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Buccin
Sommaire
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin | buccin | buccins |
Définitions de « buccin »
Trésor de la Langue Française informatisé
BUCCIN1, subst. masc.
ZOOL. Gros mollusque gastéropode à coquille univalve en spirale dont certaines espèces, sur nos côtes, sont comestibles :BUCCIN2, subst. masc.,BUCCINE, subst. fém.
ANTIQ. Trompette recourbée ou droite qui servait à sonner, dans les camps, les heures du jour et les veilles de la nuit :Wiktionnaire
Nom commun - français
buccin \byk.sɛ̃\ masculin
-
Genre de mollusques à coquille univalve en forme de cornet et tournée en spirale.
- On trouve des buccins dans la mer, dans les rivières et dans la terre.
- Les corneilles cherchent des buccins à marée basse, en choisissant d’habitude les plus gros. — (David McFarland, Le comportement animal: psychobiologie, éthologie et évolution, 2001)
-
(Antiquité, Musique) Instrument à vent, de la famille des cuivres, utilisé dans l’armée de la Rome antique.
- Une rumeur emplit le château, un vacarme de gens qui couraient, de meubles qu’on traînait, d’argenteries s’écroulant ; et, du haut des tours, des buccins sonnaient, pour avertir les esclaves dispersés. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Hérodias, 1897)
- Rien qu’en pensant à lui, j’ai le frisson de la grandeur ; j’entends ces trompettes romaines, ces buccins dont parle Quincey et qui annoncent les personnages souverains. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/L’Entre-Deux-Guerres, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 247)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
T. d'Histoire naturelle. Genre de mollusques à coquille univalve en forme de cornet et tournée en spirale. On trouve des buccins dans la mer, dans les rivières et dans la terre.
Littré (1872-1877)
- Terme d'histoire naturelle. Coquille univalve tournée en spirale, ayant la forme d'un cornet, et où loge un genre de mollusques.
Palissy a cru que les mines calcaires de Touraine étaient des couches de buccins
, Voltaire, Colim. 3.
HISTORIQUE
XVIe s. Il m'avoit fait present de deux coquilles bien grosses, sçavoir est, de la coquille d'un pourpre, et l'autre d'un buxine, lesquelles avoient esté apportées de la Guinée
, Palissy, 118.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
BUCCIN, buccinum, s. m. (Hist. nat. Conchiolog.) coquillage ainsi nommé, parce qu’il ressemble en quelque façon à un cornet musical ; il est allongé ; l’ouverture de la coquille est à l’extrémité la plus grosse, & la coquille diminue peu à peu jusqu’à l’autre extrémité qui se termine en pointe. On trouve des buccins sur la terre, dans l’eau douce & dans la mer, d’où est venu la division de ces coquillages en buccins de terre, buccins d’eau douce, & buccins de mer ; ceux-ci sont les plus nombreux ; Lister on fait vingt-quatre genres, qu’il rapporte à la même classe. Lister, Hist. Jeu synop. much. conch. Voyez Coquillage, Coquille. (I)
* Il y a une espece de buccin commune sur les côtes d’Angleterre, qui fournit la pourpre. Cette propriété a été découverte il y a environ 70 ans, par la société royale. M. de Reaumur en a trouvé une autre sur les côtes de Poitou, qui donne aussi cette couleur. Cette espece est apparemment une de celles que Pline a décrites. Les buccins de Poitou qui donnent la pourpre, se trouvent ordinairement assemblés autour de certaines pierres ou sables couverts de grains ovales, longs de trois lignes, & gros d’un peu plus d’une ligne, pleins d’une liqueur blanche un peu jaunâtre, assez semblable à celle qui se tire des buccins mêmes, & qui après quelques changemens, prend la couleur de pourpre. Par les expériences de M. de Reaumur, ces grains ne sont point apparemment les œufs des buccins ; ce ne sont point non plus des grains de quelque plante marine, ni des plantes naissantes ; il reste que ce soient des œufs de quelque poisson. Ils ne commencent à paroître qu’en automne.
Ces grains écrasés sur un linge blanc, ne font d’abord que le jaunir presque imperceptiblement ; mais en trois ou quatre minutes, ils lui donnent un très-beau rouge de pourpre, pourvu cependant que ce linge soit exposé au grand air : car ce qui est bien digne de remarque, & fait bien voir de quelle extrème délicatesse est la génération de cette couleur, l’air d’une chambre, dont même les fenêtres seroient ouvertes, ne suffiroit pas. La teinture de ces grains s’affoiblit un peu par un grand nombre de blanchissages.
