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Coque

Définitions de « coque »

Trésor de la Langue Française informatisé

COQUE, subst. fém.

A.− Enveloppe calcaire plus ou moins arrondie.
1. Vx. Enveloppe de l'œuf. Leur fœtus, enfermé dans une enveloppe inorganique (la coque de l'œuf) (Lamarck, Philos. zool.,t. 1, 1809, p. 147).
ART CULIN. Œuf à la coque. Œuf plongé dans l'eau bouillante et cuit dans sa coque. Il se faisait un œuf à la coque (Céline, Mort créd.,1936, p. 96).
Rem. ,,(...) on ne dit plus guère une coque d'œuf, mais une coquille d'œuf. Coque ne reste usuel et obligatoire que dans œuf à la coque (...)`` (Dupré 1972).
Expr. fig.
a) [À propos d'un adolescent, p. réf. au poussin qui sort de la coque de l'œuf] , p. iron., fam. Ne faire que sortir de la coque, avoir de la coque sur le nez. N'être encore qu'un enfant. Ah! l'morveux, ça vient d'naître, ça vous a encore d'la coque su l'nez, et ça veut l'faire à la pose! (Benjamin, Gaspard,1915, p. 158).
b) P. ext. Briser sa coque. Se transformer, progresser. L'homme nouveau qui se dispose à briser sa coque (Duhamel, Journ. Salav.,1927, p. 50).
2. Enveloppe de certains mollusques. Ces insectes marins (...) qui construisent des alvéoles sur les coques de crustacés (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 189).
Rem. Coquille a supplanté coque dans cet usage.
P. méton., ZOOL. Nom vulgaire d'un mollusque comestible, du genre bucarde. Quand la marée descendait loin, les praires, les coques, les palourdes agrémentaient le repas (Queffélec, Recteur,1944, p. 100).
P. métaph.
a) Maison, habitat humain :
1. J'ai vu dernièrement, à Sannois, la maison qu'habitait Madame d'Houdetot; ce n'est plus qu'une coque vide, réduite aux quatre murailles. Un âtre abandonné intéresse toujours; mais que disent des foyers où ne s'est assise ni la beauté, ni la mère de famille, ni la religion, Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 62.
b) Enveloppe extérieure de la personnalité, ce qui renferme, dissimule la vie intérieure de tel individu. Quiconque recherche sous la coque de la vertu stoïque, (...) le noyau de cette intériorité impassible par laquelle l'homme veut repousser la peur (Vuillemin, Essai signif. mort,1949, p. 236).
Expr. fig. [P. réf. à l'escargot rentrant et sortant de sa coque] Se renfermer, rentrer dans sa coque; sortir de sa coque. Je suis rentré dans ma pauvre petite coque et tâche à m'y arranger de mon mieux, dans la résolution de n'en plus sortir (M. de Guérin, Journal,1834, p. 207).
B.− P. ext. Enveloppe plus ou moins épaisse et dure. Coque dure.
1. Enveloppe de certains insectes, cocon du ver à soie. Et au milieu une pointe creuse, qui est la filière au travers de laquelle sort la soie dont la chenille fait la coque où elle se métamorphose (Cuvier, Anat. comp.,1805, p. 324).
