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Nomadiser
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Définitions de « nomadiser »
Trésor de la Langue Française informatisé
NOMADISER, verbe intrans.
A. − Vivre en nomade, mener la vie de nomade. Au voisinage d'Ascalon nomadisaient des bédouins, tributaires et clients du roi. Ils y faisaient paître leurs troupeaux en toute confiance (Grousset,Croisades, 1939, p.231).
B. − P. anal. Se déplacer à la façon des nomades. En février et en mars, Costals nomadisa et chassa dans la région de Fez et dans l'Atlas (Montherl.,Lépreuses, 1939, p.1467).Ses moutons ne le quittaient plus. Quoique toutes les heures du jour lui fussent bonnes à nomadiser dans les guérets ou les hautes jachères, il montrait une préférence pour les courses entre chien et loup (Bosco,Mas Théot., 1945, p.138).
REM.
Nomadisant, -ante, part. prés. en emploi adj.,rare. Qui est caractérisé par le mode de vie des nomades. Groupes nomadisants. −Ces groupes, à quelque genre de vie qu'ils appartiennent, sont en rapport déterminé avec une certaine portion d'espace (Vidal de La Bl.,Princ. géogr. hum., 1921, p.34).
Prononc.: [nɔmadize], (il) nomadise [nɔmadi:z]. Étymol. et Hist. 1. 1845 «se déplacer à la façon des nomades» (J. B. Richard de Radonvilliers d'apr. Lar. Lang. fr.); 2. 1874 «mener la vie de nomade» (H. Blerzy, Revue des Deux-Mondes, 1ersept., p.150 ds Littré Suppl. 1877). Dér. sav. de nomade*; suff. -iser*.
DÉR.
Nomadisation, subst. fém.a) Évolution des sédentaires vers des formes de vie nomade. Synon. nomadisme.La nomadisation se transforme en clochardisation (Le Figaro, 9 févr. 1974, p.10, col. 1).b) Occupation des sols selon le mode de vie nomade. Nous pénétrons encore très mal le mécanisme de cette vie de chasse. Nous la voyons assez uniforme, mais peut-être présente-t-elle des types très variés dans le mode de nomadisation (Ann. de géogr., 1924, XXXIII, 26 ds Fonds Barbier).Si le Tassili était un pays pour la culture, il y a beau temps que les indigènes s'y seraient mis, sans m'attendre (...). Le Tassili est fait pour la nomadisation (L.Gardel, Fort Saganne, Paris, éd. du Seuil, 1980, p.208).c) Domaine milit.
α) Opération consistant à faire circuler de petites unités d'infanterie à l'intérieur d'une zone où des éléments adverses sont supposés présents. (Ds Lar. Lang. fr.).
β) Instruction préparant les recrues à ce genre d'opération. (Ds Lar. Lang. fr.). − [nɔmadizasjɔ
̃]. − 1resattest. 1924 «vie en nomade» (Ann. de géogr., loc. cit.), en partic. 1963 domaine milit. (Lar. encyclop.); de nomadiser, suff. -(a)tion*.
BBG. −Hodot (R.). B. Soc. Ling. 1976, t.71, p.163.
Wiktionnaire
Verbe - français
nomadiser \nɔ.ma.di.ze\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
-
Vivre en nomades.
- Les tribus turcomanes qui nomadisent au nord de Khiva reconnaissent depuis longtemps la souveraineté nominale du khan. — (Henri Blerzy, Revue des Deux-Mondes, 1er sept. 1874, page 150)
- La harka savait nomadiser. Dix fois plus mobile qu'une troupe métropolitaine, plus souple, elle pouvait rester en opération trois ou quatre jours avec une galette de pain et trois boîtes de sardines. — (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, page 171, France-Empire, 1963)
- Nous avions un stock qui suffisait à nous nourrir un mois, mais il fallait au moins trois jours d’un harassant parcours pour aboutir au puits proximal où s’approvisionnait parfois l’hardi targui nomadisant par-ci par-là suivant la saison. — (Georges Perec, La Disparition, Gallimard, Paris, 1969)
Littré (1872-1877)
NOMADISER (no-ma-di-zé) v. n.
- Néologisme. Vivre en nomades.
Les tribus turcomanes qui nomadisent au nord de Khiva reconnaissent depuis longtemps la souveraineté nominale du khan
, H. Blerzy, Revue des Deux - Mondes, 1er sept. 1874, p. 150.
Étymologie de « nomadiser »
- (fin XIXe siècle) Dérivé de nomade, avec le suffixe -iser.
