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Là-bas

[laba]
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Définitions de « là-bas »

Là-bas - Adverbe

  • Dans un lieu éloigné ou distinct de celui où l'on se trouve.

    Mais toujours une pensée venait l’arrêter ; il y avait là-bas, dans les Ardennes, un vieux père et une mère aux cheveux blancs qui mourraient certainement de chagrin si leur fils, […], faisait toutes ces choses qui passaient par son cerveau embrasé, aux heures lentes des nuits mauvaises.
    — Isabelle Eberhardt, Yasmina
  • Utilisé pour interpeller une personne distante.

    --- Hé ! là-bas… lui crie Maigret qui cherche son revolver dans sa poche. --- (Georges Simenon, Le fou de Bergerac, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 11)

Expressions liées

  • Descendez là-bas (rob)
  • Il est là-bas depuis x temps
  • Les mœurs, la civilisation de là-bas
  • Là-bas, roman de huysmans (1891)
  • Une fois là-bas, arrivé là-bas

Étymologie de « là-bas »

Composé de et bas.

Usage du mot « là-bas »

Évolution historique de l’usage du mot « là-bas » depuis 1800

Synonymes de « là-bas »

Citations contenant le mot « là-bas »

  • Là-bas, où que ce soit, nier l'indicible, qui ment.
    Stéphane Mallarmé — La Musique et les lettres, Gallimard
  • La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres. Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
    Stéphane Mallarmé — Poésies, Brise marine
  • Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
    Jean Anouilh —  Antigone
  • Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D'aller là-bas vivre ensemble.
    Charles Baudelaire — Les Fleurs du Mal, l'Invitation au voyage
  • J'aime les nuages les nuages qui passent là-bas là-bas les merveilleux nuages.
    Charles Baudelaire — Le Spleen de Paris, l'Étranger
  • Une lumière ici requiert une ombre là-bas.
    Virginia Woolf — La promenade au phare, 1927
  • Dès lors, la question est légitime : est-il raisonnable de vouloir passer ses vacances de l’autre côté de la frontière ? « On devait partir à l’Estartit dans la province de Gérone. On regardait de près la situation là-bas mais on ne voulait pas annuler tant qu’on n’avait pas de consigne claire, nous explique Valérie, résidant en banlieue toulousaine. La perspective de la fermeture de la frontière nous a persuadés de ne pas partir cette année. »
    ladepeche.fr — Coronavirus, frontières... Doit-on partir en vacances en Espagne cet été? - ladepeche.fr
  • -Qu’est-ce que vous allez chercher là-bas ? -J’attends d’être là-bas pour le savoir.
    André Gide — Voyage au Congo

Traductions du mot « là-bas »

Langue Traduction
Anglais over there
Espagnol por ahí
Italien laggiù
Allemand da drüben
Chinois 在那边
Arabe هناك
Portugais
Russe там
Japonais あそこ
Basque han
Corse quallà
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.