2. Enveloppe de certains fruits. Leurs fruits sont enveloppés d'un brou tendre, comme les noix, ou d'une coque hérissée de pointes (...) comme dans les châtaignes (Bern. St-P., Harm. nat.,1814, p. 127).Des haricots d'Espagne dont le bonhomme conservait la graine dans sa coque (Dumas père, Monte-Cristo,t. 2, 1846, p. 37).
Coque de noix (au fig.). Embarcation frêle. Comme un enfant qui s'aventurerait, sur une coque de noix, au bord d'une mer dangereuse (Psichari, Voy. centur.,1914, p. 223).
P. méton. Fruit multiloculaire à loges closes.
Spéc. Coque du Levant. Graine d'une plante qui croît aux Indes orientales. Et les jets souples des Vanilles, des Coques du Levant, des Quisqualus, des Bauhinia (Zola, Curée,1872, p. 487).
Rem. Ces graines contiennent un poison violent, doué de propriétés stupéfiantes, ce qui peut expliquer le sens des expr. arg. être coque, avoir la coque, tenir la coque. Être ivre (cf. Nouguier, Notes manuscr. Dict. Delesalle, 1900, p. 76 et 112).
C.− [P. anal. de forme] Chose qui rappelle une coque par sa forme plus ou moins arrondie. Les flammes sautaient d'un coup, en coques déchirées (Pourrat, Gaspard,1931, p. 75).Les coques arrondies de ses très petites oreilles (Gide, Feuillets,1949, p. 1114).
Spécialement
ANAT. Coques condyliennes. ,,Épaississements de la partie postérieure de la capsule de l'articulation du genou`` (Lar. encyclop.). En haut il [le bord postérieur du ligament latéral interne] est confondu avec la coque fibreuse du condyle interne (Gérard, Manuel anat. hum.,1912, p. 198).
COIFFURE, COST. Ruban ou mèche de cheveux en forme de coque. Le plaid bariolé de tartan et la toque dissimulent la jupe et le béguin à coque (Gautier, Albertus,1833, p. 130).
MÉCAN. Corps d'un navire (sans les superstructures); partie du fuselage d'un hydravion, d'un avion; bâti d'une automobile tenant lieu de châssis et de carosserie. L'eau verte pénétra ma coque de sapin Et des taches de vins bleus et des vomissures Me lava, dispersant gouvernail et grappin (Rimbaud, Poésies,1871, p. 128):
2. Lorsque les moteurs sont lancés, lorsque l'appareil déjà creuse la mer, contre un clapotis dur de la coque sonne un gong, et l'homme peut suivre ce travail à l'ébranlement de ses reins. Il sent l'hydravion, seconde par seconde, à mesure qu'il gagne sa vitesse, se charger de pouvoir. Saint-Exupéry, Terre des hommes,1939, p. 170.
PÂTISS. Petites boules de pâte aux amandes, cuites au four et soudées deux par deux avec une marmelade de fruits. Une coque, gâteau rond saupoudré de sucre qu'on sait pétrir dans tout ménage cévenol (Fabre, Barnabé,1875, p. 251).
