Accueil > Citations > Citations sur l'est
Citations sur l'est - Page 1442
Il y a 126549 citations sur l'est.
-
Ô Richardson ! j’oserai dire que l’histoire la plus vraie est pleine de mensonges, et que ton roman est plein de vérités. L’histoire peint quelques individus ; tu peins l’espèce humaine […] Sous ce point de vue, j’oserai dire que souvent l’histoire est un mauvais roman ; et que le roman, comme tu l’as fait, est une bonne histoire. Ô peintre de la nature ! c’est toi qui ne mens jamais.
Diderot — Éloge à Richardson -
[Il est alors] en charge d’une mission que ses contemporains jugeaient infiniment supérieure à celle de poète, si grand fût-il. Une mission d’essence aristocratique qu’un compte de Bussy-Rabutin, cousin de la marquise de Sévigné, rêva vingt ans durant de se voir confier par Louis XIV.
id. — p. 16 -
Tu m'appelles bientôt ? Promis. Au fait, la pétition pour T. ? Je descends chercher les journaux. Oui, elle est là.
Philippe Sollers — Le Cœur Absolu -
Il a accompli l’une des trajectoires sociales les plus extraordinaires de l’époque moderne : [il est à la fin de sa vie] l’un des plus proches courtisans du Roi-Soleil, pourvu de charges et gratifié par lui de la noblesse héréditaire, jouissant du privilège exorbitant d’entrer à son « petit lever » sans être annoncé.
id. — p. 14 -
Elle est très maigre, sa longue robe flotte sur elle. Elle aide Jacques à faire cuire le riz. Elle mange de bon appétit.
J. M. G. Le Clézio — La quarantaine -
... qu'elle pardonne, qu'elle ne fasse pas attention, il est si bon, juste maladroit, nerveux, si soupe au lait. Elle le fixe longtemps sans rien dire et il détourne les yeux.
Nathalie Sarrate — Martereau -
Moi j’ai des cheveux blancs au front, et je vous dis :C’est bien. L’homme est viril et fort qui se décideA changer sa fin triste en un fier suicide ;Qui sait tout abdiquer, hormis son vieil honneur ;
Victor Hugo — L'Année terrible -
Après ai, il n'y a pas d'exceptions, sauf une tendance très marquée à faire sentir le t du substantif fait, au singulier, surtout quand il est final ou accentué: en fait, au fait, par le fait, voie de fait, voici le fait, il est de fait, je mets en fait, je l'ai pris sur le fait, c'est un fait, et même c'est un fait constant, c'est le fait d'un honnête homme, le fait de mentir, le fait du prince; mais on ne doit jamais faire sentir le t au pluriel, ni dans fait divers, singulier identique au pluriel, ni dans en fait de ou tout à fait.
Philippe Martinon — Comment on prononce le français: traité complet de prononciation pratique avec les noms propres et les mots étrangers -
La parenthèse et le crochet ne prennent aucune espace intérieurement. Cependant, si l’espacement de la ligne est large, il sera bon de mettre une espace d’un point avant la virgule, avant ou après la parenthèse et le crochet.
Désiré Greffier — Les Règles de la composition typographique -
Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu’il faudrait appeler l’odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d’une salle où l’on a dîné ; elle pue le service, l’office, l’hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l’on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu’y jettent les atmosphères catarrhales et sui generis de chaque pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien, malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contiguë, vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l’être un boudoir. Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd’hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d’assiettes en porcelaine épaisse, à bord bleus, fabriquées à Tournai. Dans un angle est placée une boîte à cases numérotées qui sert à garder les serviettes, ou tachées ou vineuses de chaque pensionnaires. Il s’y rencontre de ces meubles indestructibles, proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la civilisation aux Incurables. Vous y verriez un baromètre à capucin qui sort quand il pleut, des gravures exécrables qui ôtent l’appétit, toutes encadrées en bois noir verni à filets dorés ; un cartel en écaille incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets d’Argand où la poussière se combine avec l’huile, une longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu’un facétieux externe y écrive son nom en se servant de son doigt comme de style, des chaises estropiées, de petits paillassons piteux en sparterie qui se déroule toujours sans se perdre jamais, puis des chaufferettes misérables à trous cassés, à charnières défaites, dont le bois se carbonise. Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, invalide, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l’intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas. Le carreau rouge est plein de vallées produites par le frottement ou par les mises en couleur. Enfin, là règne la misère sans poésie ; une misère économe, concentrée, râpée. Si elle n’a pas de fange encore, elle a des taches ; si elle n’a ni trous ni haillons, elle va tomber en pourriture.
