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Jacinthe

[ʒasɛ̃t]
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Définitions de « jacinthe »

Jacinthe - Nom commun

  • (Bot.) Plante monocotylédone à bulbe, appartenant aux genres Hyacinthus ou Hyacinthoides de la famille des hyacinthacées, cultivée pour ses fleurs odorantes.

    Les savants s’occupèrent de tout dans une paix profonde, depuis la végétation anormale d’un ognon de jacinthe jusqu’aux courants électriques.
    — Louise Michel, La Commune
  • (Minér.) Variété de zircon dont la couleur rappelle celle du bleu des fleurs de jacinthe.

    Dans le tumulte des gemmes, la jacinthe se distinguait, ce zircon bleuté scintillait, rappelant la douceur des fleurs printanières.
    (Citation fictive)

Expressions liées

  • Bulbe, oignon de jacinthe
  • Couleur de jacinthe ou p ell jacinthe (couleur tirant sur le mauve.)
  • Cueillir une jacinthe
  • Cultiver des jacinthes
  • Pot de jacinthes
  • Un bouquet de jacinthes

Étymologie de « jacinthe »

Du provençal jacint, espagnol jacinto, italien giacinto, du latin hyacinthus, lui-même issu du grec ancien ὑάϰινθος, nom d'une fleur et d'un personnage mythologique, Hyacinthe, aimé d'Apollon, qui fit naître une fleur de son sang.

Usage du mot « jacinthe »

Évolution historique de l’usage du mot « jacinthe » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « jacinthe » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « jacinthe »

Citations contenant le mot « jacinthe »

