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Citations sur le vous - Page 4
Il y a 483 citations sur le vous.
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Pangloss disait quelquefois à Candide : Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’Inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches.Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.
Voltaire — Candide -
Elle se contenta de monter avec ses acolytes dans la chambre des domestiques et fit jeter en vrac par la fenêtre tout ce qu’ils possédaient, leurs effets et le reste. — Pour vos salaires, vous vous adresserez à M. Edmond. Bon voyage et bon vent…
Roland Dorgelès — À bas l’argent -
SCAPIN. Hé bien, vous voyez combien de personnes tuées pour deux cents pistoles. Oh sus Je vous souhaite une bonne fortune ARGANTE, tout tremblant. Scapin. SCAPIN. Plaît-il ? ARGANTE. Je me résous à donner les deux cents pistoles.
Molière — Les Fourberies de Scapin -
LEFORT : Raisonnons dans l’hypothèse la plus défavorable, M. Lefort, qui vous parle en ce moment, est écarté de l’affaire. On règle son mémoire, loyalement, sans le chicaner sur chaque article. M. Lefort n’en demande pas plus pour lui. Que deviennent les immeubles ? Je répète qu’ils sont éloignés du centre, chargés de servitudes, j’ajoute : grevés d’hypothèques, autant de raisons qu’on fera valoir contre les propriétaires au profit d’un acheteur mystérieux qui ne manquera pas de se trouver là. (Avec volubilité.) On dépréciera ces immeubles, on en précipitera la vente, on écartera les acquéreurs, on trompera le tribunal pour obtenir une mise à prix dérisoire, on étouffera les enchères, (avec une pantomime comique) voilà une propriété réduite à zéro.BOURDON : Précisez, monsieur, j’exige que vous précisiez. Vous dites : on fera telle, telle et telle chose. Qui donc les fera, s’il vous plaît ? Savez-vous que de pareilles manœuvres ne seraient possibles qu’à une seule
Henry Becque — Les Corbeaux (1882) -
Il lui avait dit « Bonjour, Mademoiselle, je vous souhaite la bienvenue, la saluant deux fois de sa main blanche. Oh! ça, c’était une drôle d’histoire. Elle le mesura du regard des pieds à la tête. On le voyait rarement dans la maison.
Jean Giono — L’Oiseau bagué -
À la bonne heure ! s’écria Coconnas, et voilà qui est parler ; vous avez raison, Monsieur, la parole d’un gentilhomme vaut de l’or.
Alexandre Dumas — La Reine Margot -
Il se mit à parler avec une solennité ridicule. « Messieurs. Une fièvre basse est le contraire d’une forte fièvre. Je vous souhaite le bonjour. » On le tira tant bien que mal en arrière.
William Golding — Rites de passage -
Les lendemains de culotte, le zingueur avait mal aux cheveux, un mal aux cheveux terrible qui le tenait tout le jour les crins défrisés. Le bec empesté, la margoulette enflée et de travers. Il se levait tard, secouait ses puces sur les huit heures seulement : et il crachait, traînaillait dans la boutique, ne se décidait pas à partir pour le chantier. La journée était encore perdue. Le matin, il se plaignait d’avoir des guibolles de coton, il s’appelait trop bête de gueuletonner comme ça, puisque ça vous démantibulait le tempérament. Aussi, on rencontrait un tas de gouapes, qui ne voulaient pas vous lâcher le coude : on gobelottait malgré soi, on se trouvait dans toutes sortes de fourbis, on finissait par se laisser pincer, et raide ! Ah ! fichtre non ! ça ne lui arriverait plus ; il n’entendait pas laisser ses bottes chez le mastroquet, à la fleur de l’âge. Mais, après le déjeuner, il se requinquait, poussant des hum ! hum ! pour se prouver qu’il avait encore un creux. Il commençait à nier la noce de la veille, un peu d’allumage peut-être. On n’en faisait plus des comme lui, solide au poste, une poigne du diable, buvant tout ce qu’il voulait sans cligner un œil. Alors, l’après-midi entière, il flânochait dans le quartier. Quand il avait bien embêté les ouvrières, sa femme lui donnait vingt sous pour qu’il débarrassât le plancher.
