans mettre sa vie en péril, lui avait appris par là que l'homme était un danger (Pergaud, De Goupil, 1910, p. 188).
b) [Le suj. désigne une substance fluide]
α) Synon. de s'infiltrer.[Le] « seuil d'élimination » (...) n'existe que pour certaines substances seulement, les autres traversant le rein quel que soit leur taux dans le sérum (Bariéty, Coury, Hist. méd., 1963, p. 697).
β) Synon. de mouiller, tremper.La sueur qui perlait de son corps tout entier, traversant le vêtement de toile brune qu'il portait à même la peau, y faisait de larges taches humides (Mille, Barnavaux, 1908, p. 68).
À la forme passive. Une ondée tout inoffensive. Mon habit n'est pas traversé (A. France, Anneau améth., 1899, p. 90).
Empl. pronom. à valeur passive. Une toile de tente mouillée, c'est plus irritable qu'une peau fine. Vous y touchez du bout du doigt: à cet endroit là, elle se traverse et fait gouttière (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 9).
c) [Le suj. désigne une lumière, une source lumineuse ou radiante] Les rideaux de calicot blanc à bordure rouge étaient (...) complètement tirés devant les fenêtres, et le soleil, traversant la toile, jetait une lumière blonde sur le lambris (Flaub., Bouvard, t. 1, 1880, p. 48).M. Bose, dont nous décrirons plus loin l'appareil si sensible, a cru observer que [les] radiations [électromagnétiques] traversaient les métaux (H. Poincaré, Théorie Maxwell, 1899, p. 60).
À la forme passive. Bourrasques traversées de coups de soleil (...) Cette folie du climat anglais (Maurois, Mes songes, 1933, p. 172).
d) [Le suj. désigne un son, une source sonore] Cri, gémissement, mélodie qui traverse la cloison, le mur. Tout d'un coup un appel traversa le bois, d'abord lointain, puis plus rapproché, celui d'une voix imitant le cri du coucou (Bourget, Disciple, 1889, p. 159).
C. − Au fig. [Le suj. désigne une réalité abstr.] Envahir, pénétrer au plus profond de.
1. [Dans un cont. métaph.; le compl. désigne une manifestation de l'esprit humain] Ce grand courant de familiarité dévote qui avait si souvent traversé le christianisme germanique (Pirro, J.-S. Bach, 1919, p. 45):
2. Faut-il se fier à quelques favorables présages? À ce souffle religieux, par exemple, qui traverse les œuvres récentes de quelques écrivains et que je retrouve jusque dans les feuilles éparses de la presse? Coppée, Bonne souffr., 1898, p. 119.
À la forme passive. Dans Le Retour au logis [de Fragonard], l'œuvre est traversée d'une pénétrante tendresse (Nolhac, Fragonard, 1931, p. 155).
2. [Le compl. désigne une pers., son intelligence, sa sensibilité] Synon. passer par l'esprit (v. passer11reSection I A 2 a ε).Un doute, une inquiétude, une supposition traverse (qqn). Le comte fronça le sourcil. Un soupçon venait de lui traverser l'esprit (Ponson du Terr., Rocambole, t. 3, 1859, p. 417).Une idée seulement traversa (...) sa cervelle, mais qu'il ne put fixer, et dont il ne sentit que l'angoisse (Bernanos, Soleil Satan, 1926, p. 66).
III. − Disposer, mettre, placer de travers (par rapport à ce qui est considéré comme normal).
A. − Spécialement
1. ÉQUIT. Traverser un cheval. Lui déplacer latéralement les hanches ou les épaules, qui ne sont plus sur la même ligne (d'apr. Petiot 1982). Empl. pronom. réfl. Il n'était pas en selle que Cantaorc'était le nom de la bêtepiétinait, se traversait (Montherl., Bestiaires, 1926, p. 413).
2. MAR. Traverser une ancre. ,,La relever lorsqu'elle est pendante et la saisir solidement à poste`` (Gruss 1978; dict. xixeet xxes.). Traverser la lame. ,,Faire route de manière à la couper de bout ou perpendiculairement à sa longueur`` (Bonn.-Paris 1859; ibid.). Traverser une voile. ,,[La] pousser (...) perpendiculairement à la route, à l'axe longitudinal`` (Merrien 1958; ibid.).
