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Citations sur l'est - Page 3
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Ce qui est frappant dans [l]e phénomène de rejet de l’économie libérale, c'est à quel point il s’agit d’une singularité française.[..] Selon nous, l'exception anti-capitaliste française renvoie non pas à une « exception culturelle » intemporelle mais à l'exception historique des années d'après-guerre.
Le grand méchant marché, décryptage d'un fantasme français, Augustin Landier et David Thesmar, éd. Flammarion, 2007, chap. introduction, p. 9 -
Travail des enfants, chômage, bulle financière, changement du climat, grippe du poulet, pétrolier qui s'éventre dans l'océan, tous ces fléaux n'auraient qu'une seule origine, le libéralisme et ses suppôts sanguinaires. L'hystérie est devenue telle en France que tout évènement, fût-il majeur comme le référendum sur la constitution européenne, ou anecdotique, comme la privatisation de cette malheureuse SNCM, suscite désormais la croisade antilibérale. On y voit la gauche et la droite un instant réconciliées pou planter des hallebardes sur l'"anglo-saxon". Inutile de préciser qu'en tête se trouve le professionnel des causes sans risques, Jacques Chirac
« Le pays qui ne voulait pas changer », François Lenglet, Enjeux Les Échos, nº 04369, Novembre 2005, p. 9 -
La France, parce qu'elle est une démocratie libérale, ne peut éviter de considérer la liberté comme l'un de ses fondements naturels : de ce fait, une gauche gouvernante à ce point rebelle au libéralisme met en cause notre existence démocratique.
La Gauche et la peur libérale, Thierry Leterre, éd. Presses de Sciences Po, 2000, p. 11 -
L'antilibéralisme est toujours une catastrophe, tandis que le libéralisme marche, en islam ou pas
Propos tenus en parlant de la Turquie -
L'antilibéralisme sauvage n’a qu’un rapport lointain avec le libéralisme français de la même manière que l’antisémitisme a peu de relation avec les juifs et que l’antiaméricanisme est très distant des États-Unis réels. Cet antilibéralisme, comme un fantasme, décrit celui qui le profère, mais ne nous informe en rien sur la tradition libérale française.
Guy Sorman, 26 avril 2007, dans « Halte à l'antilibéralisme sauvage » billet du blog de Guy Sorman lire en ligne. -
[Les héros de la tradtion juive] sont ce que Derrida appelait «le dernier des juifs» au sens de «dernier des cons» ! Ils sont toujours in and out, ils appartiennent et n’appartiennent pas tout à la fois. Ils sont sans cesse en train de s’arracher au monde qui les a vu naître. Ils sont donc des héritiers fidèles car ils se décrochent de leur appartenance première ! C’est vrai d’Abraham, de Jacob, des prophètes et des héros que l’on encense : ils sont vulnérables et ne sont pas toujours des modèles ! [...] [la littérature juive] met un point d’honneur à rendre ses héros faillibles. Cela a un grand avantage : le lecteur peut s’identifier plus facilement. On est ainsi plus proche de l’anti-héros et de ses petits (ou grands) travers que d’une figure parfaite, réputée infaillible, comme on en trouve souvent dans le Coran. Voyez plutôt : les Juifs n’ont aucun problème à dire que Noé n’était pas un super type, que Moïse s’est révélé être un mauvais père et un mauvais mari, que le roi David s’est lui-même trompé en plusieurs occasions… La littérature juive tire de cela un message puissant : c’est parce que ces héros sont faillibles, parce qu’ils se trouvent être peu qualifiés pour le rôle qu’on leur attribue qu’ils peuvent accéder à la fonction… Isaac est aveugle ? Il se retrouve visionnaire ! Jacob boîte ? Il incarnera la verticalité ! La leçon est la suivante : on n’a jamais fini de dire qui on peut être ! Cela brise donc l’obsession de l’identité pure, du retour à l’authenticité à tout prix comme elle est en vogue aujourd’hui…
Propos recueillis par Laurent David Samama -
Nous devons veiller à ce que le sens de ces mots ne soit pas oublié de nouveau. L’Ur-fascisme est toujours autour de nous, parfois en civil. Ce serait tellement plus confortable si quelqu’un s’avançait sur la scène du monde pour dire “Je veux rouvrir Auschwitz, je veux que les chemises noires reviennent parader dans les rues italiennes !” Hélas, la vie n’est pas aussi simple. L’Ur-fascisme est susceptible de revenir sous les apparences les plus innocentes. Notre devoir est de le démasquer, de montrer du doigt chacune de ses nouvelles formes – chaque jour, dans chaque partie du monde.