Emile Zola — L’Assommoir -
Je vous souhaite bon an et vous baise la main.
Guillaume Apollinaire — Lettres à sa marraine -
En tous cas, je vous demande en grâce d'être poli avec les personnes à qui je vous ai présenté, de leur mettre des cartes, d'aller les voir et de ne pas leur parler de la baronne Putbus, qui leur est inconnue.
Marcel Proust — Sodome et Gomorrhe -
« Eh bien mam’zelle Donet, dit-il, je vous souhaite le bonsoir et charmé de vous avoir trouvée comme ça. » Elle restait devant lui, rouge, bien émue, et le regardait en songeant à l’autre.
Guy de Maupassant — La Main gauche -
Je suis en très bonne santé, et tout à mon travail. Je vous souhaite même santé, et prospérité.
Arthur Rimbaud — Lettre -
ARAMINTE - Qu'est-ce que c'est donc que cet air étonné que tu as marqué, ce me semble, en voyant Dorante ? D'où vient cette attention à le regarder ?DUBOIS - Ce n'est rien, sinon que je ne saurais plus avoir l'honneur de servir Madame, et qu'il faut que je lui demande mon congé.ARAMINTE, surprise. - Quoi ! Seulement pour avoir vu Dorante ici ?DUBOIS - Savez-vous à qui vous avez affaire ?ARAMINTE - Au neveu de Monsieur Remy, mon procureur.DUBOIS - Eh ! par quel tour d'adresse est-il connu de Madame ? comment a-t-il fait pour arriver jusqu'ici ?ARAMINTE - C'est Monsieur Remy qui me l'a envoyé pour intendant.DUBOIS - Lui, votre intendant ! Et c'est Monsieur Remy qui vous l'envoie : hélas ! le bon homme, il ne sait pas qui il vous donne ; c'est un démon que ce garçon-là.ARAMINTE - Mais que signifient tes exclamations ? Explique-toi : est-ce que tu le connais ?DUBOIS - Si je le connais, Madame ! si je le connais ! Ah vraiment oui ; et il me connaît bien aussi. N'avez-vous pas vu comme il se détournait de peur que je ne le visse.ARAMINTE - Il est vrai ; et tu me surprends à mon tour. Serait-il capable de quelque mauvaise action, que tu saches ? Est-ce que ce n'est pas un honnête homme ?DUBOIS - Lui ! il n'y a point de plus brave homme dans toute la terre ; il a, peut-être, plus d'honneur à lui tout seul que cinquante honnêtes gens ensemble. Oh ! c'est une probité merveilleuse ; il n'a peut-être pas son pareil.ARAMINTE - Eh ! de quoi peut-il donc être question ? D'où vient que tu m'alarmes ? En vérité, j'en suis toute émue.DUBOIS - Son défaut, c'est là. (Il se touche le front.) C'est à la tête que le mal le tient.ARAMINTE - A la tête ?DUBOIS - Oui, il est timbré, mais timbré comme cent.ARAMINTE - Dorante ! il m'a paru de très bon sens. Quelle preuve as-tu de sa folie ?DUBOIS - Quelle preuve ? Il y a six mois qu'il est tombé fou ; il y a six mois qu'il extravague d'amour, qu'il en a la cervelle brûlée, qu'il en est comme un perdu je dois bien le savoir, car j'étais à lui, je le servais ; et c'est ce qui m'a obligé de le quitter, et c'est ce qui me force de m'en aller encore. Ôtez cela, c'est un homme incomparable.ARAMINTE, un peu boudant - Oh bien ! il fera ce qu'il voudra ; mais je ne le garderai pas : on a bien affaire d'un esprit renversé ; et peut-être encore, je gage, pour quelque, objet qui n'en vaut pas la peine ; car les hommes ont des fantaisies...DUBOIS - Ah ! vous m'excuserez ; pour ce qui est de l'objet, il n'y a rien à dire. Malepeste ! sa folie est de bon goût.ARAMINTE - N'importe, je veux le congédier. Est-ce que tu la connais, cette personne ?DUBOIS - J'ai l'honneur de la voir tous les jours ; c'est vous, Madame.ARAMINTE - Moi, dis-tu ?