3. MENUIS. ,,Corroyer le bois en travers, dans le sens perpendiculaire aux fibres`` (Peyroux Techn. Métiers 1985).
B. − Au fig., vieilli. Se mettre en travers de, faire obstacle à la réalisation d'un projet, d'une action. Son or, pour traverser mes bontés paternelles, Soudoya des partis les trames criminelles (Legouvé, Mort Henri IV, 1806, i, 4, p. 349).
À la forme passive. Fabrice: À quand le mariage? Horace: À quand? Célie: Hélas! Fabrice; Comment? Notre amour serait-il traversé? Horace: Par mon père! (Augier, Aventur., 1848, p. 175).
REM.
Traversé, -ée, part. passé en empl. adj.,vieilli. [Corresp. à supra III B] Qui est soumis à une opposition, à des obstacles. [Consuelo] eut la pensée (...) de renoncer à une entreprise déjà si traversée, et qui avait failli lui devenir funeste (Sand, Consuelo, t. 2, 1842-43, p. 18).Ces hommes [les Shakespeare, les Molière etc.] ont des destinées diverses, traversées; ils souffrent, ils combattent, ils aiment (Sainte-Beuve, Portr. littér., t. 2, 1835, p. 2).
Prononc. et Orth.: [tʀavε ʀse], (il) traverse [-vε ʀs]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Fin xes. fig. « percer de part en part » (Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle, 338); 2. 1580 « se frayer un passage au travers » (Garnier, Antigone, éd. W. Foerster, III, p. 58); 1839 fig. « pénétrer subitement au plus profond de l'être » (Balzac, Béatrix, p. 201); 3. 1718 part. passé « avoir les vêtements mouillés jusqu'à la peau » (Ac.). B. 1. Ca 1100 traverser un pont (Roland, éd. J. Bédier, 2690); 2. ca 1140 « parcourir un espace d'un bout à l'autre » (Pélerinage Charlemagne, éd. G. Favati, 101); 3. 2emoit. du xiiies. « franchir dans le sens transversal quelque chose qui s'étend en longueur » (Gaufrey, 117 ds T.-L.); 4. a) 1580 (de choses sans mouvement) « s'étendre, s'allonger au travers de » (B. Palissy, Disc. admir., p. 180); b) 1583 (de choses mobiles) « se déplacer, aller à travers » (Garnier, Les Juifves, éd. W. Foerster, III, p. 163); 5. 1808 « se trouver dans une période caractérisée par un certain état » (Delille, Trois règnes, III ds Littré); 1839 traverser les âges (Lamartine, Recueillements poétiques, I, XXV (éd. Garnier, 1925) ds Rob. 1985). C. 1. 1174-76 fig. « faire obstacle, s'opposer à, empêcher » (Guernes de Pont-Sainte-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 2363); 2. 1687 « mettre en travers en faisant obstacle » (Bossuet, Louis de Bourbon ds Littré); 3. 1694 traverser l'ancre (Corneille); 4. 1913 alpin. (Écho des Alpes, no12, déc., p. 530 ds Quem. DDL t. 27). D. Empl. pronom. 1. ca 1160 « aller au travers de » (Moniage Guillaume, 2084 ds T.-L.); 2. 1680 (en parlant d'un cheval) « jeter la croupe d'un côté, la tête d'un autre » (Rich.). Du lat. pop. traversare, lat. transversare « remuer en travers », de tranversus, v. travers. Fréq. abs. littér.: 10 093. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 12 975, b) 17 249; xxes.: a) 14 425, b) 13 932.
DÉR.
Traversable, adj.Susceptible d'être traversé. Il n'y a de tranquille et de traversable que l'Attique (Lamart., Corresp., 1832, p. 293).Lentement naissait et prenait corps une certaine chose grave, imprécise, d'immense hauteur au-dessus de la vie, devant quoi la mort elle-même paraissait secondaire et même traversable (Malègue, Augustin, t. 2, 1933, p. 313). [tʀavε ʀsabl̥]. 1reattest. 1819 (Boiste); de traverser, suff. -able*.
BBG.Quem. DDL t. 5, 27.