M. de Reaumur a reconnu par quelques expériences, que l’effet de l’air sur la liqueur des grains, consiste, non en ce qu’il lui enleve quelques-unes de ses particules, ni en ce qu’il lui en donne de nouvelles, mais simplement en ce qu’il l’agite, & change l’arrangement des parties qui la composent. Nous avons dans la cochenille une très-belle couleur de rouge, mais qui n’est bonne que pour la laine. Le carthame donne le beau ponceau & le cramoisi, mais ce n’est qu’à la soie. Peut-être, dit M. de Fontenelle, les grains de M. de Reaumur nous fourniront-ils le beau rouge pour la toile.
M. de Reaumur n’a pas manqué de comparer sa nouvelle pourpre avec celle qui se tire de ses buccins de Poitou. Les buccins ont à leur collier un petit réservoir, appellé improprement veine par les anciens, qui ne contient qu’une bonne goutte de liqueur un peu jaunâtre. Les linges qui en sont teints, exposés à une médiocre chaleur du soleil, prennent d’abord une couleur verdâtre, ensuite une couleur de citron, un verd plus clair, & puis plus foncé, de là le violet, & enfin un beau pourpre. Cela se fait en peu d’heures : mais si la chaleur du soleil est fort vive, les changemens préliminaires ne s’apperçoivent point, & le beau pourpre paroît tout d’un coup. Un grand feu fait le même effet, à cela près qu’il le fait un peu plus lentement, & ne produit pas une couleur si parfaite. Sans doute la chaleur du soleil beaucoup plus subtile que celle du feu de bois, est plus propre à agiter les plus fines particules de la liqueur. Le grand air agit aussi, quoique moins vîte, sur la liqueur des buccins, sur-tout si elle est détrempée dans beaucoup d’eau ; d’où M. de Reaumur conjecture avec assez d’apparence, que la liqueur des buccins, & celle des grains, sont à-peu-près de même nature, excepté que celle des grains est plus aqueuse. Elles different encore par le goût : celle des grains est salée, & celle des buccins extrèmement poivrée & piquante, peut-être parce qu’elle a moins d’eau.
Si on vouloit les employer dans la teinture, celle des grains seroit d’un usage plus commode, & coûteroit moins, parce qu’il est aisé de la tirer d’une grande quantité de grains qu’on écraseroit à la fois ; au lieu que pour avoir celle des buccins, il faut ouvrir le réservoir de chaque buccin en particulier, ce qui demande beaucoup de tems : ou, si pour expédier on écrase les plus petits de ces coquillages, on gâte la couleur par le mêlange des différentes matieres que fournit l’animal.
La Chimie indiqueroit peut-être des moyens qui feroient paroître la couleur plus vîte & plus belle, & qui la rendroient plus ténace. M. de Reaumur a prouvé que le sublimé corrosif produit cet effet sur la liqueur des buccins : mais la pratique, & sur-tout un principe qui viendroit à faire partie d’un métier, demanderoit beaucoup d’autres observations, & des vûes nouvelles. Il y a bien de la différence entre un physicien qui veut connoître, & un artisan qui veut gagner. C’est par cette réflexion que M. de Fontenelle finit son extrait du mémoire de M. de Reaumur. Voyez Hist. de l’acad. 1711. p. 11. Le savant accadémicien le commence par une autre, qui ne me paroit pas aussi vraie ; c’est qu’il y a plus de choses trouvées dans ces derniers siecles, qu’il n’y en a de perdues des anciens : mais qu’il ne peut y avoir rien de perdu, que ce qu’on veut bien qui le soit ; qu’il ne faut que le chercher dans le sein de la nature, où rien ne s’anéantit, & que c’est même une grande avance pour le retrouver, que d’être sûr qu’il se peut trouver. Mais on peut répondre à M. de Fontenelle, que le sein de la nature est vaste ; que proposer à un physicien ce champ à battre pour y retrouver quelque ancienne découverte, c’est lui donner à chercher un diamant tombé dans le fond de la mer. Une découverte se fait souvent par hasard ; & il peut se passer bien des siecles avant que le même hasard se représente : en un mot, je croi que quand une invention est perdue, non-seulement on ne la retrouve pas quand on veut, mais qu’il se peut faire qu’avec beaucoup de soins & de travail, on ne la retrouve jamais. Quant au nombre des choses nouvellement trouvées, & à celui des anciennes découvertes perdues, c’est un examen impossible : nous savons très-bien ce qu’il y a de récemment découvert, mais nous ne savons point tout ce que nous avons perdu des anciens ; & sans l’une & l’autre de ces connoissances, il n’y a point de comparaison à faire.
