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Citations sur le vous - Page 6
Il y a 483 citations sur le vous.
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Alors Poltrier, jusque-là parfaitement gentil et compréhensif, se dressa comme un coq : « Aucun individu n’a de droits sur un autre. » « Et les gens de votre parti alors, ils n’ont pas de droits sur vous ? » « Minute, papillon, dit Poltrier, n’embrouillons pas tout. Le Parti a tous les droits sur moi, quant à ses membres. »
Clarisse Francillon — Les Meurtrières -
Mais vous comprenez, on leur dit « C’est bien à vous, Monsieur ? » ils ne vont pas répondre non, surtout qu’ils ne savent même pas, et si moi je viens dire que minute, papillon, c’est pas à eux, tout ça, mais à moi, et que moi je sais très bien où je les ai mis, mes jetons, et même qu’ils peuvent regarder mon tableau, s’ils savent lire, c’est logique, c’est écrit noir sur blanc (…)
Emmanuel Carrère — Hors d’atteinte ? -
Le capitaine Hermann m’avait prévenu. Oui, il parlait le français comme père et mère, avec une pointe d’accent parigot il répétait toujours « Minute, papillon. » C’était son mot. « Minute papillon, m’a-t-il dit entre quatre-z-yeux, votre devoir, à vous, c’est de vous évader, c’est d’accord, mais le mien, à moi, c’est de vous garder, c’est d’accord ? Oui, mon capitaine. ».
Jean-Louis Bory — Voir les passants ou Les miettes célibataires -
L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Cette phrase convient merveilleusement à François d’Assise. On sait de lui peu de choses et c’est tant mieux. Ce qu’on sait de quelqu’un empêche de le connaître. Ce qu’on en dit, en croyant savoir ce qu’on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple : Saint-François-d’Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n’est pas le nôtre, qui est l’ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraie paroles s’échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n’ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Dans cette phrase vous ne voyez ni l’ange ni l’enfant. Vous voyez le chien seulement, vous devinez son humeur joyeuse, vous le regardez suivre les deux invisibles : l’enfant – rendu invisible par son insouciance -, l’ange – rendu invisible par sa simplicité. Le chien, oui, on le voit. Derrière. À la traîne. Il suit les deux autres. Il les suit à la trace et parfois il flâne, il s’égare dans un pré, il se fige devant une poule d’eau ou un renard, puis en deux bonds il rejoint les autres, il recolle aux basques de l’enfant et de l’ange. Vagabond, folâtre. L’enfant et l’ange sont sur la même ligne. Peut-être l’enfant tient-il la main de l’ange, pour le conduire, pour que l’ange ne soit pas trop gêné, lui qui va dans le monde visible comme un aveugle en plein jour. Et l’enfant chantonne, raconte ce qui lui passe par la tête, et l’ange sourit, acquiesce – et le chien toujours derrière ces deux-là, tantôt à droite, tantôt à gauche. Ce chien est dans la Bible. Il n’y a pas beaucoup de chiens dans la Bible. Il y a des baleines, des brebis, des oiseaux et des serpents, mais très peu de chiens. Vous ne connaissez même que celui-là, traînant les chemins, suivant ses deux maîtres : l’enfant et l’ange, le rire et le silence, le jeu et la grâce. Chien François d’Assise.
Christian Bobin — Le Très-Bas -
Et quant à vous, la répugnance que vous aurez surmontée et cachée sera moindre la prochaine fois, et nulle la troisième.
Georges Sand — La petite Fadette -
– Vous vous sentez mal ? demanda Louis.– Pas très bien… J'ai peur de tomber dans les pommes…
Patrick Modiano — Une jeunesse -
La psychose, elle, est un état chronique de pétage de plombs qui vous fait prendre des vessies pour des lanternes. Les deux principales psychoses sont la schizophrénie et la paranoïa.
Jean-Loup Chiflet — Nouilles ou pâtes : le bon sens des mots -
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,Assise auprès du feu, dévidant et filant,Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.
Quand vous serez bien vieille — Ronsard -
C’est bien venu tout d’un coup, n’est-ce pas? Cela est venu tout d’un coup, vous n’êtes plus maître de vous-même.
Eugène Ionesco — Le Roi se meurt -
Je compte encore livrer l'assaut à votre paresse et vous rendre plus jeune que moi. Ce ne sera pas beaucoup dire quant au physique; car je suis un peu dans les pommes cuites, comme vous verrez.
George Sand — Correspondances -
L’humidité avait été profitable, aussi Armstid a dit « Vous êtes les bienvenus chez moi. Vous pouvez la laisser là. »
William Faulkner — Tandis que j’agonise -
Nous sommes entre nous, mon vieux. Et si Romain était encore là, il se moquerait de vous. Quand j’étais jeune, il n’y avait que deux choses amusantes et assez proches l’une de l’autre pour se haïr à mort et pour se comprendre à demi-mot : le fascisme et le communisme. Ils se sont compris d’ailleurs autant qu’ils se sont haïs, et il n’y a eu que les imbéciles pour pousser des cris d’orfraie à la signature du pacte germano-soviétique.