Wiktionnaire

Nom commun - français

traversant \tʁa.vɛʁ.sɑ̃\ masculin

  1. Appartement qui traverse l'immeuble, recherché en raison de la possibilité de faire des courants d'air lors des grandes chaleurs.
    • Vend appartement neuf T3 de 65 m2 avec terrasse de 12,45m2 avec boxe en sous-sol : prix de vente 230 000€. Cet appartement est un traversant au premier étage d’une résidence neuve (mars 2008) à proximité des commerces.
    • Achat traversant 3 pièces 75 m² Corniche Fleurie - Dans petite copropriété récente de grand standing, au calme absolu, spacieux traversant entièrement refait, prestations raffinées... — (europeimmobiliernice.com)

Adjectif - français

traversant \tʁa.vɛʁ.sɑ̃\ masculin

  1. Qui traverse.
    • Quelques-uns de ces logements situés au rez-de-chaussée seront traversants. — (Le Mil-N -- Un nouveau projet démarre dans le Mile-End, sur le Plateau Mont-Royal, Le Devoir.com, 16 oct 2010)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Littré (1872-1877)

TRAVERSANT (tra-vèr-san, san-t') adj.
  • 1Qui traverse.

    Terme de minéralogie. Se dit des parties d'une roche feuilletée, lorsqu'une partie de celles qui y sont disséminées en percent et traversent les feuillets.

  • 2 S. m. Ancien terme de géométrie. Une ligne oblique. Pour le côté et le traversant…, Descartes, Géom. 2.
  • 3Fléau de la balance commune.
  • 4 Terme de pêche. Filet qu'on enfouit dans le sable, lorsque la mer est basse, et à la tête duquel des lignes sont attachées de distance en distance.

    Adj. Des rets traversants.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Étymologie de « traversant »

(Siècle à préciser) Participe présent adjectivé, puis substantivé, de traverser.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « traversant »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
traversant travɛrsɑ̃

Fréquence d'apparition du mot « traversant » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « traversant »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « traversant »

