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Bonapartisme

[bɔnapartism]
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Définitions de « bonapartisme »

Bonapartisme - Nom commun

  • (Politique) Système politique et idéologie caractérisés par un soutien au gouvernement impérial instauré par Napoléon Bonaparte et à sa succession dynastique.

    Autrement dit, en toute société démocratique, et bien plus encore dans les bonapartismes, on ne peut que constater un décalage entre le mode de légitimité du pouvoir et la vérité effective de son fonctionnement.
    — Serge Audier, Machiavel

Étymologie de « bonapartisme »

Dérivé de Bonaparte avec le suffixe -isme.

Usage du mot « bonapartisme »

Évolution historique de l’usage du mot « bonapartisme » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « bonapartisme » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « bonapartisme »

Citations contenant le mot « bonapartisme »

  •  Tous les systèmes économiques ont fait long feu, du libéralisme au socialisme puis à l’ultralibéralisme macronien. L’image, quelque peu avantageuse, de la France sur l’échiquier international, c’est au colbertisme et au bonapartisme qu’elle le doit.
    Atlantico.fr — L’heure du libéral-souverainisme est-elle arrivée ? | Atlantico.fr
  • Changer de méthode, c’est surtout renoncer au bonapartisme des commencements. Macron ne le renie pas non plus et soutient qu’il était utile au début de son quinquennat. Mais ce dimanche, il devrait insister sur le nouvel acte de la décentralisation que lui réclament en chœur les grands élus locaux, de droite pour la plupart. Donner plus de liberté en demandant, par voie de conséquence, de prendre plus de responsabilités : tel devrait être le contrat proposé par Macron aux collectivités territoriales.
    Libération.fr — Après-crise : Macron veut accélérer sans trop changer - Libération
  • Qu’il nous soit permis de présenter ici une thèse personnelle. Certes Gambetta a été un opposant farouche au Second Empire et à Napoléon III, qualifiant les bonapartistes de «contrefaçon de la démocratie». Mais derrière l’opposition, derrière la violence des invectives, il existe une forme de proximité invisible, de continuité entre le bonapartisme et le gambettisme. Les deux courants partagent les mêmes tendances patriotes et militaristes. Ils irrigueront la tradition du nationalisme français. C’est d’ailleurs Gambetta qui incita Déroulède à fonder la Ligue des Patriotes.
    LEFIGARO — 7 octobre 1870: «Il y a 150 ans, Gambetta quittait Paris en ballon: un modèle de résistance»
  • Elle estime que "le projet de l'UMP de 2002 a fait long feu": cette idée de "fédérer les trois droites classiques", telles qu'elles étaient imaginées par le politologue René Rémond en 1954, c'est-à-dire le courant orléaniste ou la droite libérale, le bonapartisme ou droite césarienne qui met en avant la personnalité du chef et la droite légitimiste issue de l'ultraroyalisme, réactionnaire aux principes de 1789.
    RMC — "Il ne faut pas faire l'autruche": après la présidentielle, Agnès Evren veut un inventaire chez LR
  • Il apparait en effet que, mis à part le militarisme et les modalités d’accession au pouvoir (lesquels appartiennent plus à l’époque et aux circonstances plutôt qu’à ses principes mêmes), le marinisme, après le gaullisme, est un bonapartisme. Pour le démontrer, nous pouvons aisément mettre en parallèle les idées fondatrices du bonapartisme et le projet actuel de Marine Le Pen.
    AgoraVox — Le marinisme est un bonapartisme - AgoraVox le média citoyen
  • Avec le bonapartisme autoritaire de Sarkozy, l’orléanisme libéral de Juppé et le conservatisme légitimiste de Fillon, les trois familles de la droite se sont rassemblées lors des primaires. Loin des idées reçues, le vote catholique n’a pas été le plus déterminant, explique le démographe et historien Hervé Le Bras.
    Le Monde.fr — Le retour des « trois droites »
  • Berlioz au Panthéon (le « pourrissoir officiel du Régime » – dixit Romain Rolland !) … Lui-même, pourtant à la (veine) recherche d’honneurs français ne l’aurait pas voulu qui, en orléaniste louis-philippard, dénonçait savoureusement le « choléra républicain » de cette Seconde république gorgée du sang des « Journées » de Juin 1848 annonçant, 23 ans à l’avance l’abominable EXTERMINATION de la « Commune de Paris » par Adolphe Thiers et sa clique de généraux (incomparablement plus combatif contre la plèbe parisienne que contre les germano-prussiens !) … avant de se « convertir » au bonapartisme louis-napoléonien devenu impérial …
    Coffret historique Berlioz, ou l’art en mono des grands pionniers européens « À Emporter « ResMusica
  • Même Victor Hugo, pourtant adversaire acharné de Napoléon III et défenseur de la Commune de Paris, se montrait grand admirateur du premier empereur. Même les communistes, si inspirés par la Révolution française dont Napoléon fut le fossoyeur méthodique concernant ses dimensions démocratiques, sociales et sociétales, abondèrent un temps à une historiographie tressant des lauriers au dictateur. Le personnage est certes complexe et l’histoire toujours soumise à interprétation. Mais si le bonapartisme reste encore aujourd’hui un fléau pour notre démocratie, c’est sans doute que le ver était d’emblée dans le fruit.
    L'Humanité — Napoléon : pourquoi il faut en finir avec le mythe - L'Humanité

Traductions du mot « bonapartisme »

Langue Traduction
Anglais bonapartism
Espagnol bonapartismo
Italien bonapartismo
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.