(fr) Reconnaître le fascisme, Umberto Eco, éd. Grasset, 2017 (première édition française 2010), p. 28 (de la version epub) -
L'antifascisme démocratique fut admirable, le pseudo-antifascisme stalinien effroyable, le néo-antifascisme est pitoyable. Une fois de plus, l'Histoire nous offre le spectacle de la répétition comique d'un épisode tragique. En l'absence de ses justifications historiques, un engagement héroïque est mimé d'une façon à la fois odieuse et burlesque.
Les Contre-Réactionnaires : Le Progressisme entre illusion et imposture, Pierre-André Taguieff, éd. Denoël, 2007 (ISBN 978-2-207-25321-2), partie 2. Au nom du Progrès : du progressisme à l’antifascisme, chap. 6. Les avatars de l’antifascisme. Mythologies de la « résistance », p. 484 -
L'antifascisme est devenu, pour le communisme, un label définitif et il lui a été facile, au nom de l'antifascisme, de faire taire les récalcitrants. […] Furent ainsi prestement escamotés les épisodes gênants au regard des valeurs démocratiques, comme les pactes germano-soviétiques de 1939 ou le massacre de Katyń.
Le Livre noir du communisme, Stéphane Courtois, éd. Robert Laffont, 2000, partie introduction, p. 32 -
La vieille idée persiste de l'athée immoral, amoral, sans foi ni loi éthique (...) en vertu de quoi "si Dieu n'existe pas, alors tout est permis".
Traité d'athéologie, Michel Onfray, éd. Livre de Poche, 2006 (ISBN 2-253-11557-6), p. 73 -
La science est totalement amorale, et complètement irresponsable.
Hasard et chaos (1991), David Ruelle, éd. Odile Jacob, 2000, p. 215 -
Les guerres entre groupes ne respectent aucune règle morale : il est recommandé de se faire passer pour un allié de son adversaire, de le trahir, de faire croire à sa propre fuite ; et rien n'interdit d'attaquer dans le dos.
L'Homme nomade, Jacques Attali, éd. Fayard, 2003 (ISBN 978-2253-10894-8), p. 18 -
Vieillir est ennuyeux, mais c’est le seul moyen que l’on ait trouvé de vivre longtemps.
Sainte Beuve — Portraits littéraires -
Ce qui a lieu, le fait, est la subsistance d'états de chose.
Tractatus logico-philosophicus, Ludwig Wittgenstein (trad. Gilles Gaston Granger), éd. Gallimard Tel, 1993 (ISBN 2-07-075864-8), p. 33 (voir la fiche de référence de l'œuvre) -
Une chose est ce qu’elle est, et pas autre chose.
(en) De l’Évèque Joseph Butler : Everything is what it is, and not another thing. -
La chose est pour la chose ici-bas un problème.
Les Contemplations, Victor Hugo, éd. Hachette, 1858, t. 1, p. 284 -
Mon armure est comme dix boucliers, mes dents comme des épées, le choc de ma queue est un coup de tonnerre, mes griffes sont des lances, mes ailes un ouragan, et mon souffle, c'est la mort !
(en) "My armour is like tenfold shields, my teeth are swords, my claws spears, the shock of my tail a thunderbolt, my wings a hurricane, and my breath death!" -
Ce n'est pas chose insignifiante que de voir s'effondrer, chez un être humain, l'attitude et les structures conscientes. C'est en petit une véritable fin du monde, le sujet a l'impression que tous les éléments qui constituaient sa vie retombent dans une manière de chaos originel. Il se sent abandonné, désorienté, vulnérable à l'extrême, tel un navire sans gouvernail et livré aux fureurs des éléments. C'est du moins ce qui semble être et l'impression qu'il en a. L'expérience montre que la réalité est un peu différente : en fait, l'être, abandonné par son conscient, est retombé dans ses plans inconscients collectifs, auxquels il est livré.
