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Galérien
Sommaire
Variantes | Singulier | Pluriel |
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Masculin | galérien | galériens |
Définitions de « galérien »
Trésor de la Langue Française informatisé
GALÉRIEN, subst. masc.
Wiktionnaire
Nom commun - français
galérien \ɡa.le.ʁjɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : galérienne)
-
(Histoire, Prison) Celui qui était condamné aux galères, forçat.
- Ne serait-il pas convenable qu’un grand nombre de galériens fussent employés à nettoyer les rues, à en enlever journellement des boues, les immondices, les gravats, les neiges, ainsi que cela se pratique à Berne […] ? — (Comte de Sanois, Questions proposées à toutes les assemblées, par un membre de la noblesse de celle de Meaux, 13 mars 1789)
- – Voici. Je m’appelle Jean Valjean. Je suis un galérien. J’ai passé dix-neuf ans au bagne. Je suis libéré depuis quatre jours et en route pour Pontarlier qui est ma destination. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 3, 1862)
- (Familier) Personne qui galère.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Celui qui était condamné aux galères, forçat. Fig., Mener une vie de galérien, Mener une vie que rend très pénible l'excès d'occupations et de travaux. Travailler comme un galérien, Se livrer à un travail pénible et continu.
Littré (1872-1877)
- Celui qui ramait sur les galères, soit comme condamné soit comme captif.
Étant un jour sur le port de Marseille, il reconnut un galérien turc pour être celui qui l'attachait toutes les nuits au pieu dont nous avons parlé
, Fontenelle, Marsigli.Il se dit aujourd'hui pour forçat.
Souffrir comme un galérien, mener une vie de galérien, mener une existence dure et pénible.
Se donner un mal de galérien, se donner beaucoup de mal.
Travailler comme un galérien, se livrer à un travail pénible.
Condamnés à des travaux continuels comme des galériens
, Rousseau, Ém. II.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
GALÉRIEN, s. m. (Jurisprud. Marine.) criminel condamné à servir de forçat sur les galeres du roi pendant un nombre d’années limité, ou à perpétuité : au premier cas, la condamnation à la peine des galeres avec flétrissure, emporte infamie, sans confiscation de corps ni de biens : au second, elle emporte mort civile, confiscation de biens dans les provinces où la confiscation a lieu, & privation de tous effets civils.
Les fraudeurs & contrebandiers condamnés aux galeres faute de payement & par conversion d’amende, ne sont plus flétris & marqués (déclaration du Roi de 1744) ; ils sont admis à payer l’amende après le jugement de conversion, même après qu’ils ont commencé à subir la peine contr’eux prononcée, & doivent être aussi-tôt remis en liberté ; le jugement de conversion de peine demeurant en ce cas sans effet, & comme non avenu. Déclaration du Roi de 1756.
La peine des galeres a été sagement établie ; elle conserve au service de l’état, sans danger pour la société, des sujets que leurs crimes auroient expatriés ou conduits au supplice : elle est d’ailleurs plus conforme aux lois de l’humanité.
Les galériens ne furent d’abord appliqués qu’au service de la mer, suivant l’esprit de la loi : mais la méchanceté des hommes en général, l’ignorance de plusieurs juges, l’avidité des suppôts des fermes, peut-être le vice de quelques lois pénales, porterent bien-tôt le nombre de ces malheureux au-delà de ce qu’exigeoit le service des galeres, ils sont encore employés aux divers travaux des ports : c’est principalement dans ceux de Brest & de Marseille qu’on les rassemble de toutes les provinces du royaume, où les officiers & gardes de la chaine vont les prendre dans les mois d’Avril & de Mai de chaque année. Rendus dans les ports, ils sont partagés par chiourmes avec les esclaves, & renfermés enchaînés dans des bagnes ou salles de force ; & à défaut, loges à-bord des vaisseaux hors de service, sous la police des intendans ou ordonnateurs, & la discipline des comites, argousins, & autres bas officiers préposés pour la faire observer.
Les forçats, galériens, ou esclaves, sont nourris dans les bagnes & salles de force, à la même ration que sur les galeres dans le port.
Ils sont employés de deux semaines l’une, & à tour de rôle, aux travaux de fatigue des arsenaux, suivant les ouvrages auxquels ils peuvent être destinés. On en accorde pour les manufactures utiles à la Marine, dans les différens ports ; & aux fabriquans & artisans, pour travailler chez eux, aux soûmissions usitées pour leur sûreté.
On permet aux forçats d’établir des barraques en-dehors des bagnes ; d’y travailler de leur métier ; & d’y vendre les ouvrages qu’ils ont faits, les jours qu’ils n’ont pas été destinés à la fatigue de l’arsenal.
Les forçats ouvriers dans les barraques, & ceux travaillant en ville, ne peuvent être exempts de la fatigue de l’arsenal à leur tour, qu’en payant un autre forçat pour remplir leur service ; & ce payement est fixé au moins à cinq sols.
En cas d’armement, les chiourmes font le service des galeres pendant la campagne ; au défaut d’armement, il doit être établi chaque année des galeres d’exercice, pour former & entretenir les forçats, tant au séjour sur la galere, qu’à la fatigue de la rame & aux autres manœuvres.
Les chiourmes sont dispensées, pendant leur tems d’exercice, de la fatigue de l’arsenal, & peuvent s’occuper, hors des heures d’exercice, à divers ouvrages à leur profit : moyennant quoi, il ne leur est donné que la ration ordinaire dans le port. Voyez l’ordonnance du Roi du 27 Septembre 1748, portant réunion du corps des galeres à celui de la Marine.
Quoique les galériens & les esclaves confondus dans le partage des chiourmes, ne composent qu’un même corps de forçats, associés aux mêmes travaux & au même service, il faut pourtant distinguer leur état. Les premiers sont des criminels condamnés par nos lois ; les autres sont des hommes pris en guerre sur les infideles : suivant le droit de la guerre, ceux-ci ne devroient être regardés que comme prisonniers ; mais nous les réduisons dans une sorte d’esclavage par droit de représailles. Article de M. Durival le jeune.
Étymologie de « galérien »
Galère.
- (1568) Du nom galère avec le suffixe -ien.
Phonétique du mot « galérien »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
galérien | galerjɛ̃ |
Évolution historique de l’usage du mot « galérien »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « galérien »
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Les galères font le galérien. De Victor Hugo / Les Misérables
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Si ces deux-là entendent pouvoir rouler entre trois à quatre heures et 40 km par jour, pas question de s’imposer un rythme de galérien. Et d’abord parce qu’ils auront quatre petites jambes qui pédaleront à leurs côtés. Et même si Camille, 10 ans, et Bleuenn, 7 ans, peuvent accrocher leur vélo à celui de leurs parents pour être tracté en cas de coup dur, l’objectif est de leur donner le goût du voyage et non de les en dégoûter. Le Telegramme, Jusqu’à Athènes, à vélo et en famille - Landerneau - Le Télégramme
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Toulouzinc, soyez rassuré, visiblement richard ter est prêt à travailler comme un galérien, sans prendre ses 5 semaines de congé, à accueillir, à entretenir dans des logements décents (peut être chez lui ?) toute la misère du monde, comme c’est beau.... ladepeche.fr, Précarité : à Toulouse, l’inquiétude des associations - ladepeche.fr
Traductions du mot « galérien »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | galley |
Espagnol | galera |
Italien | cambusa |
Allemand | galeere |
Chinois | 厨房 |
Arabe | المطبخ |
Portugais | galera |
Russe | камбуз |
Japonais | ゲラ |
Basque | galera |
Corse | galera |