  • Et si la vie était une étoile filante traversant une sombre éternité, chacun aurait le loisir de la faire briller à sa guise.
    Tonino Benacquista — Quelqu’un d’autre
  • Prenez garde en traversant la vie : un con peut en cacher un autre.
    Frédéric Dard — Les pensées de San-Antonio
  • Nous parlons sous la coque de son nouveau pont en flèche traversant la rivière Polcevera à Gênes, sa conception faisant écho à un navire géant. Il est en préparation pour son inauguration près de deux ans depuis l’effondrement de son prédécesseur, tuant 43 personnes: l’une des pires catastrophes d’infrastructure de l’histoire italienne moderne.
    News 24 — Gênes prépare un nouveau pont deux ans après un effondrement tragique - News 24
  • Je fais, en traversant les groupes et les ronds - Sonner les vérités comme des éperons.
    Edmond Rostand — Cyrano de Bergerac
  • La victime a été renversée en traversant un boulevard très fréquenté à La Rochelle (Charente-Maritime).
    France 3 Nouvelle-Aquitaine — La Rochelle : un piéton décède après avoir été percuté par un camion en ville
  • VIDÉO. En traversant la France en solitaire, cette jeune femme a fait une découverte
    POSITIVR — VIDÉO. En traversant la France en solitaire, cette jeune femme a fait une découverte
  • Les humoristes sont comme des enfants qui, en traversant les chambres obscures, chantent pour se donner du courage.
    Pitigrilli — L'Homme qui cherche l'amour
  • Ainsi parle-t-il, triomphant, tandis que l’ombre couvre les yeux d’Iphition et que les chars des Achéens le déchirent sous les jantes de leurs roues, aux premiers rangs de la bataille. Aprèslui, Achille s’en prend à Démoléon, vaillant défenseur des siens au combat, fils d’Anténor. Il le pique à la tempe, en traversant son casque aux couvre-joues de bronze. Le casque de bronze n’arrête pas la pointe qui le perce, furieuse, et brise l’os ; la cervelle au dedans est toute fracassée : l’homme est dompté en plein élan. C’est ensuite Hippodamas –qui vient de sauter de son char et qui s’enfuit devant lui –qu’il frappe au dos de sa pique. L’homme exhale sa vie en un mugissement ; tel mugit le taureau que les jeunes gens traînent en l’honneur du seigneur d’Hélice et qui réjouit l’Ébranleur du sol ; c’est avec un mugissement pareil que sa noble vie abandonne ses os.
    Homère — L’Iliade
  • Ô géraniums, ô digitales… Celles-ci fusant des bois-taillis, ceux-là en rampe allumés au long de la terrasse, c’est de votre reflet que ma joue d’enfant reçut un don vermeil. Car « Sido » aimait au jardin le rouge, le rose, les sanguines filles du rosier, de la crois-de-Malte, des hortensias, et des bâtons-de-Saint-Jacques, et même le coqueret-alkékenge, encore qu’elle accusât sa fleur, veinée de rouge sur pulpe rose, de lui rappeler un mou de veau frais… A contre-cœur, elle faisait pacte avec l’Est : « Je m’arrange avec lui », disait-elle. Mais elle demeurait pleine de suspicion et surveillait, entre tous les cardinaux et collatéraux, ce point glacé, traître aux jeux meurtriers. Elle lui confiait des bulbes de muguet, quelques bégonias, et des crocus mauves, veilleuses des froids crépuscules. Hors une corne de terre, hors un bosquet de lauriers-cerises dominés par un junkobiloba, – je donnais ses feuilles, en forme de raie, à mes camarades d’école, qui les séchaient entre les pages de l’atlas – tout chaud jardin se nourrissait d’une lumière jaune, à tremblements rouges et violets, mais je ne pourrais dire si ce rouge, ce violet, dépendaient, dépendent encore d’un sentimental bonheur ou d’un éblouissement optique. Étés réverbérés par le gravier jaune et chaud, étés traversant le jonc tressé de mes grands chapeaux, étés presque sans nuits… Car j’aimais tant l’aube, déjà, que ma mère me l’accordait en récompense. J’obtenais qu’elle m’éveillât à trois heures et demis, et je m’en allais, un panier vide à chaque bras, vers des terres maraîchères qui se réfugiaient dans le pli étroit de la rivière, vers les fraises, les cassis et les groseilles barbues. A trois heures et demie, tout dormait dans un bleu originel, humide et confus, et quand je descendais le chemin de sable, le brouillard retenu par son poids baignait d’abord mes jambes, puis mon petit torse bien fait, atteignait mes lèvres, mes oreilles et mes narines plus sensible que tout le reste de mon corps… J’allais seule, ce pays mal pensant était sans dangers. C’est sur ce chemin, c’est à cette heure que je prenais conscience de mon prix, d’un état de grâce indicible et de ma connivence avec le premier souffle accouru, le premier oiseau, le soleil encore ovale, déformé par son éclosion… Ma mère me laissait partir, après m’avoir nommée « Beauté, Joyau-tout-en-or » ; elle regardait courir et décroître sur la pente son œuvre, - « chef-d’œuvre » disait-elle. J’étais peut-être jolie ; ma mère et mes portraits de ce temps-là ne sont pas toujours d’accord… Je l’étais à cause de mon âge et du lever du jour, à cause des yeux bleus assombris par la verdure, des cheveux blonds qui ne seraient lissés qu’à mon retour, et de ma supériorité d’enfant éveillée sur les autres enfants endormis. Je revenais à la cloche de la première messe. Mais pas avant d’avoir mangé mon saoul, pas avant d’avoir, dans les bois, décrit un grand circuit de chien qui chasse seul, et goûté l’eau de deux sources perdues, que je révérais. L’une se haussait hors de la terre par une convulsion cristalline, une sorte de sanglot, et traçait elle-même son lit sableux. Elle se décourageait aussitôt née et replongeait sous la terre. L’autre source, presque invisible, froissait l’herbe comme un serpent, s’étalait secrète au centre d’un pré où des narcisses, fleuris en ronde, attestaient seuls sa présence. La première avait goût de feuille de chêne, la seconde de fer et de tige de jacinthe… Rien qu’à parler d’elles, je souhaite que leur saveur m’emplisse la bouche au moment de tout finir, et que j’emporte, avec moi, cette gorgée imaginaire…
    Colette — Sido
  • De tous les animaux qui s’élèvent dans l’air,Qui marchent sur la terre, ou nagent dans la mer, De Paris au Pérou, du Japon jusqu’à Rome,Le plus sot animal, à mon avis, c’est l’homme. […]La fourmi tous les ans traversant les guéretsGrossit ses magasins des trésors de Cérés ;Et dés que l’aquilon, ramenant la froidure,Vient de ses noirs frimas attrister la nature. […]Mais l’homme, sans arrêt dans sa course insensée,Voltige incessamment de pensée en pensée :Son cœur, toujours flottant entre mille embarras,Ne sait ni ce qu’il veut ni ce qu’il ne veut pas.Ce qu’un jour il abhorre, en l’autre il le souhaite.
    Nicolas Boileau — Satire VIII

Traductions du mot « traversant »

Langue Traduction
Anglais crossing
Espagnol cruce
Italien attraversamento
Allemand kreuzung
Chinois 穿越
Arabe العبور
Portugais cruzando
Russe скрещивание
Japonais 交差する
Basque gurutzatzen
Corse attraversà
Source : Google Translate API

Synonymes de « traversant »

Source : synonymes de traversant sur lebonsynonyme.fr

Combien de points fait le mot traversant au Scrabble ?

Nombre de points du mot traversant au scrabble : 13 points

Traversant

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