  • Durant l’hiver, il n’est pas rare d’installer à l’intérieur des jacinthes "forcées" afin de fleurir un peu la maison, pour égayer quelque peu la grisaille de l’hiver qui manque de fleurs et de couleurs. Cependant, la floraison de ces bulbes n’est que ponctuelle et beaucoup s’interrogent sur le sort à réserver à ces bulbes de jacinthes fanées.
    Binette & Jardin — Jacinthe en pot d’intérieur fanée : que faire du bulbe ?
  • Chaque jour, chacune de ces jacinthes d’eau absorbe entre quatre et cinq litres, menaçant d’assécher le vase déjà fêlé des ressources hydrauliques d’un des pays les plus chauds au monde.
    The Times of Israël — En Irak, la "fleur du Nil" tue fleuves, poissons et toute une économie | The Times of Israël
  • Si autrefois, la jacinthe aquatique envahissait les cours d’eau et détruisait la faune et la flore du Bénin, cette plante fait aujourd’hui des miracles.
    BBC News Afrique — Questions d'Argent : La jacinthe d’eau, une plante envahissante aux vertus écologiques - BBC News Afrique
  • Durant près de vingt ans, de 1745 à 1764, la préférée de Louis XV donne le « la » à la cour de Versailles. Et pas qu'en matière vestimentaire et artistique : elle imprime aussi sa marque sur les jardins de l’époque. Petite-fille de paysan, la marquise aime passionnément les fleurs, jacinthes en tête. Cédant à toutes ses caprices, le souverain en commande par centaines. Roses, mauves, bleues, jaunes, blanches… Bientôt, tous les jardins royaux en arborent. La mode est lancée !
    Femme Actuelle — La jacinthe : zoom sur la fleur favorite de la marquise de Pompadour : Femme Actuelle Le MAG
  • Le gouvernement du comté de Kisumu au Kenya vient d’obtenir un financement pour la lutte contre la jacinthe d’eau. Il provient de la Russie qui alloue 7 millions de dollars pour combattre cette plante envahissante qui occupe de plus en plus d’espace sur le lac Victoria.
    Afrik 21 — KENYA : Moscou finance la lutte contre la jacinthe d’eau sur le lac Victoria | Afrik 21
  • Chaque jour, chacune de ces jacinthes d'eau absorbe entre quatre et cinq litres, menaçant d'assécher le vase déjà fêlé des ressources hydrauliques d'un des pays les plus chauds au monde.
    Challenges — En Irak, la "fleur du Nil" tue fleuves, poissons et toute une économie - Challenges
  • Ô géraniums, ô digitales… Celles-ci fusant des bois-taillis, ceux-là en rampe allumés au long de la terrasse, c’est de votre reflet que ma joue d’enfant reçut un don vermeil. Car « Sido » aimait au jardin le rouge, le rose, les sanguines filles du rosier, de la crois-de-Malte, des hortensias, et des bâtons-de-Saint-Jacques, et même le coqueret-alkékenge, encore qu’elle accusât sa fleur, veinée de rouge sur pulpe rose, de lui rappeler un mou de veau frais… A contre-cœur, elle faisait pacte avec l’Est : « Je m’arrange avec lui », disait-elle. Mais elle demeurait pleine de suspicion et surveillait, entre tous les cardinaux et collatéraux, ce point glacé, traître aux jeux meurtriers. Elle lui confiait des bulbes de muguet, quelques bégonias, et des crocus mauves, veilleuses des froids crépuscules. Hors une corne de terre, hors un bosquet de lauriers-cerises dominés par un junkobiloba, – je donnais ses feuilles, en forme de raie, à mes camarades d’école, qui les séchaient entre les pages de l’atlas – tout chaud jardin se nourrissait d’une lumière jaune, à tremblements rouges et violets, mais je ne pourrais dire si ce rouge, ce violet, dépendaient, dépendent encore d’un sentimental bonheur ou d’un éblouissement optique. Étés réverbérés par le gravier jaune et chaud, étés traversant le jonc tressé de mes grands chapeaux, étés presque sans nuits… Car j’aimais tant l’aube, déjà, que ma mère me l’accordait en récompense. J’obtenais qu’elle m’éveillât à trois heures et demis, et je m’en allais, un panier vide à chaque bras, vers des terres maraîchères qui se réfugiaient dans le pli étroit de la rivière, vers les fraises, les cassis et les groseilles barbues. A trois heures et demie, tout dormait dans un bleu originel, humide et confus, et quand je descendais le chemin de sable, le brouillard retenu par son poids baignait d’abord mes jambes, puis mon petit torse bien fait, atteignait mes lèvres, mes oreilles et mes narines plus sensible que tout le reste de mon corps… J’allais seule, ce pays mal pensant était sans dangers. C’est sur ce chemin, c’est à cette heure que je prenais conscience de mon prix, d’un état de grâce indicible et de ma connivence avec le premier souffle accouru, le premier oiseau, le soleil encore ovale, déformé par son éclosion… Ma mère me laissait partir, après m’avoir nommée « Beauté, Joyau-tout-en-or » ; elle regardait courir et décroître sur la pente son œuvre, - « chef-d’œuvre » disait-elle. J’étais peut-être jolie ; ma mère et mes portraits de ce temps-là ne sont pas toujours d’accord… Je l’étais à cause de mon âge et du lever du jour, à cause des yeux bleus assombris par la verdure, des cheveux blonds qui ne seraient lissés qu’à mon retour, et de ma supériorité d’enfant éveillée sur les autres enfants endormis. Je revenais à la cloche de la première messe. Mais pas avant d’avoir mangé mon saoul, pas avant d’avoir, dans les bois, décrit un grand circuit de chien qui chasse seul, et goûté l’eau de deux sources perdues, que je révérais. L’une se haussait hors de la terre par une convulsion cristalline, une sorte de sanglot, et traçait elle-même son lit sableux. Elle se décourageait aussitôt née et replongeait sous la terre. L’autre source, presque invisible, froissait l’herbe comme un serpent, s’étalait secrète au centre d’un pré où des narcisses, fleuris en ronde, attestaient seuls sa présence. La première avait goût de feuille de chêne, la seconde de fer et de tige de jacinthe… Rien qu’à parler d’elles, je souhaite que leur saveur m’emplisse la bouche au moment de tout finir, et que j’emporte, avec moi, cette gorgée imaginaire…
    Colette — Sido

Traductions du mot « jacinthe »

Langue Traduction
Anglais hyacinth
Espagnol jacinto
Italien giacinto
Allemand hyazinthe
Chinois 风信子
Arabe صفير
Portugais jacinto
Russe гиацинт
Japonais ヒヤシンス
Basque hyacinth
Corse jacinthe
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.