Marivaux — Les Fausses confidences -
Il faut bien vivre, n'est-ce pas ? Et de quoi vit-on ? je vous le demande. De l'air du temps bien sûr du moins en partie, dirai-je, et l'on en meurt aussi mais plus capitalement de cette substantifique moelle qu'est le fric.
Raymond Queneau — Zazie dans le métro -
Elle avait un cœur très classique, un cœur très féminin, de fonctionnement usuel, toujours prêt à aimer n'importe qui (enfin presque n'importe qui ce genre d'homme, précisément, le genre qui plaît à la plupart). C'était un problème dans la vie, un cœur d'assise aussi instable, aussi fragile (comme on dit un cœur d'artichaut, un cœur en cristal). Un homme d'ailleurs, un jour, lui avait dit Vous êtes. tu es. trop sensible. (Est-ce qu'il la tutoyait ?).
Dominique Barbéris — L’Heure exquise -
- Mon ami, vous n'avez fait que votre devoir. Que les prêtres fassent le leur en se confinant aux choses religieuses, et pas plus. À chacun son métier et les vaches seront bien gardées !
Amadou Hampâté Bâ — Oui mon commandant ! -
Et vous êtes officier français? dit sévèrement le comte de Sérisy. Vous comptez bien sûr la discrétion de ceux qui vous écoutent. Mais il n'y a pas de mouchards, dit Georges.
Honoré de Balzac — Un début dans la vie -
Ne te fâche pas. Il ne faut jamais se fâcher. Est-ce que je me fâche, moi ? Non, non, bien sûr que non. Tout le monde sait que vous ne vous fâchez jamais.
Romain Gary — Les racines du ciel -
Cela dit, et vu les perspectives d'une trésorerie élargie, je me permets de vous signaler, à toutes fins utiles, que je rêve depuis longtemps d'un grand cou d'oie que je dégusterais solitairement tout en lisant quelque ouvrage de valeur !
Albert Cohen — Les Valeureux -
Moi j’ai des cheveux blancs au front, et je vous dis :C’est bien. L’homme est viril et fort qui se décideA changer sa fin triste en un fier suicide ;Qui sait tout abdiquer, hormis son vieil honneur ;
Victor Hugo — L'Année terrible -
Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu’il faudrait appeler l’odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d’une salle où l’on a dîné ; elle pue le service, l’office, l’hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l’on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu’y jettent les atmosphères catarrhales et sui generis de chaque pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien, malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contiguë, vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l’être un boudoir. Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd’hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d’assiettes en porcelaine épaisse, à bord bleus, fabriquées à Tournai. Dans un angle est placée une boîte à cases numérotées qui sert à garder les serviettes, ou tachées ou vineuses de chaque pensionnaires. Il s’y rencontre de ces meubles indestructibles, proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la civilisation aux Incurables. Vous y verriez un baromètre à capucin qui sort quand il pleut, des gravures exécrables qui ôtent l’appétit, toutes encadrées en bois noir verni à filets dorés ; un cartel en écaille incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets d’Argand où la poussière se combine avec l’huile, une longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu’un facétieux externe y écrive son nom en se servant de son doigt comme de style, des chaises estropiées, de petits paillassons piteux en sparterie qui se déroule toujours sans se perdre jamais, puis des chaufferettes misérables à trous cassés, à charnières défaites, dont le bois se carbonise. Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, invalide, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l’intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas. Le carreau rouge est plein de vallées produites par le frottement ou par les mises en couleur. Enfin, là règne la misère sans poésie ; une misère économe, concentrée, râpée. Si elle n’a pas de fange encore, elle a des taches ; si elle n’a ni trous ni haillons, elle va tomber en pourriture.
