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Imitatif
Sommaire
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin | imitatif | imitatifs |
Féminin | imitative | imitatives |
Définitions de « imitatif »
Trésor de la Langue Française informatisé
IMITATIF, -IVE, adj.
Wiktionnaire
Adjectif - français
imitatif \i.mi.ta.tif\ masculin
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(Didactique) Qui imite.
- Nous conclurons là que la musique chorégraphique (formellement ou virtuellement chorégraphique) est imitative, mais en un sens large qui laisse la place à beaucoup d’indétermination. — (Pierre Lasserre, Philosophie de Goût musical, Les Cahiers verts n° 11, Grasset, 1922, p.80)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
T. didactique. Qui imite. Il se dit en parlant des Choses et spécialement dans cette expression. Harmonie imitative. Voyez HARMONIE.
Littré (1872-1877)
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1Qui imite.
Tohu-bohu signifie précisément chaos, désordre ; c'est un de ces mots imitatifs qu'on trouve dans toutes les langues comme sens-dessus-dessous, tintamarre, trictrac, tonnerre, bombe
, Voltaire, Dict. phil. Genèse.Harmonie imitative, arrangement de mots par lesquels on imite le son d'un objet naturel, comme quand Racine semble imiter le sifflement des serpents, en faisant dire à Oreste qui croit voir les furies : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?
- 2Il signifie aussi quelquefois qui a la faculté, l'habitude d'imiter. Le singe est un animal imitatif.
- 3 Terme de minéralogie. Se dit d'une variété dans laquelle une nouvelle loi de décroissement détermine une forme semblable à celle d'une autre variété plus simple.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
IMITATIF, adj. (Gramm.) qui sert à l’imitation ; c’est le nom général que l’on donne aux verbes adjectifs qui renferment dans leur signification un attribut d’imitation.
Ces verbes dans la langue greque, sont dérivés du nom même de l’objet imité, auquel on donne la terminaison verbale ίζειν pour caractériser l’imitation : ἀττικίζειν, de ἀττικός ; σικελίζειν, de σικελός ; βαρϐαρίζειν, de βάρϐαρος, &c. La terminaison ίζειν pourroit bien venir elle-même de l’adjectif ἴσος, pareil, semblable, qui semble se retrouver encore à la terminaison des noms terminés en ἴσος, que les Latins rendent par ismus, & nous par ismes, comme archaïsme, néologisme, hellénisme, &c. Il me semble par cette raison même, que l’on pourroit les appeller aussi des noms imitatifs.
Nous avons conservé en françois la même terminaison imitative, en l’adaptant seulement au génie de notre langue, tyranniser, latiniser, franciser. Anciennement on écrivoit tyrannizer, latinizer, francizer, comme on peut le voir au traité de la Gramm. fr. de R. Etienne, imprimée en 1569 (pag. 42.) : & cette orthographe étoit plus conforme que la nôtre, & à notre prononciation & à l’étymologie. Par quelle fantaisie l’avons-nous altérée ?
Les Latins ont fait pareillement une altération à la terminaison radicale, dont ils ont changé le z en ss : atticissare, sicilissare, patrissare. Vossius (Gramm. lat. de derivitatis) remarque que les Latins ont préféré la terminaison latine en or à la terminaison greque en istare, & qu’en conséquence ils ont mieux aimé dire græcari que græcissare.
Si j’osois proposer une conjecture contre l’assertion d’un si savant homme, je dirois que cette différence de terminaison doit avoir un fondement plus raisonnable qu’un simple caprice ; & la réalité de l’existence des deux mots latins græcissare & græcari est une preuve de mon opinion d’autant plus certaine, que l’on sait aujourd’hui qu’aucune langue n’admet une exacte synonymie. Il me paroît assez vraissemblable que la terminaison issare n’exprime qu’une imitation de langage, & que la terminaison ari exprime une imitation de conduite, de mœurs : alticissare (parler comme les Athéniens), patrissare (parler en pere) ; græcari (boire comme les Grecs), vulpinari (agir en renard, ruser). Les verbes imitatifs de la premiere espece ont une terminaison active, parce que l’imitation de langage n’est que momentanée, & dépendante de quelques actes libres qui se succedent de loin à loin, ou même d’un seul acte. Au contraire les verbes imitatifs de la seconde espece ont une terminaison passive ; parce que l’imitation de conduite & de mœurs est plus habituelle, plus continue, & qu’elle fait même prendre les passions qui caractérisent les mœurs, de maniere que le sujet qui imite est pour ainsi dire transformé en l’objet imité : græcari (être fait grec), vulpinari (être fait renard : de sorte qu’il est à présumer que ces verbes, réputés déponens à cause de la maniere active dont nous les traduisons, & peut-être même à cause du sens actif que les Latins y avoient attaché, sont au fond de vrais verbes passifs, si on les considere dans leur origine & selon le véritable sens littéral. Dans la réalité, les uns & les autres, à raison de leur signification usuelle, sont des verbes actifs, absolus ; actifs, parce qu’ils expriment l’action d’imiter ; absolus, parce que le sens en est complet & défini en soi, & n’exige aucun complément extérieur.
Remarquons que la terminaison latine en issare ne suffit pas pour en conclure que le verbe est imitatif : l’assonnance seule n’est pas un guide assez sûr dans les recherches analogiques ; il faut encore faire attention au sens des mots & à leur véritable origine. C’est en quoi il me semble qu’a manqué Scaliger (De caus. ling. lat. cap. cxxiij.), lorsqu’il compte parmi les verbes imitatifs le verbe cyathissare : ce n’est pas qu’il ne sente qu’il n’y a point ici de véritable imitation : neque enim, dit-il, aut imitamur aut sequimur Cyathum ; mais il aime pourtant mieux imaginer une métonymie, que d’abandonner l’idée d’imitation qu’il croyoit voir dans la terminaison. Le verbe grec qui correspond à cyathissare, c’est κυαθύζειν, & non pas κυαθίζειν, comme les vrais imitatifs ; ce qui prouve que l’assonnance de cyathissare avec les verbes imitatifs est purement accidentelle, & n’a nul trait à l’imitation.
Étymologie de « imitatif »
Lat. imitativus, de imitari, imiter.
- Du latin imitativus.
Phonétique du mot « imitatif »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
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imitatif | imitatif |
Citations contenant le mot « imitatif »
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Plusieurs acceptions de l’onomatopée (J. Dubois et Al. 2002 ; D. Pighin 2015 ; M. Swiatkowska 2000, etc.) font d’elle, une unité susceptible d’imiter un bruit ou un son, par le langage articulé. Pour cette raison, elle est considérée comme un « mot imitatif », à l’instar de l’interjection imitant une émotion, G. Kleiber (2006) et l’idéophone qui est l’imitation d’une idée, C. Hagège (2009). D’ailleurs, l’on assimile très souvent l’onomatopée à ces deux autres unités imitatives. Depuis des siècles, les études portant sur ce vocable ont réduit celui-ci à un second plan, au point de l’examiner comme la « partie honteuse » ou « partie résiduelle », ou encore, comme un « paria grammatical » ; L. Rosier (1995, p. 114). Les raisons de cette marginalisation peuvent se résumer en ces points : , Au cœur de l’onomatopée (dir. Kr. Enoc et M. Johnson)
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Rip-off : Un plagiat ou un film imitatif souvent moins bien que l’original (par exemple Fifty Shades of Black, encore plus mauvais que Fifty Shades of Grey). CinéSéries, Screamer, Reboot, Cliffhanger : Mode d'emploi Pour les Nuls - CinéSéries
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Au sein de cet art réaliste, mais qui n’est plus imitatif au sens traditionnel, l’objet reste identique à lui-même, insensible à l’univers pictural dans lequel il est inséré. Ainsi, les cubistes arrivent à un objet-type, exprimant une forme de permanence. La méthode des papiers collés mène aussi les artistes à une dépersonnalisation encore plus poussée de leur travail, puisque, d’une certaine manière, le métier s’efface ou, du moins, s’apparente de plus en plus à une sorte d’artisanat. Mais, loin de les en éloigner, ces expérimentations donnent une impulsion nouvelle à leur peinture. Progressivement, la surface se réorganise en plans de couleur superposés et imbriqués, évoquant tout ou partie d’un objet désormais plus identifiable. Le jeu (souvent humoristique) avec le réel se développe aussi grâce à l’introduction de matériaux hétérogènes (sable, sciure, tissu, limaille de fer, ou encore coupures de journaux), et par l’imitation de papier peint, qui imite lui-même le bois. Connaissance des Arts, Braque et Picasso : l'invention du cubisme | Connaissance des Arts
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« Chaque mouche doit avoir un potentiel attractif ou imitatif pour que les poissons s’y intéressent, selon l’espèce. Je préfère privilégier les matières naturelles », m’explique Olivier Frigon. Le Journal de Montréal, La pêche artisanale | Le Journal de Montréal
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On pouvait dans un premier temps développer l'idée que l'œuvre d'art n'éduque pas notre perception puisqu'au contraire elle repose sur une représentation déformée de la réalité. Il y a dans l'art une distorsion (positive ou négative d'ailleurs) qui ne nous permet pas d'apprendre à percevoir les choses telles qu'elles sont, puisque l'art est le fruit de l'imagination, oeuvre de fiction... C'est notamment la critique faite par Platon à l'art imitatif dans La République. Celui-ci est une représentation partielle et fausse de la réalité par l'artiste qui est fondamentalement ignorant. , Série L: Les œuvres d'art éduquent-elles notre perception? | Philosophie Magazine
Traductions du mot « imitatif »
Langue | Traduction |
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Anglais | imitative |
Espagnol | imitativo |
Italien | imitativo |
Allemand | nachahmend |
Chinois | 模仿的 |
Arabe | مقلد |
Portugais | imitativo |
Russe | подражательный |
Japonais | 模倣 |
Basque | imitaziozko |
Corse | imitativu |