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Citations sur l'est - Page 7
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Il nous est seulement permis de nous raccrocher, dans le délire de la raison et dans le désespoir, à cette folle espérance : Dieu n'existe pas, mais il est. Il n'est rien d'autre que rien - c'est à dire tout.
Jean d'Ormesson — Comme un chant d'espérance -
Ce classique littéraire est littéralement ce qu'annonce le titre : une seule journée dans la vie d'un prisonnier d'un camp de travail stalinien en 1951. Ivan Denissovitch Choukov est condamné à trois jours d'isolement cellulaire pour n'avoir pas quitté son lit, mais la menace est vaine, et on ne lui impose que de laver les sols avant de pouvoir prendre son petit déjeuner. "Une journée d'Ivan Denissovitch", Alexandre Soljenitsyne
Jean d'Ormesson — Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie -
Le plaisir est une herbe folle qui pousse entre les pierres. Le bonheur est un lac très calme qui brille sous le soleil. La joie est une tempête qui tombe du ciel pour nous élever vers lui.
Jean d'Ormesson — Guide des égarés -
L'or - toujours la grammaire - est un autre nom de l'argent.
Jean d'Ormesson — La Douane de mer -
... ce que nous sommes d'abord, c'est des victimes. Les victimes d'un sort - vivre et mourir - que nous n'avons pas choisi et qui nous est imposé. (p.18)
Jean d'Ormesson — Un hosanna sans fin -
Autant que toute mort, et peut-être plus encore, toute naissance est une énigme.
Jean d'Ormesson — Un hosanna sans fin -
Depuis toujours, le projet est aussi beau - et parfois plus beau - que la réalité. C'est vrai pour l'amour, c'est souvent vrai - hélas ! - pour la littérature. (p.95) Je n'ai oublié ni C qui valait mieux que moi ni la façon dont je me suis conduit avec elle. (p.169)
Jean d'Ormesson — Qu'ai-je donc fait ? -
La politique est la forme moderne de la tragédie. Elle remplace sur notre théâtre la fatalité antique. L'avenir n'est à personne. J'essaie de le soumettre à ma volonté.
Jean d'Ormesson — La conversation -
Dieu est dans le temps, dans la lumière, dans la marche des astres. Il est aussi dans le vent et dans l'eau, dans la fleur qui s'ouvre, dans la chenille qui devient papillon, dans l'éléphant qui voit le jour, dans l'autruche qui sort de sa coquille, dans tout ce qui naît et qui change.
Jean d'Ormesson — Comme un chant d'espérance -
L'amour n'est rien d'autre que la torture par l'espérance. Lorsque nous souffrons parce qu'un être nous quitte, sans doute souffrons-nous d'abord parce que nous sommes seuls, mais aussi et surtout parce que nous espérons sans certitude qu'il nous reviendra un jour. Voilà pourquoi la jalousie est si souvent pire que la mort de l'être aimé.
Jean d'Ormesson — Un amour pour rien -
L'ambition, comme le courage, est une vertu vide : elle est digne d'estime lorsqu'elle est au service d'une grande cause; elle est haïssable si elle tend à blesser, à humilier, à détruire.
Jean d'Ormesson — Au revoir et merci -
L’espace est un complice, le temps est un ennemi. L’espace peut être affronté, vaincu, apprivoisé ; le temps est toujours vainqueur, et il est sans pitié. Il écrase l’espace de ses dons inquiétants et de son ambition dévorante. Si digne, si raisonnable, toujours prêt à rendre service, l’espace est du temps dégradé.
Jean d'Ormesson — Le rapport Gabriel -
Je sais bien que la vie est peut-être triste, qu'elle est en tout cas semée d'échecs et de chagrins et qu'elle est vouée à la mort. Mais je crois aussi qu'elle est belle et qu'il faut apprendre à l'aimer. J'ai essayé de l'aimer et d'être, dans cette vallée de larmes, aussi heureux que possible.
Jean d'Ormesson — Je dirai malgré tout que cette vie fut belle -
Disons les choses avec simplicité, avec une espèce de naïveté : il me semble impossible que l'ordre de l'univers plongé dans le temps, avec ses lois et sa rigueur, soit le fruit du hasard. Du coup, le mal et la souffrance prennent un sens - inconnu de nous, bien sûr, mais, malgré tout, un sens. Du coup, je m'en remets à quelque chose d'énigmatique qui est très haut au-dessus de moi et dont je suis la créature et le jouet. Je ne suis pas loin de penser qu'il n'y a que l'insensé pour dire : " Il n'y a pas de Dieu. " Je crois en Dieu parce que le jour se lève tous les matins, parce qu'il y a une histoire et parce que je me fais une idée de Dieu dont je me demande d'où elle pourrait bien venir s'il n'y avait pas de Dieu.
Jean d'Ormesson — Un hosanna sans fin -
Vous avez beau vous débattre, chacun de vous est prisonnier de son temps. Il y a un air du temps, il y a un esprit du temps qui est plus fort que tout et dont vous êtes prisonniers. Il commande votre action, il commande votre pensée.
Jean d'Ormesson — La Création du monde -
La nature, conformément à son devoir mystique qui est de préserver l’élan créateur, donne à l’enfant l’esprit de révolte et le mépris des goûts paternels.
Jean d'Ormesson — Je dirai malgré tout que cette vie fut belle -
Je ne crois pas à un hasard qui aurait organisé, avec une rigueur et un génie surprenants, le monde autour de moi, et moi-même par-dessus le marché. Malgré tous mes doutes, je mets mon espérance dans une nécessité obscure et dans une puissance inconnue où je vois la source de cette vérité, de cette justice et de cette beauté dont nous ne connaissons que les reflets et qu’il est convenu d’appeler Dieu.
Jean d'Ormesson — Je dirai malgré tout que cette vie fut belle -
L'Elégance du hérisson est une promenade philosophique, une réflexion sur le sens de la vie, qui offre au lecteur des sensations multiples et inattendues. Ce roman, à l'écriture élégante et vivante, légère et grave à la fois, nous emporte avec entrain dans un monde riche, subtil et drôle. On tombe sous le charme de ce hérisson.
Jean d'Ormesson — Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie -
La poussée des Turcs est pour Venise comme l'annonce de son déclin. Mais le coup le plus funeste lui est porté quarante ans après la chute de Constantinople : le 12 octobre 1492, après une traversée de soixante-dix jours, Christophe Colomb découvre l'Amérique. Le coeur du monde se déplace : il passe de la Méditerranée et de l'Adriatique à l'océan Atlantique.
Jean d'Ormesson — Et moi, je vis toujours -
Peu de temps après le procès du roi, Malesherbes lui-même est envoyé à la guillotine. En descendant de la charrette au petit matin, il heurte un pavé et manque et manque de tomber. Il s'écrit avec un sourire : _ Encore une journée qui commence bien ! Un Romain serait rentré chez lui.
Jean d'Ormesson — Et moi, je vis toujours -
La vie est naturellement une vallée de larmes. Elle est aussi une vallée de roses." Jean d'Ormesson
Jean d'Ormesson -
Selon Jorge Luis Borges, le genre littéraire qu'est le "roman d'imagination raisonnée" est apparu pour la première fois en espagnol dans cette oeuvre. (...) Ce roman qui triomphe de l'association habituellement établie entre la fantaisie et la brièveté, explore une thèse unique : la possibilité d'enregistrer les sentiments et les événements d'une vie puis de les reproduire mécaniquement pour tous. (...) La fantaisie joue ainsi sur l'approche littéraire. Fable qui traite de l'immortalité et du désir de préserver les souvenirs du bonheur, L'invention de Morel est aussi un conte humoristique sur la perception erronée de soi, une parodie de l'ambiguïté et de la fidélité en amour, ainsi que l'un des premiers exemples littéraires situés aux confins de la fiction. (...) Adolfo Bioy Casares - L'invention de Morel
Jean d'Ormesson — Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie -
Ce qu'il y a de commode, et de dangereux, dans le passé, c'est qu'il est là, tout fait, pesant, insistant, agressif et inerte. L'avenir, évidemment, est plus riche de promesses, plus allègre, plus vivant. Mais il faut savoir le deviner. Et, mieux encore, l'inventer.
Jean d'Ormesson — Dieu, les affaires et nous. Chroniques d'un demi siècle -
La science d'aujourd'hui détruit l'ignorance d'hier et elle fera figure d'ignorance au regard de la science de demain. Dans le cœur des hommes il y a un élan vers autre chose dont la clé secrète est ailleurs.
Jean d'Ormesson — C’est une chose étrange à la fin que le monde -
La Puisaye, avec Saint-Fargeau pour capitale, avec Bléneau, Toucy et Saint-Sauveur, la patrie de Colette, est une petite région française, à l'extrême nord de la Bourgogne, entre le Loing et la Loire, couverte, comme son nom l'indique, de forêts et de points d'eau. Si je m'enracine quelque part.. c'est en Puisaye. je suis un cosmopolite poyaudin et toujours émerveillé, égaré plus tard un peu partout autour de la Méditerannée. (p. 92).
Jean d'Ormesson — Je dirai malgré tout que cette vie fut belle -
Stendhal est dur avec Lamartine : "Dès que Lamartine sort de l'impression de l'amour, il est puéril(...). C'est toujours et uniquement un coeur tendre au désespoir de la mort de sa maitresse." Et Flaubert : "C'est à lui que nous devons tous les embêtements bleuâtres du lyrisme poitrinaire (...). Il ne restera de Lamartine de quoi faire un demi-volume de pièces détachées. " Je ne suis pas sûr que Lamartine répondrait quoi que ce soit. Il avait l'âme trp haute et la tristesse trop noble.
Jean d'Ormesson — Une autre histoire de la littérature française : Coffret 2 volumes -
Je crois au fond de moi-même qu'il y a encore de beaux jours à vivre et de grandes choses à faire. Mais tu ne dois plus compter sur les structures qui nous entourent et qui se sont effondrées. Oublie tout ce que je t'ai dit et ne retiens que ceci : la vie est merveilleuse ; il faut tout trouver en toi-même : la justice, le bonheur, la simplicité, la grandeur. Et alors, peut-être, tu reconstruiras un monde.
Jean d'Ormesson — Dieu, les affaires et nous. Chroniques d'un demi siècle -
Quand Flaubert parle d'un roman sur rien, il se démarque d'Eugène Sue, de Ponson du Terrail et même du cher et grand Dumas qui, dans ses Mémoires comme dans ses romans, nous entraîne au galop dans d'inépuisables aventures. Contre Jules Verne, qui avait une espèce de génie, contre Sherlock Holmes ou Arsène Lupin ou James Bond qui nous ont tant amusés, ce que défend Flaubert, c'est le style. Les livres ne survivent pas grâce aux histoires qu'ils racontent. Ils survivent grâce à la façon dont elles sont racontées. La littérature est d'abord un style qui éveille l'imagination du lecteur.
Jean d'Ormesson — Comme un chant d'espérance -
Avant les hommes pas de mal. Pas l’ombre du moindre mal. Mais dès que les hommes surgissent, malheureux et coupables en dépit de leurs triomphes, le mal est comme chez lui en même temps que la pensée et il règne presque en maître. pourquoi ne règnerait-il pas sur moi puisqu’il règne sur nous tous ?
Jean d'Ormesson — Je dirai malgré tout que cette vie fut belle -
Ce qui nous unissait, c'était l'amitié. C'était aussi le mécontentement. Sous des noms divers, le mécontentement est le sentiment dominant de notre temps. Les gens ne sont pas heureux. Ils se plaignent. Ils ont peur.
Jean d'Ormesson — Casimir mène la grande vie -
L'extraordinaire postérité du Grand Meaulnes n'est pas seulement liée au fait qu'il soit le seul roman d'Alain-Fournier, mort dans les tranchées au début de la guerre, à l'âge de vingt-huit ans : elle est due avant tout à la beauté énigmatique de son univers, à son atmosphère onirique et au charisme de ses héros, adolescents qui fuient l'entrée dans le monde adulte.
Jean d'Ormesson — Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie -
Je crois que ce que nous appelons réalité est une sorte de rêve solide, cohérent, continu, passager et fragile, lié à . Je l'espace et au temps. Comme la scène d'un théâtre dont nous serions les acteurs, où nous entrerions en naissant et d'où nous sortirions en mourant. Je crois que le temps mêlé à l'espace, est une bulle dont nous sommes prisonniers. Une parenthèse dans l'éternité. Je crois que la mort est le but et le sommet d'une vie dont elle marque le retour à l'éternité primitive. Je crois que la vie est une aventure, une crise, un paradoxe et une ironie. Je crois que la mort est une victoire camouflée en défaite et le seuil à franchir pour entrer dans une justice et une vérité dont nous ne poursuivons ici-bas que les ombres. P.258-259
Jean d'Ormesson — Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit -
La légèreté est belle quand elle est alliée à la profondeur.
Jean d'Ormesson -
Vivre est une occupation de tous les instants.
Jean d'Ormesson — Un hosanna sans fin -
Connaître, c'est connaitre par les causes. Comprendre, c'est remonter aux origine. Dans la forêt, dans la savane, sur la mer, dans les sables du désert, le commencement des commencements, le début de toutes choses est le mythe majeur des hommes.
Jean d'Ormesson — C’est une chose étrange à la fin que le monde -
La ferme africaine est le plus célèbre des romans de Karen Blixen, à la fois mémoires de la période où elle a vécu dans une plantation de café au Kenya et portrait du début du déclin de l'impérialisme européen. (...) Voici un roman qui traite de la disparition de l'impérialisme et de déplacement, de sauvagerie, de beauté et de lutte humaine. Célébré comme l'une des plus grandes élégies pastorales du modernisme, c'est par-dessus tout un livre sur l'Afrique.
Jean d'Ormesson — Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie -
Par sa prose nuancée et son attention pour les détails, Murakami harmonise les tons d'un univers chaotique et surréaliste en une sorte de méditation zen. Kafha sur le rivage est une oeuvre qui tente de se réconcilier avec le monde moderne en mariant la pensée orientale et occidentale de manière à mieux explorer et mettre en exergue nos attitudes envers les mystères du temps, de la vie et de la mort.
Jean d'Ormesson — Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie -
Rien de plus fragile que l'honneur. Il est à la merci du moindre manquement. C'est une terrible illusion que de croire à un équilibre entre le bien et le mal. Le bien est détruit par le mal, mais le mal n'est pas détruit par le bien : il demeure à jamais dans le temps comme une tache ineffaçable. C'est pourquoi il est si important de sauver l'honneur de toutes les atteintes qui le menacent.
Jean d'Ormesson — Au plaisir de Dieu -
Toute mort est un mystère parce que toute vie est un mystère. (Jean d'Ormesson)
Jean d'Ormesson — Comme un chant d'espérance -
La pire erreur à commettre serait de se laisser aller à un rejet en bloc de tout ce qui est islamique, et du même coup arabe, et du même coup de couleur. Dans la situation actuelle, l'impératif capital, tant du point de vue éthique que du point de vue politique, est de rejeter tout racisme et touts intolérance dans le camp de l'ennemi. Les Noirs ne sont pas des ennemis. Les Arabes ne sont pas des ennemis. Et l'islam n'est pas l'ennemi. Il faut le dire haut et fort : l'islam n'est pas l'ennemi. L'ennemi, le seul ennemi, est la violence, l'intolérance, le racisme. ... Il serait à la fois suicidaire et honteux de rejeter les Noirs, les Arabes, les musulmans. ... Il y faut plus de courage, et aussi plus d'intelligence, que dans l'exclusions brutale et inepte de ceux qui n'ont pas notre couleur de peau ou qui ne partagent pas nos croyances. ... La lutte est entre ceux qui refusent la violence et le racisme et ceux qui veulent les imposer. In "Le Figaro, 18 octobre 1995
Jean d'Ormesson — Dieu, les affaires et nous. Chroniques d'un demi siècle