Jean d’Ormesson — Voyez comme on danse -
N’ayez pas peur de venir aux Jardies tant que vous voudrez, car quoiqu’on y travaille beaucoup, jamais vous n’y serez que bienvenue.
Honoré de Balzac — Correspondance -
Comment vous faites, vous ? avait-elle finalement demandé, un peu comme on donne sa langue au chat. C'est le coup de main, mademoiselle, avait répondu Angèle. Ça ne s'apprend pas!
Pascal Lainé — Tendres cousines -
Devinez ! Rosenheim ? Non! Costachesco ? Non. Vous donnez votre langue au chat ? Nous les arrêterons cette nuit, déclare le Khédive. Le lieutenant et tous les membres du réseau.
Patrick Modiano — La Ronde de nuit -
— Je vous attendais... j’en ai une bien bonne... Tenez-vous bien ! Devinez.— Allons, Alfred – intervint sa femme, – elle donne sa langue au chat.
François Mauriac — Le Mystère Frontenac -
— Une fois, deux fois, trois fois, donnez-vous votre langue au chat ?— Attends !— C'est qu'il a l'air de chercher ! … Oh ! les hommes… Donnez-vous votre langue au chat, oui ou non ?— Eh bien…— Eh bien, la donnez- vous ?
Edmond de Goncourt et Jules de Goncourt — Les Hommes de lettres -
Devinez ce que c’est, ma fille, que la chose du monde qui vient le plus vite et qui s’en va le plus lentement, qui vous fait approcher le plus près de la convalescence et qui vous en retire le plus loin, qui vous fait toucher l’état du monde le plus agréable et qui vous empêche le plus d’en jouir, qui vous donne les plus belles espérances du monde et qui en éloigne le plus l’effet : ne sauriez-vous le deviner ? Jetez-vous votre langue aux chiens ? C’est un rhumatisme.
Lettre 384 — 3 février 1676 -
Peu importent les raisons qui vous font tenir à ce départ. Ce ne sont pas les miennes. Mais vous y tenez. Moi, je donnerais ma vie et je vous la donne pour que ce voyage réussisse.
Jean Cocteau — L'Aigle à deux têtes -
« Rigaud? Qu'est-ce que vous lui voulez exactement ? » Il tenait sa cigarette entre ses doigts, le bras en suspens. « Je voudrais le voir. »
Patrick Modiano — Voyage de noces -
Lettre CLIII :Le Vicomte de Valmont à la Marquise de Merteuil.Je réponds sur-le-champ à votre Lettre, et je tâcherai d'être clair ; ce qui n'est pas facile avec vous, quand une fois vous avez pris le parti de ne pas entendre.De longs discours n'étaient pas nécessaires pour établir que chacun de nous ayant en main tout ce qu'il faut pour perdre l'autre, nous avons un égal intérêt à nous ménager mutuellement : aussi, ce n'est pas de cela dont il s'agit. Mais encore entre le parti violent de se perdre, et celui, sans doute meilleur, de rester unis comme nous l'avons été, de le devenir davantage encore en reprenant notre première liaison, entre ces deux partis, dis-je, il y en a mille autres à prendre. Il n'était donc pas ridicule de vous dire, et il ne l'est pas de vous répéter que, de ce jour même, je serai ou votre Amant ou votre ennemi. (…)Deux mots suffisent.Paris, ce 4 décembre 17**.Réponse de la Marquise de Merteuil (écrite au bas de la même Lettre).Eh bien ! la guerre.
Pierre Choderlos de Laclos — Les Liaisons dangereuses -
Nous nous tenons à votre disposition pour toutes informations complémentaires que vous souhaiteriez.
Alain Marsaud — Avant de tout oublier -
Pour toute information complémentaire, ayez l'extrême obligeance de me contacter au numéro ci-joint. J'aurai le plaisir de vous remettre en main propre votre billet de retour.
Jean-Philippe Arrou-Vignod — Histoire de l'homme que sa femme vient de quitter -
Il était une fois un meunier qui possédait un moulin, un âne et un chat et avait trois fils. Lorsqu’il mourut, il laissa en testament le moulin à son fils ainé, l’âne au second, et le chat au plus jeune. Ce dernier se sentait défavorisé et se demandait bien ce qu’il ferait avec seulement un chat.Le chat, qui entendait cela lui dit d’un air posé et sérieux : Ne soyez pas triste, mon maître ; vous n’avez qu’à me donner un sac et me faire faire une paire de bottes pour aller aux champs, et vous verrez que vous n’êtes pas si mal lotis que vous le croyez.
Charles Perrault — Le Chat Botté -
Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez.On voit ce que je vois et ce que vous voyez ;On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes ;On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ;On tâche d’oublier le bas, la fin, l’écueil,La sombre égalité du mal et du cercueil ;Quoique le plus petit vaille le plus prospère ;Car tous les hommes sont les fils du même père ;Ils sont la même larme et sortent du même œil.On vit, usant ses jours à se remplir d’orgueil ;On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,On monte. Quelle est donc cette aube ? C’est la tombe.Où suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnuVous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu,Impur, hideux, noué des mille nœuds funèbresDe ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ;Et soudain on entend quelqu’un dans l’infiniQui chante, et par quelqu’un on sent qu’on est béni,Sans voir la main d’où tombe à notre âme méchanteL’amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante.On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sentFondre et vivre ; et, d’extase et d’azur s’emplissant,Tout notre être frémit de la défaite étrangeDu monstre qui devient dans la lumière un ange.