Balzac — Le Père Goriot -
S’il m’arrivait maintenant d’entendre quelqu’un parler de vous avec peu d’égards, je m’emporterais comme une soupe au lait. Mais ce n’est pas du tout à craindre, car vous êtes précisément du genre de jeunes filles qui plaît aux hommes.
Jane Austen — Catherine Morland -
Vous ne m’avez pas demandé mon avis (…) si je vous l’avais donné tel quel, vous auriez pu me dire que vous ne me le demandiez pas.
Renard — Correspondance -
Puis, comme leurs deux visages se reflétaient, l’un contre l’autre, dans l’eau si claire dont les plantes noires du fond faisaient une glace limpide, Jean souriait à cette tête voisine qui le regardait d’en bas, et parfois, du bout des doigts, lui jetait un baiser qui semblait tomber dessus.— Ah ! que vous êtes ennuyeux, disait la jeune femme ; mon cher, il ne faut jamais faire deux choses à la fois.
Guy de Maupassant — Pierre et Jean -
« Tenez, la preuve, j'ai prêté ma voiture aujourd'hui même, une dormeuse tout ce qu'il y a de confortable. à un monsignor. que l'archevêque ne souhaitait pas voir prendre la malle-poste. et qui, après un petit détour par Paris, se rendait auprès de l'un de nos établissements en Espagne. Est-ce que vous croyez que j'aurais été assez imprévoyant pour me démunir, s'il y avait eu anguille sous roche ? »
Louis Aragon — La Semaine Sainte -
Et vous n'avez pas pris un petit acompte ? Non. Je n'y pensais guère. Je faisais la fière mais en réalité je n'en menais pas large.
Jean Gionio — Les Âmes fortes -
Vous me prenez pour un client sérieux ? Il a éclaté de rire. Peut-être voulait-il que j'oublie le ton agressif avec lequel il m'avait tenu ces propos. Il ne doit y avoir aucune gêne entre nous. Je peux vous verser un acompte.
Patrick Modiano — Dimanches d'août -
Que cette lettre soit une preuve que je vous donne le droit de publier Notre-Dame des Fleurs et le Miracle de la Rose avec cette réserve que le premier cité paraîtra avant le second. Je vous remercie des cinq mille francs que j'ai d'abord reçu de vous en acompte.
Jean Genet — Lettres à Olga et Marc Barbezat -
Il est certains esprits dont les sombres penséesSont d’un nuage épais toujours embarrassées ;Le jour de la raison ne le saurait percer.Avant donc que d’écrire apprenez à penser.Selon que notre idée est plus ou moins obscure,L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,Et les mots pour le dire arrivent aisément.Surtout qu’en vos écrits la langue révéréeDans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.En vain vous me frappez d’un son mélodieux,Si le terme est impropre, ou le tour vicieux :Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme,Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme.Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin,Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse.Et ne vous piquez point d’une folle vitesse :Un style si rapide, et qui court en rimant,Marque moins trop d’esprit, que peu de jugement.J’aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène,Dans un pré plein de fleurs lentement se promène,Qu’un torrent débordé qui, d’un cours orageux,Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux.Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage,Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :Polissez-le sans cesse et le repolissez ;Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
Nicolas Boileau — L'Art poétique -
Cher Stéphane Mallarmé, Vous trouverez inclus une photographie du buste de Verlaine. De Niederhaûsern vous en réserve une meilleure épreuve, qu'il vous adressera prochainement.
Stéphane Mallarmé — Correspondance -
Ci-inclus 100 francs pour le paiement partiel de ma dette avec beaucoup d'excuses. Veuillez s'il vous plaît me faire savoir si vous êtes encore libre la semaine prochaine, ce que j'espère.
