Carême-prenant : définition de carême-prenant
Carême-prenant : définition du Wiktionnaire
Nom commun
carême-prenant \ka.ʁɛm.pʁə.nɑ̃\ masculin
- (Christianisme) Les trois jours gras qui précèdent immédiatement le mercredi des cendres.
- (En particulier) (Vieilli) Mardi-gras.
- (Par extension) (Vieilli) Gens masqués et déguisés qui courent les rues pendant les jours gras.
Expression peu usitée, reprise dans le texte de la chanson française écrite et composée par Albert Vidalie et interprétée par Serge Reggiani "Les loups sont entrés dans Paris";
Extrait :
"Cent loups sont entrés dans Paris
Cessez de rire, charmante Elvire
Cent loups sont entrés dans Paris.
Le deuxième n’avait que trois pattes
C’était un loup gris des Carpates
Qu’on appelait Carêm’-Prenant
Il fit faire gras à ses enfants
Et leur offrit six ministères..."
Carême-prenant : définition du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Les trois jours gras qui précèdent immédiatement le mercredi des Cendres. On dit plutôt aujourd'hui CARNAVAL. Il se disait plus particulièrement du Mardi gras et, par extension, des Gens masqués et déguisés qui courent les rues pendant les jours gras. Fig. et fam., C'est un vrai carême-prenant, se dit d'une Personne vêtue d'une manière extravagante, qui la fait ressembler à un masque.
Carême-prenant : définition du Littré (1872-1877)
-
1Les trois jours gras avant le mercredi des cendres, et particulièrement le mardi.
On dirait qu'il est céans carême-prenant tous les jours
, Molière, B. gent. III, 3.Je vous trouve heureuse d'être délivrée de carême-prenant [des farces des jours gras]
, Sévigné, 411.Tout est de carême-prenant, se dit en parlant de certaines libertés qui se prennent pendant les jours gras.
Au milieu de tant d'honnêtetés tout est de carême-prenant
, Sévigné, 157. -
2Personne masquée pendant ces jours gras ; et figurément, toute personne ridiculement vêtue.
Au secours, au secours, votre fille on l'emporte, Des carêmes-prenants lui font passer la porte
, Regnard, le Bal, sc. 18.Vous voulez donner votre fille à un carême-prenant
, Molière, B. Gent. V, 7.PROVERBE
Il faut faire carême-prenant avec sa femme et Pâques avec son curé.
REMARQUE
Au pluriel des carêmes-prenants, et non des carême-prenant. Le sens de la locution est non pas qui prend, qui commence carême, mais carême qui prend, qui commence.
HISTORIQUE
XIIe s. De ci qu'à une feste quarem-pernant
, Gér. de Ross. p. 363.
XIIIe s. La vegile de quaresme pernant [je] vi une merveille que je vous veull raconter
, Joinville, 236. Ceste emprise fu atirée à passer le jour de quaresme prenant
, Joinville, 224. Et s'a [au pays de Cocagne] en l'an quatre vendenges, Quatre tozsainz, quatre noex [noëls], Et quatre chandeliers anuex [annuels], Et quatre quaresmiaux prenans
, Barbazan, Fabl. éd. MÉON, t. IV, p. 178.
XVe s. Messire Pierre de Craon avoit en voyé dès le caresmeprenant, à Paris, audit chastel, de ses varlets qui le servoient pour son corps
, Froissart, III, IV, 28.
XVIe s. En lieu d'amaigrir pour le jeune de caresme, elle estoit plus belle et plus fraische qu'à caresme-prenant
, Marguerite de Navarre, Nouv. XXX.
Étymologie de « carême-prenant »
Étymologie de carême-prenant - Littré
Carême, et prenant (voy. PRENDRE).
Étymologie de carême-prenant - Wiktionnaire
- De carême et prendre.
Phonétique du mot « carême-prenant »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
carême-prenant | karɛmɛprenɑ̃ |
Évolution historique de l’usage du mot « carême-prenant »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Traductions du mot « carême-prenant »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | shrovetide |