Balzac — Le Père Goriot -
L'homme ennuyant est celui qui ennuie par occasion ; cela est accidentel ; l'homme ennuyeux est celui qui ennuie toujours ; cela est inhérent. Un homme ennuyant peut n'être aucunement ennuyeux. Mais le fait est que dans l'usage ces deux mots se confondent ; seulement, ennuyeux est plus usité qu'ennuyant.
Littré — entrée « ennuyant » -
« Oh, pardon I » dit la jeune femme, vexée, « ce n'est pas la prime de rapatriement, c'est un acompte. Le montant total de la prime n'a pas encore été fixé ». Elle tient à ce que les choses soient claires, cette jeune femme. On est comme ça, dans l'Administration. « Acompte de mes deux », fait Haroux.
Jorge Semprún — Le grand voyage -
Quand ils excitent comme cela les bons citoyens, c'est qu'il y a anguille sous roche et que la poire est mûre.
Revue Le Père Duchêne — 1871 -
Telle ou telle femme, tel ou tel art, telle ou telle passion est ma vie.
Milosz — L'amoureuse initiation -
Jérôme est accablé de soucis : sa femme se dévergonde, sa maîtresse lui joue l'Arlésienne, son patron se méfie de lui et son rival cherche à le torpiller...Loin de se laisser abattre, Jérôme décide de réagir. Première étape : éliminer le rival !Mais au lieu d'engager un tueur professionnel, Jérôme charge un scénariste au chômage de la sale besogne... À vivre dans le monde de la fiction, on finit par perdre le sens de la réalité !
Colin Thibert — Barnum TV -
Mais ce qui intéresse avant tout Suter dans ce trafic, c'est la parole vivante des voyageurs qui montent et descendent les rivières. Sa maison est ouverte à tous et sa table toujours mise.
Blaise Cendrars — L'Or -
Car s'il est vrai qu'à force de passer d'une ville à l'autre pour gagner ma vie de mes imitations, à force de m'égosiller dans les noces, les banquets et les cafés en racontant des histoires, je n'ai jamais eu l'heur de choisir une épouse, cela ne veut pas dire que j'ignore tout de la gent féminine.
Orhan Pamuk — Mon nom est Rouge -
Il est certains esprits dont les sombres penséesSont d’un nuage épais toujours embarrassées ;Le jour de la raison ne le saurait percer.Avant donc que d’écrire apprenez à penser.Selon que notre idée est plus ou moins obscure,L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,Et les mots pour le dire arrivent aisément.Surtout qu’en vos écrits la langue révéréeDans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.En vain vous me frappez d’un son mélodieux,Si le terme est impropre, ou le tour vicieux :Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme,Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme.Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin,Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse.Et ne vous piquez point d’une folle vitesse :Un style si rapide, et qui court en rimant,Marque moins trop d’esprit, que peu de jugement.J’aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène,Dans un pré plein de fleurs lentement se promène,Qu’un torrent débordé qui, d’un cours orageux,Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux.Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage,Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :Polissez-le sans cesse et le repolissez ;Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
Nicolas Boileau — L'Art poétique -
Tout le monde n'est pas forcé de se contenter de la pelure que le ciel lui a donnée: quand on est délicat et difficile, on tâche de s'améliorer au physique et au moral, suivant le procédé d'un marchand de perlimpinpin dont j'ai avalé le nom.
