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Lis

Définitions de « lis »

Trésor de la Langue Française informatisé

LIS, LYS, subst. masc.

A. −
1. Plante ornementale à tige droite, aux feuilles lancéolées et à grandes fleurs campanulées, solitaires ou en grappe, dont il existe de nombreuses variétés. Lis blanc, doré, tigré; lis sauvage; lis magnifique, majestueux; corolle, fleur de lis; bulbe, caïeu, oignon de lis. Une espèce de lis, que nos botanistes ont reconnue être le lis jaune ou la saranne du Kamtschatka (Voy. La Pérouse,t. 3, 1797, p. 40).Un beau lys rouge et jaune, un peu « vulgaire » et, comme les amaryllis de ces derniers jours, de pas très « bon goût ». Dimension et port du lys martagon (Gide, Retour Tchad,1928, p. 1002).De hautes gerbes de lys dont les pistils dorés se multipliaient dans les miroirs et les glaces des vitrines. Un parfum entêtant émanait de ces gerbes (Druon, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 150).
BOT. Genre de plantes herbacées monocotylédones (lilium) appartenant à la famille des Liliacées. Les ovaires dits supères s'attachent au sommet du pédoncule floral au-dessus des autres parties de la fleur : tels sont ceux du Lis, de la Mauve, du Pavot, de l'Œillet (Bot.,1960, p. 888 [Encyclop. de la Pléiade]).
P. anal. [En parlant d'autres plantes]
Lis d'étang, lis d'eau. Nénuphar. Les lis d'eau coquets et frêles (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Mouche, 1890, p. 1338).
Lis de mai, lis des vallées. Muguet. Le lys des vallées, dont les blanches clochettes, agitées au moindre souffle, répandent une odeur délicieuse (France, P. Nozière,1899, p. 51).
Lis de Saint-Jacques. Variété d'amaryllis. (Dict. xixeet xxes.).
2. En partic.
a) Lis blanc (lilium candidum ou lis commun), fleur de lis blanc.
α) P. compar. Elle était blanche plus qu'aucune des filles d'Égypte, blanche comme le lait, comme le lis (Gautier, Rom. momie,1858, p. 275).V. albâtre ex. 39.
β) P. métaph. Une tendre rougeur vient colorer les lis de son front (Cottin, Mathilde, t. 1, 1805, p. 302).Le lis de sa joue, ou le bleu du regard Dont le seul souvenir me perce comme un dard (Lamart., Confid.,1859, p. 128).Les musiciennes des chants-défendus, objuratrices d'amour, inviolées comme le lis de leurs seins, s'avancent, pâles sous leurs pierreries (Villiers de L'I.-A., Contes cruels,1883, p. 381).
[En fonction de déterm.] Bras, chair, joues, mains, seins de lis. Ce teint de lys et de roses était encore relevé chez Philéas par un sourire gracieux qui résultait bien moins d'une disposition de l'âme que de cette disposition des lèvres pour lesquelles on a créé le mot poupin (Balzac, Député d'Arcis,1847, p. 295).Sur le devant du char les filles les mieux faites, Les plus charmantes fleurs du jardin de beauté, Font de leurs doigts de lis pleuvoir les violettes (Gautier, Poés.,1872, p. 207).Les dernières admiratrices de Lamartine, au front de lis sous des anglaises tombantes, ont depuis bien des années clos leur bel œil rêveur (A. Daudet, Crit. dram.,1897, p. 229):
1. Raphaël voyait Pauline dans une toilette simple et de bon goût. À travers la gaze qui couvrait chastement son corsage, des yeux habiles pouvaient apercevoir une blancheur de lys et deviner des formes qu'une femme eût admirées. Puis c'était toujours sa modestie virginale, sa céleste candeur, sa gracieuse attitude. Balzac, Peau chagr.,1831, p. 216.
b) Littér. [Le lis comme symbole de pureté, de candeur, d'innocence, de vertu] Lis virginal.
P. compar. Pur comme le/un lis. Sous le deuil où se plaît cette âme sans essor, Repose une candeur inviolée encor Comme un lys enfermé dans un coffret d'ébène (Villiers de L'I.-A., Contes cruels,1883p. 358) :
2. Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles... − On entend dans les bois lointains des hallalis. Voici plus de mille ans que la triste Ophélie Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir. Rimbaud, Poés.,1871, p. 46.
P. métaph. Cette belle fille, ce lys vierge, cette coupe de pudeur et de délices (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 407).Tu n'as pas désespéré de la bonté divine (...). Le lis de tes vertus a fleuri sur le fumier de ta corruption (France, Thaïs,1890, p. 333):
3. Un rire muet dilata sa face, à la vue de tout ce qu'il y avait à souiller dans ce lys. La limace contemplait la rose avant d'y baver, il se mit à trembler de joie et avec des gestes fous, lacéra le corsage et la robe, dispersant ces lambeaux d'étoffe qui semblaient résister et défendre le corps de cette vierge, bientôt martyre. Péladan, Vice supr.,1884, p. 272.
