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Il y a 893 citations sur le pour.
J'espère que tout ira bien pour toi dans la zone de sécurité. Garde bien ta caboche des apaches. Prends soin de toi et écris-moi. Mario Vargas Llosa — Lituma dans les Andes
Qu'est-ce que j'ai fait à Dieu pour avoir mis au jour un fils si coupable ! Anatole France — Révolte anges
Tant de seaux d'eau que j'ai tirés au puits pour elleTant d'ardeur que j'ai fait paraître à la chérir plus que moi-mêmeTant de chaleur que j'ai soufferte à tourner la broche à sa placeTant de larmes que j'ai versées à ses genoux Molière — Le Bourgeois gentilhomme (Cléonte parle)
Besogne, mon Maître, et ne te retourne pas pour apercevoir, sur la plaine noire, qu'ils sont mille, et mille et mille autres renaissants Colette — Dialogues de bêtes
... il est difficile de frôler dans une ville de brouillard et de granit ces costauds de la Flotte de guerre, balancés, bousculés par et pour des manœuvres que nous voulons dangereuses, ces épaules, ces profils, ces boucles, ces croupes houleuses, coléreuses, ces gars souples et forts, sans qu'on les imagine capables d'un meurtre qui se justifie par leur intervention puisqu'ils sont dignes d'en accomplir avec noblesse tous les mouvements Jean Genet — Querelle de Brest
La famille était très pauvre, et aucun des enfants n’était assez âgé pour travailler et gagner sa vie. Une année, la famine fut si grande que ces pauvres gens pensèrent à se séparer de leurs enfants. Charles Perrault — Le Petit Poucet
John Bunsby put affirmer qu'on n'était pas à cent milles de Shangaï. Cent milles, et il ne restait plus que cette journée pour les faire ! C'était le soir même que Mr. Fogg devait arriver à Shangaï, s'il ne voulait pas manquer le départ du paquebot de Yokohama. Jules Verne — Le Tour du monde en quatre-vingts jours
Il fallait juste qu’elle passe chez elle avant. Ses parents l’attendaient pour dîner. Sa mère avait préparé de la choucroute au poisson, son plat préféré. Elle ne pouvait pas leur faire faux bond. Elle repartirait après, par la fenêtre de sa chambre, pour ne pas avoir à leur dire qu’elle sortait. Franz-Olivier Giesbert — L’abatteur
Il faut bien sûr imaginer Paul, tout en force, le regard baissé déjouant pour l’instant la description, le menton saillant, la mâchoire prognathe, sa stature excédant la mienne, l’impossibilité dans laquelle il est toujours de faire oublier son corps en dépit des mouvements qui lui traversent l’âme, fréquemment d’ailleurs car Paul est un sensible, un sentimental, même, doublant chez lui le musculaire toujours trahi quelle que soit l’ampleur de la chemise, la coupe du pantalon, la délicatesse de certains gestes, passons sur certains gestes, le visage suscitant chez l’observateur un irrépressible besoin de poncifs, nez épais, lèvres fortes, sourire enfantin, gourmand, la manière dont ses mains battent l’air quand il s’échauffe, le verbe non point tant facile que haut, expéditif et désaccordé souvent, mais sincère, toujours, mieux vaut en rire, maintenant, et d’ailleurs il se tait, il ne répond pas, je dois répéter ma question, il lève enfin les yeux, de beaux yeux, surtout un beau garçon, non pas un beau regard, donc, c’est du reste dommage, avec un beau regard j’aurais compris que Sandra, je n’aurais sans doute rien eu à dire, je n’ai d’ailleurs rien dit, à quoi bon, que dire à une femme qui vous quitte pour un homme dont les yeux sont seulement beaux, on se prend à rêver au contraire d’un amant au charme secret, plus proche de celui qu’on croyait exercer, ou qu’on n’exerce plus, qu’importe, un homme qui puisse prétendre à quelque vraie relève, dont on puisse tirer sinon profit du moins fierté, mais non, c’est cet homme-là que Sandra avait choisi, contre tout attente, ou en réponse à son attente, comment savoir, un homme dont le poids s’aggravait maintenant de celui de son mensonge, peut-être plus pervers au fond que ce qu’on avait pensé, duplique derrière le muscle, noyant des trésors de rouerie dans l’eau bleutée de son regard. Christian Oster — Paul au téléphone – Éditions de Minuit 1996
On fixa ensuite le moment où seraient livrés les otages et où les légions, privées de leurs armes, passeraient sous le joug. (...) Tous courbèrent donc ainsi la tête sous le joug, et, ce qui était en quelque sorte plus accablant, passèrent sous les yeux des ennemis. Lorsqu'ils furent sortis du défilé, quoique, pareils à des hommes arrachés des enfers, il leur semblât voir la lumière pour la première fois, cette lumière même, leur découvrant à quel point était humiliant l'état de l'armée, leur fut plus insupportable que tous les genres de mort. Tite-Live — Histoire romaine
Tout homme né avec une certaine fierté dans l'âme eût refusé de comparoître après une pareille sommation, mais Fantoni étoit un cadet fort pauvre il solicitoit un emploi, et pour l'obtenir il se fut soumis à passer sous les fourches caudines. Joseph Gorani — Mémoires secrets et critiques des cours
12 juillet. - Paris. J'avais donc perdu la tête les jours derniers ! J'ai dû être le jouet de mon imagination énervée, à moins que je ne sois vraiment somnambule, ou que j'aie subi une de ces influences constatées, mais inexplicables jusqu'ici, qu'on appelle suggestions. En tout cas, mon affolement touchait à la démence, et vingt-quatre heures de Paris ont suffi pour me remettre d'aplomb. Maupassant — Le Horla
Pour aider le ménage à tourner, elle peint des manèges, elle peigne la girafe. Les jouets s'entassent par négligence dans une chambre claire qui sent le vernis Alain Cresciucci — Antoine Blondin
Tout ce que l'homme a inventé pour essayer de pallier aux [plutôt que « pallier les »] conséquences de ses fautes. André Gide — Isabelle
Pour garder ce modeste poste, il avait dû passer sous les fourches caudines de Lacombe, le maire. Van Der Meersch — Invasion 14
Homme de mérite d'ailleurs, mais fin, méticuleux, défiant, il ne manqua jamais de raisons spécieuses pour pallier les précautions qu'il prenait à mon égard... Honoré de Balzac — Le Médecin de campagne
Isle heureuse, que te manque-t-il pour le bonheur de tes habitans ? Senancour — Rêveries
...il se demanda même s'il ne devrait pas lui demander quelques feuilles de mastala, pour pallier sa faim, sa fatigue, et pour se remonter le moral. Romain Gary — Les mangeurs d'étoiles
En buvant, il répand la moitié de son vin sur lui, et tire le devant de sa chemise hors de sa brayette pour essuyer sa bouche ; Pour faire la sainte Nitouche, en s’écriant elle couvre soudain ses yeux avec sa main, dont elle entr’ouvre néanmoins les doigts finement, l’hypocrite qu’elle est, pour voir sans que l’on s’en aperçoive. Charles Sorel — La Vraie Histoire comique de Francion
Aimer, ce n’est pas s’installer une fois pour toutes au sommet de ses certitudes. C’est douter toujours, trembler toujours. Et puis, demeurer vigilant pour éviter que le poison mortel de l’habitude ne s’insinue et nous tue, ou pire : nous anesthésie. Philippe Besson — Se résoudre aux adieux