Louis Reybaud — Jérôme Paturot -
Ils croient qu’ils choisissent leurs mots et leur pensée. Les gens croient que leur langage est à eux, et que personne ne sait ce qu’ils pensent. Ils croient qu’ils sont à l’abri.
J. M. G. Le Clézio — Les Géants -
Cet aspect de l'époque littéraire la plus glorieuse de l'Angleterre nous est trop souvent caché par l'éclat et le prestige des dramaturges, et nous ne savons pas assez que les chansons dont Shakespeare a orné quelques-unes de ses pièces sont des échantillons, et souvent des chefs-d'œuvre, d'un genre qui eut à la même époque une grande quantité d'adeptes […]
Jame Joyce — Gens de Dublin -
La culture est la fin heureuse des chefs-d'œuvre individuels. Elle est le retour des chefs-d'œuvre dans la réalité et le commencement de leur victoire authentique sur la Puissance
Romain Gary — Pour Sganarelle -
La mère d’Aladdin prit la lampe où elle l’avoit mise. « La voilà, dit-elle à son fils ; mais elle est bien sale, pour peu qu’elle soit nettoyée, je crois qu’elle en vaudra quelque chose davantage. » Elle prit de l’eau et un peu de sable fin pour la nettoyer ; mais à peine eut-elle commencé à frotter cette lampe, qu’en un instant, en présence de son fils, un génie hideux et d’une grandeur gigantesque s’éleva et parut devant elle, et lui dit d’une voix tonnante :« Que veux-tu ? Me voici prêt à t’obéir, comme ton esclave, et de tous ceux qui ont la lampe à la main, moi avec les autres esclaves de la lampe ! » […]Aladdin qui avoit déjà eu une apparition à-peu-près semblable dans le caveau, sans perdre de temps ni le jugement, se saisit promptement de la lampe, et en suppléant au défaut de sa mère, il répondit pour elle d’un ton ferme. « J’ai faim, dit-il au génie, apportez-moi de quoi manger. » Le génie disparut, et un instant après il revint chargé d’un grand bassin d’argent qu’il portoit sur sa tête, avec douze plats couverts de même métal, pleins d’excellents mets arrangés dessus, avec six grands pains blancs comme neige sur les plats, deux bouteilles de vin exquis, et deux tasses d’argent à la main. Il posa le tout sur le sofa, et aussitôt il disparut.
Histoire d’Aladdin ou la Lampe merveilleuse — Traduit par Antoine Galland -
Cette situation est intolérable, me dis-je. Elle ne peut durer davantage.
Benoit — Atlant. -
On est en train de déverser des flots de matière vivante dans la cale du navire lorsque Jacques s'aperçoit que Baponot gagne discrètement du terrain. Jacques est curieux de savoir ce que madame Baponot ferait à sa place, compte tenu qu'il n'est pas Baponot. Il avance donc la jambe et rencontre le mollet charnu de la patronne.
Raymond Queneau — Loin de Rueil -
Au bout d'un an, le roi prit une autre femme qui était très belle, mais si fière et si orgueilleuse de sa beauté qu'elle ne pouvait supporter qu'une autre la surpassât. Elle possédait un miroir magique avec lequel elle parlait quand elle allait s'y contempler : Miroir, gentil miroir, dis-moi, dans le royaume Qui est la femme la plus belle ? Et le miroir lui répondait : Vous êtes la plus belle du pays, Madame. Alors la reine était contente, car elle savait que le miroir disait la vérité.
Les frères Grimm — Blanche-Neige et les sept nains -
L’idée que je pris de Venise d’après un dessin du Titien qui est censé avoir pour fond la lagune, était certainement beaucoup moins exacte que celle que m’eussent donnée de simples photographies.