Étymologie de « buccin »
- Du latin buccinum.
Buccinum, de buccina, cornet, trompette, ainsi dit à cause de sa forme ; buccina vient de bucca, bouche (voy. BOUCHE).
Phonétique du mot « buccin »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
buccin | byksɛ̃ |
Fréquence d'apparition du mot « buccin » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Citations contenant le mot « buccin »
-
Bourgot, buccin commun ou même bigorneau, appelez-le comme vous voulez, ce gastéropode marin est un escargot géant qui ne laisse personne indifférent. Son nom scientifique est toutefois le buccin commun (Buccinum undatum pour les intimes). Ce mollusque est indigène dans l’Atlantique Nord.
Radio-Canada — Le bourgot : un mollusque qui a du muscle! | ICI Radio-Canada.ca -
À marée haute, la mer dépose toutes sortes de débris sur la plage, qu’elle ne reprend pas en repartant. Bois flottés, pontes de buccin ou encore bourses de sirènes.
Saint-Quay-Portrieux : une sortie pour découvrir la laisse de mer, un trésor méconnu | La Presse d'Armor -
« Le coquillage le plus célèbre du monde » alias la Casa Caracol (Maison escargot), vous offre l’opportunité de vous prendre pour Ariel et Sebastien sans plonger sous l’océan. Surplombant la mer des caraïbes, cette villa d’un blanc immaculé est inspirée par les « montagnes » de coquillages enfouis dans les plages environnantes. Son intérieur richement décoré de corail et son escalier en colimaçon inspiré d’une coquille de buccin garderont les voyageurs dans le thème.
Vanity Fair — Les Airbnb les plus convoités du monde -
A marée haute, la mer dépose toutes sortes de débris sur la plage, qu’elle ne reprend pas en repartant. Bois flottés, pontes de buccin ou encore bourses de sirène… Venez prendre un bon bol d’air iodé et apprendre à reconnaître ces véritables trésors dissimulés au milieu des algues. Accompagné par Florian BARGAT. A partir de 5 ans.
Unidivers — Les Z’éco-Nature : Les trésors de la laisse de mer Saint-Quay-Portrieux mercredi 10 juin 2020 -
On l'a longtemps appelé buccin - Buccinum Undatum, en latin -, mais la dénomination "bulot" est majoritairement usitée en Normandie. On l'appelle aussi, selon les régions, calicoco, torion, ran, bavoux, chucherolle...
LExpress.fr — Au bulot ! - L'Express Styles -
Tous les engins de toute saison de pêche ouverte au moment de la fermeture ont dû être retirés, y compris le crabe des neiges, le crabe crapaud, le crabe commun, le homard, le buccin, le flétan du Groenland (engin fixe) et la plie rouge (engin fixe).
Nouveau-Brunswick : Fermeture des zones de pêche après l'observation de la baleine noire de l'Atlantique Nord - Médiaterre -
De calmar, seiche, buccin (bulot) ou raie, leurs formes n’ont pas manqué d’étonner, tout comme le face-à-face avec une blennie, petit poisson tapi dans les rochers. En revanche, Florian Barga n’a pas voulu dévoiler ses coins à palourdes : il proposera une animation sur cette pêche au mois d’août.
Le Telegramme — Un véritable cabinet de curiosités à Martin-plage - Plérin - Le Télégramme -
On l'a longtemps appelé buccin - Buccinum Undatum, en latin -, mais la dénomination "bulot" est majoritairement usitée en Normandie. On l'appelle aussi, selon les régions, calicoco, torion, ran, bavoux, chucherolle...
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Son nom scientifique est toutefois le buccin commun (Buccinum undatum pour les intimes).
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De calmar, seiche, buccin (bulot) ou raie, leurs formes n’ont pas manqué d’étonner, tout comme le face-à-face avec une blennie, petit poisson tapi dans les rochers.
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Traductions du mot « buccin »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | whelk |
Italien | buccino |
Allemand | wellhornschnecke |
Synonymes de « buccin »
Source : synonymes de buccin sur lebonsynonyme.frCombien de points fait le mot buccin au Scrabble ?
Nombre de points du mot buccin au scrabble : 12 points