Phonétique du mot « nomadiser »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
nomadiser | nɔmadize |
Citations contenant le mot « nomadiser »
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Youri m’a demandé de lui faire des propositions, et nous nous sommes accordés sur le nom d’Agnès Varda. Nos raisons n’ont pas eu besoin d’explication, pas même d’explicitation. Peut-être nos motivations ne se recouvrent-elles pas complètement. Le fait de consacrer tout un numéro à une réalisatrice plutôt qu’un réalisateur a sûrement été un élément important mais sans pour autant être surdéterminant. La conjonction s’est faite simplement autour du nom de l’une des réalisatrices les plus importantes du cinéma français et au-delà, dont l’œuvre multiple couvre plus de six décennies d’une pratique transfrontalière qui a su encore se renouveler avec l’économie numérique et l’abordage du champ de l’art contemporain. Agnès Varda précède la Nouvelle Vague en incarnant un moment moderne autant contemporain d’un renouvellement des formes que d’une révolution des manières de vivre. Avec elle, les questions esthétiques et politiques s’agencent et forment des mélanges et des tissages dont le filage engage de nomadiser contre toute assignation à résidence, entre autres pour des raisons de confinement. Culture 31, Rencontre avec Saad Chakali, de la revue Eclipses "Agnès VARDA"
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Si l’écrin paraît sauvé, les perles musicales sont censées nomadiser ailleurs. Dans son communiqué, Laure-Agnès Caradec réitère une position déjà affirmée : pas de problème pour les concerts à l’intérieur des lieux, mais il en va autrement pour les festivals avec spectacles en extérieur. « Seul le maintien des deux grands évènements, que sont Babel Med et la Fiesta des Suds, sur ce site pose des questions insolubles », écrit-elle. Pour exister, l’un et l’autre festival doivent pouvoir bénéficier de lieux de concerts à la fois dans et hors du Dock. Ces grands concerts de plein air étaient possibles quand les carrés de la trame Mirès qui entourent le Dock restaient libres de tout occupation. Avec l’université des métiers au Nord et des programmes immobiliers sur son flanc, le Dock est encerclé de toutes parts. Le parc est désormais habité, l’espace se restreint et la possibilité de danser jusqu’au bout de la nuit s’amenuise d’autant. Marsactu, Sans Babel ni la Fiesta, le Dock des Suds se cherche un avenir | Marsactu
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Au 21ème siècle, la Mongolie est surtout marquée par l'urbanisation et l'extraction minière : les Mongols quittent leur steppe pour venir toujours plus nombreux se masser autour des villes, et préfèrent souvent la prospection au pastoralisme. Les chevaux, pourtant, restent centraux dans l'imaginaire des citadins, comme dans le quotidien des éleveurs nomades : pour ceux qui continuent de nomadiser à travers la steppe, vivant sous la yourte et menant leurs troupeaux d'un pâturage à l'autre, le cheval reste un allié indispensable. Les chevaux mongols, malgré leur légendaire petitesse, sont des véhicules hors-pair, rapides bien sûr, mais aussi et surtout endurants, capables de casser la glace de leurs sabots pour trouver l'herbe enfouie sous la neige, capables de transporter leur cavalier d'un campement nomade à l'autre par 35° l'été, sous un soleil de plomb, ou par -35° l'hiver, à travers la tempête. Le Huffington Post, L'invisible que les chevaux mongols ressentent | Le Huffington Post LIFE
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Michel Déon s'est plu à courtiser la beauté et à nomadiser, de préférence à travers l'Europe, parce qu'il y avait des repères culturels : en Grèce et ce seront "Les rendez-vous de Patmos", en Irlande où il habita et où il est mort et ce seront "Les poneys sauvages" réécrit 50 ans plus tard et "Un taxi mauve", mais également en Suisse, en Italie, au Portugal sans oublier les Etats-Unis et le Canada. Il avait écrit : " Je crois m'être beaucoup promené en flâneur sur cette terre et dans les livres d'écrivains que j'aimais." En effet, Michel Déon n'envisageait pas le voyage en touriste mais bien en promeneur. Il le voyait semblable aux pérégrinations d'un Ulysse, voire d'un Flaubert en Egypte ou d'un Chateaubriand en Grèce. Selon lui, l'aventure se vivait comme une suite de hasards qui font se croiser et se recouper les chemins. Quand il se fixa en Irlande, la question lui fut posée : pourquoi l'Irlande ? "Je n'en sais rien au juste" - avouait-il. "Il faut bien vivre quelque part. Au fond, il s'agissait peut-être d'une envie, mûrie depuis longtemps, un obscur besoin de pluie, de vent, de prairies vertes, l'attrait que peuvent exercer une terre mouillées, de vastes paysages, la présence de l'Océan et le bruit sourd et continu de la houle se brisant sur les falaises de Moher. L'Europe s'achève ici, plus loin c'est l'aventure". AgoraVox, Michel Déon ou l'invitation au voyage - AgoraVox le média citoyen