B. − P. méton.
1. Représentation stylisée d'une fleur de lis. Blason, tapisserie ornés de fleurs de lis; drapeau blanc aux fleurs de lis d'or. Saint Louis, pour récompenser ses services, lui concéda à lui [Geoffroy, baron de Chateaubriand] et à ses héritiers, en échange de ses anciennes armoiries, un écu de gueules, semé de fleurs de lys d'or (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 17).
P. méton. Bijou ou insigne représentant cette figure :
4. ... le drapeau blanc, vaguement rose au soleil couchant, flottait sur le dôme des Tuileries. La place de la Concorde, redevenue alors place Louis XV, regorgeait de promeneurs contents. Beaucoup portaient la fleur de lys d'argent suspendue au ruban blanc moiré qui, en 1817, n'avait pas encore tout à fait disparu des boutonnières. Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 166.
Loc. [P. allus. au siège recouvert d'un tissu orné de fleurs de lis; en parlant d'un magistrat sous l'Ancien Régime] Être assis/siéger sur les fleurs de lis, sur les lis. Siéger dans une cour supérieure. Un juge ou un procureur du roi assis sur les lys doit, pour ainsi dire, mourir pendant l'audience. Là est son champ de bataille (Balzac, Physiol. mar.,1826, p. 90).
En partic. Fleur de lis. Sous l'Ancien Régime, marque au fer rouge en forme de lis qui était appliquée sur l'épaule de certains condamnés. Le roi le tient en estime si particulière qu'il l'a fait blasonner d'une fleur de lis à l'épaule pour le retrouver partout au cas qu'il se perdît (Gautier, Fracasse,1863, p. 324).Nous montrons à qui veut les voir nos tours fort drôles, Nos trucs, nos fleurs de lys, parfois sur nos épaules (Hugo, Toute la lyre, t. 2, 1885, p. 200).
P. métaph., HIST. Les fleurs de lis, le royaume des lis, le trône des lis, les lis. Le royaume de France. Le rétablissement du trône des lis, la restauration de la famille de Henri IV (Jouy, Hermite, t. 5, 1814, p. 181).Le roi (...) communia avec ses quatre fils Charles, Louis, Jean, Philippe, et les seigneurs des fleurs de lis, comme on appeloit alors les princes du sang (Chateaubr., Ét. ou Disc. hist., t. 4, 1831, p. 133).Louis réclame vos secours; Vierge, prêtez votre assistance Aux lis de France! (Delavigne, Louis XI,1832, I, 7, p. 26).
2. HÉRALDIQUE
a) Fleur de lis. Meuble héraldique formé de trois fleurs de lis stylisées et unies. Ces fauteuils, ornés d'un écusson sculpté, où brillaient sur l'azur les trois fleurs de lys de France surmontées d'une couronne royale, sortaient visiblement des garde-meubles du Louvre, ou tout au moins de celui de quelque château royal (Dumas père, Monte-Cristo, t. i, 1846, p. 564).
b) Lis rouge. Emblème de Florence. Florence est vraiment la ville de la fleur, et ce n'est pas à tort qu'elle porte le lys rouge pour emblème (France, Lys rouge,1894, p. 229).
Prononc. et Orth. : [lis]. Se prononce [li] dans fleur de lis (Barbeau-Rodhe 1930). Ac. 1694-1878 : lis; 1935 : lis, lys. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971 : lis. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1150 bot. (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 8038); b) ca 1223 symbole de pureté, de vertu (Gautier de Coinci, éd. V. F. Kœnig, II Mir. 32, 235 : la fleurs de lis [désignant la Vierge]); 2. a) ca 1225 hérald. (Durmart le Gallois, éd. J. Gildea, 8558); b) 2emoitié du xives. les fleurs de lis « la famille royale française » (Chronique des règnes de Jean II et de Charles V, éd. R. Delachenal, t. 1, p. 185, cf. Gdf., s.v. lis2[Chron. de S.-Den.]); c) fin du xvies. fleur de lis « marque au fer rouge qu'on applique sur l'épaule de certains condamnés » (P. de L'Estoile, Mémoires, 2ep., p. 342 ds Gdf. Compl.); 3. a) 1583 lis d'étang « nénuphar » (Ch. Estienne, J. Liébault, L'Agriculture et maison rustique, p. 134a); b) 1680 lis des vallées « muguet » (Rich.); c) 1840 lis de Saint-Jacques « amaryllis » (Ac. Compl. 1842); d) 1896 lis d'eau « nénuphar » (Roll. Flore t. 1, p. 148). Forme du plur., qui a éliminé le sing. *lil, du lat. lilium « lis », qui ne semble attesté que chez Béroul, Tristan, éd. E. Muret4, 2738. Fréq. abs. littér. : Lis : 483. Lys : 774. Fréq. rel. littér. Lis : xixes. : a) 583, b) 952; xxes. : a) 742, b) 599. Lys : xixes. : a) 872, b) 1 468; xxes. : a) 1 639, b) 774. Bbg. Buyssens (E.). Le Double probl. de la fleur de lis. Arch. ling. 1951, t. 3, pp. 38-44. - Rommel 1954, p. 110, 117.

