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30 anglicismes employés (trop fréquemment) en français

Qui ne s’est jamais plaint de l’usage croissant d’anglicismes dans la langue française ? Un anglicisme est un emprunt fait à la langue anglaise pour exprimer quelque chose en français. Avec la mondialisation et l’usage de plus en plus courant de l’anglais, le français n’a pas échappé à la conquête des anglicismes. Si les québécois résistent encore à ce vaste mouvement, en France il est désormais courant d’employer des anglicismes.

Parfois, les institutions gardiennes de la langue française débattent de la traduction des anglicismes. Par exemple, pour l’Office québécois de la langue française, spam devrait se traduire par « pourriel » mais ce néologisme a été rejeté par l’Académie française. Il est toutefois utilisé au Québec.

Vous voulez lutter contre l’usage des anglicismes en français ? Nous avons développé une extension pour repérer les anglicismes sur Internet et obtenir des mots de remplacement.

Pour votre information, l’Académie française a rédigé une liste de néologismes et anglicismes disponible ici. Voici une liste de 30 anglicismes employés couramment avec leur signification en français :

1 – Business

« Faire du business » désigne le fait de faire du commerce. Le « business » en général est l’ensemble des activités commerciales.

2 – Un best of

Le « best of » est le meilleur de quelque chose. Par exemple le « best of » des films de l’année désigne le classement des meilleurs films de l’année.

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3 – Un Loser

Un loser est un perdant, celui qui est mauvais dans tout ce qu’il fait.

4 – Un come back

Quand quelqu’un fait son « come back », il fait son grand retour après une longue absence.

5 – Cool

L’anglicisme « cool » est très utilisé, notamment chez les jeunes. Il désigne quelqu’un de sympathique ou une bonne nouvelle.

6 – Un scoop

L’anglicisme « scoop » définit une information unique, dont on est le seul à avoir. Ce mot est très utilisé dans la presse.

7 – Un crash

On utilise le mot « crash » pour désigner un accident particulièrement violent. Par exemple un « crash d’avion ».

8 – Un sponsor

Un « sponsor » est un mécène ou un parrain. Par exemple, on peut chercher un « sponsor » pour financer un évènement.

9 – Un dealer

L’anglicisme « dealer » désigne un trafiquant de drogue.

10 – En live

Quand on dit qu’un concert est « en live », cela signifie qu’il est retransmis en direct.

11 – Une team

« Une team » désigne une équipe.

12 – Spoiler

Quand quelqu’un va « spoiler » un amis, cela signifie qu’il va gâcher son plaisir. Par exemple, il peut « spoiler » la fin du film (du verbe anglais to spoil : gâcher).

13 – Vintage

Quelque chose « vintage » est un objet d’époque.

14 – Un must have

« Un must have » est quelque chose qu’il faut à tout prix posséder. Tout le monde se l’arrache.

15 – Cash

L’anglicisme « cash » désigne l’argent. Par exemple avoir du cash signifie avoir de l’argent.

16 – Un listing

Un listing s’emploie pour définir le fait de lister quelque chose, de faire une liste. En français, on peut dire « faire une liste » ou un « listage ».

17 – Un challenge

L’anglicisme « challenge » désigne un défi ou une compétition.

18 – Je suis overbooké

Être « overbooké » est le fait d’être très occupé.

19 – Customiser

On emploie l’anglicisme « customiser » pour dire personnaliser ou modifier quelque chose.

20 – Deadline

La « deadline » est un anglicisme pour désigner un dernier délai ou une date butoir.

21 – Borderline

« Borderline » est employé pour désigner quelqu’un qui dépasse les limites. Il n’a pas de traduction claire en français.

22 – Le buzz

Faire le « buzz » est couramment utilisé pour dire que ça va attirer l’attention d’un grand nombre de personnes. Il est notamment utilisé sur les réseaux sociaux.

23 – Un pitch

Un « pitch » est la présentation claire d’une idée. Exemple : faire un pitch, faire une présentation.

24 – Un burn-out

Un « burn-out » est le fait d’être épuisé professionnellement ou décrit un état immense de fatigue.

25 – Booster

L’anglicisme « booster » désigne le fait d’accélérer, de stimuler ou relancer quelque chose.

26 – Un casting

En français on parle d’audition mais désormais on utilise de plus en plus l’anglicisme « casting » !

27 – Un dress code

Lorsqu’on parle d’un « dress code », on parle d’un style de vêtement particulier à porter lors d’une occasion spéciale. Par exemple, le dress code d’une soirée se réfère au style de tenue qu’il faut porter (par exemple: formel).

28 – Une punch line

Une punch line désigne une « phrase coup de poing », une phrase percutante.

29 – Un best-seller

On parle souvent d’un livre comme étant un « best-seller », signifiant que c’est un succès en librairie.

30 – Un coach

Le « coach » est un anglicisme pour désigner un mentor ou professeur (à ne pas confondre avec le couch qui est le canapé !).

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Commentaires

Françoise

Les langues sont vivantes, de véritables empreintes d'histoire...certains de ces anglicismes ont du succès, mais il faut reconnaitre qu'ils sont parfois si parlants, synthétiques, expressifs. un crash par exemple... must have,c'est trop drôle, cela évoque tellement l'obsession d'acquisition de notre époque....et le stent, quelle expression composée faudrait-il utiliser pour cette technique si courante? ...andoprothese vasculaire...
...le spleen...n'est-ce pas un mot extraordinaire? spleeeen...
ce qui n'enlève rien à la belle mélancolie, d'ailleurs on ne les a jamais vu se disputer, vous imaginez : le spleen contre la mélancolie déprimant
c'est les hommes qui se battent, pas les mots
N'y a t'il pas une énergie particulière dans le terme challenge...si vous êtes allergique, no problèm...
réalisez votre défi
toute expression peut être mal utilisée, même par les locuteurs de la langue qui la possède...mais tout est dans notre langage, héritages, fréquentations, goûts, cultures, département...c'est comme l' ADN...avec une certaine stabilité nonobstant...isn't it

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SebLecha

Personnellement, il y a des termes que je n'utilise jamais, comme "sponsor", "spoiler", "overbooké", "pitch", "Un dress code" et "Une punch line", qui appartiennent selon moi à un milieu très précis, contrairement à "Nice", out "Hot", pour ne nommer que ceux-ci, qui sont, selon moi, oubliés et beaucoup plus fréquemment utilisés...

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Nestor 1948

Que ceux là. SVP Merci

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Edgar Brabant

Totalement d’accord avec vous. Le linguiste français Claude Hagège affirme d’ailleurs sans détour que, de tous les peuples francophones du monde, ce sont les Français qui aiment le moins leur langue. C’est un sacré paradoxe ! Déjà au XIXe siècle, des poètes comme Charles Baudelaire utilisaient des termes anglais comme « spleen » alors qu’il aurait simplement pu parler de mélancolie… Il existe, semble-t-il, une forme de snobisme ou de pédantisme à vouloir utiliser des anglicismes en français et c’est totalement regrettable selon moi. En fait, le plus souvent, ces termes n’apportent rien mais appauvrissent considérablement notre langue qui a un vocabulaire très riche et nuancé et suffisamment de ressources pour pouvoir créer de nouveaux mots, des néologismes si nécessaire.

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Edgar Brabant

Vous avez entièrement raison. Le mot « chandail » est un beau mot mais il a hélas presque totalement disparu en Europe francophone au profit de « pull ». « Pullover » est plus rare… Je sais que « chandail » est utilisé au Québec mais peut-être êtes-vous originaire de la Belle Province ?

Réhabilitons au plus vite le « chandail » qui est tellement plus beau que l’anglicisme « pull » ! Soyons fiers de notre langue et de notre culture et promouvons-la.