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Le nouveau manger debout en marchant est donc récent. Le comte de Sandwich grignotant à sa table de jeu des petits pains fourrés de viande en a fixé une étape. Dans toutes les civilisations anciennes, des plats étaient réservés pour ceux qui devaient nomadiser. Arrivées jusqu’à nous, ces préparations portent le nom de pain, fromage, charcuteries et produits salés, gâteaux et, bien sûr, eaux, vins et bières – en bouteille. Les panses et boyaux de bœufs, porcs, chèvres et moutons avaient été utilisés comme récipients transportés à dos de chameaux et de chevaux. Mieux que le bun de pain issu du toast médiéval de l’Europe du Nord, la baguette a été une autre étape car elle a permis de banaliser les sandwichs alors que le hamburger devait être mangé à table (haute ou basse). Snacking.fr, Manger en marchant
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Pourquoi ai-je emporté avec moi, dans mes montagnes, ce livre republié en 2004 dans la collection « Poésie/Gallimard », 400e volume de la collection ? Sûrement à cause de son titre – ce trou qui permet au regard de pénétrer comme à l’avance – et parce que feuilleté, j’y ai reconnu ce style lapidaire dont les éclats sont toujours des événements pour le corps, enfin parce que je connaissais Henri Michaux, la fascinante singularité dans le paysage poétique du XXe siècle de ce désorienteur, qui, à nomadiser en ses propriétés, nous jette toujours à côté, dans la question et l’énigme. Je sais maintenant qu’il répondait à une attente, attente que la parole qui brûle dans ce mince ouvrage ne saurait combler mais aiguiserait au contraire : « Non, non, pas acquérir, écrit Henri Michaux. Voyager pour t’appauvrir. Voilà ce dont tu as besoin. » L’étrange leçon ! Si contraire à tout ce qui grillage : « toute une vie ne suffit pas pour désapprendre, ce que naïf, soumis, tu t’es laissé mettre dans la tête – innocent ! – sans songer aux conséquences », et si tonique pour traverser nos temps incertains où garder une posture humaine, rester ouvert à de l’humain en formation, est la question, le grand combat et l’insoumission, toujours le chemin vers une paix dans les brisements. L'Humanité, Henri Michaux, ou l’énergie disloquante de la poésie | L'Humanité
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Avec elle, les questions esthétiques et politiques s’agencent et forment des mélanges et des tissages dont le filage engage de nomadiser contre toute assignation à résidence, entre autres pour des raisons de confinement. Culture 31, Rencontre avec Saad Chakali, de la revue Eclipses "Agnès VARDA"
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Si l’écrin paraît sauvé, les perles musicales sont censées nomadiser ailleurs. Marsactu, Sans Babel ni la Fiesta, le Dock des Suds se cherche un avenir | Marsactu
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Michel Déon s'est plu à courtiser la beauté et à nomadiser, de préférence à travers l'Europe, parce qu'il y avait des repères culturels : en Grèce et ce seront "Les rendez-vous de Patmos", en Irlande où il habita et où il est mort et ce seront "Les poneys sauvages" réécrit 50 ans plus tard et "Un taxi mauve", mais également en Suisse, en Italie, au Portugal sans oublier les Etats-Unis et le Canada. AgoraVox, Michel Déon ou l'invitation au voyage - AgoraVox le média citoyen
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Dans toutes les civilisations anciennes, des plats étaient réservés pour ceux qui devaient nomadiser. Snacking.fr, Manger en marchant
Traductions du mot « nomadiser »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | nomadize |
Espagnol | nomadizar |
Italien | nomadize |
Allemand | nomadisieren |
Chinois | 游牧化 |
Arabe | رحل |
Portugais | nômade |
Russe | кочевать |
Japonais | 遊牧する |
Basque | nomadize |
Corse | nomadizà |
Synonymes de « nomadiser »
Source : synonymes de nomadiser sur lebonsynonyme.frCombien de points fait le mot nomadiser au Scrabble ?
Nombre de points du mot nomadiser au scrabble : 12 points