Wiktionnaire

Forme de nom commun - français

lis \Prononciation ?\ masculin

  1. Pluriel de li.

Nom commun - français

lis \lis\ masculin invariable

  1. (Botanique) Genre de liliacées qui porte, sur une haute tige, des fleurs à trois pétales et trois sépales pétaloïdes.
    • Le suc d’oignons de lis étoit tenace, gluant; il fallut pour en avoir un peu, le ramasser avec un couteau : il étoit couleur de café au lait. — (Jean-Étienne Guettard, Mémoires sur différentes parties des sciences et arts, Paris : Laurent Prault, 1770, tome 2, page L)
    • Il faut vraiment n’avoir jamais mis les pieds à la campagne pour s’imaginer que le lis blanc, le lis immaculé, le lis parfumé, croît ailleurs que dans nos jardins et nos serres; nos lis des champs sont petits, rouges, inodores et maculés de noir! — (Marie-Victorin, « L’étude des sciences naturelles », Revue canadienne, volume 20, no 4, octobre 1917)
  2. Fleur du lis blanc.
    • Elle semblait faite pour glisser, en robe blanche, dans des paysages liturgiques, une branche de lis ou un rameau d’or à la main. — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
    • Le lis est le symbole de la virginité, de la candeur, de l’innocence, de la pureté.
  3. (Sens figuré) Couleur très blanche de la fleur.
    • Teint de lis et de rose.
  4. (Par ellipse) Fleur de lis.
    1. (En particulier) (Histoire) Marque représentant une fleur de lis, qu’on imprimait anciennement, avec un fer chaud, sur l’épaule des malfaiteurs condamnés à une peine afflictive et infamante.
    2. (Héraldique) Fleur de lis.
      • Autrefois l’écu de France avait trois fleurs de lis d’or en champ d’azur.
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Littré (1872-1877)