Prononc. et Orth. : [kɔk]. Enq. : /kok/. Ds Ac. depuis 1694. Homon. coke, coq. Étymol. et Hist. 1. Ca 1275 « enveloppe rigide de certains fruits » (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 11787); 2. 1306 « enveloppe calcaire de l'œuf » (G. Guiart, Royaux Lignages, I, 1044 ds T.-L.) [peut-être déjà ds J. de Meun, op. cit., 6489 comme symbole de ce qui a peu de valeur]; 3. début xives. « coquillage marin propre à la consommation [sans contexte permettant de préciser lequel] » (Menieres des poissons que on prant en la mer, éd. G. Lozinski, Bataille de Caresme et de Charnage, appendice VI ds Bibl. Ecole des Hautes Etudes, fasc. 262, p. 195); mil. xvies. coque marine « coquillage » (Du Bellay, Œuvres, éd. H. Chamard, t. 6, 429 ds IGLF); 1611 « sorte de coquillage marin du genre des palourdes » (Cotgr., s.v. coque, cf. aussi s.v. pallourde); 4. 1694 (Corneille : Coque. Terme de mer. Faux ply qui se fait à une corde qui est trop torse, ou qu'on n'a pas pris soin de détordre); 5. a) 1828 « ornement de vêtement ou de chapeau constitué d'un ou plusieurs nœuds » (Delécluze, Journal, p. 442); b) 1832 (Raymond : Coque [...] boucle de cheveux formée en coque); 6. a) 1834 coque de navire (Land.); b) 1929 aviat. (Guillemin, Constr., calcul et essais avions et hydrav., p. 73); c) 1951 automob. carrosserie-coque (Tinard, Automob., p. 327). Orig. obsc. L'hyp. la plus communément admise est celle d'une évolution sém. du lat. impérial coccum désignant le kermès, cochenille parasitant les rameaux de certains arbres en y formant une petite excroissance globuleuse ressemblant à une graine (FEW t. 2, p. 823 a et sqq.; REW, no2009), le terme lat. étant empr. au gr. κ ο ́ κ κ ο ς dont le premier sens est « graine » (pour l'évolution sém., cf. certains emplois de coccum sémantiquement proches du fr. coque : coccum cnidium, gr. κ ο ́ κ κ ο ς κ ν ι ́ δ ι ο ς désignant le fruit du garou ds TLL s.v., 1395, 32-63, coccum au sens de « pigne de pin » correspondant au gr. κ ο ́ κ κ α λ ο ς Cælius Aurelianus ds André Bot., au xies. le lat. cocca est aussi attesté au sens de « coupelle, vase de forme demi-sphérique » ds GMLC s.v., où il est considéré comme une erreur de graphie pour concha; cf. aussi l'expr. non vales uno coco attestée au viiie-ixes., Formulae Senonenses ds Mittellat. W. s.v., 762, 18, peut-être à rapprocher des emplois de coque comme symbole d'une chose de peu de valeur en a. fr.). Dans cette hyp., le maintien de la 2eocclusive se serait fait par expressivité. Cependant coque pourrait appartenir directement à un rad. expressif et il serait vain d'essayer d'en établir la filiation (Sain. Sources t. 1, p. 422; t. 2, p. 95, 98; t. 3, p. 464; Dauzat 1973). Fréq. abs. littér. : 485. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 393, b) 897; xxes. : a) 636, b) 863. Bbg. De Gorog 1958, p. 186. − Kemna 1901, pp. 179-181. − La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 117, 205, 246. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], t. 2 1972 [1925], t. 3 1972 [1930], passim.Tollenaere (F. de). À propos des mots coque et hanon. Z. fr. Spr. Lit. 1939, t. 63, pp. 445-454.