Marcel Proust — Du côté de chez Swann -
La terre nous en apprend plus long sur nous que tous les livres. Parce qu’elle nous résiste. L’homme se découvre quand il se mesure avec l’obstacle. Mais, pour l’atteindre, il lui faut un outil. Il lui faut un rabot, ou une charrue. Le paysan, dans son labour, arrache peu à peu quelques secrets à la nature, et la vérité qu’il dégage est universelle. De même l’avion, l’outil des lignes aériennes, mêle l’homme à tous les vieux problèmes.J’ai toujours, devant les yeux, l’image de ma première nuit de vol en Argentine, une nuit sombre où scintillaient seules, comme des étoiles, les rares lumières éparses dans la plaine.Chacune signalait, dans cet océan de ténèbres, le miracle d’une conscience. Dans ce foyer, on lisait, on réfléchissait, on poursuivait des confidences. Dans cet autre, peut-être, on cherchait à sonder l’espace, on s’usait en calculs sur la nébuleuse d’Andromède. Là on aimait. De loin en loin luisaient ces feux dans la campagne qui réclamaient leur nourriture. Jusqu’aux plus discrets, celui du poète, de l’instituteur, du charpentier. Mais parmi ces étoiles vivantes, combien de fenêtres fermées, combien d’étoiles éteintes, combien d’hommes endormis… Il faut bien tenter de se rejoindre. Il faut bien essayer de communiquer avec quelques-uns de ces feux qui brûlent de loin en loin dans la campagne.
Antoine de Saint-Exupéry — Terre des hommes -
Trois scénarios ont été élaborés. Le premier scénario est celui du « laisser-faire ». L’État intervient peu (…). Le deuxième scénario est volontariste. L’État oriente, contrôle les activités (…) à court terme ce scénario exige plus de sacrifices qu’il ne rapporte de satisfaction (…) Le dernier scénario est celui du déclin.
L’Express — 3 juill. 1978 -
Hier, je voulais vous écrire, et j’ai été accablé des lueurs d’une inspiration qui m’a dicté le plan d’une comédie (…) George Sand, à qui je l’ai contée à Nohant, m’a prédit le plus grand succès; cela me l’a remise en main, et le plus difficile est fait; c’est ce qu’on nomme le scénario, la détermination de toutes les scènes, des entrées et des sorties, etc.
Balzac — Lettres Étr. -
Le magasinier est un monsieur qui dispose d'une sorte de comptoir dans une soute à goudron, tout au fond de la cale avant. Nous reparlerons bientôt de lui plus en détail.
Herman Melville — La Vareuse blanche -
...il est possible aussi qu'ils poursuivent l'affaire dans l'espoir d'un gros pot-de-vin; mais ils en seront pour leur peine, je peux le dire d'ores et déjà, car je ne soudoierai personne.
Franz Kafka — Le Procès -
Mon oncle, dit Antonio, tu as raison et tu as tort. Gina a raison et elle a tort. Il faut toujours lui dire qu'elle a tort. Toute la suite de l'histoire est dans celui-là.