LIS (l'Académie dit qu'on prononce lis' en parlant de la fleur, li dans fleur de lis, armes de la maison de Bourbon, et de nouveau lis' dans la locution l'empire des lis, le royaume des lis pour dire la France : en un mot, lis, toutes les fois qu'il est hors de la fleur de lis du blason se prononce lis') s. m.
  • 1Plante bulbeuse qui porte, sur une haute tige, des fleurs blanches à six folioles (genre lilium, famille des liliacées). Tel en un secret vallon Sur le bord d'une onde pure Un jeune lis, l'amour de la nature, Croît à l'abri de l'aquilon, Racine, Athal. II, 9. Tel un sauvage lis, Confiant au désert le parfum qu'il exhale, Cache aux vents indiscrets sa beauté virginale, Delille, Trois règnes, V. Quand un lis virginal penche et se décolore Par un ciel brûlant desséché, Delavigne, Paria, II, 6.

    Lis blanc ou commun, lilium candidum, L. ; lis turban, lilium pomponium, L. ; lis de Chalcédoine, lilium chalcedonicum, L. ; lis martagon, lilium martagon, L.

  • 2La fleur du lis blanc. La blancheur des lis. Blanc comme un lis.

    Fig. Teint de lis, teint de lis et de rose, teint extrêmement blanc, teint blanc et vermeil.

    Poétiquement, on dit les lis de son teint, de son visage. Et les lis de son teint seraient-ils effacés ? Tristan, Mariane, V, 2. Les roses et les lis de votre beau visage, Tristan, M. de Chrispe, II, 3. Je trouvai Mademoiselle de Sceaux très belle, le teint du plus grand éclat du monde, des lis et des roses en abondance, Retz, I, 6. Attends, discret mari, que la belle en cornette Le soir ait étalé son teint sur la toilette, Et, dans quatre mouchoirs de sa beauté salis, Envoie au blanchisseur ses roses et ses lis, Boileau, Sat. X.

  • 3En armoiries, fleurs de lis, armes des rois de France, imitant très imparfaitement trois fleurs de lis unies ensemble, celle du milieu droite, et les deux autres ayant leurs sommités courbées en dehors. Les rois de France portent d'azur à trois fleurs de lis d'or. Et mentiront les prophéties De tous ces visages pâlis, Dont la vaine étude s'applique à chercher l'an climatérique De l'éternelle fleur de lis, Malherbe, III, 1. Les armoiries des rois de France ne ressemblèrent jamais à des lis ; c'est évidemment le bout d'une hallebarde, telles qu'elles sont décrites dans les mauvais vers de Guillaume le Breton, Voltaire, Mœurs, 75. Il est certain que, ni en pierre, ni en métal, ni sur les médailles ni sur les sceaux, on ne trouve aucun vestige véritable de fleurs de lis avant Louis le Jeune ; c'est sous son règne, vers 1147, que l'écu de France commença d'en être semé, Saint-Foix, Ess. Hist. Paris, Œuv. t. IV, p. 107, dans POUGENS. C'est sous Charles V que les fleurs de lis, qui étaient sans nombre dans l'écu de France, commencèrent à être réduites à trois, en l'honneur, dit un historien, de la sainte Trinité, Saint-Foix, ib. p. 108.

    Poétiquement. Les fleurs de lis, le royaume de France. Vole vite, et de la contrée Par où le jour fait son entrée, Jusqu'au rivage de Calis, Conte sur la terre et sur l'onde Que l'honneur unique du monde C'est la reine des fleurs de lis, Malherbe, III, 2. Qui n'a vu dessous leurs combats [des Français] Le Pô mettre les cornes bas, Et les peuples de ses deux rives, Dans la frayeur ensevelis, Laisser leurs dépouilles captives à la merci des fleurs de lis ? Malherbe, IV, 5.

    Les lis se dit quelquefois pour les fleurs de lis. Que nos campagnes ne voient jamais les lis déployés contre les lis, Massillon, Or. fun. Madame. Ces juges, ces pairs avilis Qui te prédisent des merveilles [au duc de Bordeaux], De mon temps juraient que les lis Seraient le butin des abeilles [armoiries des Napoléons], Béranger, les Deux cousins.

    Poétiquement. Les Lis, se disaient autrefois de la France (on met une majuscule). L'empire des Lis. Le trône des Lis.

    Ceindre les lis, devenir roi ou reine de France. Lorsqu'aux yeux du peuple que j'aime Je ceignis les lis éclatants, Béranger, Mar. Stuart.

    Les lis ne filent point, c'est-à-dire le royaume de France ne peut être tenu par des femmes (phrase tirée de l'Évangile de saint Mathieu, VI, 28, et détournée de son sens, pour être appliquée comme décision divine en faveur de la loi salique). On a oublié que les léopards, qui sont (on ne sait pourquoi) les armoiries d'Angleterre, ne filent pas plus que les lis qui sont (on ne sait pourquoi) les armoiries de France, Voltaire, Dict. phil. Loi salique.

    Siéger, être assis sur les fleurs de lis, s'est dit des membres d'une cour supérieure, par allusion aux tapis semés de fleurs de lis dont leurs siéges étaient couverts. Il fallait qu'un magistrat dît son avis assis sur les fleurs de lis, sans en avoir communiqué avec personne, Retz, II, 151. [Les juges] qui ne donnent à leurs charges que les restes d'une oisiveté languissante, comme s'ils n'étaient juges que pour être de temps en temps assis sur les fleurs de lis, Fléchier, Lamoignon.

  • 4Ordre du Lis, ordre créé par Louis XVIII en 1816, qui n'était guère qu'un signe de ralliement.
  • 5Fleur de lis, fer marqué de plusieurs petites fleurs de lis que le bourreau appliquait sur l'épaule de certains condamnés ; c'est ce qu'on nommait la marque, aujourd'hui abolie. Je fus connu, mais par mon infamie, Comme un gredin, que la main de Thémis A diapré de nobles fleurs de lis Par un fer chaud, gravé sur l'omoplate, Voltaire, le Pauvre diable.
  • 6Chevalier du lis, nom, à Rome, de trois cent soixante chevaliers dont on attribue l'institution à Paul III, pour la défense du patrimoine de Saint-Pierre
  • 7Lis d'or, monnaie de la valeur de sept francs ; lis d'argent, monnaie d'argent qui valait vingt sols. Ces monnaies furent frappées sous Louis XIV en 1655, et n'eurent cours que pendant très peu de temps.
  • 8Nom, chez les Juifs, d'un bijou. Elle prit une chaussure très riche, des bracelets, des lis d'or, des pendants d'oreilles, des bagues, Sacy, Bible, Judith, X, 3.
  • 9Genres de la famille des liliacées : lis asphodèle ou lis jaune, hemerocallis flava, L. ; lis de Saint-Bruno ou des Allobroges, anthericum liliastrum, L. ; lis de mai, ou des vallées, le muguet, convallaria maialis, L.

    Genres de la famille des amaryllidées : lis de Saint-Jacques, amaryllis formosissima, L. ; lis jaune doré, amaryllis aurea, L. Lis de Guernesey, l'amaryllis grenesia, naturalisé à Guernesey, dit-on, par suite d'un naufrage, Le Héricher, Hist. et Gloss. t. II, p. 441.

    Lis mathiole, pancratium maritimum, L. ; lis des Incas, alstroemeria peregrina, L.

    Iridées : lis des marais, iris pseudo-acorus, L. ; lis d'Espagne, iris xiphioides, EHR.

    Familles dicotylédonées : lis de Surate, hibiscus suratensis, L. ; lis des étangs, nymphea alba, L.

  • 10Petite constellation boréale, dite quelquefois Mouche.
  • 11Lis de mer, espèce d'encrine.

REMARQUE

L'Académie met une majuscule à Lis quand il signifie la France ; cependant elle n'en met pas à léopard quand il signifie l'Angleterre. Il y a inconséquence. Le mieux serait de n'en mettre ni à l'un ni à l'autre.

HISTORIQUE

XIIe s. Si cum li liz est entre les espines, ensi est m'amie entres les filhes, Job, p. 441. Dame, mar [à male heure] [je] vi le clair vis et la face, Où rose et lis florissent chascun jour, Couci, X. Qui dunc veïst le sanc et le cervel chaïr, E sur le pavement l'un od l'autre gesir, De roses et de lilies [prononcez lis] li peüst sovenir, Th. le mart. 151.

XIIIe s. Vermeille ert [elle était] come rose, blanche com flor de lis, Berte, XX.

XIVe s. [Le roi de Navarre haranguant le peuple de Paris dit] qu'il aimoit moult le royaume de France, et qu'il y estoit bien tenu, car il estoit des fleurs de lys de tous costés [parent de la famille royale], Chr. de St Denis, t. II, p. 250, dans LACURNE.

XVe s. Bel oncle de Berry, nous ne voulons pas que vous nous eloigniez notre cousine votre fille des fleurs de lys, nous lui pourvoirons un mariage bon et bien seant pour elle, Froissart, III, IV, 34.

XVIe s. Jà le laurier te prepare couronne ; Jà le blanc lis dedans ton bers fleuronne, Marot, I, 228. D'autres couleurs que de blanches y a il des lys venans d'eux-mesmes sans artifice, comme des rouges et violets, aucunement dissemblables en figure aux francs, De Serres, 575. Ne cerchez pas en leur cœur les armoiries de Lorraine… n'autre que des fleurs de lys toutes pures et nettes, si vivement empreintes qu'ils ne souffriront à nul, quel qu'il soit, braver l'amour du roy ne du nom françois, R. de la Planche, Livre des marchands, édit. du Panthéon, p. 429.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. LIS. Ajoutez :
12 Arbre aux lis, le tulipier et plusieurs magnolias de l'Amérique du nord, Baillon, Dict. de botan. p. 247.
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Étymologie de « lis »

Forme plurielle généralisée de l’ancien français lil, issu du latin lilium.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Provenç. lili, liri, lis ; catal. lliri ; esp. lis et lirio ; ital. giglio ; du lat. lilium ; grec, λείριον. Le français lis est l'ancien nominatif lis pour lils. On remarquera dans le XIIe siècle l'orthographe lilie par respect pour l'étymologie latine, bien que ce lilie fût monosyllabe.

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Phonétique du mot « lis »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
lis lis

Fréquence d'apparition du mot « lis » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « lis »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « lis »

  • Mais son invité n’en démordait pas : “Je ne lis pas vos bêtises, je n’écoute pas votre télé. Je ne lis pas les journaux qui médisent de moi…”.
    DHnet — Didier Raoult s’emporte en pleine émission : “Je ne lis pas vos bêtises” (VIDÉO) - La DH/Les Sports+
  • Oui, je lis beaucoup, tout le temps, dès le matin en déjeunant, je ne peux pas m’en passer. Je peux dépenser sans compter pour acheter des bouquins. Je voudrais avoir plus de temps, être en retraite, déjà, pour lire davantage.
    www.lejdc.fr — Une Vauzellienne dans le jury du Prix du Livre France Inter : "Je lis beaucoup, tout le temps, je ne peux pas m’en passer" - Varennes-Vauzelles (58640)
  • ET ALORS!!! Il a pas rappelé Benzema lis donc avant de dire des âneries
    Lyon Mag — Liste des Bleus : Alexandre Lacazette pas convoqué, aucun Lyonnais appelé
  • D’une pureté virginale ou éblouissants, voire extravagants, les lis fleurissent massifs, bordures et jardins bouquetiers pendant l’été. Ces plantes bulbeuses, vivaces et rustiques, arborent des tiges bien droites, robustes, habillées de nombreuses feuilles rubanées.
    La Croix — Le lis blanc, la plante de toutes les légendes

Traductions du mot « lis »

Langue Traduction
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Antonymes de « lis »

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Nombre de points du mot lis au scrabble : 3 points

Lis

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