Bourreur de lignes

Locution nominale - français

bourreur de lignes \bu.ʁœʁ də liɲ\ masculin

1. (Imprimerie) (Argot) Ouvrier typographe composant les lignes pleines ou courantes des journaux, des brochures, etc… ^[1]
   • Un bon bourreur de lignes est celui qui compose habituellement et vite la ligne courante. Dire d’un ouvrier qu’il n’est qu’un bourreur de lignes, c’est dire qu’il n’est propre qu’à ce genre de besogne, qu’il ne pourrait faire ni titres, ni tableaux, ni d’autres travaux exigeant une parfaite connaissance du métier. — (Eugène Boutmy, Les Typographes parisiens : Suivis d’un petit dictionnaire de la langue verte typographique, 1874)
   • L’humble bourreur de lignes est-il menacé dans son gagne-pain par cette substitution du travail mécanique au travail manuel? — (Le Génie civil, Volume 24, page 260, 1894)
   • Un typographe, pour être complètement au courant de son métier, devrait être capable d’exécuter n’importe quel travail de composition. En général, les bourreurs de lignes sont payés aux pièces; on les appelle alors piéceurs. — (Julius Maria Joseph Leo Perquy, La typographie à Bruxelles au début du XX siècle, page 253, 1904)
   • Si l’on ne veut former dans une École professionnelle du Livre que des margeurs, des bourreurs de lignes, des remplisseurs de pierre, certes, il ne faut pas quatre longues années d’apprentissage. — (Papyrus, Numéro 2, page 201, 1921)