Wiktionnaire

Nom commun 1 - ancien français

coque \Prononciation ?\ féminin

  1. Coque de navire.
    • Salicoque.

      Nom commun 2 - français

      coque \kɔk\ féminin

      1. Petite boule réalisée à partir des feuilles du pastel (Isatis tinctoria) dont on extrait une teinture de couleur bleue.
        • Du commerce des « coques » de pastel est née l’appellation de « Pays de Cocagne ». Ces coques transitaient dans les ports français de Bordeaux, Marseille et Bayonne. — (Bibliothèque nationale de France, Le bleu de pastel : note technique, par Karine Garcia et Andrée Rigaux, BnF, Atelier du département des Estampes et de la Photographie, 2008)
      2. (Pâtisserie) Dans le sud-ouest de la France, sorte de brioche traditionnelle pour l’Épiphanie.

        Nom commun 1 - français

        coque \kɔk\ féminin

        1. Enveloppe extérieure de l’œuf.
          • Les perdreaux courent au sortir de la coque.
          • Le poussin becquetait déjà la coque.
        2. (Sens figuré) Symbole de la naissance.
          • Ce couplet sortait de sa coque [venait d’être fait] le jour que je partis de Paris. — (Marquise de Sévigné, 426)
          • Ensemble lentement tous [des poèmes] couvés sous mes ailes,
            Tous ensemble quittant leurs coques maternelles,
            Sauront d’un beau plumage ensemble se couvrir,
            Ensemble sous le bois voltiger et courir.
            — (André Chénier, Épitres, chapitre II, 1819)
        3. (Entomologie, Soierie) Cocon où se renferment le ver à soie et autres chrysalides d’insectes qui filent.
          • Ce ver à soie commence à faire sa coque.
        4. (Coquillage) Nom donné à diverses espèces de coquillages (en particulier, en France, la coque commune, ou coque comestible).
          • Pour les fruits de mer, c'étaient les moules, les coques et les « sauterelles » ou crevettes grises. — (Jean-François Leblond et Yvan Brohard, Vie et traditions populaires en Picardie: Oise, Somme, Aisne, Éditions Horvath, 1994, page 103)
          • D’Oléron à l’île de Ré, le littoral charentais offre un large terrain de jeu pour pratiquer la pêche à pied à marée basse : araignées, crabes, crevettes, pétoncles, coques — (journal Sud-Ouest, supplément Guide saison 2022 Charente-Maritime, page 24)
        5. (Par extension) Enveloppe protectrice.
          • Le carburateur est enveloppé d’une coque protectrice.
        6. (Marine) Enveloppe des bordages, corps du bateau, abstraction faite du gréement et de la mâture[2].
          • Lorsque le cuivre fut ôté, la coque fut complétement recalfatée à neuf, […]. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
          • Elle était demeurée longtemps debout devant ces hautes coques dont les hublots laissaient voir l'intérieur des cabines éclairées. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 52)
          • Le vice-amiral français à la retraite Jean-Louis Vichot a expliqué à l'AFP que la coque en acier d'un submersible pouvait se briser "comme un accordéon qui se plie" si elle atteignait des profondeurs bien au-delà de ses limites. — (AFP, L'Indonésie a retrouvé le sous-marin disparu et les 53 membres d'équipage morts, Le Journal de Montréal, 25 avril 2021)
        7. (Serrurerie) Petites pièces de fer qui servent à conduire le pêne d’une serrure. Crampon sur la platine d’un verrou à ressort ou d’un loqueteau.
          • (Botanique) Enveloppe ligneuse de certains fruits.
            • Coque de noix, d’amande.
          • (Pêche) Œufs de poisson de mer que l’on emploie pour amorcer les filets avec lesquels on pêche les sardines.
            • (Botanique) (Par ellipse) Coque du Levant, drupe dont la déhiscence a lieu avec élasticité, à cause d’un ressort membraneux situé à sa base.
              • Faux pli qui se fait à une corde trop forte et qu’on n'a pas pris soin de détordre.
                • (Vieilli) (Habillement) Arrangement de rubans ou de cheveux disposés en forme de coque.
                  • Je ne sais quoi de modeste, de discret, de candidement honnête était dans toute sa petite personne encore gracieuse, que je revois le plus souvent enveloppée d’un châle de cachemire rouge et coiffée d’un bonnet de l’ancien temps à grandes coques de ruban vert. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
                  • Une large figure de femme, coiffée de coques grisonnantes, et des bras s’agitaient, et tout cela disait : « […] ». — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chapitre 1, 1910)
                  • […] elles quittaient la livrée conventuelle, revêtaient les robes de gala, les ballons et les coques, les vertugadins et les fraises à la mode dans ce temps-là, et elles se rendaient au salon où affluaient les visites. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
                  • Quand je serai mariée, j’habiterai une maison rose, dont les tapisseries seront pittoresques et les meubles pimpants. Aux rideaux, je nouerai des rubans clairs avec de larges coques. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 53)
                  • Fernande en blouse blanche et jupe claire, coiffée d’un de ces énormes chapeaux à coques de ruban qu’elle affectionnait, se promenant, un livre à la main, dans quelque sombre forêt germanique, et, de toute évidence, lisant à haute voix des vers. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 357)
                  • Georgette avait le visage rond comme le mien, des joues roses bien marquées, en forme de petites pommes luisantes, des cheveux foncés, nattés et noués d’un ruban jaune dont les coques ressemblaient aux ailes d’un grand papillon. — (Édouard Bled, J’avais un an en 1900, 1987, Le Livre de Poche, page 202)
                1. (Commerce) Emballage thermoformé assurant la présentation et la protection d’un produit.

                  Nom commun 2 - ancien français

                  coque \Prononciation ?\ féminin

                  1. Variante de coquesse.
                    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

                    Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

                    COQUE. n. f.
                    Enveloppe extérieure de l'œuf. Le poussin becquetait déjà la coque. Les poulets, les perdreaux courent au sortir de la coque. Œuf à la coque, Œuf légèrement cuit dans sa coque. Fig. et fam., Ne faire que sortir de la coque, Être encore très jeune. Il ne fait que sortir de la coque, et il ose déjà se permettre de parler sur ces choses-là. Il se dit pareillement de l'Enveloppe où se renferment le ver à soie et autres larves d'insectes qui filent. Ce ver à soie commence à faire sa coque. Par analogie, en termes de Mode, Coque de rubans, coque de cheveux, Rubans ou cheveux disposés en forme de coque. Il se dit également, en termes de Botanique de l'Enveloppe ligneuse de certains fruits où de certaines semences. Coque de noix. Coque du Levant, Fruit d'un arbuste de Malabar et des Moluques, d'un brun noirâtre et de la grosseur d'un pois, qui a la propriété d'enivrer les poissons, de manière qu'on peut les pêcher à la main. Coques de perles, ou simplement Coques, Demi-perles qu'on réunit ordinairement deux à deux, de manière qu'elles imitent des perles entières.

                    COQUE se dit aussi d'une Sorte de coquillage très commun et comestible. En termes de Marine, La coque d'un navire, Le corps d'un navire, abstraction faite du gréement et de la mâture.

                    Littré (1872-1877)

                    COQUE (ko-k') s. f.
                    • 1Enveloppe extérieure de l'œuf. Les perdreaux courent au sortir de la coque. [Des poëmes] Ensemble lentement tous couvés sous mes ailes, Tous ensemble quittant leurs coques maternelles, Sauront d'un beau plumage ensemble se couvrir, Chénier, 191.

                      Fig. Ce couplet sortait de sa coque [venait d'être fait] le jour que je partis de Paris, Sévigné, 426.

                      Ne faire que sortir de la coque, être encore trop jeune pour certaines choses.

                      Œufs à la coque, œufs légèrement cuits dans leur coque même. Les œufs furent leur unique ressource [de Mme des Ursins et de sa suite], et encore à la coque, frais ou non, Saint-Simon, 382, 160. Et ressemblez à l'œuf cuit dans sa coque ; Plus on l'échauffe, et plus se rendurcit, Rousseau J.-B. Épigr. II, 5.

                      Coques, œufs de poisson de mer que l'on emploie pour amorcer les filets avec lesquels on pêche les sardines.

                    • 2Enveloppe où s'enferment certaines chrysalides. Les vers à soie se font de leur coque une espèce de tombeau, Fénelon, Exist. 19. Si Locke eût réfléchi un moment aux idées innées des animaux, il se fût convaincu que c'est par elles qu'une chenille sortant de son œuf… se choisit une retraite sous une branche… qu'elle s'y file une coque avec un art admirable…, Bernardin de Saint-Pierre, Harm. liv. V, Harm. anim. L'historien immortel du ver à soie s'est assuré que la coque de cet insecte est formée des lacis d'un même fil dont la longueur est de plus de neuf cents pieds de Bologne, Bonnet, Contempl. nat. 12e part. ch. 4. Les chenilles nous vaudraient bien d'autres richesses, si nous entreprenions de mettre en œuvre les coques de soie que diverses espèces de ces insectes savent se construire ; celles qui ne pourraient pas être filées, pourraient au moins être cardées et servir utilement en différentes fabriques, telles que celles des bas, des draps, des feutres, des ouates, du papier, Bonnet, ib. Œuvres, t. VIII, p. 318, dans POUGENS. Vous avez vu quelquefois l'ouvrage d'un ver à soie ou les coques que ces petits animaux travaillent avec tant d'art pour s'y emprisonner : elles sont d'une soie fort serrée, mais elles sont couvertes d'un certain duvet fort léger et fort lâche ; c'est ainsi que la terre, qui est assez solide, est couverte, depuis sa surface jusqu'à une certaine hauteur, d'une espèce de duvet qui est l'air, et toute la coque du ver à soie tourne en même temps, Fontenelle, Mondes, 1er soir. Chaque planète est entourée de son atmosphère comme d'une coque, et roule dans l'espace autour de son soleil, Voltaire, Dial. XV, 1er entretien. Figurez-vous un ver à soie qui s'enterre dans sa coque en filant, Voltaire, Lett. d'Argental, 23 janv. 1763.