Victor Hugo — Ce qu’est la mort -
Mignonne, allons voir si la roseQui ce matin avoit descloseSa robe de pourpre au Soleil,A point perdu ceste vespréeLes plis de sa robe pourprée,Et son teint au vostre pareil.Las ! voyez comme en peu d’espace,Mignonne, elle a dessus la placeLas ! las ses beautez laissé cheoir !Ô vrayment marastre Nature,Puis qu’une telle fleur ne dureQue du matin jusques au soir !Donc, si vous me croyez, mignonne,Tandis que vostre âge fleuronneEn sa plus verte nouveauté,Cueillez, cueillez vostre jeunesse Comme à ceste fleur la vieillesseFera ternir vostre beauté.
Pierre de Ronsard — Mignonne allons voir si la rose -
Bon anniversaire, dit Louis. Oh, ça suffit. dit Odile. Et ça vous fait quel effet d'avoir trente-cinq ans? Elle le secoue par l'épaule. Ça suffit. Toi aussi, ce sera bientôt ton tour.
Patrick Modiano — Une jeunesse -
Bon anniversaire, Malaussène, répéta ma patronne, la surprise vous a plu ? Or, la surprise. La vraie surprise. La surprise façon Jérémy. C'est que ce n'était pas mon anniversaire.
Daniel Pennac — Monsieur Malaussène -
Vous allez vieillir d'un an très bientôt, alors bon anniversaire, chéri ! Essayez de devenir un chrysanthème violet plutôt qu'un potiron carré.
Simone de Beauvoir — Lettres à Nelson Algren -
Un homme épouvantable entre et se regarde dans la glace.« - Pourquoi vous regardez-vous au miroir, puisque vous ne pouvez vous y voir qu'avec déplaisir ? » L'homme épouvantable me répond : « Monsieur, d'après les immortels principes de 89, tous les hommes sont égaux en droits ; donc je possède le droit de me mirer ; avec plaisir ou déplaisir, cela ne regarde que ma conscience. »Au nom du bon sens, j'avais sans doute raison ; mais, au point de vue de la loi, il n'avait pas tort.
Charles Baudelaire — Le miroir -
Délicieuse maison, n’est-ce pas ? Les deux têtes que vous voyez là sont celles d’esclaves nègres. Une enseigne. La maison appartenait à un vendeur d’esclaves. Ah on ne cachait pas son jeu, en ce temps-là. On avait du coffre, on disait « Voilà, j’ai pignon sur rue, je trafique des esclaves (…) »
Albert Camus — La Chute -
Est-ce que ce mot correspond à l'idée que vous vous faisiez (en mon for intérieur, je me mis immédiatement à m'adresser directement à Spielvogel) de moi en ce temps-là ?
Philip Roth — Ma vie d'homme -
Allons ! Je comprendrais ça d’enfants à la mamelle. Mais des hommes faits, avec pignons sur rues, des barbes, un ventre, vous n’en êtes plus à chercher votre lait les yeux fermés ! Voyons.
Jean Giono & Jean-Pierre Grenier — Le Cheval fou -
Plus d’embrouilles. Plus de combinaisons à la petite semaine. La stricte légalité. Vous avez compris, Chevreau ? À partir du moment où nos établissements ont pignon sur rue, il faut vivre dans la légalité. Cela va sans dire.
Patrick Modiano & Sempé — Catherine Certitude -
Poète! Qu'en ferraillant je vais hop à l'improvisade, Vous composer une ballade. Vous ne vous doutez pas de ce que c'est, je crois ?
Edmond Rostand — Cyrano de Bergerac -
Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue !
Edmond Rostand — Cyrano de Bergerac -
Je vous laisse libre d'imaginer le dialogue. Choisissez ce qui peut vous charmer. Acceptez, s'il vous plaît, qu'ils entendent la voix du sang, ou qu'ils s'aiment en coup de foudre, ou que Mignon, par des signes irrécusables et invisibles à l'œil du vulgaire, décèle le voleur.
Jean Genet — Notre-Dame-des-Fleurs -
Mais, s'il vous plaît, ce n'est pas de cela que je parle. Je parlais de masque, Antoine Antonovitch.
Fédor Dostoïevski — Le Double -
Et c'est pour moi une mortification atroce d'être pris pour un ivrogne, dans mon état de lucidité parfaite. Pourrais-je, s'il vous plaît, avoir un demi de brune ? Tout de suite, monsieur.
James Patrick Donleavy — L'Homme de gingembre -
GÉRONTE: Dans quel chapitre, s'il vous plaît ? SGANARELLE: Dans son chapitre des chapeaux.
Molière — Le Médecin malgré lui