Jean Giono — Le chant du monde -
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipagePrennent des albatros, vastes oiseaux des mers,Qui suivent, indolents compagnons de voyage,Le navire glissant sur les gouffres amers.A peine les ont-ils déposés sur les planches,Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,Laissent piteusement leurs grandes ailes blanchesComme des avirons traîner à côté d’eux.Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !L’un agace son bec avec un brûle-gueule,L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !Le Poète est semblable au prince des nuéesQui hante la tempête et se rit de l’archer ;Exilé sur le sol au milieu des huées,Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Charles Baudelaire — Les Fleurs du mal -
Il se trouvait dans la région des astéroïdes 325, 326, 327, 328, 329 et 330. Il commença donc par les visiter pour y chercher une occupation et pour s'instruire.La première était habitée par un roi. Le roi siégeait, habillé de pourpre et d'hermine, sur un trône très simple et cependant majestueux.- Ah! Voilà un sujet, s'écria le roi quand il aperçut le petit prince.Et le petit prince se demanda:- Comment peut-il me reconnaître puisqu'il ne m'a encore jamais vu !Il ne savait pas que, pour les rois, le monde est très simplifié. Tous les hommes sont des sujets.- Approche-toi que je te voie mieux, lui dit le roi qui était tout fier d'être roi pour quelqu'un.Le petit prince chercha des yeux où s'asseoir, mais la planète était toute encombrée par le magnifique manteau d'hermine. Il resta donc debout, et, comme il était fatigué, il bâilla.- Il est contraire à l'étiquette de bâiller en présence d'un roi, lui dit le monarque. Je te l'interdis.- Je ne peux pas m'en empêcher, répondit le petit prince tout confus. J'ai fait un long voyage et je n'ai pas dormi...- Alors, lui dit le roi, je t'ordonne de bâiller. Je n'ai vu personne bâiller depuis des années. Les bâillements sont pour moi des curiosités. Allons! bâille encore. C'est un ordre.- Ça m'intimide... je ne peux plus... fit le petit prince tout rougissant.- Hum! Hum! répondit le roi. Alors je... je t'ordonne tantôt de bâiller et tantôt de...Il bredouillait un peu et paraissait vexé.Car le roi tenait essentiellement à ce que son autorité fût respectée. Il ne tolérait pas la désobéissance. C'était un monarque absolu. Mais, comme il était très bon, il donnait des ordres raisonnables."Si j'ordonnais, disait-il couramment, si j'ordonnais à un général de se changer en oiseau de mer, et si le général n'obéissait pas, ce ne serait pas la faute du général. Ce serait ma faute."
Antoine de Saint-Exupéry — Le Petit Prince -
Quand je viens la voir, je joue au clille. Je monte avec elle, je livre la camelote, elle paye rubis sur l’ongle. Il lui est arrivé un jour de me proposer une « pastiquette ». J'ai pas voulu.
Pierre Merle — Le Déchiros -
Pressentant l’imminence d un cataclysme planétaire, sept sages venus des quatre coins du monde se réunissent à Toulanka, monastère perdu des montagnes tibétaines, pour transmettre à Tenzin et Natina, deux jeunes adolescents, les clés de la sagesse universelle. Au-delà des divergences culturelles et historiques de leurs traditions respectives, ils s’appuient sur leur expérience personnelle et se savent inspirés par ce que les philosophes de l’Antiquité appellent l’Âme du monde : la force bienveillante qui maintient l’harmonie de l’univers.»Un sage prit la parole et dit : « Cultivez l’émerveillement. Ne cessez jamais d'admirer la beauté, l'harmonie et la bonté du monde. Ne cessez jamais, tels d'éternels enfants curieux de tout, de vous interroger. "L'étonnement est le début de la sagesse", disait un ancien maître de la sagesse, car il nous conduit à nous interroger et à découvrir l'invisible derrière les choses visibles. Il nous mène à la vérité. Il nous transporte jusqu'à l’Âme du monde. Fuyez au contraire l'indifférence à vous-mêmes, aux autres et au monde. Fuyez l'insensibilité, ne soyez jamais blasés, satisfaits ou repus. Car alors votre esprit s'endormira. Il se satisfera de quelques certitudes et ne saura plus questionner le monde. Il sera telle une vieille souche sans sève et votre vie sera sans saveur, sans intelligence et sans joie.
Frédéric Lenoir — L’âme du Monde -
Mais ma vie n'est pas amusante et mon cœur est sombre. Il pleut à verse, c'est moche comme tout.
Simone de Beauvoir — Jacques-Laurent Bost -
Comme le serpent de mer, Paris, port-de-mer, est encore un de ces sujets qui passent en première page, les jours creux, au mois d'août, quand les journaux n'ont rien à monter en vedette.
Cendrars — Bourlinguer -
Le projet de ligue fermée est le serpent de mer que les grands clubs européens agitent depuis une décennie pour pousser l’UEFA – l’instance du foot européen – à mieux valoriser les compétitions.
Les Echos — avril 2021