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Françoise

Je voulais vous répondre car j'aime tant ce mot! il ne risque pas de disparaitre chez moi, sauf si je n'ai plus de "vrai pull" !...
avant j'ai voulu faire une recherche:
"-Le mot chandail, attesté en 1894, est une abréviation populaire de marchand d'ail, qui désignait aux Halles de Paris les ouvriers bretons du marché aux légumes puis, par métonymie et aphérèse, le tricot qu'ils portaient."
...évidemment je suis bretonne...enfin à 50 %

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Edgar Brabant

Vous avez tout à fait raison ! Je partage totalement votre avis ! Depuis un an déjà, nous sommes victimes d’une nouvelle avalanche d’anglicismes suite à la pandémie du coronavirus… Parmi tous les « testing », « tracing » et autres dont les journalistes nous abreuvent quotidiennement, il en est un qui se taille désormais la part du lion, c’est le fameux et horrible « cluster » !!!! Le mot « Foyer » suffit et est clair pour tout le monde. Le « Cluster » n’apporte absolument rien si ce n’est de nous envahir encore un peu plus ! Son utilisation est devenue si abusive en quelques mois qu’aujourd’hui, c’est la surdose pour moi !!!! Je ne veux plus entendre parler de « cluster » pas plus que je ne souhaite entendre d’autres anglicismes très à la mode et qui n’ont aucune place dans notre langue car ils ne font que l’appauvrir. Ainsi, je ne peux m’empêcher de citer quelques exemples que l’on entend sans arrêt de nos jours :

– « battle » = bataille, duel
– « brainstorming » = remue-méninge
– « coach » = mentor
– « deal » = accord, arrangement
– « fashion week » = semaine de la mode
– « fake news » = fausse nouvelle, fausse information
– « has been » = démodé(e), ringard(e)
– « interview » = entretien
– « show » = spectacle
– « take away » = à emporter
– « task force » = groupe de travail
– « team » = équipe
– « think tank » = groupe de réflexion
– « warrior » = guerrier, guerrière

Hélas, ma petite liste est loin d’être exhaustive mais elle reflète une tendance déplorable : l’abus du franglais partout et tout le temps ! La plupart des anglicismes ont des équivalents français mais ceux-ci sont trop souvent dénigrés voire ignorés. Truffer la langue française d’anglicismes ne la rend pas plus riche ni plus chic mais au contraire, cela l’appauvrit et lui fait perdre son identité et ses nuances ! Quand les francophones vont-ils prendre conscience que massacrer sa propre langue c’est comme detruire son identité ?
C’est aussi grave que la perte de la biodiversité ! Il en va de la pérennité de notre culture. Alors, amis francophones, de France ou d’ailleurs dans le monde, soyons fiers de notre identité et de notre culture et réapproprions-nous notre langue. Il n’est pas trop tard mais il est grand temps !