James Joyce — Lettres -
Ah ! dit-il, voilà donc comme tu veux me tromper, maudite femme ! Je ne sais à quoi il tient que je ne te mange aussi : bien t'en prend d'être une vieille bête. Voilà du gibier qui me vient bien à propos pour traiter trois ogres de mes amis, qui doivent me venir voir ces jours-ci.Il les tira de dessous le lit, l'un après l'autre. Ces pauvres enfants se mirent à genoux, en lui demandant pardon ; mais ils avaient affaire au plus cruel de tous les ogres, qui, bien loin d'avoir de la pitié, les dévorait déjà des yeux, et disait à sa femme que ce seraient là de friands morceaux, lorsqu'elle leur aurait fait une bonne sauce. Il alla prendre un grand couteau ; et en approchant de ces pauvres enfants, il l'aiguisait sur une longue pierre, qu'il tenait à sa main gauche. Il en avait déjà empoigné un, lorsque sa femme lui dit : " Que voulez-vous faire à l'heure qu'il est ? n'aurez-vous pas assez de temps demain ?- Tais-toi, reprit l'Ogre, ils en seront plus mortifiés. - Mais vous avez encore là tant de viande, reprit sa femme : voilà un veau, deux moutons et la moitié d'un cochon !- Tu as raison, dit l'Ogre : donne-leur bien à souper afin qu'ils ne maigrissent pas, et va les mener coucher.
Charles Perrault — Le Petit Poucet -
Au bout d'un an, le roi prit une autre femme qui était très belle, mais si fière et si orgueilleuse de sa beauté qu'elle ne pouvait supporter qu'une autre la surpassât. Elle possédait un miroir magique avec lequel elle parlait quand elle allait s'y contempler : Miroir, gentil miroir, dis-moi, dans le royaume Qui est la femme la plus belle ? Et le miroir lui répondait : Vous êtes la plus belle du pays, Madame. Alors la reine était contente, car elle savait que le miroir disait la vérité.
Les frères Grimm — Blanche-Neige et les sept nains -
Lecteur, j'avais oublié de vous peindre le site des trois personnages dont il s'agit ici : Jacques, son maître et l'hôtesse ; faute de cette attention, vous les avez entendus parler, mais vous ne les avez point vus; il vaut mieux tard que jamais.
Denis Diderot — Jacques le Fataliste et son maître -
Et parce que vous êtes désolé, il faut que je vous aime ? Qu’est-ce que cette tyrannie-là ? Les dispositions de votre cœur me sont-elles favorables ? Oui, mais moi, je ne saurais renoncer à les suivre
Marivaux — Le Triomphe de l’amour -
Je voulais vous baiser la main et m’en retourner. Je m’en retournerai sans cette récompense. Mais ne serai-je pas assez récompensé, si je vous ai montré combien je vous aime.
Denis Diderot — Lettres à Sophie Volland -
Hier, je voulais vous écrire, et j’ai été accablé des lueurs d’une inspiration qui m’a dicté le plan d’une comédie (…) George Sand, à qui je l’ai contée à Nohant, m’a prédit le plus grand succès; cela me l’a remise en main, et le plus difficile est fait; c’est ce qu’on nomme le scénario, la détermination de toutes les scènes, des entrées et des sorties, etc.
Balzac — Lettres Étr. -
Ainsi ma fée c'est vous qui allez diriger nos coeurs puisqu'en retour vous êtes à moi et je veux que vous les dirigiez vers la passion la plus forte qu'il soit possible d'imaginer. C'est vous qui présidez à tous les desseins qu'il faut d'ores et déjà former.
Guillaume Apollinaire — Tendre comme le souvenir -
— Je vous le jure, dit Octave profondément étonné… mais Armance me permettra-t-elle de lui parler de mon amour ? — Ce sera le nom que vous donnerez à notre amitié, dit Armance avec un regard enchanteur. — Il n’y a que peu de jours, reprit Octave, que je sais que je vous aime.
Stendhal — Armance -
Je ne sais plus bien quoi vous dire. D’ailleurs depuis cinq minutes je bafouille consciencieusement. Je vous embrasse de tout mon cœur en vous quittant comme je vous aime.
Antoine de Saint-Exupéry — Lettres à sa mère