Dialectique du Moi et de l'inconscient (1933), Carl Gustav Jung (trad. Docteur Roland Cahen), éd. Gallimard, coll. « Folio Essais », 1964 (ISBN 2-07-032372-2), partie I. Des effets de l'inconscient sur le conscient, chap. IV. Tentatives pour extraire et libérer l'individualité de la psyché collective, La reconstitution régressive de la persona, p. 92 -
Le chariot [de supermarché] est la chose du désordre et de la confusion. Amoncellement, mélange, chaos. Certains le jouent géométrique, empilé parfait, Tétris impec, d'autres pêle-mêle bordel, chocolat sur jambon sur lessive sur poireaux sur liquide vaisselle. De toutes façon, ça juxtapose et chaotise.
Dernières nouvelles des choses, Roger-Pol Droit, éd. Odile Jacob, 2003, p. 158 -
L'art d'écrire est un art très futile s'il n'implique pas avant tout l'art de voir le monde comme un potentiel de fiction. Le matériau de ce monde peut être bien réel (pour autant qu'il y ait une réalité), mais n'existe aucunement en tant qu'intégralité acceptée comme telle : c'est un chaos, et à ce chaos l'auteur dit : « Va ! » et le monde vacille et entre en fusion.
Littératures (1980), Vladimir Nabokov (trad. Hélène Pasquier), éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2010, partie Littératures I, Bons lecteurs et bons écrivains, p. 36 -
Les écrivains modernes, qui, d'une façon plus ou moins ouverte, ont suggéré que la famille est une institution mauvaise, ce sont généralement bornés à suggérer avec beaucoup d'âpreté, d'amertume ou de pathos qu'elle n'était peut-être pas toujours très harmonieuse. Mais la famille est une bonne institution précisément parce qu'elle n'est pas harmonieuse. Elle est saine justement parce qu'elle contient tant de divergences et de variétés. Elle est, comme disent les sentimentaux, un petit royaume et, comme tous les petits royaumes, elle se trouve généralement dans un état voisin de l'anarchie.
Gilbert Keith Chesterton — Hérétiques -
Le libéralisme déteste la famille car il ne croit qu'en l'individu et ses désirs. La famille est premier lieu de solidarité et de gratuité humaine et apprend aux individus qu'il existe des gens autour d'eux qui ont besoin d'aide, pour qui il faut travailler, et qui impose une réévaluation de nos propres certitudes.
Eugénie Bastié — « Phillip Blond, Le clivage entre droite et gauche est complètement obsolète », Limite, nº 1, Septembre 2015 -
Il n'est que trop facile de prouver que la tolérance conduit, parfois, tout droit à l'intolérable et que sur ce chemin là, on est trop souvent mené par le bout du nez.
Romain Gary — Les Cerfs-volants -
La discorde est le plus grand mal du genre humain et la tolérance en est le seul remède.
Voltaire — Dictionnaire philosophique portatif -
Jusqu'ici nous avons eu une très bonne année: Coop a gagné des parts de marché. Nous n'avons pas à prouver ce succès commercial par de gros bénéfices ou sous la forme de dividendes aux actionnaires. Coop est une coopérative et appartient de ce fait à ses clients. Raison pour laquelle les clients profitent en premier lieu de ce succès commercial.
« Les prix resteront stables même si la tva augmente. », Jürg Peritz, propos recueillis par Coopération, Coopération (journal), nº 35, 31 août 2010, p. 41 -
Ce « ronronnement suprême de plaisir produit par l'impact d'une pensée voluptueuse qui est une autre façon de définir l'art authentique », Nabokov le nomme aussi « frisson ». A cet égard, ne jamais oublier que le mot se dit en italien capriccio, d'où « caprice », fantaisie, liberté.
Littératures (1980), Vladimir Nabokov, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2010, Préface de Cécile Guilbert — Les ruses du professeur Nabokov, p. XXX -
Il est possible à tout homme d'aller profondément à l'intérieur et de saturer sa conscience avec le bonheur intérieur, cette intelligence illimitée, qui demeure à la source de la pensée.
(en) It is possible for every man to go deep within and saturate his conscious mind with inner happiness with that unlimited intelligence that dwells at the source of thought. -
Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête...