                      Fig. Il faisait le cafard, Se renfermait… Dedans sa coque, La Fontaine, Herm.

                    • 3 Par analogie, enveloppes ligneuses de certains fruits. Coque de noix, d'amande.

                      Je n'en donnerais pas une coque de noix, se dit d'une chose dont on ne fait aucun cas.

                      Dans le langage botanique, la coque est un fruit ou une portion de fruit sec, dont la déhiscence a lieu avec élasticité, à cause d'un ressort membraneux situé à sa base.

                      Coque du Levant, nom des drupes desséchées d'un arbuste sarmenteux du Malabar et des Moluques (menispermum cocculus, L.). Elles sont employées pour enivrer le poisson et le prendre facilement ; on a cru longtemps que cela ne communiquait au poisson aucune qualité nuisible ; mais le contraire paraît aujourd'hui démontré.

                    • 4Coques de perles, nom de petites élévations qui se trouvent attachées à la nacre, et que les lapidaires mettent en œuvre en les réunissant deux à deux, de manière à imiter des perles entières.
                    • 5 Terme de toilette. Coque de ruban, ruban de la longueur de 10 centimètres ou environ, suivant la largeur du ruban, dont les deux bouts mis l'un sur l'autre, et plissés légèrement ensemble, servent à faire un nœud ou un ornement.

                      Coque de cheveux, cheveux tournés en coque.

                    • 6 Terme de marine. La coque d'un navire, l'enveloppe des bordages, le corps.

                      Faux pli qui se fait à une corde trop forte et qu'on n'a pas pris soin de détordre.

                    • 7 Terme de pêche. Sorte de coquillage bon à manger ; c'est le nom vulgaire de la bucarde.
                    • 8 Terme de serrurerie. Coques, nom de petites pièces de fer qui servent à conduire le pêne d'une serrure.

                      Larges crampons sur la platine d'un verrou à ressort ou d'un loqueteau.

                    • 9Coque d'œuf, défaut de glaçure dans les poteries.

                    HISTORIQUE

                    XIIIe s. Biau pere, dit la damoisele. Ci a dolereuse novele : Vostre orguel ne vaut une coque ; Sachiés que fortune vous moque, la Rose, 6541.

                    XVIe s. Nature les ha muniz et couvertz de gousses, testz, coques, Rabelais, Pant. III, 8. À toucher plus polie et fine Que n'est une coque marine, Du Bellay, J. IV, 77, verso. Des coques de nacre de perles bien dorées, D'Aubigné, Hist. II, 292. Quand l'eau n'estoit plus trouble, on pescha à l'endormie, à quoy ne fut pas espargnée la coque du Levant, D'Aubigné, Conf. I, 9. Il me semble raisonnable que meshuy je m'appile et me recueille en ma coque comme les tortues, Montaigne, IV, 117.

                    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

                    Étymologie de « coque »

                    Anc. espagn. coca ; du latin concha, coquille (voy. CONQUE).

                    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

                    (Nom commun 1) (Date à préciser) Plutôt[1] que du latin concha (« coquille ») dont est aussi issu conque, du latin coccum (« cochenille, parasite formant une petite excroissance globuleuse ressemblant à une graine »). Certains emplois de coccum sont proches du français coque : coccum cnidium (« fruit du garou »), coccum a aussi le sens de « pigne de pin », au onzième siècle, le latin cocca est attesté au sens de « coupelle, vase de forme demi-sphérique ».
                    (Nom commun 2) (Date à préciser) De l’occitan coca (« gâteau »), par delà peut-être du latin coquo (« cuire »). Note : Le TLFi[1] en fait un mot identique au précédent.
                    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

                    Phonétique du mot « coque »

                    Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
                    coque kɔk

                    Fréquence d'apparition du mot « coque » dans le journal Le Monde

                    Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

                    Évolution historique de l’usage du mot « coque »

                    Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

                    Citations contenant le mot « coque »

                    • Pour bien cuire les œufs à la coque, il existe une astuce facile à retenir : celle du 3 - 6 - 9. Elle signifie que les œufs à la coque ont besoin de 3 minutes de cuisson, les œufs mollets 6 minutes et les œufs durs 9 minutes. Ainsi, 3 minutes de cuisson suffisent pour obtenir des œufs à la coque parfaits. Et on sait qu'ils sont bien cuits lorsque le blanc est légèrement coagulé et le jaune encore liquide. Mais attention, il faut bien retirer les œufs de l'eau après 3 minutes, car même sur feu éteint, ils continuent de cuire au-delà de ce délai. Il faut ensuite les plonger dans l'eau froide pour stopper la cuisson.
                      Yahoo News — Quel est le temps de cuisson des œufs à la coque ?
                    • La première coque sera mise à l'eau à l'été 2024, et présentée au Cannes Yachting Festival en septembre.
                      Bateaux.com — Santasevera 52, une nouvelle coque open moderne venue tout droit d'Italie
                    • La start-up lyonnaise Safee a lancé en novembre 2023 la commercialisation d’une coque pour téléphone anti-agression pour se protéger en cas de harcèlement de rue. Au-delà de protéger votre smartphone, elle vous permet de prévenir vos contacts d’urgence et déclenche la caméra de votre téléphone.
                      ici, par France Bleu et France 3 — Harcèlement : et si votre coque de téléphone vous protégeait en cas d'agression ? - France Bleu
                    • Une coque de smartphone anti-agressions ? L'innovation, baptisée "Safee", a été primée en début d'année au salon de l'innovation de Las Vegas et mise au point en France par une start-up lyonnaise. Ce petit objet peut être très utile pour rassurer une personne lorsqu'elle marche dans la rue la nuit par exemple. Un petit boitier est intégré à la coque et est capable d'émettre une alarme stridente mais également de filmer en cas d'agression.
                      Europe 1 — Coque de smartphone anti-agressions : une innovation développée par une start-up lyonnaise
                    • C’est là qu’entre en jeu iGreen, une protection iPhone que vous pouvez littéralement planter dans le sol plutôt que de la jeter, et qui fera pousser des végétaux une fois sa décomposition achevée. Dans le détail, la coque compostable à 100% se désagrégera complètement dans la terre avec le temps. Les graines qu'elle contient, protégées par un film soluble dans l’eau, pousseront alors pour devenir des végétaux : basilic, marguerite et myosotis selon la couleur de la protection (vert, jaune et bleu respectivement). On adore. Disponible au prix indicatif de 18 euros.
                      AVCesar — iGreen, la coque iPhone qui devient… une plante

                    Traductions du mot « coque »

                    Langue Traduction
                    Anglais shell
                    Espagnol caparazón
                    Italien conchiglia
                    Allemand hülse
                    Chinois
                    Arabe صدَفَة
                    Portugais concha
                    Russe оболочка
                    Japonais シェル
                    Basque oskola
                    Corse cunchiglia
                    Source : Google Translate API

                    Combien de points fait le mot coque au Scrabble ?

                    Nombre de points du mot coque au scrabble : 16 points

                    Coque

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