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Nestor 1948

employez plutôt "ceux là " merci

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Pascale

Je suis tout à fait d'accord avec vous. J'ai été professeur d'anglais aux adultes en Belgique pendant presque toute ma carrière et je n'ai cessé de constater que l'usage intempestif de l'anglais en français, non seulement appauvrissait notre langue, mais ne correspondait pas au sens des mots pris de l'anglais.
Quelques exemples, "parking" signifie en anglais "l'action de se garer" et on dit "a car park" (ou "a parking lot" aux Etats-Unis) pour ce que le français appelle "un parking".
Un "outlet" n'est pas une "solderie", ni "un magasin de fin de séries" ou "de prix diminués", mais "un point de vente, la succursale d'une enseigne".
Par ailleurs, et pour en revenir à la liste donnée dans l'article ci-dessus, "borderline" désigne "un cas limite" ou "une ligne de démarcation", mais aussi un trouble de la personnalité, dite "borderline" (eh oui, en médecine aussi, l'anglais envahit notre langue - voyez "poser un "stent"", "avoir du "sludge" dans la vésicule", ...).
Le "casting" vient du verbe "to cast" et représente effectivement "l'action de sélectionner des acteurs". On désignera la distribution d'un film, d'une pièce de théâtre, par "cast" ou "casting", mais le mot "distribution" existe bel et bien en français, de même que les "credits" ne sont pas de l'argent, mais le "générique" et que le "Director" s'appelle un "réalisateur" ou un "metteur en scène".
Puis-je me permettre de signaler à l'auteur de l'article que "formel", dans l'explication du "dress code", est lui aussi un anglicisme, qu'il faudrait remplacer par "habillé", "de cérémonie".
Un "dealer", en anglais, ne vend pas que des produits illicites, mais peut être simplement un marchand, un négociant, un concessionnaire, ...
Je me suis un jour demandé, dans un garage où je voulais prendre rendez-vous un vendredi, pourquoi ce n'était pas possible en raison du "week-end chaud". "Pourquoi est-il chaud ?", ai-je demandé, "avez-vous beaucoup de travail ce week-end là ?" Puis j'ai compris qu'il s'agissait d'une fin de semaine de présentation des nouveaux modèles ("show"), mais que la prononciation de l'employé était fort éloignée de celle de Sa Majesté.
Amusant aussi, cet épisode où une dame âgée me disait que son neveu faisait un "garage sale" (prononcé à la francophone) pour avoir un peu d'argent de poche, ce qu'elle ne comprenait pas puisque, en réalité, le garage serait plus propre après la vente de vieilleries... Et parlons-en, des vieilleries (aussi appelés "junk" en anglais, et qui ne sont donc pas uniquement de la drogue).
Je terminerai par un mot qu'on entend à tout bout de champ et à tout propos : "l'expertise", dans le sens de "la bonne connaissance d'un sujet". Ce sens existe en français, c'est vrai, mais il était peu utilisé auparavant, excepté quand il s'agissait de son aspect plus légal, médical, commercial...
Que dire encore de "l'implémentation" d'une mesure, le "focus" sur un sujet, ou encore plus fort, "forwarder" ou "déléter" un texte, ... mais il paraît que c'est l'évolution des langues, n'est-ce pas ? Je vais me faire traiter de "has been" ...

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Edgar Brabant

Je ne partage pas votre avis : le mot « courriel » est utilisé en France même s’il est vrai que beaucoup de gens préfèrent utiliser à tort « mail » ou « e-mail » (souvent très mal prononcé mais c’est un autre débat) alors que courriel est parfait ! Mais il semble que les Français dénigrent de plus en plus leur propre langue et c’est vraiment regrettable. À titre d’information, en Belgique francophone, le mot « courriel » est largement répandu et est souvent utilisé à l’université et même dans la presse.

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Edgar Brabant

Si je ne me trompe pas, « challenge » est un emprunt aller-retour, c’est à dire un mot de l’ancien français passé en anglais et revenu en français comme beaucoup d’autres mots d’origine française dont sport, tennis ou flirt pour n’en citer que quelques uns…

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Edgar Brabant

C’est une preuve de plus , s’il en fallait encore, que les francophones s’approprient des mots anglais sans même les connaître ! C’est triste ! La langue française est si belle et si riche. Ne l’appauvrissons pas !

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Claude Mongrain

« pour votre information » aussi est à éviter.
En français, on dit « à titre d’information ».

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Philippe Dupierreux

e mail est anglais et courriel est français ou on peut aussi dire courrier électronique . Si vos étudiants français l’utilise c’est que les professeurs leur ont appris …..l’anglais mais pas le français

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Stéphane Pilon

J’ai déjà entendu une capsule linguistique de Guy Bertand, Premier linguiste, à Radio-Canada qui expliquais l »origine de  »Week-end ». Étonnament, selon son explication, il n’est pas condamnable d’utiliser ce terme. Personnellement cependant, je ne l’utilise pas et n’aimerai pas l’utiliser étant donné sa consonance anglaise.

Cependant, déjà le titre de cette liste comporte un anglicisme, soit le mot  »Top » (Top 30…). il aurait été plus judicieux d’écrire  »Meilleurs » (Meilleurs 30…). (Entendu lors d’une capsule de M. Bertrand).

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