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête...Arthur Rimbaud — Roman -
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière...Arthur Rimbaud — Roman -
Il n'y a point de plus mauvaise méthode pour dégoûter un cœur de l'amour, que de lui en décrier les douceurs et de lui promettre plus de bonheur dans l'exercice de la vertu. De la manière dont nous sommes faits, il est certain que notre félicité consiste dans le plaisir ; je défie qu'on s'en forme une autre idée; or le cœur n'a pas besoin de se consulter longtemps pour sentir que, de tous les plaisirs, les plus doux sont ceux de l'amour. Il s'aperçoit bientôt qu'on le trompe lorsqu'on Iui en promet ailleurs de plus charmants, et cette tromperie le dispose à se défier des promesses les plus solides.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Le cœur d'un père est le chef-d’œuvre de la nature.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
La plupart des grands et des riches sont des sots: cela est clair à qui connait un peu le monde. Or il y a là-dedans une justice admirable. S'ils joignaient l'esprit aux richesses, ils seraient trop heureux, et le reste des hommes trop misérable. Les qualités du corps et de l'âme sont accordées à ceux ci, comme des moyens pour se tirer de la misère et de la pauvreté. Les uns prennent part aux richesses des grands, en servant à leurs plaisirs; ils en font des dupes ; d'autres servent à leur instruction, ils tâches d'en faire d'honnêtes gens
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Pouvez-vous prétendre que ce que vous appelez le bonheur de la vertu soit exempt de peines, de traverses et d'inquiétudes? Quel nom donnerez-vous à la prise, aux crois, aux supplices et aux torture des tyrans? Direz-vous, comme font les mystiques, que ce qui tourmente le corps est un bonheur pour l'âme? Vous n'oseriez le dire ; c'est un paradoxe insoutenable. Ce bonheur que vous relevez tant, est donc mêlé de mille peines ; ou pour parler plus juste, ce n'est qu'un tissu de malheurs, au travers desquels on tend à la félicité. Or, si la force de l'imagination fait trouver du plaisir dans ces maux mêmes, parce qu'ils peuvent conduire à un terme heureux qu'on espère, pourquoi traitez-vous de contradiction et d'insensée, dans ma conduite, une disposition toute semblable? J'aime Manon ; je tends au travers de mille douleurs à vivre heureux et tranquille auprès d'elle.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Les uns prennent part aux richesses des grands en servant à leurs plaisirs : ils en font des dupes ; d'autres servent à leur instruction : ils tâchent d'en faire d'honnêtes gens ; il est rare, à la vérité, qu'ils y réussissent, mais ce n'est pas là le but de la divine Sagesse : ils tirent toujours un fruit de leurs besoins, qui est de vivre aux dépens de ceux qu'ils instruisent, et de quelque façon qu'on le prenne, c'est un fond excellent de revenu pour les petits, que la sottise des riches et des grands.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
L'amour est plus fort que l'abondance, plus fort que les trésors et les richesses, mais il a besoin de leur secours; et rien n'est plus désespérant, pour un amant délicat, que de se voir ramené par là, malgré lui, à la grossièreté des âmes les plus basses.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
N'augmentez pas mon désespoir, lui dis-je, en me forçant de vous désobéir. Il est impossible que je vous suive. Il ne l'est pas moins que je vive, après la dureté avec laquelle vous me traitez. Ainsi je vous dis un éternel adieu. Ma mort, que vous apprendrez bientôt, ajoutai-je tristement, vous fera peut-être reprendre pour moi des sentiments de père. Comme je me tournais pour le quitter : Tu refuses donc de me suivre ? s'écria-t-il avec une vive colère. Va, cours à ta perte. Adieu, fils ingrat et rebelle. Adieu, lui dis-je dans mon transport, adieu, père barbare et dénaturé.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Un coeur de père est le chef-d'oeuvre de la nature.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
L'amour est plus fort que l'abondance, plus fort que les trésors et les richesses, mais il a besoin de leurs secours ; et rien n'est plus désespérant, pour un amant délicat, que de se voir ramené par là, malgré lui, à la grossièreté des âmes les plus basses.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Elle pèche sans malice, disais-je en moi même; elle est légère et imprudente, mais elle est droite et sincère. Ajoutez que l'amour suffisait seul pour me fermer les yeux sur toutes ses fautes.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Il est sûr que, du naturel tendre et constant dont je suis, j'étais heureux pour toute ma vie, si Manon m'eût été fidèle.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut