Guerre sainte

Locution nominale - français

guerre sainte \ɡɛʁ sɛ̃t\ féminin

1. (Militaire, Politique, Religion) Guerre qu'entretiennent les prélats de religions opposées, en excitant la multitude.
   • Le Temple, comme tous les ordres militaires, dérivait de Citeaux. Le réformateur de Citeaux, saint Bernard, de la même plume qui commentait le Cantique des Cantiques, donna aux chevaliers leur règle enthousiaste et austère. Cette règle, c’était l'exil et la guerre sainte jusqu’à la mort. — (Revue universelle : bibliothèque de l’homme du monde et de l’homme politique au XIX^e siècle, Volume 27)
   • Tout ce qu’un musulman peut entreprendre de méritoire il le fait, si Sebil-Allah, c'est-à-dire sur le chemin de Dieu, ou par amour de Dieu ; les actes les plus dignes de récompense sont la participation à la guerre sainte ou les combats livrés pour la propagation de la foi et la défense de la patrie. — (Joseph von Hammer, Histoire de l’ordre des Assassins, traduit de l’allemand par J.-J. Hellert, Prosper-Alexis de La Nourais, Paris, 1833)
   • La vaste péninsule des Indes fut d’un bout à l’autre livrée à l’insurrection et à la guerre civile, et, du désert de Gobi au Maroc, se levèrent les étendards de la Guerre Sainte, du Djehad. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 413 de l’édition de 1921)
   • Une guerre au service d'une grande idée est la seule susceptible d'être comprise par un Berbère, c'est la guerre sainte, celle qui, sous le nom de djehad, permit aux Arabes d'enrôler les indigènes nord-africains sous les bannières de l'Islam […]. — (René Pottier, Saint Augustin le Berbère, page 249, Lanore, 2006)