Scie à eau

Locution nominale - français

scie à eau \si a o\ féminin

1. (Désuet) Synonyme de scierie à eau.
   • Une scie à eau se compose d’un hangar au bord d’un ruisseau. Le toit est soutenu par une charpente qui porte sur quatre gros piliers en bois. À huit ou dix pieds d’élévation, au milieu du hangar, on voit une scie qui monte et descend, tandis qu’un mécanisme fort simple pousse contre cette scie une pièce de bois. — (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830)
   • En refendant les bois avec la scie à eau, il faut aussitôt faire la dépense de la construction de l’usine ; en faisant refendre par des scieurs de long, on ne paye qu’à mesure que le bois est refendu. — (J. H. Hassenfratz, Traité de l'art du charpentier, première partie, Firmin Didot, Paris, 1804, p. 138)
   • Ce ne serait donc pas un petit service à rendre aux propriétaires des bois, que de perfectionner l’usage des scies à eau. — (M. Brisson, Mémoires historiques et économiques sur le Beaujolais, chez V. Reguillat, Avignon, 1770)
2. Scie circulaire utilisée pour découper les matériaux durs (pierre, carrelage) et refroidie par un écoulement d’eau.
   • La découpe de la pierre et des matériaux durs réclame l’usage de lames diamantées qui ne sont efficaces qu’en travaillant avec de l’eau. L’eau d’une scie à eau assure autant le refroidissement de la lame que l’évacuation des poussières de coupe. — (scie.ooreka.fr)
   • Relativement à l’emploi des pierres, on les divise généralement en deux classes. La première comprend les pierres dures, c’est-à-dire celles qui ne peuvent se débiter qu’à scie à eau et au grès comme les marbres. — (Jean Baptiste Rondelet, Traité théorique et practique de l'art de bâtir, tome 1, Paris, 1802)